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3,71

sur 1737 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Je referme ce livre, avec déception. Comme je l'ai attendu, pourtant! Depuis des mois, j'épluche les piles des dernières parutions, car je guette l'édition de poche de ce best seller de bon aloi, écrit par un auteur qui a fait ses preuves, si j'en crois les échos de notre Babelio.

Hélas. A chacun son camino, certes, mais on espère, en lisant un récit de cette aventure personnelle,être un peu touché, à son tour, personnellement. Sinon, à quoi bon?

Le sous- titre m'a longtemps interrogée, pendant que j'attendais le moment propice pour lire cet ouvrage. Pourquoi "Malgré moi"? Malgré moi le chemin, ou malgré moi l'écriture? Qu'est-ce que cette réticence, pour ne pas dire cette résistance au partir, ou au récit du partir? Cela restera indéterminé.

En outre le titre m'a, lui, irritée. Immortelle, oui bien sûr, à cause du statut d' "Immortel" de l'auteur, académicien, comme le souligne de façon redondante la mention obligée "de l'Académie française" que nos petits hommes verts du Quai Conti traînent comme un boulet quoi qu'ils fassent, après leur réception.

C'est aussi, de façon plus vulgaire, un clin d'oeil au titre d' un film plutôt médiocre des années 80, Mortelle randonnée, que ne sauvaient nullement les présences de Michel Serrault et Isabelle Adjani.
Mais venons-en au livre.
Les premiers chapitres, ceux d'avant le départ, sont compassés, distanciés, convenus. Comment? Où? Pourquoi?.Ce chemin est pris comme avec des pincettes, et les considérations générales sont trop longues . Ira? Ira pas? le chapitre Mise en route arrive p39, enfin. Mais comme JC Rufin a du mal à se débarrasser de son moi! Comme il a l'air étanche à l'imprévu, à l'aventure, à la rencontre, à l'inconnu! Il trimballe partout avec lui ce (malgré) moi, qui est finalement très bien matérialisé par cette petite tente qui pèse moins d'un kilo, et qu'il interpose constamment entre lui et les autres, la nuit venue. Et lorsque finalement le moi se dissout quelque peu, ce n'est pas l'autre que rencontre Rufin, mais le vide.
Pourquoi pas?
Tout cela pour dire que ce voyage malgré soi ne présente pas l'attrait espéré pour la lectrice que je fus. Les paysages décrits sont mornes, qu'ils soient extérieurs ou intérieurs.
JC Rufin dit vrai, il ne se dépouille jamais de sa défroque d'immortel.
Le résultat est lui d'un ennui bien mortel.
J'ai trouvé un seul moment jubilatoire: celui où il s'autorise, transgression suprême, à poser culotte dans un jardin public. Faute hélas, de nous avoir donné accès à son jardin secret!
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Une belle plume, certes !
Si vous allez sur le Chemin vous vivrez une histoire bien différente, le chemin ce n'est pas cela. Cet homme est un écrivain pas un pèlerin. Dommage.

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C'est rara de ne pas aimer un livre à ce point là...Est ce d'avoir fait le chemin de St Jacques de Compostelle à partir de St Jean Pied de Port.J'ai trouvé incongru de dire qu'on devenait crade...on est plus au Moyen Age et on peut se tenir propre !
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Je suis surpris de tant de critiques positive sur ce livre, sans doute par des personnes qui n'ont pas parcourus le pèlerinage de Compostelle.
Ce livre ne m'a pas fait rêver et je ne me retrouve pas dans l'image du pèlerin décrit par Mr Ruffin.
La notoriété de l'écrivains y est probablement pour quelque chose.


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L'auteur raconte ici son chemin de Compostelle. le choix de son point de départ, de ses trajets, de ses lieux de repos. Ses rencontres, ses visites…
Il semble que se lancer sur le chemin de Compostelle soit une démarche très personnelle et qui répond à un besoin, à une envie ou à une recherche intime. le raconter de cette manière, une simple énumération de faits, de lieux traversés n'a pas vraiment d'intérêt. Quelques réflexions superficielles sur la société, l'attitude des pélerins qu'il croise, émaillent son récit mais rien de personnel, rien de profond et finalement rien d'intéressant.
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Quand des amis vous proposent de découvrir un livre, c'est l'occasion d'être surpris, de ne pas choisir et de sortir de vos critères de sélection habituels, sans attentes et c'est bien comme cela.

Alors, j'ai lu Immortelle randonnée.

Comme pour tout roman — là, c'est plutôt un récit —, les impressions sont à plusieurs niveaux. Au départ, on apprécie le style alerte, fluide, peut-être un peu trop, par moments à la limite de l'insipide, mais au moins, on termine le livre, on l'avale, un peu comme un vin trop léger qui ne reste pas en bouche, au risque de ne pas avoir envie de se resservir. C'est propre, c'est clair, structuré, organisé, mais… c'est plat.

