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sur 916 notes
Je critique assez la littérature française en pestant contre le fait qu'elle a rarement la puissance évocatrice et le lyrisme de son homologue anglo saxonne, que je ne peux que m'emballer lorsque certains romanciers ou romancières marchent sur les traces des plus grands écrivains nord-américains.

Ainsi dans "Summer", son troisième roman à ce jour et le premier que je lis d'elle, Monica Sabolo, couronné du prix de flore en 2013 avec son premier roman «Tout cela n'a rien à voir avec moi », nous livre un roman formidable peuplé de fantômes et de mystère, qui m'a énormément fait penser à l'univers d'une Laura ­Kasischke et notamment d'un de ses romans les plus marquants un oiseau blanc dans le blizzard, que Greg Araki a récemment adapté au cinéma.

Une jeune fille de 19 ans disparait un jour lors d'un pique-nique au bord du lac Léman laissant dans une grande détresse ses parents et surtout son jeune frère Benjamin, le narrateur du livre qui ne se remettra jamais vraiment de cette disparition, et qui va tenter d'en résoudre les mystères 25 ans après.

Comme Laura ­Kasischke , Sabolo prend le pretexte d'une disparition d'un membre d'une famille en apparence ordinaires, pour mettre en mots la montée en puissance de l'étrange et d'une tension d'abord imperceptible puis insubmersible, avant un dénouement qui nous donnera quelques clés d'un secret qui conservera quelques mystères, sans doute laissé dans les limbes du Lac Léman.

Un Lac Léman particulièrement important tant il sert de toile de fond à une intrigue aussi onirique que métaphysique.

Hanté par ses rêves, et presque englouti par l'ambiance de ce lac aux eaux saumâtres aussi insondable que scintillant Benjamin est perçu comme une sorte de fantôme à peine plus présent que sa soeur disparue, un être rongé par les névroses et les secrets familiaux.

Monica Sabolo nous plonge dans les arcanes psychologiques particulièrement brumeux d'un homme à la recherche d'un passé qui pourrait enfin le faire renaitre à la vie, et si le dénouement ne révèlera pas de twists renversants comme dans un page turner américain ,cette quête intime est particulièrement bouleversante, magnifiée par la plume poétique et envoutante de Monica Sabolo..

