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EAN : 9782743631543
269 pages
Payot et Rivages (11/03/2015)
3.52/5   30 notes
Résumé :
Julien est pianiste dans un restaurant où, chaque soir, une vieille dame à l'élégance surannée lui demande de jouer Lili Marleen. Un jour, la mystérieuse cliente cesse de venir. En revanche, Julien reçoit la visite d'un individu patibulaire qui l'oblige à le suivre. Il reconnaît aussitôt les méthodes d'un caïd de la drogue qui se fait appeler Kamel et comprend que son passé vient de le rattraper...
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Roman noir dont l'originalité tient  au mélange des milieux dans lequel il se déroule .

Julien est pianiste le soir dans un restaurant, il sort de prison pour une histoire de drogue et espère que la dette qu'il a contractée auprès d'un caïd , Kamel, suite à ses pertes abyssales au poker est passée  aux oubliettes ...

Chaque soir, il joue Lili Marlen pour une vieille dame, cliente fidèle du restaurant et qui lui laisse de beaux pourboires .

Mais cette femme disparait du jour au lendemain et Julien est emmené manu militari chez Kamel pour un rappel insistant de ses dettes et il n'a pas d'autre choix que d'accepter un contrat où il doit jouer du piano sur un bateau de croisière  : rencontres imprévues , meurtres et suicides émailleront cette croisière et Julien , avec son passé a le profil idéal du coupable ...

Entre ces événements contemporains , une correspondance entre deux hommes à partir de 1933 évoquant le devenir des musiciens et compositeurs pendant le troisième Reich , ceux qui partent, ceux qui se taisent et ceux qui font avec, sans oublier le sort des juifs et des résistants.

J'ai été un peu perdue dans la collusion des personnages , les retours dans le passé et les allusions au monde de la musique classique trop pointues pour moi .
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Une collision frontale, au début du 21ème siècle, entre un pianiste raté et malchanceux, et les heures sombres de la musique autrichienne et allemande en prise avec le nazisme.
Il en naît une histoire complexe, à multiples ressorts : grandeur et décadence des musiciens sous le joug d'Hitler ; passé sombre du pianiste, en proie aux affres du jeu et des trafics permettant de financer son addiction ; rencontre des deux, avec sont lot de rebondissements.
Une histoire à tiroirs, qui ne manque pas d'action, mais ce n'est pas l'essentiel, contée par une belle plume, qui remplace efficacement les effets de manche par la qualité littéraire.
Un bouquin un peu en décalage avec les standards du roman noir actuel, qui aurait pu être écrit par un grand du polar des années 50 ; j'aurais bien vu cette intrigue sous la plume d'un James Hadley Chase, par exemple. Pas si facile à lire, il faut prendre son temps, mais qu'on ne regrettera pas.
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Du mélange incongru des genres...

La première moitié de "Adieu Lili Marleen" nous plonge dans l'ambiance feutrée d'un bar où un pianiste de formation classique est contraint de jouer des morceaux plus commerciaux en rapport avec la clientèle.
L'histoire de "comment en est-il arrivé là" m'a énormément émue, faisant écho à des souvenirs personnels.
Les références musicales donnent envie de les (re) découvrir sur Youtube, mais peuvent être sans grand intérêt pour les non-initiés.
Les personnages sont attachants, et particulièrement la comtesse Magalie de Winter, fidèle et généreuse cliente, effleurant délicatement l'épaule du pianiste pour lui réclamer l'air de "Lili Marleen"...

Christian Roux écrivain est, de toute évidence, également pianiste virtuose ! Pour cette première partie : ***** sans hésiter.

Malheureusement, la comtesse Magalie de Winter tombe à l'eau et, avec elle, tout s'écroule !
Cette chute déclenche un gloubiboulga charabiantesque de mafia narcotique russe, de tueurs néo nazis, de prisonniers maghrébins reconvertis dans le proxénétisme, avec, pour couronner le tout, une correspondance épistolaire entre un musicien juif allemand et un producteur de musique organisateur de concerts, pro nazi par contrainte, totalement anachronique !

J'avoue n'avoir pas compris grand chose au dénouement, sans doute par manque d'intérêt, tant j'ai eu du mal à garder les yeux ouverts jusqu'à la dernière page...
Un beau sujet... un vrai gâchis !
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Je me suis retrouvée anxieuse pour Julien. Il faut dire qu'être pianiste pour restaurant et ex-prisonnier ne favorise pas une intégration, à notre société, exemplaire.
Le fait que Julien soit également le narrateur donne vraiment un côté gangster à ce livre. L'allusion à The Entertainer en toute première page et donc au film L'Arnaque, m'a tout de suite fait donner les traits de Robert Redford à Julien. Peut-être parce que, belle coïncidence, ce film est de ceux que je connais par coeur. Et curieusement, bien que l'histoire principale se passe de nos jours, mon imagination n'arrivait pas créer un décor contemporain.

J'ai aimé cette lecture des correspondances entre Arno et son ami. On se demande qui il peut bien être et puis...petit à petit...

La musique omniprésente est agréable à la lecture, j'en ai même écouté ensuite certains morceaux. Et en cherchant un peu, j'ai compris d'où venait la précision de l'auteur dans ce domaine, il est lui-même pianiste, entre beaucoup d'autres activités.

A de nombreuses reprises la désillusion du narrateur m'a fait penser à Voyage au bout de la nuit de Céline. Il porte un regard sans concession sur notre société, nos modes de consommation, notre sens de l'écoute. Son analyse me semble tellement brillante qu'il me paraît difficile de lui opposer des arguments.

A lire !!!
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Le résumé ci-dessus dit bien l'essentiel de l'histoire.

