Ma sombre Vanessa

ROMAN COUP DE POING 👊

2000. Vanessa, élève brillante tombe sous le charme de Strane, son professeur de littérature de 42 ans.
2017. Strane est accusé d'abus sexuel par l'une de ses anciennes élèves et Vanessa replonge dans ses souvenirs de jeunesse. Des doutes vont éclater au grand jour remettant en question ce premier amour. Un véritable électrochoc, une déflagration au coeur d'une société en pleine évolution, celle du #metoo.

Ma sombre Vanessa m'a embarquée, elle m'a envoûtée, je m'y suis attachée et j'ai compris. Ce qu'elle a vécu, les questionnements qui sont devenus siens sur le tard. le combat était inégal entre cette femme beaucoup trop jeune, à peine sortie de l'enfance et cet homme qui a de l'expérience, qui a su la charmer. Et dans ce combat, elle n'avait pas les armes. Comment résister à tant de mots doux? Difficile de ne pas sombrer...
Ma sombre Vanessa, je suis entrée en empathie avec toi, j'ai compris ce qui avait changé quand les souvenirs sont remontés. Cette histoire avait perdu de son éclat, ternie par un consentement pas vraiment éclairé.

À travers ce portrait de femme particulièrement ambiguë, Kate Elizabeth Russell nous livre un récit plein de finesse et tout en nuances. Rien n'est noir ou blanc et cette zone grise, cette ambivalence permanente est parfaitement retranscrite que ça en est troublant.
Ce roman m'a parfois mise mal à l'aise et je tiens à saluer sa construction habile et intelligente.
Une lecture qui marque, portée par une psychologie extrêmement ciselée qui dissèque la notion du consentement dans toute sa complexité.

Vanessa Wye, quinze ans quitte sa famille pour poursuivre sa scolarité au lycée de Browick où elle y est interne. Elle s'intéresse particulièrement au cours de littérature donné par le professeur Strane. Se dernier use de son statut pour approcher la jeune fille. Il la complimente, lui recommande des livres, notamment Lolita qu'elle va lire en boucle. Il la fait se sentir spéciale. Loin de chez elle, solitaire, elle est la proie idéale et elle se laisse amadouer par son professeur. Tout deux entretiennent une relation secrète.

Quelques années plus tard, le professeur est accusé d'abus sexuels sur d'autres élèves et une journaliste tente de convaincre Vanessa de témoigner. Elle ne se pense pas victime. "J'ai juste besoin que ce soit une histoire d'amour. [...] Parce que si ce n'est pas une histoire d'amour, qu'est-ce que c'est?"

Un récit poignant et perturbant. Dur à lire mais d'actualité. Je recommande.

Note à moi-même: lu en VO

Brillant et malaisant.

2000. Vanessa a 15 ans quand elle intègre un prestigieux pensionnat de la Nouvelle Angleterre. Elle tombe rapidement sous le charme de John Strane, son professeur de littérature, alors âgé de 42 ans. Tous les deux vont alors avoir une "relation amoureuse" qui va durer plusieurs années.
2017. Strane est accusé d'abus sexuel par l'une de ses anciennes élèves. Cette dernière contacte Vanessa afin de recueillir son témoignage. Lorsqu'elle se remémore ses souvenirs de jeunesse, Vanessa va petit à petit changer de regard sur cette relation qu'elle idéalisait et sur l'homme qu'elle considérait comme son premier amour.

J'ai trouvé ce livre à la fois extrêmement brillant et malaisant. Malaisant par le sujet, car une jeune fille de 15 ans qui a une "relation" avec un homme de 42 ans me donne des hauts le coeur (je pense notamment au passage où Vanessa raconte leur première nuit ensemble... il faut avoir le coeur bien accroché !)

"Quand Strane et moi nous sommes rencontrés, j'avais quinze ans, et lui quarante-deux. Pratiquement trente années parfaites nous séparaient. C'était ainsi que je décrivais à l'époque la différence entre nous : parfaite. Trois fois mon âge - ce chiffre me plaisait. Comme il était simple d'imaginer trois "moi" en lui : un moi autour de son cerveau, un autre autour de son coeur, et le troisième, à l'état liquide, coulant dans ses veines."

