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sur 423 notes
Le Libraire ne raconte pas une histoire. le Libraire, c'est la juxtaposition de fragments de vie, des éclats de sourires, des tremblements d'amour, des élans de tristesse, et des pulsations de solitude.

Dans une langue sobre mais rêveuse, Régis de Sa Moreira nous parle de l'amour des livres et des hommes. Un amour parfois teinté de dépit et d'incompréhension. L'humour est prégnant dans la poésie et le décalage des situations. Un livre qui s'avale en une bouchée, mais qui laisse un goût doux-amer.
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Ce roman, je l'espérais, je l'attendais depuis sa découverte sur Babelio et grâce à Marie, ma bonne fée, mon voeu est exaucé et je peux enfin le lire. Des mots qui tombent sur moi comme une pluie vivifiante d'une fraicheur qui me fait du bien par cette grande chaleur.

Au fil de ma lecture, je me sens comme une petite souris à épier les moindres gestes et pensées de ce libraire pas comme les autres. Je me délecte de ses manies qui me font sourire, des pages arrachées emplies d'un fol espoir et d'un secret tant de fois rêvé.

Moi, la petite souris, le suis à travers les étagères de la librairie « ouverte pour toujours », j'assiste à son « bonheur » quand il lit en solitaire avec un sourire qui en dit long. En silence, je suis spectatrice de ses maladresses, de la nostalgie qui lui presse le coeur, de son délire livresque et, surtout, du défilé de personnages « excentriques ».

Toujours, entouré de ses livres (qu'il vend rarement), le libraire comme tous les libraires du monde, sème la joie dans le coeur des lecteurs alors à toutes ces petites voix qui nous conseillent, nous orientent et partagent notre passion, plus particulièrement, à toi Marie de Hanoi et à toi Julie de France, je vous dis un grand merci !

Et la petite souris continue son périple entre les livres de la librairie qui ne ferme jamais.



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La vie d'un libraire pas comme les autres. Il ouvre sa librairie de jour comme de nuit. Il n'est heureux que lorsqu'il lit, se cachant même derrière son bureau lorsqu'il n'a pas envie de voir un client. Refusant de vendre “de la merde” il n'hésite pas à envoyer ses clients “en face” trouver ce qu'ils cherchent. de toute façon, il ne vend que les livres qu'il a lu. Des livres rangés et classés ? N'y pensez même pas.

Voici un roman insolite, surprenant avec parfois un côté absurde façon “ionesco”. Sans véritable histoire, on tourne les pages pour apprécier la poésie, les jeux de mots, l'univers décalé.
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"C'est fou ! nooon ?"
Je n'ai pas les moustaches qui vont avec, mais c'est ce que je me dis en fermant ce petit livre. Comment vous raconter ? Ca sera le plus simplement possible avec quelques extraits…

"Le libraire était assez grand, assez épais, et mis à part les cheveux, les descriptions physiques l'ennuyaient.
Il portait cela dit des chaussures, un pantalon, une chemise et une veste, ainsi que pas mal de gens.
Le libraire possédait aussi un chapeau qui était accroché à un portemanteau près de son bureau et dont il se couvrait de temps en temps.
Mais le plus intéressant chez le libraire était qu'il ressemblait lui-même à un livre. Comme s'il avait eu une couverture cartonnée et, à l'intérieur, une multitude de pages sur lesquelles s'écrivait sans doute et sans cesse la vie du libraire…"

L'auteur nous conte l'histoire d'un libraire qui vit dans une bulle, entre fantasmes et réalité. Homme timide, caché derrière des remparts de livres, solitaire, il se voudrait inexistant. Il fait corps avec eux, il ne vit que pour eux. Il les lit tous. Sa boutique est ouverte jour et nuit, elle glane des "Poudoupoudoux" au gré de la venue des clients qui sont tous aussi bizarres que lui. Avec eux, il aborde les thèmes de l'existence ; de façons confuses, théoriques, ou concises. L'auteur joue avec le lecteur. Il lance l'image, appâte notre attention et laisse doucement les idées venir. le style ? Il étonne par l'absurde, c'est une narration surréaliste à la Kafka, Dali… le psychique nous emporte. Il n'y a plus de raison, plus de logique. C'est du rêve ! Je compare ce livre à un tableau de l'époque des dadaïstes.