Assurément un très grand roman de cette rentrée !!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Lors de sa sortie , j'ai pris le temps de palper , sentir , toucher , feuilleter les premières pages de ce livre précédé d'une réputation plutôt flatteuse de la part des critiques . Finalement , j'ai reporté sa lecture , ma PAL , comme les vôtres , j'en suis certain, étant déjà bien garnie.
Mais , "Au revoir, ce n'est pas toujours Adieu " et une nouvelle rencontre a eu lieu entre nous , le jour de sa sortie "en poche". Cette fois , pas d'excuse , nos destins se croisent , pour le meilleur et.....pour le pire.
Le meilleur , c'est , à mon sens la maîtrise de l'écriture par l'auteure. C'est fluide , bien maîtrisé , efficace . Le meilleur , c'est aussi la description de cette famille aisée et surtout sa relation interne ou avec les autres , cette vie hypocrite exclusivement menée par le silence ou les non -dits dans l'entre -soi , cette vie hypocrite ostentasoirement menée par la vanité , par le paraître ,par une image de soi lisse et flatteuse envers " les amis ". La fragilité de ces "mamours" de façade cédera bien vite face aux événements , du reste. Amitié et intérêt ne font pas toujours bon ménage.....
Le moins bon, c'est sans doute ce personnage de Benjamin qui n'est jamais parvenu à me toucher , à m'émouvoir , un personnage assez fade , subissant les événements , spectateur de sa vie , jamais acteur , tout au moins à mon humble avis .
Et puis il y a ce lac Leman dont je ne sais plus aujourd'hui si j'ai encore envie de le voir tant il semble attirer tous les désespoirs du monde , tout sombre et rempli de pièges insondables....Que d'eau , que d'eau....
Et surtout , je crois , la lenteur , la lenteur jusqu'à l'ennui , l'envie de fermer le livre avant la fin , l'envie de "passer à autre chose ".
Et pourtant , un "je ne sais quoi " , une sorte de petite voix me disait de ne pas abandonner , de respecter le travail de l'auteure , un peu ennuyeux , peut-être, parfois , mais loin d'être totalement inintéressant.
Mon opinion est donc assez mitigée mais , "non , rien de rien ,non , je ne regrette rien." J'ai bien fait de m'accrocher , la seconde partie de ce roman m'ayant davantage plu.
La lecture des critiques , très différentes les unes des autres ,m'a beaucoup intéressé. Il n'est rien de pire que l'uniformité et là , vraiment , les avis sont très disparates . Tant mieux.
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Comment vit- on avec les fantômes ?
Quand ont-ils commencé à me mentir ?
M'ont- ils un jour dit la vérité une seule fois ?
On ne sait pas pourquoi les gens agissent comme ils agissent ?
Vingt - cinq ans aprés la disparition de sa soeur lors d'un pique - nique au bord du lac Léman, un homme , Benjamin, (13 ans à l'époque), est constamment hanté, habité , submergé par les images qui tournent , de Summer, , cette jeune fille, une belle beauté blonde aux longues jambes et aux cheveux de soie..
Ce jour là, elle s'évapora....Noyée? Enlevée? Enfouie?
Dans les eaux, dans les arbres, ailleurs ?
Personne ne le sait ...
L'auteur met en scène avec une efficacité remarquable, prenante, les cauchemars aqueux , les rêves intenses , le tissu de la mémoire de Benjamin et ses visions imprégnées de parfum et de peau phosphorescente , d'odeurs , de vent , d'effroi , saturées surtout de références aquatiques : entité gazeuse, froufroutement soyeux, mêlés au parfum de l'eau huileuse et fétide du lac, ,clapotis d'une vague et bouches grimaçantes des poissons noirs....
Il y a entre les souvenirs de Benjamin, lors de son enquête devenu un adulte obsessionnel, morbide et le réel qui se dessine, des anfractuosités si vastes que sa vie semble s' y engouffrer.
L'auteur use d'images magnétiques, poétiques et sensuelles pour illustrer délicatement les fragilités , les emballements et les ambiguïtés de l'adolescence ...
Mais surtout, et c'est le plus important , elle décrit puissamment, implacablement , avec justesse, d'une façon bouleversante les symptômes béants d'une famille refermée sur ses secrets, le silence et les apparences, la dissimulation , la non- communication .....
