"C'EST TROP RIGOLO*"
(*Aliénor, quatre ans tout pile)
Grand branle bas de combat, ce matin, à l'école : Paul assure avoir vu une licorne descendre au sous-sol... Même qu'elle a des sabots violets... Même que c'est Élisa qui l'a répété ! Mais que peut-elle bien faire en ces lieux ? Que cherche-t-elle ? Et puis, pourquoi ne la trouve-t-on pas ? le maître, Hervé, semble en savoir un peu plus, tandis que la directrice ni croit pas un instant. Quoi qu'il en soit, tous les petits esprits sont rêveusement tendus vers cette incroyable histoire, alors, il faut tâcher d'en avoir enfin le coeur net !
Sur une tonalité d'ensemble tout à la fois gaie, souriante et joliment colorée,
Fabienne Roulié, à la plume vive et alerte, ainsi que Raphaël Baud, dont le trait ainsi que les couleurs sont tout à la fois très lisibles et irrésistiblement drôles, nous embarquent pour une petite histoire certes farfelue mais pleine de charme et d'enthousiasme.
L'ouvrage lui-même est très agréablement composé par les soins des éditions Chocolat !, - que nous remercions vivement pour cette Masse Critique Jeunesse, ainsi que Babelio, il va sans dire -, même si le rose très affiché de la couverture pouvait faire craindre un énième ouvrage insupportablement "genré" (sous entendu : les licornes, c'est seulement pour les filles. Mon expérience peut assurer que c'est loin d'être invariablement le cas) , mais l'histoire montre qu'il n'en est rien puisque le principal protagoniste de cet album pour enfant est... un garçon ! Excellente idée qui va, sans en avoir l'air, à contrario de la norme et autres idées reçues. Bien que s'adressant plutôt à des âges variant de la TPS (Très Petite Section) à la MS (Moyenne Section), le format très "pratique" et facile à consulter, le style sobre et direct de "
Une licorne à l'école" pourra faire office de première lecture, assurément.
Quant à notre principale testeuse es-livres, contes, albums et autres documentaires jeunesse, notre intransigeante dévoreuse d'histoires Aliénor (quatre ans quasi exacts à la réception de l'ouvrage), sa énième demande de se le voir conté par un adulte parle d'elle-même :
«Papa, tu me lis l'histoire de la Licorne à l'école ? C'est TROP rigolo!»
Il me semble que l'essentiel sort de la bouche des enfants, non ?