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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Bizarre ce titre ? Un peu… Intriguant ? Beaucoup… La référence à Guillaume Apolinaire est fil conducteur de cette intrigue ancrée dans notre présent.

« Ah Dieu ! que la guerre est jolie Avec ses chants, ses longs loisirs. »

Guillaume APOLLINAIRE (1880-1918), Calligrammes, « L'Adieu du cavalier » (1918)

Ancienne ville ouvrière, Larmon se retrouve au centre d'un imbroglio qui oscille entre le grand banditisme, les petites frappes et des politiciens véreux, en passant par les barbus qui souhaitent en faire leur terrain de jeu…

Une réalité sociale et urbaine qui déroute, que l'on connaît, mais que l'on ne souhaite pas nécessairement approfondir, histoire de ne pas avoir envie de vomir… Une intrigue bien dans son temps, sans concession et armée d'une plume vive et visuelle.

Dès le premier chapitre on sait qu'on part en guerre… Mais une guerre qui aura un sens différent pour chacun des protagonistes. Une guerre, une lutte de tout les instants pour tenter de sauver ce qui peut l'être ou détruire ce qui doit l'être…

Les tranchées sont à nos portes, sont au coeur de Larmon et pas seulement un vague rappel historique. Elles ont juste changé de visages et ceux qui les creusent ne le font pas pour les mêmes raisons…

Avec une plume âpre, l'auteur trace la route de ses personnages qui naviguent dans une réalité déconcertante. Sous couvert d'un polar, leur quotidien est décrit avec une rare sincérité, empreinte d'empathie.

On sent le vécu, la noirceur des êtres qui ne pensent qu'au profit, qui ne pensent qu'à assoir leur suprématie au détriment des gens simples qui ne demandent qu'une chose, qu'on leur foute la paix. Mais la paix n'est qu'un souhait… Que certains tuent dans l'oeuf histoire de bien exploser tout le monde.

Les personnages sont très bien travaillés, permettant au lecteur de s'identifier ou d'identifier les comportements, les propos de chacun. Chacun a la parole, qui se veut crue et sans détour. Leurs combats, leurs envies, leurs idéaux sont palpables, sans aucun jugement de l'auteur qui se contente de décrire avec une certaine empathie le quotidien d'une ville en décrépitude, mais dont les habitants souhaitent faire un nid douillet pour certains, une terrain de jeu ou une zone de guerre pour d'autres…

La lecture est parsemée de souvenirs de guerres, d'Irak, de Syrie… Comparaison fort bien à propos avec Larmon. Même si le pari est osé, l'auteur en tire une intrigue très bien construite, menée avec brio.

En refermant ce livre, on a le coeur lourd, mais en même temps léger. Lourd d'avoir pris en pleine face une réalité que l'on tente de ne pas voir, léger d'avoir découvert une intrigue rondement menée et une plume empreinte d'empathie de douleurs qui démontre que la vie est belle et qu'il faut se battre pour la vivre.

Christian Roux propose une intrigue sociétale en pleine confusion, qui fait échos à la notre et c'est tellement actuel que c'est déconcertant…

Je remercie Babelio ainsi que les éditions Rivages, sans qui je serais passée à côté d'un roman percutant de réalisme.
Lien : https://julitlesmots.wordpre..
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Un roman noir qui colle avec l'actualité qu'on voit dans les reportages de magasines à la télévision, tout en se distinguant par l'implication de personnages très divers et intéressants.
Un roman violent et fort, beaucoup de matière pour réfléchir.
L'auteur confirme, j'ai beaucoup aimé "Adieu, Lili Marleen", très différent certes mais une belle écriture.
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Voilà un polar comme je les aime ! Des personnages forts pour lesquels on éprouve de l'empathie tant leurs ennuis pourraient être les nôtres. L'histoire pourrait être celle de vous et moi, celle d'un quartier à rénover et dont pour y parvenir les promoteurs agiraient à la limite de la légalité. Parfois tous les coups sont permis. Certes on rencontre rarement de telles crapules dans la vie mais des gens qui laissent pourrir la situation pour en tirer profit c'est malheureusement le lot quotidien dans nos grandes villes. Une histoire plausible donc même si parfois on frise la caricature. Un récit mené tambour battant, sans temps mort avec une écriture fluide qui utilise les mots d'aujourd'hui. "Que la guerre est jolie" est un roman noir et en même temps social qui dépeint admirablement notre époque ballotée entre cynisme et révolte réelle d'une population à bout, une époque où les valeurs affichées qui ne sont souvent que de façade et s'efface dès que le Dieu "euro" apparait. C'est le second roman de Christian Roux que je lis et je découvre un grand auteur de polar français digne des meilleurs anglo-saxons.
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"Que la guerre est jolie", drôle de titre et accrocheur n'est ce pas ? Roman contemporain et d'actualité, qui se lit tambour battant grâce à une écriture fluide et maitrisée. J'aime beaucoup ce petit côté polar rural, qui n'hésite pas à déjouer les codes (personnage d'Elise notamment), et on imagine non sans mal les "pourritures" véreuses, on sent que l'on s'inspire dsu réel n'est ce pas Christian Roux, le choix est tellement vaste dans la réalité (^^)
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Sous couvert de roman policier, un roman de société noir, brutal, violent. On est dans une petite ville au nord de Paris, où les beaux quartiers voisinent avec les cités ouvrières, où les ruines de l'usine qui faisait la fierté abritent désormais un squat, où les trafics de drogues sont bien installés. Une galerie de personnages très bien campés, une histoire plus proche de la tragédie grecque que d'autre chose, et une dernière phrase, une dernière scène qui restera à jamais dans ma tête.
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