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3,79

sur 436 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le récit se déroule durant la Préhistoire et nous découvrons la vie d'une tribu, celle des Oulhamrs.
Ils possèdent le Feu, qu'ils savent conserver mais non produire, dans des cages. Lors d'un affrontement avec une tribu ennemie, ces précieuses cages sont détruites.
Pour les Oulhamrs c'est un drame absolu : sans le feu ils sont très affaiblis et deviennent des proies pour les autres animaux comme pour les autres tribus.
Vaincu, anéantit à la fois par le conflit récent et surtout par la perte du Feu, ils fuient.
Alors le chef de la tribu, Faouhm, désemparé, lance un défi à ses membres : Celui qui rapportera le Feu protecteur aux Oulhamrs prendra pour femme sa nièce, la magnifique Gammla et sera le nouveau chef de la tribu, après Faouhm.

J'ai beaucoup aimé la plume de l'auteur, poétique, douce et fluide.
L'histoire est simple, à priori : la tribu des Oulhamrs vaincue par une tribu ennemie se retrouve donc sans le Feu protecteur, devenu nécessaire à la survie de la tribu sans lequel elle est très vulnérable. C'est ainsi que, suite au défi lancé par le chef de la tribu, deux guerriers, Naoh fils du Léopard et Aghoo fils de l'Auroch se portent volontaire : ils veulent posséder Gammla. Alors chacun désigne deux autres membres de la tribu pour les accompagner.
Naoh choisira Nam et Gaw, tandis que Aghoo partira avec ses deux frères. Chacun des deux groupes part donc à la conquête du Feu, dans deux directions différentes, bien sur.

Tout au long du récit, nous suivons Naoh, jeune homme rusé, agile et puissant, accompagné donc, de Nam et Gaw, deux guerriers fidèles et rapides auxquels l'on s'attache rapidement.
Ensemble ils vont affronter de multiples dangers, les situations périlleuses s'enchaînent : des Mammouths, des Aurochs, un Lion Géant...puis encore les Dévoreurs d'Hommes et les Nains-Rouges etc les ennemis ne manquent pas !

Pourtant, je m'attendais à quelque chose de moins beau et de plus brutal.
Il y a le côté primitif qui émane de l'environnement hostile, de cette nature sauvage dans laquelle l'homme n'est qu'un animal parmi les autres, parfois le chasseur, parfois la proie.
Et puis, il y a également des sentiments, surtout de la part de Naoh, qui est curieux, attentif, respectueux et très épris de Gammla. Il y a de la solidarité, presque de l'amour même si les personnages ne savent pas l'exprimer. Il y a une forme d'innocence qui se dégage de certains personnages, aucune haine ne semble les habiter, ils m'ont semblé paisible ce qui est étrange je le reconnais...
Bon j'avoue avoir trouvé que le vilain Aghoo, velu et brutal face à Naoh, grand, agile, presque beau, c'est un peu cliché mais pourtant cela ne m'a pas tellement dérangé.

J'ai apprécié cette lecture, on sent les recherches que l'auteur a du faire pour toutes les plantes, racines et autres animaux aux noms complexes ou inconnus à notre époque qui dévoile la passion de l'auteur pour son travail.
C'est une belle histoire servit très justement par une écriture intelligente et poétique, dans laquelle tout dans la nature est magnifiée.
Et puis, cela change beaucoup de mes lectures récentes et m'a permis une évasion totale dans laquelle l'imagination s'empare de chaque mot pour dessiner, dans ma tête, des milliers d'images.
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Malgré le fait que cela ne soit pas un livre de tout repos, j'ai ressenti à sa lecture comme une sorte de calme, de zénitude m'envahir ; l'image d'un horizon lointain avec son soleil flamboyant.

C'est la quête du feu par un groupe de trois guerriers d'une tribu préhistorique avec tout ce que cela comporte comme dangers (environnementaux et animaux).