Poudoupoudou ! c'est un homme qui rapporte un livre car il n'aime pas les dauphins.
Bonjour Monsieur, au revoir Monsieur…
Poudoupoudou ! c'est celui qui demande un manuel sur le couple, écrit par un castor. Mais le libraire n'aime pas les livres écrits par les animaux !
"- Et pourquoi ?… – Parce que !… – Ah… – Oui. – C'est intolérable !… Vous aurez de mes nouvelles… – D'accord. – Intolérable ! – Au revoir."
Poudoupoudou ! Une femme superbe entre. Elle serait "la plus belle femme du monde".
Elle cherche un fiancé…
"- Je m'appelle Hélène… – Moi aussi… Excusez-moi… je ne sais plus ce que je dis. – Je vous en prie… – Vous cherchez un livre ? – Oui… Non. Je cherche un fiancé…"
Et les entrées, les sorties, s'enchaînent. Il les voit arriver de son bureau, il les attend, les entend et les reconnaît à leurs pas, leur façon d'hésiter, de prendre un livre…
Il y a ces jeunes filles qui sont habillées de petites jupes légères. Il les surveille, il les éduque. Elles ont la manie de lire la fin des livres ! Comment peut-on laisser faire ?
Et la grand-mère qui vient chercher un cadeau pour ses petits-enfants, le voyageur, la baronne, le couple qui parle le "Coupli coupla", son copain Jacques le Fataliste, la fleuriste qui ne le laisse pas indifférent…
Entre ses visites, le libraire réfléchit en buvant sa tisane (1visite = 1 tisane)… il essaie de comprendre sa clientèle et se perd dans ses réflexions. Il aime méditer et ce qu'il goûterait avec plus de gourmandise, c'est l'ennui. Sa solitude, sa tristesse chronique, ses échecs amoureux, sa famille éparpillée aux quatre coins du monde à qui il adresse des pages de livres arrachées, le temps qui le vieillit, le peinent et le réconfortent.
Il voyage beaucoup dans sa tête, pense aux absents, crée un univers fantastique, inconscient, poétique, et s'oublie dans sa passion.

Poudoupoudou ! je rentre dans le livre… poudoupoudou ! j'en ressors, un peu déséquilibrée, surprise et charmée d'avoir fait sa connaissance.
Il était une fois un libraire…
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Ne cherchez pas ce libraire, il ne tient pas à voir sa librairie envahie de visiteurs. Ne le cherchez pas, sauf si votre quête est ouverte à un peu de poésie, et que vos idées ne sont pas arrêtées.
Cherchez-le si vous aimez vous laisser porter par les odeurs des livres qui se retournent au son du poudoupoudoupoudou de la porte.
Cherchez-le enfin si vous pensez que les livres vous transportent et vous allègent.
Vous trouverez des questions qui se glissent sous le pas de la porte de cette petite librairie, et fouinant la pièce, traquent le libraire qui les évitent.
Vous trouverez une poésie qui flâne entre les rayons, et des réflexions qui apporteront la tempête dans nos esprit. Dont cette question à laquelle je suis moi-même incapable de répondre : "quels sont les trois livres à emporter sur une île déserte ?"
Et un client mal embouché de répondre au libraire qui lui dit :
"- C'est un choix très personnel...
- Personnel, mon cul, dit le client.
Le libraire lui sourit pour l'encourager.
- Qu'est-ce que je vais branler dans cette île pourrie si j'ai pas ces trois livres de merde ?
- Ah...dit le libraire, je crains que vous ne les trouviez pas ici.
- Quelle chierie, conclut le client avant de tourner les talons et de partir sans dire au revoir."

Les phrases sont des cadeaux personnalisés, d'où qu'elles viennent, et leur musique enchante les oreilles rêveuses. "Il y a beaucoup de choses à apprendre sur les icebergs."
Et les pages retirées de leur livre parent sont des missives envoyées à travers le monde.

Ce livre doux, ubuesque et indispensable doit absolument passer entre toutes les mains, pour redonner un souffle salvateur à tout lecteur. Mais également redonner à chacun de vos mots leur valeur.

