L'auteur emprunte certains vers à des auteurs illustres dont Racine et
Corneille. Mais cela suffit-il pour stigmatiser sa pièce ? Si sa versification est loin d'être exceptionnelle, il n'en demeure pas moins que les anachronismes répétés y apportent une dérision bienvenue dans un sujet aussi sérieux qu'un "chevalicide"(dixit) le permet. Bucéphale est mort en 326 av J.C ; sachant cela il paraît incongru de citer l'empereur Néron, les moeurs des Français et
Molière. Je suppose qu'il s'agit d'un clin d'oeil de l'auteur à l'attention de son public parisien de Passy. Il serait plus inquiétant que ces bévues émanassent d'un traducteur (?) ayant voulu réécrire la pièce ! le sujet ne se prêtant pas à un développement à moins de tomber dans le grand-guignolesque en plaçant l'animal sur scène et en lui attribuant quelques répliques épiques ou plutôt hippiques. A comparer bien sûr avec une pièce intitulée "La mort de Cochon" de Mme Deshoulières où ledit Cochon est le chien de Turenne.