Une espèce de psyché familiale dérangée complètement , détruite par ses mensonges !
Une oeuvre magnétique entre thriller et récit poétique , pétrie d' images et de symboles qui tiennent le lecteur en haleine jusqu'à la fin . Lu d'une traite ou presque , ma critique est un peu longue , pas facile de décrire la multiplicité des sentiments qui nous habitent et nous imprègnent , au coeur de ce récit !
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Si vous lisez Summer de Monica Sabolo ne vous trompez pas de pacte de lecture. Il y a une disparition, celle de Summer, héroïne éponyme, mais le récit dont elle est l'objet ne relève ni des codes du polar ni même de ceux du thriller psychologique.
J'ai vu dans ce roman essentiellement l'histoire d'une névrose familiale très subtilement analysée par Benjamin, le narrateur et frère de Summer. Ce dernier, au gré de flash-back fluides, alternant séances chez le docteur Traub, psychologue de son état et retours dans le passé, va nous emmener vers les eaux troubles du Lac Léman et celle non moins troubles de la psyché humaine.
Ce qui m'a beaucoup plu dans le récit que nous livre Benjamin c'est effectivement la subtilité et la densité avec laquelle il évoque le caractère incertain, trouble, mouvant de la réalité.
Qu'est-ce qui se cache derrière le fragile glacis du vernis social dans lequel se complaît sa famille ? Les parents : un couple glamour, envié et courtisé par tout le gotha genevois ? Pas tant que ça, loin s'en faut... Summer, une belle adolescent vivant dans un milieu privilégié ? Pas si simple non plus, si l'on en juge par l'évocation de ses conduites à risques... Seul Benjamin échappe à ce cortège de faux-semblants mais ce n'est pas mieux ! Il attend avec une grande anxiété que la "bulle" éclate et comme il s'est toujours considéré comme le vilain petit canard de la famille, la disparition de Summer va l'entraîner vers une vertigineuse fuite en avant : fuite de son corps, fuite dans les psychotropes et les substances hallucinogènes, dédoublement de la personnalité. L'important est de se couper de ses émotions pour ne pas souffrir. Plongée dans des rêves aquatiques terrifiants dont il va chercher vainement la clé en consultant différents psys. D'ailleurs tout au long du roman il semble poursuivi par la porosité qui existe entre l'état de veille et de rêve bien autant que par les questionnements qui concernent son entourage.
Il va trouver un certain nombre de réponses à ses troubles identitaires ainsi qu'à ceux qui traversent sa famille, dans une dernière partie du roman que je trouve nettement moins réussie que le reste. Non parce que la résolution de l'intrigue est somme toute assez prévisible mais surtout parce que l'analyse du comportement des personnages devient moins subtile, moins achevée, notamment au niveau des confrontations dialoguées qu'il va avoir avec son père et sa mère. C'est dommage !
J'ajouterais cependant que la qualité de l'écriture est indéniable. L'humour et le sens de l'auto-dérision dont fait souvent preuve l'auteure laisse aussi la place à de beaux ralentis très cinématographiques qui restituent parfaitement les moments magiques ou les crises aiguës vécues par les personnages.
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Si je devais m'identifier à l'un des personnages de ce roman, je crois que ce serait celui de Benjamin. J'aime que l'on me dise la vérité mais pas de façon trop cru ni trop abrupte et lorsque celle-ci m'apparaît sous les yeux, je ne vais pas forcément l'accepter tout de suite, n'aimant pas que les êtres pu les choses que j'aime soient salis ou changent avec le temps. Si tout pouvait rester comme dans mes souvenirs, figé et beau, cela, tout comme le personnage de Benjamin, me conviendrait à merveille. Je crois que notre souci majeur à tous les deux est le manque de confiance en nous, face à l'autre, toujours meilleur (ici c'est le personnage de Summer) et c'est ce qui fait que nous vivons toujours dans le passé.

