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EAN : 9782266320948
288 pages
Pocket (27/10/2022)
3.2/5   61 notes
Résumé :
" - ; Elle a mis un #MeToo. Une espèce d'onde de choc envahit mon sternum. Tout mon corps se raidit. Comme une agression.
- ; Putain, mais qu'est-ce qu'elle ressort cette histoire d'il y a dix mille ans ? C'est pas possible !
- ; C'était pas il y a dix mille ans, c'était il y a six ans, Edouard.
- ; Et elle dit quoi ?
- ; Elle raconte tout. "

Edouard et Alison, dite Ali, sont en couple depuis deux ans quand l'ex d'Edou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
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« Ta main sur ma bouche » est un récit à 4 mains pensé de la manière suivante : les chapitres consacrés à Édouard sont écrits par Mika Tard, ceux consacrés à Ali par Déborah Saïag. Édouard et Ali sont en couple. Malgré leur différence d'âge et des carrières professionnelles qui n'en sont pas au même point, leur couple fonctionne relativement bien. Jusqu'au jour où, l'ex-compagne d'Édouard, Diane, accuse l'un de leurs amis, Niels, de l'avoir violée. Elle participe à la libération de la parole engendrée par le hashtag #MeToo qui consiste à publier son vécu personnel sur les réseaux sociaux. Ces révélations font l'effet d'une bombe dans le petit microcosme amical et pourtant… beaucoup s'interrogeaient sur le comportement plus que limite de Niels avec les femmes. « Ta main sur ma bouche » interroge la complexité de l'ère du #MeToo et choisit d'explorer tous les points de vue sous différents angles.

Voici une lecture singulière pour un sujet devenu tristement banal… L'union faisant la force, chaque femme ayant été harcelée sexuellement apporte sa pierre à l'édifice des autres. Lecture singulière par le style surtout. L'écriture est très fidèle au langage parlé. Certains reprocheront le manque de « style littéraire ». Même si j'ai eu du mal à m'y habituer, je reconnais que cette façon de faire ancre le récit dans une époque. « Putain, l'enfer. Ce téléphone c'est la prison de ma vie. C'est la contagion de l'urgence. L'aliénation. Il te relie à toutes les angoisses de tout le monde, comme si t'avais pas déjà assez des tiennes. Ta mère. Tes amis. Ton boulot. Instagram qui te rappelle que le monde va vite, alors que toi tu sembles aller trop lentement. Twitter, l'endroit de toutes les injures. Whatsapp qui te surveille. À te dire qui est en ligne. Et puis les pop-ups. Les infos qui jaillissent de ton écran. (…) La ferme. Ferme ta gueule. Lâche-moi. Tu me pollues. Juste envie d'un massage et de ne penser à rien. de me mettre sur off. de déconnecter. Mais non, je ne vais pas pouvoir parce que je dois répondre. »

Vous ne trouverez pas d'envolées lyriques, ni de poésie, ici on parle brut, on parle vrai, on ne mâche pas ses mots. Cela donne des passages brutaux, parce que la volonté affichée est de provoquer un électrochoc, mais aussi de décrypter tous les points de vue.

J'ai trouvé assez osé, pour ne pas dire parfois périlleux, de mettre en perspective la palette complète des réactions humaines face à ce type d'accusation :

La sidération face à la nouvelle dans le petit cercle d'amis

La défense des amis de « l'accusé »,

Les menaces envers la victime et la tentative d'intimidation pour qu'elle retire son post public,

Le retournement de situation au regard des témoignages : « Avec les années, j'ai compris que j'ai préféré croire ce qu'il m'avait dit, croire que j'en avais eu envie moi aussi, pour m'épargner la souffrance d'un viol. Tout ce que ça engendre. (…) Il laissait toujours planer avec habileté ma culpabilité. Ma responsabilité. Il me disait que je l'avais allumé. »

Les réactions parfois très critiques d'autres femmes : « Faut faire la différence entre la drague et le harcèlement. (…) Oui bon et quand un mec est trop relou, pas besoin d'être traumatisée. Tu le recadres et s'il insiste tu lui fous une baffe et c'est réglé. (…) Tu veux quoi, tu veux qu'on interdise la drague, mais c'est ridicule. C'est magnifique la drague. »