Tout ce que Rufin aime ou déteste, sait déjà ou découvre en profondeur, est écrit sur le même niveau. Qu'il soit propre et rasé de frais ou qu'il sente le mâle qui n'a pas vu de salle de bain depuis trois jours de marche au soleil, qu'il traverse une zone industrielle malodorante ou qu'il parcoure les paysages des plus merveilleux, Rufin le diplomate ne nous enfonce pas dans l'humeur, ne nous fait pas décoller dans le sublime comme il ne nous fait pas souffrir dans la douleur du corps qui craque sous le poids du sac à dos ou des pieds qui hurlent.

En bon diplomate qui ne veut pas choquer son interlocuteur, il nous prévient de ce qu'on va lire (au cas où…) en titrant les chapitres : attention, voilà ce qui va se passer ! Mais aussi en nous prévenant encore, du genre : c'est là que j'ai fait une rencontre étonnante.

Non, monsieur Rufin, le lecteur n'est pas un idiot, prenez cela pour base d'écriture. Étonnez-le, coupez-lui le souffle, enchantez-le, pas avec des panneaux indicateurs préventifs, mais avec du rythme, de la sonorité, du relief !

Alors, le fond, ce fameux pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Oui, moi qui n'en ai que la culture générale, les échos épars d'amis qui l'ont fréquenté, je le découvre, ou du moins, j'en découvre une facette. J'ai cheminé, sans souffrir ni sentir ou ressentir, avec ce pèlerin qui me fait plus penser à un bo-bo en balade qu'à un marcheur en recherche. Mais au moins, j'ai appris quelque chose. J'ai même envie de diriger la conversation vers le sujet la prochaine fois que je rencontrerai telle ou tel ami qui l'a emprunté à plusieurs reprises, pour aller plus loin, pour comprendre un peu plus, pour diversifier les impressions.

J'avais été attiré par l'allusion à Diderot sur la 4e de couverture. C'est vrai que Rufin donne son avis, sa vision du pèlerinage et de l'évolution de l'état du corps et de l'esprit au fil des jours, des kilomètres parcourus et des dépassements nécessaires à tout effort sur le long terme. Sa vision est intéressante, car elle, pour une fois, contraste avec le sacro-saint rapport à Dieu et l'ensemble des âmes bien-pensantes qui ne peuvent imaginer ce Chemin sans le relier totalement à la religion. Rufin n'exclut pas Dieu dans son raisonnement, il l'englobe pour mieux s'en écarter, mieux s'en défaire, car il n'en a pas besoin pour avancer, voire grandir sur le Chemin, ce serait même le contraire. Attacher le pèlerinage à la religion, c'est s'enfermer, s'empêcher de vraiment évoluer, se couper de l'opportunité de franchir le pas vers cet inconnu qui est en nous et rester dans un schéma établi à l'avance donc très loin de l'aventure. Connaître le parcours et la destination dès le départ augure d'un bien triste voyage. Il termine même en dénonçant le piège à touristes qu'est devenue l'étape finale, un peu comme Lourdes où le but est caché derrière les étals de souvenirs fabriqués en Chine dans des rues piétonnes et marchandes.

Ce qui m'a gêné, c'est la façon dont Rufin décrit ce monde du Chemin. Comme ces gens qui vivent pour la première fois une expérience et se transforment en professeur patenté : le Jacquet ceci, le Jacquet cela. Non, monsieur Rufin, vous avez ressenti, expérimenté ceci ou cela, mais pas tous les pèlerins ! Il y a autant d'expériences que d'hommes sur le chemin. Vous parlez de modestie et d'humilité, commencez par en imprégner votre récit, c'est peut-être ainsi qu'on les ressentira.

Alors, pour résumer, ce petit guide du routard de Compostelles est intéressant, éveille l'envie d'en savoir un peu plus, c'est déjà pas mal. Pour le reste, je n'ai pas été emballé, vous l'avez compris.

La critique des médias classiques encense l'auteur et son livre… ce qui a pour effet d'éveiller ma méfiance, surtout quand les arguments reposent sur l'habit vert, le Goncourt et la carrière diplomatique de l'auteur.

Un dernier mot, une dernière note positive sur l'éclairage provoqué par l'auteur en signant chez Guérin, un petit éditeur, l'occasion d'aider l'édition indépendante.
Lien : http://dominiquelin.overblog..
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Le titre semblait prometteur mais ce n'était que le titre.
Aucun intérêt à lire cet ouvrage. Un succès commercial monté de toute pièce avec du vent.

Et dire que cet auteur est membre De l'Académie Française.
Seul bon point, le style d'écriture est fluide, agréable de sorte que les pages s'enchaînent rapidement.

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