La Famille Cerise, tome 1 : Gare au canard !

Pascal Ruter présente pour un lectorat plus jeune qu'habituellement les aventures d'une famille pas comme les autres.
La famille Cerise est un poil bohème, en tout cas Alexandre et Garance, les parents, aiment-ils adopter une vie simple.
Et puis à la fin des Grandes Vacances, c'est le grand saut.
Après avoir profiter de la roulotte de l'enfance paternelle, la famille Cerise décident de nouer à temps complet à Savigny-Les-Mimosas pour habiter la roulotte, saisir quotidiennement les plaisirs de l'existence au grand-air qu'ils apprécient, avec une éolienne pour l'électricité, un puits pour l'eau et un pigeonnier en guise de petit grenier.
La vie des jumelles Zouille et Yoyo est décontractée et sans chichis, des longues tresses rousses des filles s'échappent des brins de cheveux en herbes folles, leurs vêtements impeccables sont à la mode des friperies chiches.
Max Belpom et son petit frère Papillon ont été conquis par le duo et depuis sont inséparables.
Après une brève introduction, l'auteur vient justifier le choix de la famille Cerise en nous présentant des petites tranches de vie agréable avec des espaces verdoyants, des arbres parmi lesquels la troupe peut y faire des cabanes et une barque pour couler le long des rives bordées de roseaux.
D'ailleurs, à portée de vue sur la rivière, découvrent-ils un îlot qui fera un lieu de refuge idéal pour le groupe d'amis.
Pour l'aménager un peu d'une cabane en bois, Zouille, Yoyo, Max et Papillon devront, en plus du bric à brac trouvé dans le pigeonnier, acheter des outils pour la bâtir. Aussi, y aura t-il de la promenade de Dalmatiens pour glaner quelques sous.
Pourvu qu'ils ne perdent pas de tâches en route, la propriétaire vérifiera au retour.
Une deuxième histoire viendra se greffer à cette forme de présentation des jeunes héros que suivront les lecteurs, Fred Laclasse leur instituteur ne jure que par les canards dans ses cours et ses conversations. D'où le titre.
De quoi interpeler le quatuor qui finit par comprendre que le professeur est en mal d'amour avec une jeune dame qui garde des canards.
Comment du haut de leur jeune âge lui donner un coup de pouce (et permettre la fin de jeux de mots incessants du personnage auprès d'un auditoire qui ne juge le charme du canard qu'en pâté et rillette)?
Le ton adopté par Pascal Ruter reste posté sur un naturel de contexte, une simplicité des attitudes et des descriptions.
Une drôlerie est tout de même ajoutée, on le voit, avec ces petits prénoms rigolos ou des traits de caractère tendres (voir l'humour pipi caca du petit Papillon).
Mais les situations suivront également tout de même.
Connaissez-le Yoga de Dalmatiens pour leur redonner leurs points disparus par grosse frousse?
Et bien vous allez vous y mettre et sans doute sourire.
A découvrir!

Avec "Gare au canard", premier tome de la série 'La famille Cerise", Pascal Ruter se lance dans la littérature jeunesse. J'ai tant aimé sa trilogie "Le coeur en braille", plutôt destinée à un public ado-adulte, que c'est sans hésitation que j'ai débuté la lecture de ce petit roman.

L'histoire de la famille Cerise est à l'image de la jolie couverture de Maureen Poignonec, pétillante et pleine de tendresse. L'auteur nous raconte les aventures de quatre enfants le temps des vacances. Au programme : dégustation de barbe-à-papa à la kermesse, découverte d'une mystérieuse île hostile (enfin presque), promenades de dalmatiens (qui perdent leurs taches noires), fabrication d'une cabane (mais sans fenêtres ni toit)... Zouille, Yoyo, Max et Papillon s'amusent de peu de choses, avec un entrain qui gagnera très certainement les plus jeunes lecteurs. Ces derniers n'auront aucun mal à se reconnaître dans ces enfants plein d'imagination.

Les jolies illustrations de Maureen Poignonec participent à l'humour du texte et ajoutent également une touche de douceur et de peps.

Je découvre avec ce titre la collection mon marque-page des éditions Didier Jeunesse qui propose des romans à partir de 8 ans.

Pascal Ruter, que l'on connait pour sa série le Coeur en braille, livre une jolie histoire pleine de bonne humeur qui oscille entre Fifi Brindacier grâce aux petites filles rousses délurées dont il a fait ses héroïnes, et le Club des cinq pour la petite enquête et la bande d'amis inséparables.

L'écriture est imagée et ludique. Elle introduit ici et là quelques détails fantastico-fantasques invraisemblables comme seules les aventures issues de l'imagination enfantine en regorge, ce qui donne d'autant plus de crédit à l'ensemble. Les quelques illustrations au crayon qui parsèment le texte permettront aux lecteurs de faire une transition agréable entre les premiers romans très illustrés et de prochains romans sans aucune image.

Il y a franchement tout pour plaire aux plus jeunes.
Lien : http://boumabib.fr/2017/02/0..