Les week-ends de Ruppert et Mulot

J'aime bien les histoires méchantes, mordantes, cruelles, quand Ruppert et Mulot n'hésitent pas à balancer des aveugles du haut des falaises ou à noyer des clochards,. Mais il n'y en a pas beaucoup. On comprend que les digressions pipi-caca-vomi soient séduisantes aux yeux des auteurs tant elles se coulent dans le moule de la hauteur de case mais je les ai passées vite fait. On admire l'exercice. Il doit être distrayant, chaque week-end, d'ouvrir le journal en se demandant ce qu'ils auront encore inventé. Les dessins rassemblés en album, "il y a comme un problème technique sur la fable". On y perd en charme.

Une page = une case
Et avec une histoire par case (donc par page), la lecture dynamique est garantie.
Surfant entre l'humour et l'absurde, je retrouve bien le style déjanté de Ruppert et Mulot. Mais si quelques pages sont réellement jubilatoires, la majorité n'ont pas la même chance.
Certes ces histoires courtes n'étaient pas prévues pour figurer dans un recueil.
Et la frénésie de lecture du début s'étiole rapidement pour laisser sa place à de la simple curiosité face à cet album ovni.
À moi d'accepter qu'une production de romans graphiques puisse être soumise a des variations. Même pour Ruppert et Mulot qui reste malgré tout dans une fourchette haute.

Initialement publiés dans le supplément "Culture et idées" du journal le Monde, les petits strips avec la contrainte de la verticalité étroite jouent beaucoup sur l'absurde, l'humour second degré, les chutes, les dialogues. A la mer, la montagne, en forêt, les personnages sont confrontés à eux mêmes, à l'humanité perfectible.


Cette bande dessinée qui se lit d'une traite est agréable par son originalité de mise en page, la beauté de ses dessins, la finesse de ses traits.

Certaines saynètes font sourire, sortir un petit rire grinçant provoqué par l'ironie douce, certains autres laissent davantage indifférent.

C'est récréatif, ça fait penser à Sempé, les couleurs éclatantes en plus.

Lien : http://chezlorraine.blogspot..

Déçu. J'ai souri, peut être une page sur cinq.
Dommage.