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3,42

sur 89 notes
J'ai ouvert ce livre sans savoir ce qui m'attendait. J'ai découvert une structure de roman pour le moins déconcertante et atypique et j'ai été étonnée de la rapidité avec laquelle on se laisse prendre. Je m'explique : tout au long du roman, le narrateur change à chaque paragraphe. En quelques lignes, on saisit l'essentiel et on se retrouve tour à tour homme infidèle, jeune amoureuse, croqueuse d'hommes, star de cinéma, embryon, passant, guichetière ou encore chien. C'est jubilatoire et totalement divertissant. Un exercice de style vraiment délicieux !
Lien : http://bloglavieestbelle.ove..
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Difficile de parler de ce livre. Ce roman de Régis de Sa Moreira c'est La Vie, comme le dit si bien le titre de son livre ! Dans La Vie, on assiste à une multitude de monologues intérieurs qui résonne en chacun de nous. Chaque monologue d'une personne renvoie à un autre monologue d'une autre personne en connexion avec elle (son mari, la voisine, le médecin, la caissière, etc.).
J'ai apprécié cette lecture (rapide, le roman comporte 119 p.) mais pas de coup de coeur.
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"La vie" est un roman qui porte bien son titre. Nous voilà parachuter dans la vie des gens l'espace de quelques minutes, à peine le temps d'esquisser quelques gestes, d'articuler deux phrases ou de formuler une pensée. Les personnages n'ont rien en commun sauf de croiser le chemin, le regard ou l'esprit vagabond du précédent. On ricoche de l'un à l'autre avec logique, mais aussi brièvement qu'une pierre lisse le fait à la surface de l'eau.

C'est une approche innovante du genre humain, tous différents, mais si semblables, isolés, mais reliés aux autres par des liens invisibles qui les font se répondre.
On obtient alors une histoire complète qui fait penser au phénomène papillon : un seul battement d'aile ici, un ouragan là-bas. Cela peut aussi faire penser à ces histoires écrites à plusieurs lors de séances de jeux, par mail ou sur des forum. Je trouve que cela change assez des récits classiques et c'est distrayant, même si les bloggeuses littéraires en prennent pour leur grade, page 13 (humour !).
Sympa aussi de croiser ainsi Julia Roberts, Scarlett Johansson, Angelina Jolie, Matt Damon, etc…

Au final, ce n'est pas le meilleur livre que j'ai lu cette année, mais indéniablement un de ceux qui sortaient du lot.
A découvrir et à tester.
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Un roman que j'ai commencé par trouver amusant, avec l'idée d'un passage de relais entre des personnages qui n'ont que peu de lien entre eux : un bébé pas encore né, une femme de ménage déjà morte, un inspecteur du permis de conduire, Scarlett Johansson, etc. La construction du livre en très courts paragraphes rend la lecture facile et divertissante. Mais vers la moitié, je me suis ennuyée, le livre a commencé à tourner à vide dans un exercice de style assez vain, l'humour tombe à plat (parfois de très mauvais goût) et on se dit que cet juxtaposition de vies est complètement aléatoire et le livre pourrait faire 10 pages comme 1000. le style n'est pas spécialement intéressant, il laisse même un peu à désirer. Bref, je soupçonne que ce livre soit destiné au très grand public et qu'il soit un livre fait pour les gens qui n'aiment pas lire.
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A paraître le 22 août prochain, "La vie" est le cinquième roman de l'écrivain français Régis de Sa Moreira, également auteur des romans "Pas de temps à perdre", "Zéro tués", "Mari et femme" et du très commenté "Le Libraire".

Reposant sur le concept selon lequel chacun d'entre nous est lié à quelqu'un qui se veut lui-même lié à quelqu'un, etc, "La vie" est un roman construit en cascade, chaque narrateur prononçant un court monologue, souvent sur le ton de la confession, pour exprimer un petit bout de vie avant de céder la parole à son mari/son chien/ sa fille/son psy/son ex/ses voisins,...

A noter que la figure de la blogueuse en prend un sacré coup :


" Je l'ai su dès que je l'ai vue qu'elle ne tiendrait pas le rythme. Nous sommes des lectrices professionnelles, pas des ménagères romantiques.
Même les auteurs ont peur de nos invitations, ils préfèrent se cacher chez eux et envoyer leurs romans à ces connes de bloggeuses...

