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3,5

sur 800 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Quelle étrange odyssée que ces sept mariages d'Edgar et Ludmilla. Une traversée qui débute en Ukraine où Edgar tombera fou amoureux d'une jeune femme nue plantée dans un arbre et huée par les villageois. Depuis ce jour, Edgar et Ludmilla enchaîneront la vie sous toutes ses couleurs. de la misère des débuts aux richesses de la réussite par la suite. Ce couple se séparera pour de multiples raisons, mais souvent par amour. Par amour pour l'autre, et pour l'amour de ce même autre, ils se retrouveront pour la sempiternelle valse d'amour.

Ce roman est très étrange, me laisse un chouïa sceptique car dépenser autant d'énergie à divorcer pour se remarier autant de fois, autant dire qu'il m'a semblé courir dans la vasque du gâchis et de ces nouveaux couples contemporains qui se séparent pour un oui ou pour un non. Un côté assez répétitif donc et gênant pour peu qu'on accorde du sens au lien du mariage. D'autre part, le couple Edgar et Ludmilla ne m'a pas semblé très attachant. L'auteur passe beaucoup de temps à énumérer leurs frasques, leurs ascensions et descentes mais s'attarde à mon sens très peu sur leurs sentiments, émotions et lien amoureux, ce qui aurait pu donner une magnifique fresque sentimentale.

Je termine donc ce roman sur un avis mitigé, avec cette impression que l'auteur s'est égaré sur une piste trop transparente pour adhérer entièrement à cette histoire rocambolesque du je t'aime moi non plus.
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Dans la "vraie" vie, Jean-Christophe Rufin s'est marié trois fois avec la même femme (ce qui fait deux divorces ensemble, non ?). Plutôt que d'aborder sa vie sentimentale de façon directe, en bon écrivain, il en a fait un roman dont le titre, Les sept mariages d'Edgar et Ludmilla, saborde d'emblée tout suspense mais pas la curiosité du lecteur, bien évidemment. Pour arriver à ce nombre improbable, Rufin multiplie les péripéties et les accidents de couple mais il faut bien avouer qu'il a bien du mal à nous faire croire à cette alternance de mariages et de divorces entre deux mêmes protagonistes. Ne reste plus à l'auteur qu'à se réfugier derrière le prétexte du conte pour cette histoire qui se veut aussi une traversée d'un demi-siècle jusqu'à nos jours. Honnêtement, il y a de quoi rester perplexe malgré tout le talent de narrateur de Rufin qui nous balade en URSS en guise d'ouverture avant de s'attarder sur les carrières de ses deux personnages principaux, dans les affaires pour Edgar, sur les scènes d'opéra, pour Ludmilla. Oui, ils seront riches et célèbres, chacun de leur côté, mais croyez-vous qu'ils seront heureux pour autant ? Suivra la chute, inexorable, mais n'en disons pas plus. Malgré des aspects attendus et parfois artificiels, le récit se laisse lire rapidement mais sans passion. A vrai dire, il laisse une impression mitigée : d'un côté, Rufin y a mis de choses très personnelles ; de l'autre, on est un peu gêné aux entournures par son intrigue un tantinet fabriquée et conventionnelle et trop ouvertement "bigger than life".
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Rufin créé pour ce nouveau roman un couple improbable : un jeune français, Edgar, qui d'un seul regard dans les années soixante tombe amoureux d'une jeune ukrainienne, Ludmilla, lors d'un voyage-reportage dans le bloc communiste.
Désargenté, essayant de percer à Paris après une enfance difficile, Edgar réussi néanmoins à repartir en URSS, à retrouver sa belle, à l'épouser et à revenir en France avec elle. Toute l'énergie dépensée pour réussir à accomplir ce projet le laisse sans dynamisme une fois le couple installé à Paris. le début d'une vie à deux, puis menée chacun de leur côté, lui dans les affaires, elle chanteuse d'opéra. A chaque étape de leur vie, ils se croisent et se recroisent, s'attirent toujours, se remarient, puis divorcent.