Pour Benjamin, notre narrateur, la vie s'est arrêtée il y a vingt-quatre ans de cela, le jour où sa soeur Summer, de cinq ans son aînée, a disparu. Ce drame s'est déroulé après un pique-nique près du lac Léman auquel Benjamin assistait avec sa soeur et ses copines - sa sublime soeur de dix-neuf ans, admirée et enviée de tous alors que lui a l'impression de n'être qu'un minuscule décor dans le paysage auquel on ne prêterait à peine attention. Tout au long de son existence, et même auprès de ses parents, Benjamin s'est toujours vu comme "le frère de Summer" et non pas comme une entité à part entière. du moins, c'est ce qu'il a toujours cru tout au long de sa vie, qu'il faisait en quelque sorte tâche à côté de cette dernière, et ce, même après sa disparition. Dans la famille, c'est devenu un sujet tabou, quelque chose qu'il ne faut plus jamais aborder et pourtant, vingt-quatre ans après, Benjamin a besoin de réponses. Que lui est-il arrivé ? A-t-elle été assassinée, enlevée, s'est-elle noyée ou la réponse serait-elle si évidente que personne ne le lui aurait jamais rien dit tout simplement parce qu'il n'a jamais posé de questions plus tôt ?

Un drame familial assez bien construit avec une écriture agréable malgré la tragédie qui se joue en arrière plan et l'ambiance pesante qui règne tout au long du roman. Cependant, j'avoue avoir été on ne peut plus surprise par ce dénouement on ne peut plus inattendu mais je ne vous en dirais pas plus afin de vous laisser découvrir cet ouvrage par vous-mêmes ! Là où je me réconcilie avec la littérature française contemporaine ! A découvrir !
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Je n'ai pas accroché avec cette histoire de jeune fille aux cheveux blonds "lumière" qui disparaît, à l'aube de ses 19 ans, en courant "au milieu des herbes plus grandes qu'elle" au bord du lac Léman. Peut-être n'était-ce pas le bon moment pour supporter un début de roman aussi ampoulé et mièvre...

Abandonné en septembre 2017.
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Summer Wassner évolue dans le luxe et les paillettes d'une famille bling-bling en Suisse. Alors que tout semblait sourire à cette jeune fille riche & jolie, elle disparaît à dix-neuf ans.
Vingt-cinq années plus tard, son frère cadet la cherche encore. Lui qui s'est toujours vu comme le vilain petit canard de la famille ne parcourt pas le monde pour retrouver cette soeur gracieuse comme un cygne ; il sollicite sa mémoire dans le cabinet d'un thérapeute. Les souvenirs s'esquissent, s'étoffent. L'accouchement sera long et douloureux.

Cette énième histoire de disparition n'est donc pas un polar trépidant mais un thriller psychologique centré sur la famille, la place que chacun y trouve tant bien que mal, les relations parents-enfants, les rébellions adolescentes, le deuil.

Cette intrigue m'aurait sans doute davantage séduite sans cette impression de déjà lu.
L'auteur use et abuse d'images et de métaphores, ça devient vite ridicule/indigeste si on n'a pas l'âme lyrique. Une grande place est donnée aux rêves, également - psychothérapie oblige.

J'ai pensé malgré ces réserves à des auteurs que j'apprécie (Laura Kasischke, Joyce Maynard).
Et quelques échos douloureux sont revenus me frapper par intermittence, alors que je m'immergeais dans cette fiction - Lac Léman oppressant, dépaysement raté et dépression, conflits familiaux irrémédiables…
La preuve quand même que j'ai réussi à être touchée.

Avis mitigé, donc, comme pour beaucoup de lecteurs sur Babelio.
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Benjamin est un homme accompli mais cabossé. Sa vie se passe souvent sur le divan d'un psy. Il y a lieu de creuser, de refaire le film d'une famille brisée par la disparition inexpliquée d'une soeur aînée. Un jour d'été, la belle et populaire Summer s'est évaporée, laissant exsangues ses parents et son jeune frère.

Depuis, Benjamin, dépressif, se refait le film de l'avant et l'après, recherche sa soeur et son enfance dans des flashbacks à répétitions, redessine une société aisée des années 80, sur fond de fêtes, sensualité et d'éducation permissive. Derrière le drame vécu par une famille "parfaite" apparaissent des fêlures et des tensions, des non-dits et des erreurs de jugement.

Un roman tristement poignant, à la fine psychologie, qui s'intéresse à la vision d'un enfant angoissé et d'un adolescent mal dans sa peau, concernant un événement fondateur de la personnalité de l'adulte, et à la charge de culpabilité associée. le phénomène d'auto protection que le cerveau développe pour faire face à l'inacceptable par oublis et omissions des événements est très pertinent.

Sans pathos, Monica Sabolo dresse un portrait réaliste d'un drame aux personnages crédibles dans leurs angoisses et leurs capacités de résilience. On peut néanmoins trouver l'ensemble un peu pesant et torturé, de longues pages ressassant l'intime, avant l'explication finale.

Un constat évident en refermant le livre: les secrets et la non communication sont les pires plaies dans une cellule familiale.