La peur des hommes : « Ça y est, maintenant, ça va être le procès de tous les hommes. On est déjà détrônés de partout. Bientôt, on ne saura plus où se foutre. »

Les dégâts provoqués sur la réputation d'un accusé en faisant son procès directement sur les réseaux sociaux : « Vous êtes quand même une drôle d'époque. Enfin, c'est quoi ces accusations qui pleuvent tous les jours… sans fondement. Ce hashtag c'est la porte ouverte à toutes les diffamations. Ça tourne plus très rond. Moi, je comprendrais que les hommes s'indignent. T'imagines si eux faisaient un hashtag “balance ta salope.” ».

L'impossibilité de se défendre : « En tout cas, c'est un tournant pour tout le monde. (…) Bon, bien sûr, le danger avec internet c'est qu'il y ait des accusations bidons qui tombent. de simples vengeances qui tournent au drame. (…) Et puis, Internet, ça se propage à une telle vitesse. Quand la digue lâche, c'est un tsunami. C'est irréversible. »

Les promesses secrètes faites à soi-même de toujours défendre ce genre d'attaque, particulièrement dans les lieux publics et se rendre compte que toute intervention peut provoquer des réactions très différentes de celles attendues.

Vous verrez, ce n'est pas toujours politiquement correct, loin de là et les auteurs frappent parfois là où ça fait mal, comme ici de justifier le droit de salir la réputation de quelqu'un parce que certaines femmes ont subi le viol : « Les meufs qui se prennent un viol dans la gueule, elles ont rien demandé, non. Bah, ce sera pareil pour certains mecs qui se feront accuser sur la place publique. Injustice pour tous ! Peut-être que ça va forcer quelques connards à réfléchir. »

Si toutes ces réflexions restent très intéressantes et permettent vraiment de cerner la globalité de ce phénomène, les idées fondamentales se perdent dans de nombreuses digressions. Les auteurs ont fait des choix narratifs que je ne partage pas forcément et qui desservent, à mon sens, le propos. Par exemple, j'estime que tous les passages consacrés au duo Niels/Ali n'apportent pas grand-chose. J'aurais préféré une approche plus psychologique de la personnalité de Niels, une occasion de s'infiltrer dans son esprit. Que dire de cette fin qui clôture le roman en queue de poisson ? Je suis totalement restée sur ma faim. Vous l'aurez donc compris : il y a des points de vue très prenants dans ce texte, mais aussi des circonvolutions beaucoup plus discutables. N'hésitez pas à vous faire votre propre avis.

Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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Le sujet m'a interpellée et donné envie de lire ce livre écrit à quatre mains.
Hélas, j'ai rapidement déchanté. Aucun des deux styles ne m'a convaincue, j'ai toujours du mal avec les livres écrits comme on parle.
Les flous sur la vie des deux personnages principaux qui laissent dubitatif, l'état d'esprit des personnages leur égocentrisme et leur incapacité à rester en accord avec eux-mêmes, le traitement général de cette problématique... Plus j'avançais dans l'histoire, plus je soupirais et m'en désintéressais.
Et cette fin !
Bref, une grosse déception
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Edouard et Alison sont amoureux, ils se sont quittés ce matin précipitamment. C'est samedi et chacun a ses occupations mais cette journée va faire basculer leurs certitudes et leurs destins. Alors que Alison (Ali dans le roman) est partie en week-end chez Chloé et Niels, Edouard est parti travailler. Et c'est justement aujourd'hui que Diane, l'ancienne petite amie d'Edouard, a décidé de publier un #MeToo qui accuse ouvertement Niels. Cette histoire avait éclaté quelques années plus tôt mais la libération de la parole n'était pas encore au goût du jour et, Edouard et ses amis avaient soutenu massivement leur cousin et ami. Depuis la vie de chacun avait repris son cours et cette nouvelle révélation vient tomber comme un pavé dans la mare. Et si les choses avaient été différentes ? Et si personne n'avait fermé les yeux ?