L'auteur mélange ici un peu de lui – première épouse était d'origine russe, il s'est marié à trois reprises à sa deuxième épouse Azeb -, et beaucoup de l'histoire de la deuxième moitié du vingtième siècle.
Son Edgar, ambitieux, décidé à percer, qu'importe la morale, tient du Xavier Niel et du Bernard Tapie. A partir d'une première affaire pas trop propre, il enchaîne les succès financiers avec le soutien massif d'une banque.
Sa Ludmilla se découvre une voix, la travaille avec le concours de plusieurs professeurs ou formateurs et perce dans le monde de l'opéra. On pense à la Callas et à d'autres divas, adulées par leurs fans et poursuivies par les paparazzi.

Si Rufin réussit l'arrière-plan historique de son roman, il est moins convaincant sur les motifs qui attirent Edgar et Ludmilla, les font passer sur les infidélités de l'un ou de l'autre, revenir sans cesse, et aussi s'éloigner, parfois jusqu'à l'autre bout du monde.
Dans ce récit d'amour et de chamailleries, les personnages finissent par devenir tellement hors norme, que seule leur fille semble arrimée à la réalité.
Cette profusion d'excès finit par devenir un peu lassante. le récit n'emporte plus trop. Les pages se font plus longues, Rufin en fait trop, on l'a connu plus inspiré. Une demie déception donc.
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Edgar et Paul, accompagnés de leurs petites amies du moment, partent en URSS, en un temps où il faut obtenir des autorisations et où les voyageurs sont flanqués d'un guide ange gardien qui ne les quitte pas d'une semelle. Ils ont pour projet de publier des articles, et peut-être un livre à leurs retours Paul écrira des textes pour des articles, Edgar prendra les photos.
Lorsqu'ils arrivent dans un village, les habitants sont devant un chêne, le nez en l'air, essayant de convaincre une jeune fille de descendre. Pour toute réponse, elle leur jette ses vêtements à la figure.
Ils ne sont pas censés s'intéresser à ce village qu'ils quittent rapidement. Trop tard pour Edgar, tombé amoureux de la folle jeune fille. Bien qu'il ne connaisse ni le nom du village ni le nom de la jeune fille, il part à sa recherche.
Le début de l'intrigue est soigné avec cette scène énigmatique et j'ai apprécié que l'auteur explique ce qui s'était passé avant et pourquoi.
Malheureusement, la suite du roman m'a moins convaincue. J'ai eu du mal à croire aux raisons de cette succession de mariages et de divorces.

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Deux êtres, un homme, Edgar,  homme d'affaires, une sorte de Bernard Tapie dont l'auteur ne se cache pas, en postface, de s'être inspiré et une femme d'origine russe, Ludmilla, cantatrice, se sont rencontrés, aimés, quittés puis retrouvés tout au long de leurs existences. Ils s'aiment puis se quittent mais se rendent compte qu'ils ne peuvent pas vivre l'un sans l'autre, qu'ils n'existent qu'à travers l'autre. Alors ils se marient, puis divorcent pour se remarier et cela sept fois et à chaque fois dans des circonstances différentes.

Jean-Christophe Rufin nous entraîne avec ce roman dans une sorte de sarabande de l'amour, on s'aime-on se quitte, en imprégnant son roman d'une époque et de milieux sociaux, que ce soit dans le monde des affaires où celui du spectacle et c'est ici que j'ai eu un petit "hic".... C'est tellement collé à ses sources d'inspiration au niveau des personnages, tellement stéréotypé, qu'il n'y a eu pour moi un sentiment de déjà vu sans surprise même si j'ai retrouvé la pointe d'ironie et la fluidité de l'écriture que glisse l'auteur dans chacun de ses romans.

J'ai presque eu l'impression de lire un journal people avec les frasques d'un couple de la jet-set mais je dois reconnaître que l'histoire est bien menée, elle s'écoute sans déplaisir comme on écoute une histoire légère, une sorte de bluette, où le mariage devient un objet de consommation, le divorce une solution, où l'on se marie et se quitte en sachant ou pas, que l'on se retrouvera.