(Sélection pour le prix des lectrices de ELLE 2018, catégorie roman)
Rentrée Littéraire 2017
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Comme c'est déprimant de dîner tous les soirs à côté d'une chaise vide, la soeur de Benjamin, Summer a disparu ? Difficile de partager ses silences, avec des parents qui ne se parlent plus. Difficile de poser des questions qui hantent la vie de Benjamin. Dans cette atmosphère irrespirable le principe de la fuite sera sans doute une piste à explorer.


Le ressort familial s'est cassé, par quel funeste sort, par quel engrenage la machine mondaine s'est grippée irrémédiablement ?


La grande astuce de Monica Sabolo. est d'avoir réussi une intrigue d'une grande simplicité, opposer l'avant et l'après Summer. Cet écart devient un vide absolu, mais une distance, pour le romancier est une aubaine. Dans cette nuit familiale qui s'ouvre à l'infini Benjamin ira à la recherche de tous les secrets, les faux comme les vrais qui serpentent entre ses parents, immatures à l'égard des besoins des enfants.


"Qui étions-nous ? Quelles forces souterraines habitaient nos coeurs ? Il est tellement difficile de savoir ce qui a eu lieu, ce qui n'était qu'un rêve".
"Une main délicatement posée, sur la nuque de Summer, la même main de mon père qui saisit un bras de Summer violemment. Se souvient Benjamin page 127."


Peu à peu c'est un thriller qui s'installe, car Benjamin ne trouvait pas les réponses dans sa propre famille, comme si chacun se dérobait. Les amies de Summer ont pris elles aussi du recul installant une pénombre insidieuse sur les circonstances qui ont précédé sa disparition.
Il y avait cette maison et cette piscine des Savioz. Les amis de mes parents avaient disparu eux aussi. Il y avait eu quelque chose avec Franck, Il avait été convoqué par la police. Sans doute à cause de toutes ces choses qui se passaient dans cette piscine au fond du jardin de Savioz.


Et quand il cherche à parler avec Mr Traub, le psychiatre ami de la famille, le docteur est encore plus fuyant que ses propres parents, un fantoche qui n'a que l'épaisseur de ses vêtements.


Il y a dans le récit de cette enquête de benjamin quelque chose de Modiano. Son regard, curieux de retenir quelques indices, et de les faire resurgir 20 ans après, en les associant à des gens qu'il a connus et avec lesquels il dînait parfois, leurs noms lui reviennent enfin.


Cette façon de marcher à grandes enjambées, suggère un clin d'oeil à Modiano, ou d'écrire avec une précision de postier et une sensibilité terrienne chaude de vérité, sonnent comme une parenté bienveillante.
"Nous marchions côte à côte sur la terre mouillée qui adhère à nos pieds p 200."
Monica Sabalo a cette plume qui pointe juste avec élégance page 201; "j'aurais voulu dire quelque chose, mais je ne pouvais que rire, avec cette espèce de dédain, tandis que mes doigts tripotaient un briquet dans la poche de mon bermuda."


On glane aussi une grâce sauvage, dans sa perception de la nature, " j'avais été surpris par la douceur de l'eau bienveillante, comme se laisser porter dans ses bras, et se fondre dans le ciel."


Cette musicalité crée un univers singulier fait de douceur et de sensualité, qui s'insinue entre les décors, où l'eau est symbole de vie et de bonheur, et où l'amertume et la nostalgie surnagent de ce passé indéchiffrable.
Cette capacité de traduire les moments les plus noirs, par des images d'une grande clarté poétique ( ce bleu translucide, pareil à une mort hygiénique) construit un plaisir de lecture incroyable.
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Benjamin a 15 ans lorsque Summer, sa soeur ainée disparaît.
S'ensuivent alors 24 ans de questionnements, de dérive, où, de psy en psy, il tente de donner un sens à sa vie.
C'est très bien écrit, très prenant. Une histoire qui tourne en boucle dans la tête de Benjamin et nous entraîne avec lui dans une vie en suspens qui frôle souvent la descente aux enfers.
Une ambiance aussi trouble que les eaux du lac Léman où se déroule cette histoire.
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