Ward Ruyslinck, un des mes premiers amours de la littérature pour adultes, a donc quand-même été traduit en français! Voilà qui m'émeut! Ma professeure de néerlandais et d'anglais nous demandait de lire 3 livres par année scolaire et pas de traductions! C'était en 1990, à 16 ans, je m'étais rendue à la bibliothèque d'Ostende, j'aimais ce vieux bâtiment que j'observais depuis ma chambre en rêvassant lorsque j'étais censée étudier ma chimie! Pourquoi ai-je pris "De ontaarde slapers"? Je ne pourrais pas vous répondre. Il y a des livres qu'on ne choisit pas, je vous assure que c'est vrai! C'était une histoire très noire, tout comme mon second livre de cette année scolaire, "
Golden Ophelia"! J'ai compris ce que c'était d'aimer un livre pour l'écriture de l'auteur, de relire par plaisir certains passages, la force des mots, leur beauté même lorsqu'ils décrivent les histoires les plus sombres comme celle-ci! Pourquoi Ruyslinck? J'ignorais qu'il avait reçu tant de prix depuis le début des années '50 dont le prix Nobel de la littérature néerlandophone en lisant ce livre. Puis j'ai découvert le magnifique "Wierook en tranen" et "Het reservaat" et encore bien d'autres livres. Il n'y a pas beaucoup plus à dire de plus que le résumé de l'éditeur! J'espère que la traduction est aussi à la hauteur de l'écriture, du talent de cet écrivain qui est selon moi magique, extraordinaire, je trouve difficilement les adjectifs qui expriment mon amour pour ce grand Monsieur trop peu connu, même en Belgique néerlandophone, ce qui m'attriste toujours.