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Citations sur Cyrano de Bergerac (489)

ROXANE
Mais j'ai songé
Lorsqu'invincible et grand, hier, vous nous apparûtes,
Châtiant ce coquin, tenant tête à ces brutes,
J'ai songé : s'il voulait, lui que tous craindront...

CYRANO
C'est bien, je défendrai votre petit baron.

ROXANE
Oh, n'est-ce pas que vous allez me le défendre ?
J'ai toujours eu pour vous une amitié si tendre.

CYRANO
Oui, oui.

ROXANE
Vous serez son ami ?

CYRANO
Je le serai.

ROXANE
Et jamais il n'aura de duel ?

CYRANO
C'est juré.

ROXANE
Oh ! Je vous aime bien. Il faut que je m'en aille.
Mais vous ne m'avez pas raconté la bataille
De cette nuit. Vraiment ce dût être inouï !...
- Dîtes-lui qu'il m'écrive. Oh ! Je vous aime !

CYRANO
Oui, oui.

ROXANE
Cent hommes contre vous ? Allons, adieu. Nous sommes de grands amis.

CYRANO
Oui, oui.

ROXANE
Qu'il m'écrive ! - Cent hommes ! -
Vous me direz plus tard. Maintenant, je ne puis.
Cent hommes ! Quel courage !

CYRANO
Oh ! J'ai fait mieux depuis.
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ACTE III, Scène 10
"Un baiser, mais à tout prendre, qu'est-ce ?
(...) C'est un secret qui prend la bouche pour oreille,
Un instant d'infini qui fait un bruit d'abeille,
Une communion ayant un goût de fleur,
Une façon d'un peu se respirer le coeur,
Et d'un peu se goûter, au bord des lèvres,
l'âme !"
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Ah ! non ! c'est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire... Oh! Dieu!... bien des choses en somme.
En variant le ton,-par exemple, tenez:
Agressif: " Moi, Monsieur, si j'avais un tel nez, Il faudrait sur-le-champ que je me l'amputasse ! "
Amical: " Mais il doit tremper dans votre tasse ! Pour boire, faites-vous fabriquer un hanap! "
Descriptif: " C'est un roc ! . .. c'est un pic ! . . . c'est un cap ! Que dis-je, c'est un cap ?. .. C'est une péninsule ! "
Curieux: " De quoi sert cette oblongue capsule ? D'écritoire, Monsieur, ou de boite à ciseaux ? "
Gracieux: " Aimez-vous à ce point les oiseaux Que paternellement vous vous préoccupâtes De tendre ce perchoir à leurs petites pattes ? "
Truculent: " Ça, Monsieur, lorsque vous pétunez, La vapeur du tabac vous sort-elle du nez Sans qu'un voisin ne crie au feu de cheminée ? "
Prévenant: " Gardez-vous, votre tête entrainée Par ce poids, de tomber en avant sur le sol ! "
Tendre: " Faites-lui faire un petit parasol De peur que sa couleur au soleil ne se fane ! "
Pédant: " L'animal seul, Monsieur, qu'Aristophane Appelle Hippocampelephantocamelos Dût avoir sous le front tant de chair sur tant d'os !” Cavalier: " Quoi, I'ami, ce croc est à la mode ? Pour pendre son chapeau, c'est vraiment très commode! " ,
Emphatique: " Aucun vent ne peut, nez magistral, T'enrhumer tout entier, excepté le mistral ! "
Dramatique: " C'est la Mer Rouge quand il saigne ! " Admiratif: " Pour un parfumeur, quelle enseigne ! " Lyrique: " Est-ce une conque, êtes-vous un triton ?"
Naïf: " Ce monument, quand le visite-t-on ? "
Respectueux: " Souffrez, Monsieur, qu'on vous salue, C'est là ce qui s'appelle avoir pignon sur rue! "
Campagnard: " Hé, ardé ! C'est-y un nez ? Nanain ! C'est queuqu'navet géant ou ben queuqu'melon nain ! "
Militaire: " Pointez contre cavalerie ! "
Pratique: " Voulez-vous le mettre en loterie ? Assurément, Monsieur, ce sera le gros lot! "
Enfin, parodiant Pyrame en un sanglot: " Le voilà donc ce nez qui des traits de son maître
A détruit l'harmonie! Il en rougit, le traître! "
- Voilà ce qu'à peu près, mon cher, vous m'auriez dit
Si vous aviez un peu de lettres et d'esprit :
Mais d'esprit, ô le plus lamentable des êtres,
Vous n'en eûtes jamais un atome, et de lettres
Vous n'avez que les trois qui forment le mot : sot !
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******