Par deux fois j'ai senti une sorte de désintérêt pour des descriptions trop longues à mon goût de la nature, de l'environnement traversés par les personnages.
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Si la sélection naturelle et l'instinct de l'espèce ont façonné les Hommes, c'est par l'imagination rétrospective de la fiction romanesque qu'ils remontent aux sources véritables de leur Préhistoire.
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Le livre. Pas le film. Roman de fiction préhistorique mettant en scène des à-peu-près hommes à la recherche du Feu dans un cadre qui serait celui d'un temps reculé, lointain et incertain que l'on qualifiera de pré-historique dans son sens le plus large. Publié d'abord en feuilleton en 1909, écrit par J.H Rosny aîné (de son vrai nom Joseph Henri Honoré Boex) qui alors avait interrompu sa collaboration littéraire d'avec son frère, le roman se base certainement sur ce qui se savait à l'époque sur ces temps lointains et brumeux de l'Humanité, mais il ne s'arrête pas, ne cherche même pas, et surtout ne se limite pas à mettre en avant une quelconque véracité paléontologique.
Lien : http://dedicated-monkeys.blo..
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Lorsque j'avais établi ma critique du film éponyme de Jean-Jacques Annaud sur un autre site que Babelio, j'avais déjà parlé du roman à partir duquel avait été tiré le scénario.
Jean-Jacques Annaud avait, assez génialement, il faut le dire, remplacé le langage articulé du roman préhistorique de JH Rosny Aîné par des grognements beaucoup plus primaires. Ce qui était plus facile au cinéma du fait que l'image ou les mimiques des acteurs pouvaient suppléer.
Le sujet du roman, c'est la quête pour la domestication du feu. On ne sait pas grand-chose de cette quête sinon qu'elle dut forcément être un problème majeur. Rosny situe l'épisode vers -100 000 mais les recherches sembleraient montrer la domestication du feu pourrait remonter beaucoup plus tôt vers -400 000.
Ce que Rosny montre, et que reprendra Annaud, c'est que le feu capté à l'occasion de coups de foudre ou d'autres manifestations fortuites, devait être stocké dans des boites sous la forme d'un tison dont il fallait maintenir en permanence le rougeoiement. Un coup de mauvaise pluie, une maladresse du gardien du feu et c'était terminé. Bien sûr, Rosny, en bon romancier, présente ça comme une évidence. Mais à la lecture du roman, je ne peux m'empêcher d'être fasciné par cette problématique : d'abord, il dut y avoir un jour où l'homme dut imaginer ou penser que le feu, issu de la foudre, pouvait être plus utile qu'à créer des catastrophes naturelles comme brûler des forêts. Puis, après avoir découvert les vertus du feu, comment le rendre pérenne à défaut de pouvoir le reproduire. Et tout ça sur des périodes de plusieurs centaines de milliers d'années. Je trouve ça réellement vertigineux.
Bien sûr le roman fera un raccourci pour passer de la conservation du feu à la reproduction. Ce que reprendra aussi Annaud, pas tout-à-fait de la même manière mais ça ne change pas le propos …
Le roman de Rosny, à l'instar de ses autres romans préhistoriques ("le félin géant", "Vamireh", "Eyrimah", etc …), inscrit cette "guerre du feu" dans un environnement hostile où l'homme n'est qu'une petite créature qui doit faire face à toutes sortes d'animaux du lion au loup, de l'aurochs au mammouth. Seule sa ruse (ou sa faculté de raisonnement, c'est selon) lui permet de compenser sa petite taille et sa faiblesse.
Un autre point ne cesse de m'interpeller car, en fait, relève de questions pour lesquelles je ne sais pas trop quoi penser. Et le point de vue de Rosny diffère fondamentalement de celui d'Auel dans "les enfants de la Terre".
Il s'agit des contacts entre tribus ou hordes qui cohabitent sur la Terre. Chez Rosny, il y a méfiance voire hostilité systématique sinon carrément guerre. Chez Auel (on est, plus tard, aux alentours de -15 000), les tribus sont plutôt pacifiques et rechercheraient les contacts dans un but de progrès et d'échanges.
Sachant que la Terre n'est pas très peuplée à cette époque, cette réflexion me semble intéressante car appelle à penser à la nature profonde de l'homme et de sa réaction face à l'autre. Sachant que L Histoire moderne n'est faite que de guerres et de conquêtes dans une période infiniment plus courte de quelques milliers d'années seulement … Sans qu'on ait bien évidemment le moindre début de preuve ce qui rend la réflexion excitante. Et vaine.
De mon point de vue, "la guerre du feu" est le roman le plus intéressant de JH Rony Aîné à cause de ses diverses dimensions abordées ou problématiques suggérées.
Et puis, le style toujours fleuri, toujours lyrique, toujours épique de Rosny nous invite en 1910 ! dans un formidable bond en arrière où le merveilleux côtoie toujours le tragique et le fantastique. Comme l'alliance de l'homme avec les mammouths contre les affreux dévoreurs d'hommes.
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Une écriture un peu rude, avec des archaïsmes pour cette évocations des temps préhistoriques. J.H. Rosny est un précurseur dans la matière. le livre se base surtout sur le descriptions avec peu de dialogues. Comme l'annonce le titre, il s'agit d'une quête pour le feu, matériel vital pour les humains face aux mille dangers d'une nature sauvage et hostile
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La tribu des Oulhamr connaît l'usage du feu et sait le conserver mais ne sait pas le produire. Les membres de la tribu des Wagabou envahissent le territoire des Oulhamr et une bataille éclate. Les Wagabou sont représentés comme des sauvages proches de l'animalité, couverts de poils, dont rien n'indique qu'ils maîtrisent un outillage avancé ou le feu, et dont la langue est à l'évidence très rudimentaire. Malgré tout, ce sont eux qui gagnent grâce à l'avantage du nombre, leur force brutale et leurs ruses stratégiques. Une poignée d'Oulhamr réussissent à s'enfuir, en laissant en chemin les blessés. le gardien du foyer s'enfuit lui aussi avec un peu du feu (le reste a été volé par les Wagabou), mais après avoir retrouvé les survivants de la tribu, le peu de braise incandescente finit par s'éteindre. Sans feu, les voilà condamnés à mourir de froid et de faim. Bon roman écrit d'une plume archaïque.
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La découverte de ce roman que je catégorisais à tort au rayon jeunesse est un quasi coup de coeur. Moi qui ne m'intéresse pas du tout à la préhistoire, je partais avec un handicap qui fut très vite levé par la plume superbe de l'auteur. Il faut pouvoir écrire tout un roman en sachant que les actions des personnages sont fatalement limitées par le peu d'équipement dont ils disposent, sans même parler du langage. Et pourtant, J.-H. Rosny aîné excelle à nous transporter, par des phrases simples et imagées, savoureuses, dans cet environnement aussi hostile que fascinant.
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Un des meilleurs romans que j'ai lu. C'est incontournable.

Dans la même veine, mais en un peu moins bon à mon avis, lisez Auel et ses Enfants de la Terre.
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De nos jours le feu peu être créer en quelque minute par tout un chacun, mais comment cela ce passait pour nos ancêtre, à l'époque ou la guerre n'était pas question de couleur de peau, de religion ou de taille de sexe le plus long mais plus rudimentaire, une question de survie de lute contre la nature, le froid est les animaux peu amicaux?
Un très bon roman sur une possibilité parmi d'autre de vie chez nos plus éloigné aïlleux.
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