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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
"L'étude d'un texte est une chose sérieuse. L'étude d'un texte apprend l'attention à ce que l'on a devant les yeux, que ce soit dans le texte ou dans le monde réel, est à la fois donné et caché. S'exercer à l'attention des indices dans un texte, c'est apprendre à s'exercer au sens caché du monde qui nous entoure." (p. 109)

Toute première lecture que je fais de Pascale Roze avec ce texte d'hommage à l'étude des textes littéraires. La narratrice,la soixantaine... veuve deux fois, vit seule; elle est professeur de littérature à Sciences Po;
elle tente d'intéresser et de sensibiliser ses étudiants à la Littérature : Buzzati, Musil, Reza, Richard Brautigan, etc.
Elle narre sa vie, son quotidien,ses amours, ses métiers d'enseignante et de lectrice de manuscrits à la lumière de la Littérature, des écrivains !

" le donné et le caché, elle savait les débusquer dans un texte. Elle croyait fermement que s'y exercer dans un texte aidait à le faire dans la vie. " (p. 110)

Une lecture plaisante... où la littérature est en très belle place, un des éléments précieux de culture et d'apprentissage de l'existence...Esprit d'analyse, esprit critique, sens de l'observation, de la compréhension de la valeur du langage et du choix des mots ...plus le plaisir de retrouver
de jolies descriptions d'une ville corse , de caractère... où je me suis promenée longuement : Sartène !!

"Elle fera des recommandations à l'étudiante. L'envie de lire est fragile et s'évapore comme l'arc-en-ciel." (p. 50)

Un moment chaleureux comme une rencontre amicale où on partage l'amour des mots, qui dit aussi très fort, l'Amour de la vie !
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Hélène, un portrait en quatre nouvelles

Dans La belle HélènePascale Roze raconte un atelier d'écriture à Sciences-Po. L'occasion de nous présenter quatre merveilleuses nouvelles, mais aussi de nous démontrer le pouvoir de la littérature. Mission accomplie!

Hélène Bourguignon a un peu plus de soixante ans, mais n'a rien perdu de son enthousiasme et de son envie de faire partager ses bonheurs de lecture. Toutefois, l'atelier de lecture qu'elle anime au sein de la prestigieuse école parisienne de Sciences Politiques n'a rien d'académique. Foin des cours magistraux et du bourrage de crâne. Elle s'est donnée pour mission de faire aimer les textes, de faire découvrir aux élèves combien ils peuvent accompagner leur vie et même – bonheur suprême – les aider à avancer dans la vie. Il faut dire que sa propre biographie lui donne des armes de persuasion massive: si elle vit désormais seule, elle a été mariée deux fois et est deux fois veuve, mère de Lou et grand-mère de Juliette, soeur de Stéphane qui a lui choisi l'agriculture.
Avec Xavier, un soixante-huitard, elle aura brûlé sa jeunesse avant de le quitter pour un écrivain. Laurent aura été son grand amour, parti trop tôt. À ses côtés, elle aura aussi fait ses premiers pas en littérature, comme nègre puis en publiant un premier roman. Outre son atelier de lecture, elle lit encore des manuscrits pour une maison d'édition. Une passion pour les mots qui l'accompagne désormais au quotidien, nourrie de la philosophie de Sénèque et d'Épictète, de Marc-Aurèle et de Simone Weil.
Pascale Roze a choisi de construire son roman autour de quatre leçons données durant le mois de mai 2018 avec de somptueuses nouvelles – qu'elle nous donne envie de (re)découvrir – signées Robert Musil, Anton Tchékhov, Dino Buzzati, Yasmina Reza et Richard Brautigan. Pour s'approprier ces textes, ses étudiants doivent non seulement les lire, mais les résumer et les commenter. Une façon fort agréable pour le lecteur de se plonger dans ces oeuvres, y compris dans le ressenti quelquefois très différent de ces textes. de mieux comprendre et surtout de découvrir de superbes écritures: «Ma vie est tout à fait à plaindre, pire que celle du chien le plus malheureux» (Vanka, Anton Tchékhov ; «Le vent soufflait sur les éteules aussi doucement que s'il avait eu une soupe d'enfant à refroidir» (Trois femmes, Robert Musil) ; les gens ont besoin d'un peu d'amour, et bon dieu que c'est triste, parfois, de voir toute la merde qu'il leur faut traverser pour en trouver. (La vengeance de la pelouse, Richard Brautigan)
Avouons-le, la plupart de ses étudiants appelés à avoir de hautes fonctions administratives et politiques passent à côté de ces trésors. Mais Hélène se satisfait lorsqu'une seule élève démontre une sensibilité toute particulière. Elle la soutient et l'accompagne alors avec un oeil pétillant vers une vocation théâtrale.
On imagine du reste que c'est ce même oeil qui aura séduit ce juge avec lequel elle fera peut-être un petit bout de route, acceptera une invitation à dîner et découvrira plus tard l'île de beauté.
Hommage à la littérature et plus encore à la lecture et à la relecture, ce roman est aussi une exploration de l'intime, de ces «marqueurs» qui fixent à jamais une émotion, une boîte aux trésors bien précieuse. Cette petite musique qui – petit clin d'oeil à La Belle Hélène d'Offenbach –fleure bon la nostalgie joyeuse.

