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3,84

sur 1329 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Et si les Etats-Unis, pendant la seconde guerre mondiale seraient resté dans leurs isolationnisme ? Personnellement, je ne peut imaginer un tel cauchemar , phillipe Roth, lui, l'a fait. Je doit dire que le résultat n'est pas très convainquant , du moins il ne m'a pas laissé un souvenir impérissable.
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En 1941 se déroulent aux Etats-Unis les élection présidentielles. Deux candidats s'affrontent : Franklin Delano Roosevelt et l'aviateur Charles Lindberg. Ce dernier refuse que son pays entre en guerre contre l'Allemagne. Ses propos teintés d'antisémitisme inquiètent les communautés juives et notamment celle de Newark, New Jersey. La famille du narrateur, Philip Roth, soutient le président sortant. Malheureusement pour eux, c'est Charles Lindberg qui remporte les élections et qui se précipite pour conclure un pacte de non agression avec Hitler. La peur monte et un climat de défiance par rapport aux juifs s'installe.

"Le complot contre l'Amérique" est une uchronie où Philip Roth mélange des évènements réels à l'invention pure. La présidence Lindberg et ce qui en découle est vue par les yeux de Philip âgé de sept ans. Vivant dans le quartier juif, il voit petit à petit son univers se désagréger. Son cousin Alvin part combattre le nazisme en ralliant le Canada. Son frère aîné, Sandy, est envoyé durant l'été dans une ferme au Kentucky pour casser la solidarité des familles juives. Cette idée se met progressivement en place à partir de 1942, les familles juives sont envoyées aux quatre coins des États-Unis soit disant pour mieux les intégrer. C'est ce qui arrive aux voisins des Roth qui se retrouvent au fin fond du Kentucky où l'antisémitisme prend des formes plus concrètes et violentes. le portrait du père du narrateur est admirable de résistance , de volonté de ne pas fuir devant la menace. Il est fière d'appartenir aux États-Unis et ne reconnaît plus son pays dans les discours de Lindberg.

L'idée de départ de Philip Roth est vraiment excellente. Il nous montre qu'il n'est pas si facile de résister aux sirènes du fascisme et que même les États-Unis auraient pu sombrer. Néanmoins, j'ai eu du mal à terminer son roman. Comme je le disais plus haut, Roth mélange les faits et personnages réels à son uchronie. Et lorsqu'il parle du réel, c'est avec moults détails qui ne semblent pas nécessaires et ralentissent considérablement l'intrigue. le roman aurait gagné à être plus ramassé et surtout à se concentrer uniquement sur le destin de la famille Roth.

"Le complot contre l'Amérique" est un roman intéressant sur la fragilité de la démocratie mais aussi sur l'enfance et la famille. Philip Roth est un grand conteur mais ce roman n'est pas mon préféré.
Lien : http://plaisirsacultiver.wor..
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Les critiques étaient tellement dithyrambique que j'en attendais beaucoup, trop peut-être. du coup le livre m'a déçu. le style est impeccable, la démonstration parfaite jusqu'à une conclusion qui me laisse perplexe...
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Je me suis ennuyé. Je m'attendais à beaucoup mieux. En fait, il ne s'agit que d'une chronique familiale. Les libertés que Roth a prises au niveau historique ne servent – à mon avis – que de toile de fond à l'histoire de la famille Roth. En fait, ce que j'attendais dans ce livre c'est que l'auteur transpose réellement le nazisme aux Etats-Unis et de voir ce qu'il en aurait fait. Au final, on se retrouve avec un pays aux tendances antisémites mais qui reste bien « gentillet » face à ce qui s'est réellement passé en Allemagne à la même époque. Ce ne me donne pas envie de lire d'autres livres du même auteur, du moins pas dans l'immédiat.
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J'ai entamé ce livre parce qu'il s'agissait d'une uchronie. L'auteur Philip Roth imagine son enfance dans une famille juive américaine qui subit l'antisémitisme et redoute la montée du nazisme dans une Amérique qui a élu en 1940 pour président le célèbre aviateur Lindberg, antisémite et soutien d'Hitler.
Le sujet est intéressant et interpelle sur la fragilité de la démocratie et la cohabitation des communautés qui composent l'Amérique du Nord. le narrateur se souvient de son enfance, d'événements qui l'ont marqué et l'ont influencé. Mais les anecdotes sont délayées et ont fini par me lasser.
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Ce roman était le livre de la book-jar de janvier. Bien décidée à mieux réussir ma lecture que pour le mois dernier (Moby Dick fut un échec) je m'y suis mise début janvier.

Il ne s'agit pas de mon premier roman de l'auteur. Je l'avais découvert avec La Tâche, roman que j'avais apprécié. Ici, hélas, mon avis est plus mitigé. Si je n'ai pas détesté, je n'ai pas réellement apprécié ma lecture.
Je le classe donc dans « ni agréable, ni désagréable ».

Philip Roth est –sans hésiter – un des grands auteurs contemporains. Je ne remets donc pas en question son style. La forme était agréable à lire. C'est plutôt avec le fond que j'ai eu du mal.