"Lorsque vous écrivez une lettre, Prince, ou un message, quoique que ce soit que vous adressez à quelqu'un, lorsque vous l'avez terminé, que vous en êtes satistait, demandez-vous toujours si vous pourriez l'envoyer au même moment à quelqu'un d'autre. Si vous n'auriez qu'à changer le nom, l'adresse. Si oui, oubliez cette lettre. Ça n'en est pas une. Vous racontez votre vie, Prince, vous nécrivez pas à quelqu'un. Recommencez ou abandonnez.
Lorsque vous serez bien familier de cette pratique, que plus jamais vous n'enverrez de lettres qui n'en sont pas, et cela prendra du temps, une décision s'ouvrira à vous. Pesez-la avant de la prendre car elle est de conséquence. Mais vous la soupçonnez déjà, n'est-ce pas. Déjà, vous commencez à vous dire : Et si j'agissais de même avec mes paroles ? Imaginez, Prince. A chaque phrase que vous allez dire, que vous formulez, si vous vous demandiez : Pourrais-je la dire en ce même moment à quelqu'un d'autre ? Et si, au cas où effectivement vous le pourriez, vous ne la disiez pas. Et si vous vous taisiez...
Rares seraient sans doute vos paroles."


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« Lorsque, au milieu de la journée, il n'avait plus la force de lire, le libraire, les yeux grands ouverts, rêvait.
Et lorsqu'il rêvait, il rêvait qu'il lisait.
Un livre où il ne se passait rien.
Absolument rien. »

Je ne dirai pas qu'il ne se passe rien dans celui-ci. Les journées et nuits de notre libraire sont rythmées par les « poudoupoudoupoudou » de son carillon qui lui indiquent qu'un client entre dans sa librairie. Un client, ou Dieu, ou un témoin de Jéhovah, ou le facteur, ou la fleuriste, ou la mort, ou une voix… Pourquoi pas ! Mais les 80 premières pages passées, je me suis demandé où tout cela me menait. J'ai eu ma réponse à la fin du livre : nulle part. Il est joli ce livre, mais je n'ai pas trouvé ce libraire attachant. Pourtant j'ai des points communs avec lui : j'adore les livres et les tisanes, je n'ai rien contre la solitude et quand j'ai un coup de blues, ce sont encore – bien souvent – les livres qui me remontent le moral. Mais non, ce roman, qu'on a qualifié de « pur concentré de poésie et de tendresse », n'a pas fonctionné avec moi. Je ne l'ai pas détesté, je l'ai fini, mais je suis passée à côté. Ce n'est pas grave. Ce libraire ne me manquera pas.
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J'ai littéralement dévoré ce livre... À peine ouvert, je l'ai attaqué et terminé dans la foulée...
J'ai beaucoup aimé la poésie de ce libraire, le côté surréaliste et touchant de cet homme en marge de la vie, et en même temps au coeur de celle des autres, de ses clients comme de ses témoins de Jéhovah...

J'ai aussi aimé la place que les livres occupent dans le récit, l'importance qu'ils peuvent avoir, dans la joie comme dans la peine. Je me suis régalée !
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Je n'ai pas pu terminer.

Ce n'est pas faute de m'y être efforcée et je me suis contrainte à dépasser la moitié de ce livre qui n'atteint même pas les deux cents pages.

Mais ces prétendues anecdotes de libraires qui n'en sont pas, qui ne sont même pas des anecdotes, et ce répétitif 'poudoupoudoupoudou' qui me faisait grimper au mur, m'ont laissée pantoise. Car c'est un livre vivement recommandé par un libraire normand, que je ne citerai pas, et je me demande bien ce qui pousse un libraire à recommander un livre comme celui-là, si ce n'est pour le titre. Mais n'allez pas me dire qu'il l'a lu, ce n'est pas possible.
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Les libraires constituent un peuple un peu particulier. Passionnés de livres, ils vivent en dehors de la réalité, dans leur monde. C'est aussi ainsi que vit le libraire de Régis de Sa Moreira. Être solitaire, il tient une boutique dans une grande ville qui compte déjà nombre de librairies. Mais le libraire (ainsi nommé dans le roman, il n'a pas de nom) n'est pas un commerçant ordinaire car il a choisit un créneau particulier : il « refusait de vendre de la merde ». En conséquence, notre ami lit tous les livres qu'il vend. D'ailleurs, certains rayons sont moins fournis que d'autres, comme celui des guides de voyages par exemple. Il faut dire que le libraire ne voyage pas beaucoup, tout occupé à garder sa librairie ouverte jour et nuit (vous imaginez si un client désespéré trouvait porte close en pleine nuit ? Quelle catastrophe !). En parlant de clientèle, on peut dire que la boutique attire une faune un peu particulière, notre libraire n'hésitant d'ailleurs pas à fuir les clients qu'il ne veut pas voir ou à les expulser volontairement.