Ce roman est construit à deux voix sur une seule journée et cela donne des perspectives pour chaque personnage. Edouard a été écrit par Mika Tard et Ali par Déborah Saïag. Il y a donc presque deux histoires en une. Ali n'a pas conscience de qui est Niels mais au fur et à mesure de la journée se rend compte que quelque chose risque de tourner mal. Quant à Edouard, sa vie bascule littéralement. Il se rend compte de sa lâcheté, de ses a priori et essaie de rattraper ce qui est rattrapable. A l'ère #MeToo et de cette vague de libération des femmes victimes d'actes inqualifiables, ce roman nous met à la place d'un témoin. Qu'aurais-je fait ? Est-ce que finalement c'est parfois plus facile de ne pas regarder ? Chacun a des casseroles mais ce n'est pas pour cela que tout est pardonnable.
En revanche, j'ai un petit bémol sur l'histoire. Les passages avec Ali et Niels semblent exagérés avec la drogue, l'alcool, les conduites à risques. C'est parfois un peu long (au détriment du reste du roman, comme de la prise de conscience des amis), c'est démesuré et il n'y a pas besoin de toutes ces exagérations pour qu'on comprenne le passage à l'acte et les conséquences. Malheureusement, tous les milieux sont touchés, le show business y compris !

Merci à Babelio et à NiL Éditions pour cette découverte, qui permet de réfléchir et de se poser soi-même des questions sur un phénomène plus complexe qu'il n'y paraît.
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Il arrive parfois que la rencontre entre un roman et son lecteur tourne court. Que ça ne marche tout simplement pas entre ces deux-là...
C'est précisément ce qu'il m'est arrivé avec Ta Main sur ma Bouche.

Je l'attendais pourtant avec impatience. le synopsis, la couverture et, bien évidemment, le sujet, tout m'attirait chez lui.
Je lui voyais déjà des qualités innombrables, une tournure originale, une histoire inoubliable...
D'ailleurs je pense qu'une partie problème est venue de là : je l'avais par avance placé tellement haut qu'il aurait été difficile de satisfaire mon attente, quel que soit le livre en question.

Les deux autres soucis que j'ai rencontrés sont :
- mon absence complète d'implication personnelle dans le récit.
Les échanges de dialogues me semblaient parfois froids et d'autres fois d'une « modernité » presque exagérée.
Quant aux protagonistes, je n'ai absolument pas réussi à entrer en empathie (ni en quoi que ce soit) avec eux.
Ça arrive, bien sûr, mais sur une intrigue portant sur le phénomène MeToo, je n'avais pour ma part jamais encore jamais ressenti un détachement semblable.
- Mon incapacité à cerner l'atmosphère du roman.
Les scènes défilaient et je ne les visualisais pas. Aucune ambiance ne s'en dégageait (à MES yeux, soyons bien clair là-dessus), et je n'en ressentais donc pas les sentiments.

J'ai bien évidemment été lire les autres avis après avoir terminé ma lecture, et ils sont dans l'ensemble très bons, je pense donc que c'est vraiment par rapport à moi, et à mon état d'esprit du moment, que revient la faute de désunion complète entre mon ressenti et le roman.

Je vous invite à vous faire votre propre opinion, car quoi qu'il en soit le sujet est plus qu'important et tous les textes s'en emparant sont donc intéressants à connaître et à faire connaître.
Parce que les mots posés sur ce fléau ne doivent jamais s'arrêter de faire du bruit, quel que soit le moyen de les faire entendre !
Et parce que ce roman sort du commun, indéniablement.
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« C'est de la provocation d'être née belle ? »
C'est avec une écriture moderne (à quatre mains, les auteurs se partageant les chapitres) et des dialogues ciblés et vifs que Déborah Saïag et Mika Tard parlent dans ce roman d'un sujet brûlant d'actualité. le mouvement #MeToo a débuté en 2007 mais c'est en 2017 qu'il a pris de l'ampleur. Les femmes victimes d'agression sexuelle, de harcèlement, de viol ont pris la parole. Encouragées, elles ont fait face aux menaces de déstabilisation, à ceux qui leur disaient que, peut-être, sans doute même, leur attitude avait incité, invité, les importuns à agir en toute impunité …. En gros, qu'elles étaient coupables. Combien se taisent encore par peur des répercussions sur leur vie de famille, sur leurs amis, leurs collègues ?