Si j'ai envie que le monde entier sache que mon plat préféré est le rôti de porc aux pruneaux, c'est mon droit, non ? Il faut bien s'occuper quand on n'a personne dans son lit..." p.13


Animaux, bébés, hommes et femmes de tous bords, défunts ou vivants, exerçant toutes sortes de professions, les êtres croisés au détour des pages partagent en quelques mots la lassitude au sein de leur couple, le souvenir nostalgique d'un amour de jeunesse, la solitude de toute une vie, l'envie d'aller voir ailleurs, le deuil, le récit d'une rencontre fortuite dans le métro, tous ces événements de la vie qui participent du quotidien.
Mises bout à bout, leurs solitudes se chevauchent, se répondent pour rendre compte d'une solitude commune.

" Ma femme m'appelait sa moitié. Ca me faisait froid dans le dos à chaque fois. Si j'étais sa moitié, comment elle fait pour vivre à présent ? Elle savait à peine cuire un oeuf...

J'ai appris depuis, rien de tel qu'un divorce pour vous secouer un peu. Je sais même faire les soufflés au fromage maintenant, c'est plus facile seule évidemment, personne n'arrive en retard pour le dîner. Presque tout est plus facile seule en fait, à part être seule.
Je commence tout juste à comprendre ce que ma mère essayait de me dire...

Hélas, l'expérience n'est pas communicable. le pire pour moi c'était de mettre la table pour une personne, j'avais l'impression d'être une actrice dans un film mais que personne ne me filmait.
le week-end j'allais au restaurant, au moins il y avait des figurants..." p.21


Si j'étais au départ séduite par le concept de ce roman, je me suis assez vite lassée sur la longueur.
Peut-être n'aurait-ce pas été le cas dans le cadre d'une nouvelle. Mais bâtir tout un roman sur ce seul concept était selon moi une entreprise un peu trop mince.
J'ai déploré que tous les personnages s'expriment tour à tour d'une même voix et que l'écriture de l'auteur ne parvienne pas vraiment à retenir mon attention.
Comme ce fut le cas pour "Tu n'es pas seul(e) à être seul(e)" ou encore "La Patience des buffles sous la pluie" sur le même thème, il m'est arrivé de trouver quelques bonnes idées, de sourire à certaines réflexions dans lesquelles je me reconnaissais mais je garderai toutefois comme souvenir de ce roman celui d'une lecture globalement fade, vite lue et oubliée, qui selon moi ne vaut pas les 15 euros demandés...

J'espère être davantage conquise par "Le Libraire" qui se trouve dans ma PAL depuis un bon moment.
Je remercie néanmoins Babelio de m'avoir offert ce livre à l'occasion d'une opération Masse Critique spéciale.
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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Il serait laborieux de vous parler de La vie selon Monsieur de Sá Moreira sans citer de larges extraits. En effet, l'exercice de style auquel s'adonne l'auteur est original et difficile à décrire. Il enfile des instants de vie très courts en changeant de personnage toutes les trois, six, cinq ou huit lignes. Les petits alinéas se suivent en file indienne le personnage secondaire d'un paragraphe devient le principal de la partie suivante. Le lecteur survole toutes ces têtes y pénètre juste le temps de recueillir quelques pensées puis repart.


"Je ne supporte pas les cris. Ca me rappelle trop mes parents. J'ai couru pour traverser la rue mais j'ai oublié que je portais des talons...



Elle s'est étalée au milieu du passage piétons alors que le feu passait au vert. J'ai dû piler pour ne pas la tuer, un autocar dans la tête ça ne pardonne pas. Mes passagers étaient furieux et l'animatrice s'est retrouvée sur mes genoux avec son micro...



Je ne croyais pas au coup de foudre et pourtant c'est arrivé. Nous avons emménagé dans un pavillon charmant et notre fils vient de fêter ses trois ans...



J'avais demandé un petit frère mais j'ai eu des Playmobil. Les salauds. c'est de la folie de laisser un enfant seul entre deux adultes, les aînés devraient toujours être des jumeaux. Si j'étais né chez les voisins, j'aurais quatre frères, cinq soeurs et un chien...



Je ne savais pas que nous avions un chien, on ne me dit rien dans cette maison. Je rentre, je sors, tout le monde s'en fout. Je connais moins mes enfants que les clients de la brasserie."



J'ai aimé ce petit livre, sa légèreté, son humour, l'originalité dans cette alternance de voix. L'auteur à la répartie facile, la riposte innée, il est hyper-réactif et le lecteur rebondit d'histoire en anecdote et accomplit une belle promenade en ricochets...

