AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Joseph Anton (85)

Mentez une fois à propos de quelqu'un et beaucoup ne vous croiront pas. Répétez le même mensonge un million de fois et c'est l'homme sur qui vous avez menti que plus personne ne croira.
Commenter  J’apprécie          400
Quand (…) était-il devenu irrationnel de détester la religion, quelle qu'elle soit, et de la détester avec force ? Depuis quand la raison était-elle redéfinie comme la déraison ? Depuis quand les histoires fantaisistes des superstitieux étaient-elles hors d'atteinte de la critique, de la satire ? Une religion n'était pas une race. C'était une idée, et les idées résistaient (ou s'effondraient) parce qu'elles étaient assez fortes (ou trop faibles) pour supporter la critique, non parce qu'elles en étaient protégées. Les idées fortes accueillaient volontiers les opinions contraires. (…) Seuls les faibles et les tyrans se détournent de leurs opposants, les insultent et, parfois même, leur veulent du mal.
Commenter  J’apprécie          220
Il n'avait jamais fourni matière à réflexion à ces augustes personnages mais à présent ils pensaient à lui. Rapidement, impitoyablement, le monde de la religion posait les termes du débat. Le monde laïc, moins organisé, moins uni, moins concerné, traînait loin derrière, et beaucoup de terrain, d'une importance vitale, fut cédé sans aucune lutte.
Commenter  J’apprécie          200
On était (…) à une époque où les hommes et les femmes étaient poussés vers des définitions plus étroites d'eux-mêmes, où ils étaient encouragés à revendiquer une seule identité, Serbes ou Croates, Israéliens ou Palestiniens, Hindous ou Musulmans ou Chrétiens ou Baha'i ou Juifs, et plus leur identité rétrécissait, plus le risque de conflit entre eux était grand.
Commenter  J’apprécie          140
L'art était fort, les artistes l'étaient moins. L'art pouvait peut-être se défendre tout seul. Les artistes avaient besoin d'être défendus. Il avait été défendu par ses collègues, les autres artistes, quand il en avait eu besoin. Il essaierait désormais de faire la même chose pour ceux qui en auraient besoin, pour ceux qui repoussaient les frontières, pour ceux qui transgressaient et qui blasphémaient, pour tous ceux qui ne voulaient pas laisser les hommes de pouvoir ou le clergé tracer des lignes dans le sable et interdire de les franchir.
Commenter  J’apprécie          110
Oui, en 1986 ( aux Etats-Unis ) , les écrivains pouvaient encore naturellement revendiquer le rôle de " législateurs non reconnus du monde " selon l'expression de Shelley , ils pouvaient considérer la littérature comme le véritable contrepoids du pouvoir , comme une force noble , transculturelle et transnationale capable , d'après la belle formule de Bellow , " d'ouvrir un peu plus l'univers " . Vingt ans plus tard , dans un monde effrayé et réduit au silence , il deviendrait difficile aux simples artisans des mots de faire des déclarations aussi exaltées . Plus difficile mais non moins nécessaire , peut-être .
Commenter  J’apprécie          110
La sécurité, c'est l'art de faire en sorte qu'il n'arrive rien.
Commenter  J’apprécie          110
Lors d'une émission à la télévision anglaise,Sediqqui donna cette définition personnelle des musulmans: "Nous répliquons toujours,,dit-il,et parfois nous répliquons les premiers."
Commenter  J’apprécie          100
Cher Lecteur,
(…) Puis-je me permettre de rappeler cette vérité élémentaire, à savoir que la liberté d'écrire est étroitement liée à la liberté de lire, et que vos lectures ne doivent pas être choisies, interdites ou censurées par quelque clergé ou Communauté Outragée que ce soit. Depuis quand une oeuvre d'art doit-elle être définie par ceux qui ne l'aiment pas ? La valeur de l'art est dans l'amour qu'il engendre, pas dans la haine. C'est l'amour qui fait durer les livres. Ne cessez jamais de lire.
Commenter  J’apprécie          100
Un exemplaire de son roman avait été cloué sur un morceau de bois et enflammé : crucifié puis immolé . C'était une image qu'il était incapable d'oublier : ces visages heureux de leur colère , s'en réjouissant , croyant que leur identité provenait de leur rage .........

Il regarda son livre brûler et pensa bien sûr à Heine : " S'ils brûlent des livres , ils finiront par brûler des gens " . Cette phrase extraite " D'Almansor " , écrite de manière prophétique plus d'un siècle avant les bûchers nazis et gravée plus tard à même le sol de l'Opernplatz de Berlin à l'endroit même de l'ancien autodafé nazi , la verrait-on un jour inscrite sur le trottoir du Tyrls pour commémorer ce méfait moins important certes , mais tout de même honteux ? Non se dit-il , sans doute pas . Même si le livre brûlé dans " Almansor " était le coran , et les brûleurs de livres des membres de l'inquisition .
Commenter  J’apprécie          90






    Lecteurs (328) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Jésus qui est-il ?

    Jésus était-il vraiment Juif ?

    Oui
    Non
    Plutôt Zen
    Catholique

    10 questions
    1830 lecteurs ont répondu
    Thèmes : christianisme , religion , bibleCréer un quiz sur ce livre

    {* *}