L'histoire m'a semblé être le reflet d'une société et d'une époque, où j'ai trouvé le couple d'un égoïsme parfois monstrueux (je pense à l'isolement de leur fille et au peu d'intérêt qu'elle suscite chez ses parents), très axé sur lui-même.  Les premiers mariages et motivations passés, comme le titre le laisse entendre, nous savons qu'à sept reprises les événements vont se reproduire, certes pour des raisons et des causes différentes mais assez prévisibles, j'ai écouté jusqu'au bout mais de façon légère, distante et n'ayant besoin que de peu d'attention..... Jean-Christophe Rufin avait envie de s'amuser je pense mais je ressors un peu déçue car il m'avait habituée à plus de profondeur ou de réflexion.

Je ne m'étendrai pas beaucoup plus et j'en garderai le souvenir d'une lecture distrayante mais sans grand intérêt autre que celle de distraire, où l'auteur s'est amusé à tresser les fils d'événements personnels et de personnages publics pour tenter d'en faire une sorte de comédie de l'amour pour laquelle je n'ai pas ressenti beaucoup d'émotions et d'empathie pour les personnages. Si eux ne se sont pas lassés du mariage et du divorce, au final moi je n'avais qu'une envie c'est que l'histoire finisse.
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Disons le d'emblée, j'ai eu du mal à finir la lecture de ce nouveau roman d'un écrivain que j'apprécie beaucoup habituellement !

Mêlant quelques éléments autobiographiques , cette histoire est racontée sous forme d'enquête , le narrateur qui est le gendre du couple, interroge les différents protagonistes, recherche des documents de l'époque, c'est habile .

Tout commence en 1958, lorsque deux amis et leurs compagnes du moment partent au volant d'une Marly se faire une idée par eux-même de la vie en URSS .Lors de la traversée d'un village en Ukraine , Edgar tombe amoureux d'une jeune fille, Ludmilla perchée , nue, dans le gros chêne ornant la place centrale , c'est le début de leur histoire d'amour qui, comme le suggère le titre de l'ouvrage sera mouvementée . le couple vit des périodes d'exaltation et de grandes périodes de séparation , les unes et les autres n'étant pas vraiment en phase avec leurs périodes fastes , une carrière de diva pour Ludmilla et des affaires pas forcément très claires pour Edgar avec des revers de fortune brutaux ...

Réflexions sur l'amour , bien sûr, sur le couple et sur "l'argent ne fait pas le bonheur" mais on ne s'attache pas aux deux personnages, leurs faiblesses ne les rend pas plus sympathiques et j'ai eu hâte d'en arriver à leur ultime union ...

Si le précédent roman de Jean-Christophe Rufin, le suspendu de Conackry était plaisant par son coté fantaisiste, celui-ci fait dans la démesure et je n'ai pas du tout adhéré .
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Rufin, l'homme aux mille vies est un conteur hors pair ; il t'embarque ici à travers la deuxième moitié du XXème siècle, d'Ukraine à Paris, en passant par l'Afrique du sud, dans une fuite en avant, à la recherche de l'amour avec un grand A...

Prends le bras de Ludmilla, lecteur, la fougueuse cantatrice à l'esprit sauvage, ou bien perds-toi dans le regard envoûtant d'Edgar, l'homme d'affaire charismatique, looser à ses heures perdues.

Leur couple indivisible ne comptera pas moins de sept mariages, sept unions qui les lieront et les déchireront tour à tour et Jean-Christophe Rufin s'ingénie à décortiquer avec précision les affres de leur vie amoureuse trépidante... et pour cause, il confie, la voix teintée de pudeur, qu'il a lui-même épousé à trois reprises la même femme.