Acte I Scène V

Regarde-moi, mon cher, et dis quelle espérance
Pourrait bien me laisser cette protubérance !
Oh ! je ne me fais pas d’illusion ! — Parbleu,
Oui, quelquefois, je m’attendris, dans le soir bleu ;
J’entre en quelque jardin où l’heure se parfume ;
Avec mon pauvre grand diable de nez je hume
L’avril ; je suis des yeux, sous un rayon d’argent,
Au bras d’un cavalier, quelque femme, en songeant
Que pour marcher, à petits pas, dans de la lune,
Aussi moi j’aimerais au bras en avoir une,
Je m’exalte, j’oublie… et j’aperçois soudain
L’ombre de mon profil sur le mur du jardin !
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Je n'ai pas de gants?...la belle affaire !
Il m'en restait un seul... d'une très vieille paire!
Lequel m'était d'ailleurs encor fort importun:
Je l'ai laissé dans la figure de quelqu'un.
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LE BRET.
Eh! mon Dieu, quelle est donc cette femme?...

CYRANO.
Un danger
Mortel sans le vouloir, exquis sans y songer,
Un piège de nature, une rose muscade
Dans laquelle l'amour se tient en embuscade!
Qui connaît son sourire a connu le parfait.
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Oui, ma vie
Ce fut d'être celui qui souffle - et qu'on oublie !
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Ah ! non, cela, jamais ! Non, ce serait trop laid,
Si le long de ce nez une larme coulait !
Je ne laisserai pas, tant que j’en serai maître,
La divine beauté des larmes se commettre
Avec tant de laideur grossière !… Vois-tu bien,
Les larmes, il n’est rien de plus sublime, rien,
Et je ne voudrais pas qu’excitant la risée,
Une seule, par moi, fût ridiculisée !…
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CYRANO (est secoué d'un grand frisson et se lève brusquement)
- Pas là ! Non ! Pas dans ce fauteuil !
(On veut s'élancer vers lui).
Ne me soutenez pas ! Personne !
(il va s'adosser à l'arbre)
Rien que l'arbre !
Elle vient. Je me sens déjà botté de marbre,
Ganté de plomb !
(il se raidit)
Oh ! mais !... Puisqu'elle est en chemin,
Je l'attendrai debout ,
(Il tire l'épée)
et l'épée à la main !

LE BRET
- Cyrano !

ROXANE (défaillante).
- Cyrano !

(Tous reculent épouvantés)

CYRANO
- Je crois qu'elle regarde...
Qu'elle ose regarder mon nez, cette Camarde
(il lève son épée)
Que dites-vous ?... C'est inutile ?... Je le sais !
Mais on ne se bat pas dans l'espoir du succès !
Non ! non ! c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !
Qu'est-ce que c'est que tous ceux-là ? Vous êtes mille ?
Ah ! je vous reconnais , tous mes vieux ennemis !
Le Mensonge ?
(il frappe de son épée le vide)
Tiens, tiens ! Ah ! ha ! Les Compromis,
les Préjugés, les Lâchetés !...
(il frappe)
Que je pactise ?
Jamais, jamais ! Ah ! te voilà, toi, la Sottise !
Je sais bien qu'à la fin vous me mettrez à bas ;
N'importe : je me bats ! je me bats ! je me bats !


Acte V, scène VI
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Aïe ! au cœur, quel pincement bizarre !
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