Une histoire pleine de charme avec des voyous mais aussi des musiciens, des passionnés. Avec un retour en arrière pendant la seconde guerre aussi et le combat des allemands antinazis et des musiciens dits "dégénérés".

L'auteur lui-même est musicien et ce polar très noir, avec des réflexions assez cyniques sur la vie en général, s'éclaire quand il s'agit de musique, classique ou jazz.

Une belle découverte avec cet auteur que j'ai eu le plaisir de voir cette année à Saint-Malo et qui parlait aussi très bien de son livre.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
En amour, tout à de l'importance, et si je devais sacrifier une minute de l'avant, une minute de l'après ou une minute du pendant, je serais incapable de choisir, au risque de rester eunuque toute ma vie. L'amour, c'est tout ou rien, on ne le dira jamais assez.
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De la passerelle où j'attendais mon tour, chaque membre du personnel étant soigneusement fouillé avant de monter à bord, j'ai pu voir le grand-queue tournoyer dans les airs, jusqu'au moment où il a masqué le filin de la grue et où, comme il se découpait à contre-jour dans le ciel uniformément bleu, on ne distinguait plus les sangles qui l'enserraient. Alors, vraiment, j'ai eu l'impression qu'il volait. Majestueux.
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Un Français, quand ça bouffe, ça bouffe. Rien à faire du génie, des mystères de la création, de la mort des grands hommes… En toutes circonstances, l’estomac est roi. Ça vaut pour moi aussi. Sinon je ne serais pas resté assis des soirées entières au piano du Saint-Jacques, à essayer de caser Mingus ou Monk entre un ris de veau et un filet de saint-pierre. Oui, je jetais la musique de ces grands hommes par pelletées de notes dans les oreilles de néophytes qui n’en avaient que faire parce que moi aussi, je voulais manger. Je me servais des œuvres des autres, de leurs tripes, de leur vision du monde, sans me soucier du tort que je pouvais leur causer, uniquement parce que je n’étais pas capable de faire autre chose qu’égrener des notes sur un piano, en espérant qu’en plus de ma maigre paye, cet étalage me vaudrait un pourboire. J’aurais dû en avoir honte, mais ce n’était pas le cas ; en revanche, côté pourboire, j’étais souvent déçu.
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La nuit ne porte pas conseil. Elle fait mieux : elle repose.
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La plus grosse somme que j’aie jamais reçue, c’est une vieille femme, Magalie de Winter, qui me l’a donnée. Et ce plus d’une fois. Elle dînait tous les soirs au Saint-Jacques. Moi, je n’étais présent que les vendredis et les samedis. Ces jours-là, sitôt entrée dans le restaurant, elle posait un billet de dix sur le piano ; un tiers du prix de son repas. En soi, c’était déjà remarquable, mais ce n’était pas tout. Elle pouvait doubler la mise si je jouais Lili Marleen, et même la tripler si le morceau était « bien interprété ». Je ne comprenais hélas pas ce qu’elle entendait par là ; pour moi, je le jouais toujours de la même façon, et plutôt mal, en définitive, c’est-à-dire sans cœur. Ce n’était pas un morceau qui m’inspirait beaucoup ; il réclamait de la nostalgie, et la nostalgie était un sentiment dont j’étais dépourvu. Pour en éprouver, il faut trouver quelque chose d’aimable à son passé, et le mien n’était pas brillant, ou alors je devais remonter jusqu’à ma tendre enfance ; mais si j’avais de bons souvenirs de cette période en elle-même, l’illusion dans laquelle elle m’avait entretenu – à savoir que le monde m’appartenait – me plongeait rétrospectivement dans une amertume trop profonde pour être génératrice de quelque art que ce soit.
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Vidéo de Christian Roux
Découvrez le replay de la table ronde spéciale ROMAN de « Poésie partout » organisée par Interbibly sur Twitch le 11 février 2021. Une rentrée littérature jeunesse en Grand Est en partenariat avec le Centre de créations pour l'enfance de Tinqueux dans le cadre du Marché de la poésie jeunesse, avec le soutien de la Drac et de la région Grand Est.
Animée par Audrey Rossi, co-gérante de la librairie La Bouquinette (Strasbourg).
Invités :
PHILIPPE LECHERMEIER est né à Strasbourg où il vit toujours. Après des études de lettres et d'histoire, il écrit de nombreux livres pour enfants - même s'il aime à écrire « pour tout le monde ». Il a revisité avec Gaëtan Dorémus Till l'espiègle aux éditions Les fourmis rouges. En novembre 2020, il écrit l'histoire de cinquante images réalisées par Christian Roux et publie les "Histoires à piocher" au Seuil jeunesse. http://www.philippelechermeier.fr/
SYLVIE de MATHUISIEULX est passée par la case enseignement après des études de droit. Autrice jeunesse publiée dans de nombreuses maisons d'éditions, présidente de l'association Litter'Al, elle dirige également depuis peu la collection Graine d'histoire à la Nuée bleue." Son dernier roman jeunesse "Des nazis habitent chez moi " (illustrations de Benjamin Strickler) est paru en novembre. http://www.sdemathuisieulx.com/
LES EDITIONS DU POURQUOI PAS ? sont nées fin 2012 dans les Vosges sous la forme d'une association à but non lucratif et sont le fruit d'une collaboration de plus en plus fructueuse entre l'École Supérieure d'Art de Lorraine - site d'Épinal et de la Ligue de l'Enseignement des Vosges. La ligne de son catalogue est le ‘faire société'. Ils collaborent avec des auteurs qui s'engagent et qui mettent le pied à l'édition de jeunes illustrateurs. https://www.editionsdupourquoipas.com/
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Soazig Aaron
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