Voilà posé le cadre de ce roman original. Sans véritable histoire, chacun des chapitres aborde un aspect de la personnalité du libraire ou s'attarde sur une catégorie de clients. En fait, ce roman me fait penser à une série télévisée où chaque épisode, s'il met en scène les mêmes protagonistes, n'en est pas moins différent et sans lien avec le précédent.

L'auteur nous immerge dans un monde magique où les livres ont une vie propre : ils dorment, se nourrissent et réagissent aux comportements des clients. Mais il semble que les rêveries du libraire ne sont qu'un prétexte pour parler de sujets qui nous touchent tous : Dieu, la religion, l'amour, l'amitié, la solitude ou la place de la littérature dans notre vie. le libraire, sans véritable attache, s'est construit un monde dans lequel les étagères de livres sont des remparts contre la solitude, où les devises et règles le rassurent et lui permettent de faire face à un monde qui lui est étranger.

J'attendais beaucoup de ce livre, je pensais que l'on y parlerait littérature et que je me retrouverais dans ce libraire passionné de livres. Pas du tout. Les quelques titres cités n'ont aucun intérêt et il est surtout question du rapport entre le libraire et sa clientèle extravagante. de plus, je n'ai pas réussi à sortir de la lecture au premier degré et le coté décalé/irréel de ce roman n'a pas réussi à me toucher. Cette lecture m'a placée dans une certaine tension, une attente qui n'a finalement pas été comblée par manque d'action.

Le premier chapitre du roman vous permettra de vous faire une idée personnelle…(sur le blog)
Lien : http://carnetdelecture.skyne..
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La lectrice a reçu un cadeau. Un tout petit livre avec une couverture qui lui plaisait beaucoup. Pourtant, elle ne l'a pas tout de suite lu. Elle l'a mis sur une pile. le tout petit livre était tellement mince qu'il s'est perdu parmi les ouvrages qui étaient plus lourds que lui. Certains lui faisaient peur comme par exemple un gros à la couverture dure comme une cuirasse ou encore ceux qui provenaient d'un univers étrange. D'autres, destinés à la jeunesse, étaient indisciplinés et impatients. Ils se bousculaient en criant comme des oisillons affamés : « Moi! Moi! Moi! » pour que la lectrice les remarque.

La lectrice était la fée des livres amoncelés sur ses étagères mais elle pouvait, sans qu'elle s'en rende compte, prendre un masque terriblement maléfique. Quand elle s'approchait de la pile, elle frôlait le dos des livres qui frémissaient sous ses doigts. Chacun rêvait d'être choisi. D'aucuns avaient perdu tout espoir. La vie était pour eux comme la couleur de la poussière qui les recouvrait et l'histoire, souvent dure, qu'ils contenaient. La plupart du temps, la lectrice prenait un livre dans ses mains, le caressait, puis le reposait pour mieux en prendre un autre. Elle tissait une relation particulière avec chacun d'entre eux. Celui qu'elle désirait le plus, elle s'obligeait à patienter pour le savourer davantage.

Les livres le lui rendaient bien. Ils rêvaient d'être maltraités, de voir une de leur page cornée ou jaunie à force d'avoir été lue. Oui, ils savaient que si la lectrice marquait une page, elle reviendrait parfois vers elle pour être digérée au fil des ans et des expériences vécues.

Mais où en étions-nous ? Voilà qu'à notre tour, nous oublions le tout petit livre dont la couverture plaisait beaucoup à la lectrice ! Grâce à un challenge dont le but était de découvrir ce qui fait battre le coeur d'autres lecteurs comme elle, le tout petit livre fut extirpé, non sans mal, de sa cachette. Elle le regarda droit dans le titre et le défia d'un regard qui lui signifiait : « penses-tu que tu vas me plaire ? , vas-tu tenir tes promesses ? ».

Le tout petit livre, trop heureux de prouver sa valeur, ne se défila pas. La lectrice lu. Elle pénétra dans l'histoire du libraire qui avait une librairie. Les mots étaient choisis avec soin. Tendres et délicats, ils voyagèrent avec poésie jusqu'à la lectrice qui en fut émue. Elle referma le livre et bu une tisane en l'honneur du libraire. Oh ! Bien évidemment, elle retourna le même jour vers la pile pour goûter à d'autres histoires mais elle n'oublierait pas celle du libraire qui « dès qu'il ouvrait un livre, (..) était heureux ».

Poudoupoudoupoudou.
Lien : http://www.audouchoc.com/art..
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