Dans ce recueil, Edouard et Alison (surnommée Ali) sont en couple depuis deux ans. Elle avait vingt ans quand ils se sont rencontrés et lui une quinzaine d'années de plus. Les parents d'Ali n'étaient pas d'accord pour cette relation alors son père lui a coupé les vivres. Bien sûr, Edouard, son Doud, a de l'argent, mais ce n'est jamais simple de dépendre financièrement des autres. Il est important qu'Ali « se réalise ». Elle part en week-end chez des amis communs, il la rejoindra plus tard. Mais un événement vient déstabiliser toute cette organisation. Diane, l'ex copine d'Edouard publie sur Facebook un témoignage où elle explique avoir été violée par un de leurs amis il y a six ans alors qu'ils vivaient ensemble.

Alternant le vécu et le ressenti d'Ali et d'Edouard d'un chapitre à l'autre, ce récit nous montre et nous démontre combien les publications « coup de gueule » sur les réseaux sociaux peuvent remettre en cause, du jour au lendemain, les amitiés, les relations humaines, et détruire les liens entre les personnes. En effet, très rapidement, il y aura ceux qui soutiennent Diane et la croient et ceux qui pensent qu'il a fabulation, exagération ou bien qu'elle a eu ce qu'elle méritait (à ton idée d'être aussi belle, de s'habiller court, etc) et puis quelle idée de ressortir tout ça si longtemps après ? N'a-telle pas déformé les faits, oublié puis réécrit l'histoire ?

Dans ce livre, les auteurs ne jugent pas, ils présentent des faits et ce qui en découle. Ils évoquent le rôle des réseaux sociaux, les réactions à vif lorsqu'on oublie de prendre du recul, le danger d'une certaine forme de pouvoir. Ils ont, de plus, l'intelligence de ne pas en rester au sujet phare du mouvement #MeToo. Ils abordent d'autres thématiques lorsque, par exemple, dans une même bande de potes, les ex font encore partie de votre quotidien, ils parlent aussi de l'ambiguïté des amitiés, de la place de chacun, des difficultés à s'épanouir lorsqu'on dépend du regard des autres.

Il y a beaucoup de rythme dans ce texte car c'est comme un jeu de dominos, des actes entraînent des conséquences plus ou moins graves et provoquent des rebondissements. On voit combien chacun essaie de correspondre à ce que les autres attendent, n'osant pas, de temps à autre, être soi. N'est-ce pas un peu la même chose pour chacun de nous ? Entre les « codes » imposés par la société, ceux définis lorsqu'on appartient à un même groupe, il n'est pas toujours aisé d'être en harmonie avec ce qu'on veut être au plus profond de soi.

Cette lecture au phrasé contemporain, trop diront les esprits chagrins, est intéressante parce que, même si la parole s'est libérée, il faut la soutenir encore et encore pour que celles qui souffrent encore dans l'ombre, n'hésitent pas à témoigner afin d'aller mieux, puis de retrouver un peu d'estime de soi et de sérénité.