Si le coeur t'en dis, découvre donc cette jolie romance, elle m'aura parue un peu longue, un peu ennuyeuse aussi, mais empreinte de la poésie de Rufin, celle que j'aime depuis toujours et qui m'a mené au bout de cette aventure un peu lascive.
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J'ai eu du mal à entrer dans ce conte malgré le talent de narrateur et le style de J. C. Rufin. Il ressort de la première partie une certaine froideur, presque un détachement qui fait que l'on a du mal à s'attacher aux personnages et à leurs excès. Seulement vers la fin, ils nous semblent plus humain .
Pas le meilleur des Rufin pour moi
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Non vraiment ni passionnée, ni convaincue par cette histoire invraisemblable ! S'il n'était le style fluide et, ma foi, pas désagréable j'aurais jeté l'éponge au premier divorce....
Mais je suis curieuse par nature et je me demandais comment on pouvait se remarier 6 fois...(parce que la 7e, c'est plutôt du pipeau ! A moins qu'on croit ferme à une vie après la vie...auquel cas on se remarierait et redivorcerait à l'infini...non mais quelle embrouille !)
Bref, plus sérieusement, Edgar n'a vraiment rien de sympathique et fait sa fortune dans le lit de l'escroquerie et l'hôtellerie du sexe sans s'embarrasser de principes ou de valeurs morales, ce qui précipitera sa chute.
Et pourtant, pourtant, je n'aime que toi dit la chanson ! Ludmilla, imperturbable amoureuse, ramassera les miettes après une improbable carrière de diva et de mère indigne (mais on lui pardonnera parce que c'est un conte et que dans les contes ça finit toujours bien...en général...)
Et même si tous deux se sont copieusement cocufiés, ben nan ! Ils s'aiment pour toujours !
Quelques considérations intéressantes cependant sur le mariage et l'amour qui dure, en marge de la petite histoire....mais j'aurais aimé davantage de poésie au lieu de clichés (l'homme d'affaires débrouillard et la diva à la voix d'or, le couple médiatique et parti de rien devenu richissime, grandeur et décadence des petits naïfs grugés par plus malhonnêtes....bouuu !)
Allez... pardonnons leurs erreurs, leur inconsistance et leur inconstance ...c'est un compte de bons amis.
Finalement ils auraient dû commencer par la fin....par l'amour avec un grand A.
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Après m'être plongée pour mon plus grand bonheur dans la touffeur qui règne dans le Collier rouge, j'ai rencontré Edgar et Ludmilla dont les sept mariages nous sont contés par Jean-Christophe Rufin.

Sept mariages : tout un programme, d'autant plus quand ces engagements nous font traverser toute la seconde moitié du XXème siècle. Edgar, mi-séducteur, mi-escroc, rencontre Ludmilla en URSS. Une fois leurs bagages posés en France après leur premier mariage, il tentera de se faire une place dans le monde des affaires ; elle essaiera de briller en tant que cantatrice. Au fond, chacun cherchera à faire entendre sa voix tout en espérant s'accorder à celle de l'autre. La communication dans le couple : clé du bonheur conjugal ?

Les Sept mariages d'Edgar et Ludmilla ne sauraient être réduits à une morale ou à une leçon de vie. Bien au contraire. Tantôt un caprice, un jouet, une arme, tantôt un rapprochement, une réconciliation, une déclaration, le mariage se teinte de mille nuances pour nous faire apprécier l'énigme que forme chaque couple.

Si la partition est rythmée par les mariages et les séparations qu'on devine au titre de l'oeuvre, j'ai eu quelques difficultés dans les premiers chapitres à voir où l'auteur voulait m'emmener. Et puis, je me suis laissée subjuguer par le personnage de Ludmilla (contrairement à Edgar qui, je l'avoue, m'est resté antipathique ; j'ai du mal à pardonner aux séducteurs-menteurs, que voulez-vous...). J'ai perçu dans sa personnalité un petit je-ne-sais-quoi de la tumultueuse Zelda Fitzgerald, de l'ambitieuse Maria Callas, et de la magnétique Elizabeth Taylor, toutes ces figures féminines épatantes qui jonglaient chacune à leur manière avec l'amour sans jamais renoncer à leur construction personnelle. Des destins à la fois festifs et tragiques toujours en quête du bonheur.

Le point fort de ce roman est l'équilibre entre un profond ancrage des personnages dans une époque et une fulgurante pulsion de vie qui traverse tout le livre... soit les deux ingrédients qui m'avaient fait succomber au charme du Collier Rouge ! Une recette qui fonctionne et qui — je l'espère — sera inscrite au menu des prochains écrits de Jean-Christophe Rufin. Par ailleurs, j'ai été particulièrement touchée par sa postface qui démontre qu'il demeure un auteur bienveillant et attentif à ses lecteurs. Humilité, honnêteté et humanité, trois qualités au service de sept mariages dans un roman ... il ne vous reste plus qu'à lui dire oui !
Lien : https://www.chezlaurette.org..
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