La narration est extrêmement brillante car on comprend comment petit à petit Strane manipule Vanessa et finit par la détruire. Vanessa sera persuadée d'avoir vécu une réelle "histoire" avec son professeur, une relation dans laquelle elle s'estimera consentante, amoureuse et "adorée" par cet homme qui se mettra à genou devant elle.
Cette histoire nous est racontée tout en nuances et démontre avec beaucoup de justesse la complexité des sentiments. L'ambivalence des comportements et la justesse de la psychologie des personnages sont bluffant ! Ce roman nous fascine autant qu'il nous révulse.
La notion de consentement est bien évidemment le thème principal de ce livre, mais il aborde également la manipulation, la construction à l'adolescence, les abus sur mineurs....
Cette lecture a été une des plus brillantes et incroyables que j'ai faites ! Foncez en librairie vous le procurer !

« J'ai juste vraiment besoin que ce soit une histoire d'amour. […] J'ai vraiment, vraiment besoin que ce soit cela. […] Parce que si ce n'est pas une histoire d'amour, qu'est-ce que c'est ? ».

Ce roman puissant alterne avec le passé de Vanessa (à 15 ans, quand elle rencontre le professeur Strane qui abuse d'elle) et le présent (à 30 ans, alors que la presse enquête et révèle que ce professeur est accusé par d'autres femmes).

Le stress post traumatique que vit la narratrice, rend Vanessa froide et distante. Ce roman met en lumière et fait réfléchir sur la notion de consentement et sa zone grise. Quand il est donné, est-il vraiment éclairé, conscient ? Et surtout, comment nous sentons nous obligés de dire "oui" à quelqu'un qui dit nous aimer, est-ce que c'est ça consentir ?

-Avant le roman, on retrouve une note de l'autrice qui justifie que cette histoire n'est pas autobiographique. Et ça se comprend, quand on voit à quel point les sentiments qu'éprouvent Vanessa sont si justes, complexes et fidèles - on ne peut que s'y plonger et y croire à 100%.

Ce n'est pas un roman qu'on peut aimer véritablement, car il met terriblement mal à l'aise. C'est un récit éprouvant mais nécessaire, Vanessa pourrait être notre amie ou notre soeur et on comprend aisément son malaise et son refus à se considérer comme victime. C'est un page turner, un livre qu'on ne lâche pas tant il secoue et il accroche. Un des romans les plus percutants et bouleversants que j'ai pu lire dernièrement.

Une sorte de "Le consentement" de Vanessa Springora, à l'américaine.

Suite à ma lecture de A Little Life en janvier, je voulais lire un autre livre de ce genre, My Dark Vanessa est alors beaucoup revenu dans les recommandations sur les réseaux. Et franchement, je ne suis pas déçue.

On suit Vanessa dans le passé et dans le présent, une jeune adolescente qui se fait abuser par son professeur, puis une adulte dans le déni qui ne veut pas reconnaître qu'elle a subi des abus mais a bien vécu une relation amoureuse.

Je suis passée par toutes les émotions, au début, je voulais secouer la Vanessa adulte, surtout lorsqu'elle critiquait les femmes qui accusaient des hommes de viols, mais au fur et à mesure, on comprend son point de vue, on comprend pourquoi elle préfère penser cela, je suis passée par le dégoût lors des relations sexuelles, mais également par l'énervement envers les adultes de ce livre, que ce soit les autres professeurs ou les parents de Vanessa. On est face à une adulte qui est finalement restée dans l'enfance à cause de tout ce que cet adulte lui a fait subit, c'est triste et c'est malheureusement une histoire réelle pour certaines personnes.

Pour commancer, je dois dire que c'était pour moi une lecture assez perturbante.

Ce livre nous fait découvrir la vie de Vanessa en alternant entre son adolescence et ca vie d'adulte. On decouvre comment tout ce qu'il s'est passé lorsqu'elle était jeune l'a marquée. L'évolution psychologique des personnage est fascinante et on est vite perdu quand a qui croire et que croire. Ce livre traite bien sur majoritairement de la relation prof/élève mais aussi de littérature, de la société moderne et de thèmes tel que l'amitié et la famille. C'était pour moi un coup de coeur que jai dévoré en quelques jours qui ma donné matière à réfléchir.