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
J'ai trouvé des milliards d'excuses à cette raclure parce que c'est ton ami, c'est votre ami, celui de toute cette belle bande d'ordures. Toute cette joyeuse bande qui ne jure que par l'amour, l'amitié. Cette bande qui sent la libido et la frustration. Tes potes foireux. Dans leurs mariages qui puent l'ennui. Et toi, ça aurait trop chamboulé ta petite vie de réalisateur merdique. Tu avais tellement peur de perdre Mathieu et par ricochet ton boulot. Ça t'impliquait trop. Tu as préféré fermer les yeux, pour ne surtout pas perdre tes copinages de merde, ton petit confort de merde.
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Je pense au bonheur quotidien de mes parents. Je me dis parfois que je voudrais être dans la peau de mon père, qui passe ses journées à rien glander. Juste à bouquiner ses Pléiade. À papoter avec ses copains. À voyager. À penser à lui quoi ! À rien d’autre qu’à sa gueule. Et je pense à ma mère dont le plus grand souci dans la vie, c’est de faire retirer les trois varices qu’elle a sur les jambes. Et là, moi, je me fais chier à toujours stresser. Oppressé. À foutre en l’air les plus belles années de ma vie. Je me dis que quelque part, j’ai loupé un truc. Je voudrais connaître cette sensation de paix intérieure. De sérénité. Est-ce que ça existe vraiment finalement ?
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Ce genre de type il faut leur montrer qu’on a pas peur d’eux. Même si c’est pas vrai. Leur montrer qu’on est beaucoup plus forte qu’ils l’imaginent. Il me fixe ? OK, moi aussi je le fixe. Bim. Alors ? Ça fait quoi d’être regardé comme ça espèce de connard ? Ah ça y est, il tourne la tête. Il regarde par la fenêtre maintenant. Il a compris à qui il avait affaire. Il a les cheveux filasses et clairsemés. Ses yeux sont enfoncés, son nez pointu. Il doit avoir l’âge d’Édouard mais il fait beaucoup plus à cause de son look improbable. Son jean est trop neuf et son K-Way le boudine. Le parfait beauf. Zéro goût. Zéro conscience de soi. Je vais le prendre en photo. Comme ça s’il m’agresse, j’aurai sa tronche à montrer chez les flics. Il sort un stick d’un sac plastique et se badigeonne les lèvres. La photo va être absurde.
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C’est vraiment par amitié pour lui que je like. De toute façon quand c’est pour les potes, en général je like. Je parcours mon mur. Mon cerveau, à la vitesse de l’éclair, analyse en quelques fractions de seconde des vingtaines de pages, et survole une dizaine d’articles tous plus inconséquents les uns que les autres. Facebook, c’est quand même un beau nid de merde. Mais ça me détend. Mes yeux s’arrêtent sur un article de Sea Shepherd. Paul Watson raconte comment ils ont libéré des dizaines de baleines prises au piège dans des filets de pêche au Japon. C’est captivant. Dément. Paul Watson. J’adore ce mec. Un véritable héros des temps modernes. C’est un vrai mec, avec une vraie vie.
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Ali me regarde tendrement. Je vois qu’elle détaille mon corps avec amour. J’aime ce regard si doux qu’elle pose sur l’homme que je suis. Elle part. Je ferme la porte d’un coup de pied. Faut que je me speede. Je traverse mon deux-pièces en courant. Pas le temps de prendre de douche. Pas même le temps de me faire couler un café. J’enfile mon pantalon de costume XXL de chez Uniqlo, ma paire de Vans déglinguée, mon bon vieux tee-shirt flingué d’un concert de Nathaniel Rateliff, ma veste en jean un peu trop large pour moi, je fous mon bonnet bleu marine sur ma tête et je chope au vol mon paquet de clopes sur mon pieu.
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Vidéo de Déborah Saïag
« — Elle a mis un #MeToo. Une espèce d'onde de choc envahit mon sternum. Tout mon corps se raidit. Comme une agression. — Putain, mais qu'est-ce qu'elle ressort cette histoire d'il y a dix mille ans ? C'est pas possible ! — C'était pas il y a dix mille ans, c'était il y a six ans, Édouard. — Et elle dit quoi ? — Elle raconte tout. » Édouard et Alison, dite Ali, sont en couple depuis deux ans quand l'ex d'Édouard publie un #MeToo dans lequel elle accuse un de leurs amis de l'avoir violée. Au cours des quelques heures qui suivent, le destin d'Édouard et d'Ali bascule à tout jamais… Alternant les voix d'Édouard et d'Ali, Déborah Saïag et Mika Tard signent un thriller psychologique haletant qui questionne la complexité de l'ère #MeToo et les répercussions d'une accusation de viol au sein d'un groupe d'amis. D'une écriture vive et contemporaine, Ta main sur ma bouche explore la zone grise et nous force à nous interroger : qu'aurions-nous fait à leur place ?
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