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EAN : 9782354853358
262 pages
Editions Jets d'Encre (01/10/2012)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Jusqu'à ce samedi d'anniversaire où sa famille est réunie pour
fêter ses 57 ans, Georges Moisson était un homme paisible.
Chef magasinier dans une petite entreprise, il mène une vie
harmonieuse entre ses proches, ses collègues et ses deux
passions : la pêche et le militantisme. Car « Le Geo », comme
l'appellent ses copains, n'est pas seulement un bon vivant : il
est surtout un authentique humaniste, qui croit en la capacité<... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce livre aurait dû s'appeler « Chocs frontaux » tant il est évident que le personnage principal est confronté à plusieurs problèmes essentiels de son existence, l'un touchant sa vie professionnelle, un autre sa vie de militant des droits des sans-papiers et enfin sa vie privée. Il est vrai que pour Georges Moisson, ils semblent ne faire qu'un. Ce personnage n'est pas aux prises avec des tourments psychologiques touchant à sa personnalité mais plutôt à des contradictions entre ses convictions d'homme engagé et un événement qui va marquer sa vie personnelle. J'ai donc eu l'impression de lire deux livres.
Le personnage est sympathique et il est facile, si ce n'est de s'identifier à lui, au moins de se reconnaître dans ces situations. Je ne veux pas révéler ces intrigues. Critiquer un livre c'est faire part des émotions qu'il vous a procuré tout en gardant une vigilance analytique sur sa conception et son contenu.
Comme toujours Claude Rouge est un excellent narrateur et ce deuxième livre est écrit avec la même transparence que le premier, « En scène », qui rend sa lecture tout aussi agréable. S'il ne me semble pas aussi cohérent, celui-ci est sans doute plus vivant. À mon sens il aurait gagné à être plus concis, quelques lieux communs constituent des scories dont on pouvait se passer. Mais la clarté de l'écriture nous permet de suivre constamment de fil conducteur de cette histoire.
En fermant la dernière page j'ai repris la quatrième de couverture. D'après elle le livre parle principalement de la profonde contradiction que Georges Moisson ressent lorsque « sa fille Marielle lui annonce qu'elle va se marier à un musulman et de son propre gré se convertir à l'Islam ». Là se pose un problème, car c'est bien le sujet du début et de la fin du livre. Mais, entre les deux, ce sont de toute évidence son engagement militant et sa vie professionnelle qui constituent le noyau du livre, d'où ma surprise. On pourrait donc dire que le livre ne tient pas ses promesses.
Mais cette petite part du livre est d'une intensité si grande que j'ai envie de demander à l'auteur de traiter le sujet à fond avec la même conviction plutôt que de l'effleurer. D'où vient cette timidité à aller au fond du projet ? Est-ce l'aspect psychologique de la question qui l'en empêche ? Serait-ce l'impression de livrer une part de soi-même qui créerait une inhibition ? On se perd en conjectures bien entendu. Il ne nous reste plus qu'a demander à l'auteur d'écrire un troisième roman que nous attendons avec impatience.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Je me laissais aller, de plus en plus détendu, ondulant dans le balancement d'un improbable concerto qui s'élevait la, tout autour de moi. En vagues successives, me sont alors revenues des séquences du cauchemar de la nuit passée, les paroles de Franck nous confortant dans mon rôle d'un père qui ne saurait déroger au respect des valeurs, ce moment de tendre intimité avec Annette avant le repas du soir, les informations sur l'attentat, et à nouveau des bribes du cauchemar et quelques mots de Franck. Emporté par des flots bigarrés dans lesquels douceur et férocité, peurs et ivresses entremêlaient leur fils aux couleurs dissonantes, je me laissais entraîner malgré moi, surfant, incrédule silhouette, sur une planche invisible. Je connais peu la mer - elle est si loin de nous - et notre lac ne connaît pas la houle. Mais dans cet instant de ma vie venu s'inscrire hors du temps, j'étais l'athlète maritime, artiste de l'éphémère, danseur funambule jouant malgré lui à s'adapter aux imprévisibles soubresauts du sac et du ressac. Nul gouvernail pour me venir en aide, nulle boussole pour m'offrir assistance, j'allais n'importe où, suspendu à l'espoir dérisoire d'éviter les récifs ou la vague trop forte qui viendrait m'engloutir.
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Je passe de bons moments seul dans l'appartement de ma mère. Je viens assez tôt le matin, juste après le petit déjeuner. Je donne un bon coup de collier, puis je fais une pause vers 10 h 30. Je descends au bar boire un café. Je feuillette le journal, j'écoute les conversations des habitués. Des heures passées à parler de rien, de si peu. Elles m'apparaissent vides. À croire que je serais le seul à avoir sur le dos des Marielle, Rhanayankei, des Delanglier et des lacs en train de se vider !
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