Kirkpatrick Sale
Mathias Rollot (Traducteur)Alice Weil (Traducteur)/5 5 notes
Mathias Rollot (Traducteur)Alice Weil (Traducteur)/5 5 notes
Résumé :
Imaginons un monde structuré par la diversité culturelle et écologique, plutôt que par des paramètres nationaux et économiques. Sale offre ici une introduction magistrale au biorégionalisme – ce mode d’organisation alternatif de la société, à des échelles de territoires écologiquement salubres, avec des communautés attentives aux individus et des systèmes économiques renouvelables. Sale insiste notamment sur les répartitions naturelles de populations, les modes d’ha... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Tout dans ce livre est passionnant :
Dès la première partie, l'essai de Kirkpatrick Sale est renversant. Il place les origines du biorégionalisme dans des habits que ne renirait pas l'écoféminisme. Il remonte dans l'histoire de l'humanité et analyse les civilisations, leur développement, leur perpétuation, leur déclin. La Déesse et ses princes liés à la fécondité et la perpétuation du cycle remplacée par un Dieu "mâle" avec ses principes de force et de domination et tout va à vau-l'eau ! Il décrit l'aliénation progressive et de plus en plus rapide et massive de nos sociétés totalement déconnectées du réel sur lequel elles ont un impact, vidées de toute responsabilité face aux dégradations qu'elles infligent à l'environnement.
Dans les chapitres suivants, le coeur de cette réflexion, il pose les bases rationnelles d'un autre paradigme : penser, vivre, agir à une autre échelle : l'échelle biorégionale.
La troisième partie parle d'un présent passé et d'un futur dépassé : l'auteur y analyse le mouvement biorégional du milieu des années 1980 aux États-Unis.
La dernière partie clôt l'ouvrage avec l'enthousiasmante théorie Gaïa de Lovelock que je tramerais bien d'un peu de poudre quantique et voilà, l'alchimie est totale !
Une bonne synthèse de ce qu'il faut avoir en tête avant d'essayer de changer le monde aujourd'hui.
Dès la première partie, l'essai de Kirkpatrick Sale est renversant. Il place les origines du biorégionalisme dans des habits que ne renirait pas l'écoféminisme. Il remonte dans l'histoire de l'humanité et analyse les civilisations, leur développement, leur perpétuation, leur déclin. La Déesse et ses princes liés à la fécondité et la perpétuation du cycle remplacée par un Dieu "mâle" avec ses principes de force et de domination et tout va à vau-l'eau ! Il décrit l'aliénation progressive et de plus en plus rapide et massive de nos sociétés totalement déconnectées du réel sur lequel elles ont un impact, vidées de toute responsabilité face aux dégradations qu'elles infligent à l'environnement.
Dans les chapitres suivants, le coeur de cette réflexion, il pose les bases rationnelles d'un autre paradigme : penser, vivre, agir à une autre échelle : l'échelle biorégionale.
La troisième partie parle d'un présent passé et d'un futur dépassé : l'auteur y analyse le mouvement biorégional du milieu des années 1980 aux États-Unis.
La dernière partie clôt l'ouvrage avec l'enthousiasmante théorie Gaïa de Lovelock que je tramerais bien d'un peu de poudre quantique et voilà, l'alchimie est totale !
Une bonne synthèse de ce qu'il faut avoir en tête avant d'essayer de changer le monde aujourd'hui.
Citations et extraits (4)
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Maintenant que nous avons conscience de la dimension terrible de cette crise, maintenant que nous savons que notre science est capable de détruire le globe d'une infinité de manière différente, il nous incombe de repenser notre acceptation aveugle de ce paradigme scientifique.
Mais pour devenir des habitants de la terre, pour réapprendre les lois de Gaea, pour en venir à une compréhension profonde et sincère de la Terre, la tâche la plus cruciale (et peut-être la seule qui englobe toutes les autres) est de comprendre le lieu, le lieu exact où nous vivons spécifiquement.
Le livre de Sale permettra sans doute de légitimer l'idée biorégionale aux yeux de ceux qui se lamenteraient sur la disparition, ces deux derniers millénaires, de la démocratie façon Cité-État grecque. K. Sale défend, de façon assez convaincante, que le biorégionalisme est la seule idée contemporaine dont on puisse faire quelque chose pour restaurer les vertus civiques de la vie grecque ou leurs équivalents tardifs chez Jefferson.
la vision scientifique du monde est devenue à la fois plus englobante et envahissante, de sorte qu'aujourd'hui elle paraît quasiment hégémonique ; en effet, nous n'avons presque plus de méthode de pensée ni de langage pour penser quoi que ce soit à son encontre.
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