Lien : https://collectiondelivres.w..
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Pascale Roze, lauréate du Prix Goncourt avec "le chasseur zéro" en 1996 pour son tout premier roman revient régulièrement nous donner de ses nouvelles avec des écrits souvent élégants et intelligents.

Ici, avec La belle Hélène, on aime particulièrement la jolie petite musique de ce roman de Pascale Roze , une petite mélodie assez nostalgique mais léger aussi profond .

Hélène Bourguignon est professeur de cours littéraire à Science Po travaille dans le milieu littéraire sans statut très clair.

Hélène enseigne l'art de lire à ses élèves et elle leur parle notamment Robert Musil, Yazmina Reza, MarcAurèle, Simone Weil, Tchekov Dino Buzzati ou Richard Brautigan, avec plus ou moins de réussite.

Si Hélène a tendance à avoir une vision critique de la pensée d'aujourd'hui devenue non audible car trop complexe, ce n'est pas une réactionnaire.

Une femme, entre deux âges, dont le mari est mort, mais qui n'a pas perdu son grain de folie son sens de la dérision et de la délicatesse .

Notre Hélène a certes perdu quelques illusions en route, mais elle conserve pas mal de dérision et de profondeur de vue et cela rend ce personnage profondément attachant.

Ode à la littérature et à la phiilsophie , "La belle hélène", qui navigue allégrement entre présent et souvenirs du passé, possède une grâce et une mélancolie qui touchent vraiment au coeur !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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« Elle fera des recommandations à l'étudiante. L'envie de lire est fragile et s'évapore comme l'arc- en-ciel. »
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« La lecture enrichit la vie comme la vie enrichit la lecture, c'est à cet art de lire qu'Hélène Bourguignon exerce ses étudiants de Sciences-po. Lire pour découvrir les expériences fondamentales à travers Buzzati, Tchékov, Reza.Chaque cours est un défi recommencé, d'une semaine à l'autre il se passe toujours quelque chose. Un souvenir, une émotion, une réaction et tout déraille dans la vie si organisée d'Hélène Bourguignon. »
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J'ai trouvé cette lecture passionnante. J'ai adoré me trouver dans la tête remplie d'arborescences littéraires d'une femme abîmée par la vie mais éclairée par l'enseignement. Un gout prononcé pour la littérature qui m'a permis de découvrir des auteurs que je ne connaissais pas et des analyses littéraires. Mais j'ai aussi pu découvrir Hélène, femme forte, ébréchée par la vie dont on entre-aperçois le passé et par les souvenirs d'une vie magnifique. Un amour transmissible de l'enseignement de manière inconditionnelle ce qui me parle beaucoup au vu de mes études. C'était une belle lecture que je recommande en particulier aux fans d'éducation et de littérature, aux fans de fragments de souvenirs mêlés dans un récit actuel. 🕊
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