Sarah et JH ont sex-skypé quinze fois, JH est accro à cette fille et veut la rencontrer. Sarah se fait désirer, attendre, même après une première soirée ensemble - soirée à la fois intime et publique. JH va devoir subir de longues semaines d'abstinence, qui vont le le mettre à cran et lui inspirer des scénarios de vidéos.
Drôle de BD vaguement sexy où les visages sont dénués d'expression et les bouches restent fermées, que les personnages sourient, discutent ou s'en... gueulent.
Réflexion sur l'amour virtuel ? Effleurée.
Beaucoup de représentations symboliques de la sexualité et de l'orgasme qui ne m'ont pas convaincue.
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Sexe, Skype et Séduction? Drôle d'accroche mais pas complètement fausse.
Un homme rencontre une femme sur un réseau social libertin. Ils s'amusent par webcams interposées et messagerie. Mais il veut la rencontrer. Pas tant pour le cul que pour faire sa connaissance dans la vraie vie. Elle louvoye, refuse, l'entraîne dans des jeux. Entre fantasme et réalité, il perd pied mais espère...
Ruppert et Mulot donnent pour la première fois un visage à leurs personnages, si je ne me trompe. Mais souvent dissimulé derrière lunettes ou masque. le point de vue est intrigant, les séquences oniriques sont surprenantes... mais les personnages semblent être des caricatures de bobos auxquels il est difficile de s'intéresser. Des artistes contemporains hyper-connectés qui se bourrent le mou et le cul sur la toile. Un peu comme une performance. Comme si la vie était une performance, un simple jeu de masques mais le masque ne dissimule que le vide.
A se demander si, en deuxième lecture, ce livre ne serait pas en fait une satire de ce monde-là. Mais un satire qui aurait décidé de ne pas être drôle. Juste triste et morne. le sticker "les inrockuptibles" sur la couverture ressemble presque à un appel du pied: toi, lecteur des inrocks, tu vas vouloir te retrouver dans nos personnages. Une fable sur la séduction à l'ère 2.0 pour illustrer une satire sur une population branchouille et désincarnée à la recherche de la dernière pose.
J'ai donc du mal à me positionner sur ce livre, parce que je ne comprends pas vraiment où les auteurs ont voulu aller. Autant "Irène el les clochards" m'avait séduit parce qu'il réussissait à faire vivre un personnage fort et presqu'attachant dans toute sa folie, autant ce livre-ci me laisse froid.
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Alors là, accrochez vous parce que celle-là, de critique, elle va être sanglante !
Je me permets un peu de violence parce que j'ai vraiment l'impression d'avoir lu les délires d'un scénariste qui se pignole un peu trop le cerveau et pas assez une autre partie de son corps. C'est d'un vide ! Abyssal !
L'histoire est vide, même chiante d'ailleurs, ça parle d'art contemporain vide de sens, de sexe hors-norme (oulala !) et de nouvelles façons de vivre (alors que ça pue jusqu'au bout le cynisme de bourgeois du siècle dernier). Soyons honnête, il ne ressort rien de pertinent de tout ça : question sexualité ça vole au ras de pâquerettes. C'est pas parce qu'on dépasse le missionnaire dans le noir qu'on est dans du neuf. Pareil niveau artistique, cet artiste qui nous est présenté ne semble avoir rien à dire. le dialogue avec son pote sur le sens de la vidéo est éclairant, le type ne veut pas qu'on donne du sens à son oeuvre. Eh ben je me demande bien pourquoi je la regarderais alors !
Cette BD pue les réflexions d'une bourgeoisie qui s'emmerde dans sa vie. C'est "moi, mon cul et mon art" à tous les étages, avec des personnes qui n'ont rien à raconter. Parce qu'à la base, l'histoire présentée ici c'est juste une histoire d'amour qui débute entre deux personnages qui ne veulent pas que ce soit aussi simple. Et tout le reste, c'est du bla-bla qui veut se croire plus intelligent que ça ne l'est réellement. Je n'ai eu aucune empathie pour aucun personnage et en plus je m'emmerdais à voir leurs vies vide de tout.
Ce que je crains le plus, en lisant ce genre d'oeuvre, c'est ce qu'on peut trouver comme raison de la publier. Je trouve qu'on a déjà assez de production pour ne pas en plus nous assommer d'histoires qui n'ont rien à raconter. Et je suis toujours surpris de cette façon de faire. Ce n'est pas parce que quelqu'un est artiste qu'il est intéressant, c'est pas parce qu'on parle de sexualité que ça va nous intéresser et une histoire d'amour peut être aussi plate que n'importe quelle autre histoire. Que voulaient dire les auteurs dans cette BD ? Je ne sais pas et j'ai l'impression qu'eux-mêmes ne savaient pas.