Lorsque j'ai commencé ce livre, je redoutais ma lecture. J'y suis allée à reculons. Et pour être honnête, mon intuition était bonne.
Dans cet ouvrage, on suit une toute jeune fille, Vanessa, qui tombe peu à peu dans les griffes de son professeur de littérature Jacob Strane. Un homme brillant, reconnu par ses pairs, admiré par ses étudiants. Un homme au-dessus de tout soupçon qui n'aura de cesse de blâmer sa sombre Vanessa pour le soit-disant amour fou qu'il lui inspire. Les sentiments de l'adolescente sont mitigés et l'emprise et bien réelle jusqu'au jour où, une fois adulte, elle est contactée par une autre victime du professeur. Mais est-elle prête à renoncer à ce vernis d'histoire d'amour ?
Ce que j'ai particulièrement apprécié dans ce roman c'est sa subtilité. de nombreuses thématiques sont abordées, y compris les plus compliquées à appréhender pour le grand public : pourquoi certaines victimes défendent bec et ongle leur agresseur, pourquoi le témoignage public est si traumatisant, comment fonctionne l'emprise...
La lecture est douloureuse mais le roman n'en reste pas moins nécessaire : après Lolita de Nabokov qui adopte le point de vue de l'agresseur, ce roman donne une voix à la victime, dans toute sa complexité.

Un roman dérangeant lu durant les vacances de Toussaint entre deux nappes de brouillard et un crachin épais. Un temps idéal pour lire l'un des romans les plus malaisants qu'il m'ait été de lire. Ma sombre Vanessa reprend les codes de Lolita mais du point de vue de l'héroïne. Ici Vanessa, en mal de reconnaissance, étouffe dans un foyer aimant mais trop conventionnel et part en internat dans un lycée prestigieux pour suivre une amie magnétique. Une querelle d'amitié rend la toute jeune Vanessa solitaire, mélancolique et encore plus brillante aux yeux de son enseignant de lettres. On est au tout début des années 2000 et du haut de ses 15 ans, Vanessa a tout d'une grande, du moins espère l'être et accorde cette attention bien volontiers à cet enseignant, Jacob Strane, qu'elle adule. 17 ans plus tard, alors réceptionniste dans un hôtel, en pleine vague me too, Vanessa est contactée par une autre victime de ce prédateur. Mais voilà. Vanessa n'est pas une victime. Jacob n'est pas son prédateur. Elle était consentante, elle était amoureuse, elle.
Du moins c'est l'histoire qu'elle raconte. Qu'elle se raconte depuis 17 ans.
Un livre extrêmement dérangeant avec des passages très crus sur l'abus. Abus d'autorité, abus de faiblesse, abus sexuel, abus moral, abus de la société, abus des histoires que l'on raconte aux toutes jeunes filles pour excuser le comportement d'adultes qui oublient qui le sont. Ma sombre Vanessa explore la culpabilité d'être face à des situations abusives.
Une lecture très forte, difficile à noter et à critiquer tant le sujet est délicat et dérangeant.

C'est vraiment très compliqué de parler d'un roman de ce genre. Je vais vous le dire, ce roman m'a tellement chamboulé que j'en ai eu un coup de coeur. Il va sûrement me marquer pendant de longues années.
On suit Vanessa sur une double temporalité :
- A l'âge de 15 ans alors qu'elle vit une histoire d'amour avec son professeur de 42 ans
- A l'âge de 32 ans alors qu'une jeune femme porte plainte contre ce professeur pour abus sex**l.
Alors il y a énormément de Trigger warning puisque beaucoup de scènes sont décrites. Je vous avoue avoir été souvent très mal a l'aise ou en colère. Ce roman fait ressentir 1001 émotions. J'ai eu le plaisir de le lire en lecture commune et c'était parfait. Certaines personnes sont sorties de panne de lecture. Pour ma part, je l'ai lu en 3 jours. Je n'arrivais pas à le lâcher.
Je pense que c'est un roman important à lire pour mettre en garde chaque personne.
On se remet pas mal en cause avec cette lecture : sur notre passé et nos relations.

Ici il est question de Vanessa Wye qui nous raconte son histoire passé d'adolescente de quinze ans et son présent de femme trentenaire d'avec son professeur de lettres de l époque.
Aujourd'hui son ancien professeur est accusé d'avoir entretenu une relation avec d'autres élèves .
De nos jours avec les réseaux sociaux tout se dis et se dénonce #metoo , les médias ( affaires de pédophilie) ...
Le professeur de lettres Jacob Strane avait une totale emprise sur Vanessa dans ses jeunes années . Gamine qui voulait se montrer grande , ambitieuse et pas farouche.
Et puis une main sur le genou , des paroles osées , un livre lolita prêter et la demande de son professeur de lui donner la permission de l embrasser .
Il n'en fallut pas plus pour que Vanessa s'abandonne a lui totalement.
Des années plus tard Vanessa se remémore toutes ses années en compagnie de son professeur. Était-ce normal? Pourquoi n'a t'elle jamais réussi à aimer un autre homme. Avait-il vraiment une emprise sur elle comme l'on dit ?
J'ai trouvée ce roman bouleversant mais qui donne a réfléchir.
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