CYRANO.
J’errais dans un méandre ;
J’avais trop de partis, trop compliqués, à prendre ;
J’ai pris…
LE BRET.
Lequel ?
CYRANO.
Mais le plus simple, de beaucoup.
J’ai décidé d’être admirable, en tout, pour tout !
- Qu’est-ce que tous ceux-là ! Vous êtes mille ?
- Ah je vous reconnais, tous mes vieux ennemis !
- Le Mensonge ?
(Cyrano frappe de son épée le vide)
- Tiens, tiens ! Ah, ah, les Compromis, les Préjugés, la Lâcheté !
(Il frappe)
- Que je pactise ? Jamais, jamais.
- Ah, te voilà, toi la Sottise !
- Je sais bien qu’à la fin vous me mettrez à bas ;
- N’importe : je me bats ! je me bats ! je me bats
J'ignorais la douceur féminine. Ma mère
Ne m'a pas trouvé beau. Je n'ai pas eu de soeur.
Plus tard, j'ai redouté l'amante à l'oeil moqueur.
Je vous dois d'avoir eu, tout au moins, une amie ...
Grâce à vous une robe a passé dans ma vie.
"Un baiser qu'est-ce ? Un serment fait d'un peu plus prêt, un aveu qui veut se confirmer, un point rose qu'on met sur l'i du verbe aimer; c'est un secret qui prend la bouche pour l'oreille."
Pour ses détracteurs, c'est le "buffet Henri II du théâtre français".
Mais aussi un héros au long nez, bravache et cœur tendre, qui a pris rang parmi les monstres sacrés de la scène.
(extrait de "la bibliothèque idéale" présentée par Bernard Pivot et parue en 1988 aux éditions "Albin Michel")
Aimez à ce point les oiseaux
Que paternellement vous vous préoccupâtes
De tendre ce perchoir, à leurs petites pattes ?
Des larmes au baiser il n'y a qu'un frisson!
Oui, mon cœur,
Toujours, de mon esprit s’habille, par pudeur :
Je pars pour décrocher l’étoile, et je m’arrête
Par peur du ridicule, à cueillir la fleurette !
Voilà ce qu’à peu près, mon cher, vous m’auriez dit - Si vous aviez un peu de lettres et d’esprit - Mais d’esprit, ô le plus lamentable des êtres - Vous n’en eûtes jamais un atome, et de lettres - Vous n’avez que les trois qui forment le mot : sot !
M'accuser, -justes dieux! -
De n'aimer plus... quand... j'aime plus!