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Une histoire de sexe 2.0 adaptée en BD, ça aurait pu être intéressant ! Un sujet très présent aujourd'hui, que ce soit le sexe ou les rencontres amoureuses par internet. L'idée m'a donné envie de lire cette BD mais j'avoue que je m'attendais pas du tout à ça, je pensais lire une histoire marrante, peut-être touchante entre deux amants "virtuels" qui se rencontrent enfin, mais surtout qui colle bien à la réalité d'aujourd'hui.
Et bien, non. Les personnages principaux sont deux artistes bobo, les personnages se racontent toutes leurs histoires de sexe même entre collègues (alors peut-être suis-je coincée mais moi je ne fais pas ça ;) ou alors c'est un autre monde... :)). Et la BD est souvent ponctuée de passages métaphoriques sur l'acte sexuel ou encore d'idées de notre personnage principal artiste. Eh bien, je n'ai pas aimé ces pages, déjà je n'ai pas trop accroché au dessin mais en plus je me disais que ces pages ne servaient vraiment à rien pour faire avancer l'histoire (ou alors une fois quoi, mais bon la métaphore de l'éjaculation, on avait compris du premier coup).
En bref, frustrée par cette lecture. Un comble, vu le sujet ! ;)
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Mirage de l'art conceptuel ou expression du génie, peut-être entre les deux, cette bande dessinée très parisienne se laisse difficilement apprivoiser. À réserver toutefois à un public averti... amateur de Beaubourg.
Lire la critique sur le site : BDGest
La technique du périnée a de beaux atouts, en particulier cette irruption du symbolisme dans le réel, du fantasme dans le quotidien. On aurait juste préféré une histoire plus construite, ou à l’inverse pas d’histoire du tout, à l’image de ce que le duo pouvait faire à l’époque de Panier de singe.
Lire la critique sur le site : BullesEtOnomatopees
Le scénario est assez banal et ne propose pas une vision pénétrante des relations humaines d'aujourd'hui. Visuellement, cependant, il faut admettre que c'est une réussite.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Leur nouvel album explore la sexualité numérique.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
On retrouve dans La Technique du périnée un style que Ruppert et Mulot affirmaient déjà avec une remarquable maturité dès leurs premiers livres, style caractérisé par des dialogues extrêmement vivants, teintés d'une irrésistible vulgarité, un art de la narration basé sur la rupture – de ton et de rythme – et un talent pour intégrer au récit des images totalement incongrues.
Lire la critique sur le site : Chro
La Technique du périnée est un conte temporel, un instantané dans laquelle le sexe a le premier rôle. Un album qui signe toute la maîtrise graphique et littéraire du duo d’auteurs.
Lire la critique sur le site : Auracan
Une BD intéressante et prometteuse. Ce début de relation singulière intriguera le lecteur.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Car s’il démarre sur une réflexion sur les relations amoureuses à l’heure de la dépendance accrue aux réseaux, il se mue peu à peu en un élégant et malin détournement de comédie romantique, en même qu’un savoureux hommage à la fiction érotique.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Ça va ? J'ai l'impression d'arriver au mauvais moment, je te dérange pas ?
Non non pas du tout
Tu faisais quoi ?
En fait j'étais en train de faire du cul sur skype...
Ah ah, c'est vrai ? Avec qui ?
Sarah une naja que j'ai rencontrée via un site de rencontre qui s'appelle okcupid. J'ai l'appli sur mon téléphone.
- T'en fais une tête !
- Nan rien ça va mais tu peux quand même me prendre dans tes bras ? J'ai du vague à l'âme.
- ...
- Dis-moi Jérémy toi non plus t'as pas d'amoureux et toi aussi tu baises avec des gens sur internet ?
- Ouais et alors ?
- Et alors ça se passe bien ? T'as pas de problème particulier ?
- Non ça va
- Et pourquoi moi c'est la merde totale et pas toi. Tu crois que c'est les femmes le problème ?
Dans la communication, le plus compliqué n'est ni le message, ni la technique, mais le récepteur.
- Nan, c'est marrant 'tes en train de me draguer en me faisant le coup du looser sans faire exprès c'est pas mal.