Je ne m'attendais pas trop à une uchronie d'abord. J'ai donc été assez surprise. Je ne suis pas une grande passionnée de tout ce qui est dystopie-uchronie et compagnie.

On part donc de la défaite de Roosvelt aux présidentielles américaines en novembre 1940 en faveur de Charles A. Lindbergh, qui se trouve être un admirateur du fonctionnement de l'Allemagne nazie et un défenseur de la neutralité de l'Amérique dans les conflits mondiaux.

Que serait-il passé pour le monde si Charles A. Lindbergh avait été président? Comment aurait évolué le conflit en Europe et quelles auraient été les mesures prises contre les juifs d'Amérique?
C'est donc dans cette supposition que Philip Roth nous emmène, à travers le quotidien d'une famille juive américaine qui sombre peu à peu dans la terreur.
Chose intéressante, l'auteur nous emmène dans sa propre famille puisqu'il se retrouve être le personnage principal de son récit, âgé de 9 ans.

On traite donc des thèmes d'antisémitisme, de communautarisme, de religion, de nazisme…que du joyeux comme vous pouvez le constater.

Le thème m'a mise finalement assez mal à l'aise…Je n'ai donc pas pu prendre de plaisir à ma lecture.
Ce sont des sujets très compliqués je trouve, à décortiquer, à comprendre et à analyser correctement.

D'une part, je peux comprendre les personnes, qui à cette époque étaient pour la neutralité des EU dans les conflits européens. Ils venaient de sortir d'une guerre qui ne les concernaient pas plus que ça avec comme conséquences : 117 465 morts, le double environ de blessés et des dettes.
Franchement, je peux donc saisir pourquoi une partie du gouvernement et du peuple américain n'avaient pas forcément envie d'y retourner moins de 50 ans plus tard.
Et Dieu merci, ils l'ont fait. Et il ne faut pas l'oublier. Faut-il pour autant partir du principe qu'ils étaient « pour » Hitler?

On suit le point de vue de Philip, un petit garçon. C'est à travers ces yeux qu'on comprend comment les choses évoluent petit à petit et quelles conclusions en tirer. Ses réflexions enfantines sont assez touchantes d'ailleurs, on voit son enfance peu à peu s'étioler.

Le rythme du roman est assez lent. On attend, avec la famille, on s'attend à des catastrophes, à des abus, à des lois…tout cela prend un temps fou et on voit petit à petit la situation qui commence à se dégrader. Mais cela prend beaucoup de semaines (voir années ) et cette attente pèse finalement sur le moral des familles juives qui ont donc constamment peur du lendemain.

Et quand on veut les obliger à déménager pour mieux « s'intégrer » et que la mère de Philip s'écrit « Quoi, je vais devoir parler avec des non-juifs! » mine de rien, cela me dérange aussi un peu. Même si on prend en compte qu'on les force à changer, qu'elle devait être bouleversée de quitter son monde connu…le communautarisme a ses deux penchants mine de rien et rester replier sur soi-même et sa religion n'est finalement pas mieux que le racisme.
Cela m'a aussi particulièrement frappé quand Philip s'aventure seul dans la ville en décembre et qu'il découvre l'ambiance assez particulière de noël durant ce mois (lumières, sapins…). Il ne connaissait rien de tout ça avant, ce que je trouve assez incroyable et révélateur d'un « chacun-pour-soi-et-les-hippopotames-seront-bien-gardés« .

Je trouve que de vivre dans des quartiers avec une seule communauté est une très mauvaise idée. L'ouverture, le mélange, je suis persuadée que c'est uniquement ainsi qu'on va pouvoir s'en sortir, tirer les gens vers le haut et avancer dans l'amour de l'être humain (c'est beau tout ça…).
Mais évidemment, cela reste bien plus facile à dire qu'à vivre, (surtout pour moi qui suis une privilégiée en fait).

Tout cela pour dire que ce roman m'a mise un peu mal à l'aise et sous pression. J'attendais, comme cette famille que les choses dégénèrent, en m'attendant au pire.

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Une lecture mi-figue mi-raisin donc…je n'ai pas d'avis tranché sur ce roman, je l'ai lu et fini, j'en suis contente, mais je ne vais pas le garder dans ma bibliothèque.
L'écriture et le talent de l'auteur ne sont pas à remettre en cause, mais le thème plutôt, qui m'a mise assez mal à l'aise.
Bref, j'ai nettement préféré La Tâche du même auteur que je vous conseille plutôt.
Lien : https://writeifyouplease.wor..
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C'est probablement "mon problème", j'ai réalisé en cours de lecture que j'ai peu d'intérêt pour un roman qui travestit la réalité historique... J'aime mieux une "pure fiction" ou un pur "récit historique"... Je le saurai à l'avenir.
Quant à Philip Roth, je l'aime quand même, que de belles images et impressions tirées de l'enfance. C'est remarquable sous cet aspect-là.
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