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- Un promeneur,
- Celui qui porte une télé,
- Celui qui va allumer la cigarette de celui qui porte la télé. Il ne répond pas à l'appel de son téléphone portable,
- Celle qui ne laissera pas de message. Elle est en colère, elle regarde au loin.
- Ceux qui prennent le petit-déjeuner et qui n'ont plus rien à se dire. Dix ans de vie commune. Où va-t-elle déjeuner ?
- Comme d'habitude depuis dix ans… chez sa mère.
- La mère qui recevra sa fille. Pressée, elle bouscule un petit vieux.
- Une folle ! Il a failli se faire renverser par une cinglée. Elle ressemble à celle qu'il a connu…
- Oui, elle était à la campagne,
- Et le facteur la retrouve au sol. Morte ou évanouie ? Il faut qu'il se remette du choc chez Nounours.
- Tout le monde l'appelle Nounours.
- Elle aime son Nounours. Il est plus sympa que le premier.
- Pas étonnant ! elle n'était jamais contente.

- L'enfant de cinq ans,
- L'homme qui a une camionnette rouge,
- le garagiste qui en a marre d'écouter les clients,
- le psychologue qui en a marre de voir pleurer ses patients,
- La patiente qui aime pleurer…

Complétement farfelue, on lit cette succession d'imbrications comme une comptine. le monde tient dans des paragraphes de quelques lignes. D'un individu, nous passons au suivant par un maillon. Nous rencontrons des hommes, des femmes, des enfants, des embryons, des animaux, une vie solitaire, en couple, désespérée, égoïste, dépressive, folle, douce, amère, furieuse, désenchantée, heureuse, en attente… Tous sont liés étrangement par une histoire, une anecdote, le fil de la vie. On s'immisce et on perçoit les sentiments saisis sur l'instant.
Presque un jeu qui va à l'infini, on pourrait boucler la boucle, mais l'auteur ne le fait pas. A chacun de continuer le tissage…
Un livre charmant qui a su me tirer des éclats de rire. Il peut se lire d'une traite, presque dans un souffle, comme un roman, mais vous risquez un peu de vous lasser de ce procédé et ressentir une cacophonie dans votre tête… ou vous pouvez le déguster plus posément sans souffrir de la répétition.
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Original, plus un exercice de style qu'un vrai roman comme certains l'ont déjà fait remarquer. On se laisse facilement transporté et mieux vaut le lire d'une traite pour vraiment l'apprécier. Malheureusement, ce livre fait partie de cette mélancolie de la littérature contemporaine. On n'écrit plus pour faire rêver les autres mais pour dire tout haut le mal-être des adultes. Car si enfant, on a hâte de devenir adulte, une fois adulte on pleure parce qu'on est seul ou parce qu'on prend pas son pied au plumard. Vous l'aurez compris, ce roman tourne autour, mais pas que, de la place de la sexualité chez les adultes mais aussi de ce qu'elle offre : les enfants. C'est un récit à travers les âges et les générations. L'auteur n'a pas manqué d'ajouter quelques pointes d'humour de ci de là, mais clairement je me suis un peu ennuyée. On tourne très vite en rond et toujours sur les mêmes sujets. Pas vraiment le genre de livre à lire aux alentours de Noël, mais typiquement dans la mélancolie de l'automne de la rentrée littéraire.
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La vie de Régis de Sa Moreira est son dernier ouvrage publié aux éditions Au diable Vauvert. L'auteur brésilien y tente une folie littéraire en tentant de faire s'enchaîner paragraphe après paragraphe pendant quelques 120 pages les pensées de moults personnages qui se sont croisés une fois, plusieurs fois dans la vie. Il y parvient et exécute bien son idée, son concept de la variété des points de vue, de la multiplicité des préoccupations des gens dont on ignore ce qu'ils font au moment même où l'on pense à eux. Cela foisonne ! Bon pont technique donc. Mais pour le lecteur, quel est l'intérêt de l'ouvrage ??? Ni un roman, ni un documentaire, ni un essai : La vie ne nous permet pas de s'attacher à un personnage, de se plonger dans une intrigue, ni de satisfaire un improbable besoin voyeuriste de pensées parlées-écrites assez simplistes et répétitives des narrateurs. Même si Régis de Sa Moreira présente un condensé de vie, il semble assez creux. Au final, un ouvrage vite lu et vite oublié dont on se demande quel était le but.
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"Je suis sorti de chez moi à 8 heures, j'ai marché au lieu de prendre le métro, je me suis marré en croisant un homme qui portait une télé..."

Bel écriture, poétique, style indéniable et une bonne idée ces successions de rencontres sans paroles. Mon préféré sans conteste en terme de littérature dans le cadre du prix numérique où je l'ai lu.

Ce n'est pas mon premier roman de cet auteur dont j'avais beaucoup aimé / préféré le libraire.
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