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L'Inde dans la première moitié du XXème siècle, trois générations, trois maisons. Je ne suis pas vraiment entrée dans ce livre: le dépaysement,aussi réussi soit-il, n'a pas compensé mon désintérêt pour l'intrigue et ses coïncidences trop prévisibles. Dommage. Plusieurs épisodes arrivent sans apporter grand chose (le meurtre dans la maison voisine, la relation entre Nirmal et Meera). Certains personnages disparaissent de l'histoire, sans que l'on connaisse leur devenir, comme si leur existence même était source d'embarras pour la poursuite de l'histoire. Je reste sur ma faim!
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Avec Un atlas de l'impossible, un nom de plus est à ajouter à la longue liste des écrivains indiens contemporains, conteurs hors-pair de leur pays, dont l'histoire et la géographie sont équivalentes à celle d'un continent. Anuradha Roy a signé un premier roman superbe, tissé de toutes les contradictions indiennes, ses odeurs, sa beauté et sa laideur, sa richesse et sa pauvreté, ses religions, ses castes ... le livre est une saga familiale, qui débute en 1907 et s'achève durant les années 50, explorant l'espace-temps en trois grands chapitres où une nuée de personnages apparaît puis disparait, certains, au fil des pages, passant de l'arrière-plan à l'avant-scène, grandissant au rythme d'un pays secoué par sa propre histoire. Un atlas de l'impossible, moins ambitieux que beaucoup de romans-fleuves indiens, s'attache surtout à l'intime, avec des portraits d'hommes et de femmes inoubliables, et surtout à l'esprit des lieux, deux maisons y jouant le premier rôle, alors que leur munificence devient délabrement, à mesure que les souvenirs remontent à la surface, comme charriés par une nouvelle mousson. La dernière partie du livre est purement romantique, une histoire d'amour sublimée par l'absence et les regrets. Les amants séparés se retrouveront-ils dans la demeure où une femme est morte, bien des années plus tôt, au cours d'une inondation ? C'est le dernier rebondissement de ce livre magique, un tapis volant qui déroule, dans un style soyeux et élégant, un demi-siècle d'histoire(s).
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Une saga familiale, Trois générations, trois maisons.
Dans une petite ville provinciale , Songarth, Amulya installe sa fabrique de produits médicinaux tandis que Kananbala, sa femme, s'étiole insensible au charme du jardin, cloitrée et sombre dans la dépression et la démence.
Kamal, marié mais sans enfant, prendra la succession de son père tandis que son frère Nirmal vivra une vie errante après que Shanti, sa jeune femme ne meure en couche.
La deuxième partie du livre sera centrée autour de deux enfants, Bakul la fille de Nirmal et de Mukunda enfant parrainé par Amulya, de naissance obscure et sans caste. Une histoire d'amour aurait pu s'ébaucher entre la jeune veuve qui s'occupe des enfants et Nirmal qui revient.
La troisième partie se passe à Calcutta. Mukunda jeune diplômé s'installe dans la merveilleuse demeure qu'un lettré musulman lui confie à la suite de la Partition et des Troubles, il se marie, un fils nait. tous les espoirs sont permis.
Chaque génération reproduit le même schéma : espoirs de jeunesse, désillusions, enfermement dans les convenances, les préjugés et le système des castes. Les femmes paient le plus lourd tribut à la tradition.
Les maisons jouent le rôle de véritable personnages dans ce roman. La maison près du fleuve me fait penser à celle du film le Salon de Musique, il me semble la voir. Il me semble sentir les parfums du jardin de Songarth. Pas étonnant que les maisons soient si importantes: Mukunda devient agent immobilier, de la pire espèce...

C'est une lecture agréable.
J'ai été déçue,par les promesses du4ème de couverture qui invitait à comprendre l'histoire de l'Inde de la colonisation à l'Indépendance. Cet aspect est plutôt escamoté.
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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1907.L'Inde bourgeoise qui s'agite, soupire,s'ennuie,s'affronte,s'aime dans et autour de la maison d'Amulya, chef d'entreprise d'une usine de plantes médicinale, et l'Inde des domestiques, que cette famille côtoie, soulignent le fossé des différences de castes difficile à franchir.
Anuradha Roy, journaliste à présent éditeur qui a effectué ses études à Calcutta connait ce pays sur le bout des doigts et ...de la langue puisqu'elle émaille son récit de mots venus d'ailleurs empreints d'exotisme.
Un atlas de l'impossible, premier roman de l'auteur, est une saga qui se déroule sur un demi siècle.Trois générations se succèdent, trois couples et un enfant Mukunda, un bâtard, aux mystérieuses origines, placé au départ dans un orphelinat missionaire par Amulya, puis repris comme domestique, "à la place ambigüe" par la famille, "un écorché vif" dont le destin de rejeté émerge vraiment dans l'amour qu'il porte à Bakul (petite fille d'Amulya,plus préoccuppé par sa réussite que par son épouse Kananbala qui s'ennuie,déparle, déprime; et fille de Nirmal, archéologue, qui passe son temps à fouiller les ruines, sans lier de véritable relation avec elle, et de Shanti morte en couches).
J'avoue avoir été un peu déçue par ces trois générations sur trois cent pages et le manque d'images poétiques pour rêver à cet ailleurs que je ne connais pas.
Si Mukunda est le "héros", son arrivée réelle est un peu tardive.
Quant au meurtre qui se produit chez les voisins, je n'ai pas trop ressenti ses implications dans cette saga puisque le principal témoin Kananbala n'est pas crédible.
Ce roman m'est sans doute passée au dessus, à moins que je ne sois encore trop imprégnée de l'Inde des derniers jours de fastes de l'Empire Britannique où a vécu Selma, la mère de Kénizé Mourad (De la part de la princesse morte) et de l'Inde de Calcutta, décrite par Marguerite Duras dans le vice consul, écartelée entre le luxe sulfureux de l' ambassade de France et les lépreux des jardins de Shalimar.
Une rencontre qui ne s'est pas faite.
Dommage!
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"Il scruta longuement ma paume et je la regardai en même temps que lui, comme pour la première fois. Elle était parcourue de grandes lignes désordonnées qui formaient des croix ou dessinaient de grandes lignes transversales qui la coupaient en deux. Je sais que certaines paumes sont pratiquement dépourvues de plis ; ce n' était pas du tout le cas de la mienne. J'attendis le verdict.
-Un véritable atlas... dit-il en suivant du doigt les grandes lignes. Des rivières de désir, des montagnes d'ambition !
-Je voulais...enfin, j'espérais que...
-Je voulais, j'espérais..., répéta l'astrologue en m'imitant. C'est bien ce que dit aussi votre main, cher Monsieur. Votre main n'est rien d'autre qu'un atlas de désirs inassouvis...
Il tapota ma ligne de vie et répéta :
-Rien d'autre que de l'impossible..."
Il est amusant de se dire que l'histoire de l'Inde tient au creux d'une main. Et pourtant, à travers cette belle histoire d'une famille sur plusieurs générations, c'est bien toute l'histoire de l'Inde qui est décrite par petites touches en quelques 313 pages, depuis le départ des anglais jusqu'à sa partition. Anudharadha Roy a le don de nous plonger dans une Inde moderne et vivante, avec le poids de ses traditions, ses parfums, sa nourriture, dans un lent mouvement qui est celui de la vie même et qui invite à la patience et à la contemplation. La psychologie indienne est finement exprimée dans chacun des personnages, loin des clichés, nous les rendant très proches et par là-même très humains. Un beau voyage à conseiller à qui veut se dépayser sans tomber dans la niaiserie ou dans l'ennui.
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