« En fait, l'histoire de mon père est celle d'un type qui trouve une fonction à sa photographie, qui va trop loin, qui craque, et qui, obligé de se réinventer, le fait d'une façon qui engendre beaucoup d'espoir » - Juliano Ribeiro Salgado
Ceux et celles qui me connaissent savent que
Sebastião Salgado est à mes yeux le plus grand photographe humanitaire. Je l'ai croisé une première fois au détour d'une route, puis j'ai marché sur ses pas, empruntant les chemins iodés du Sel de la Terre. Plus qu'un coup de foudre, cet homme a changé ma vision de l'humanité. le monde qui nous entoure possède des étendues insoupçonnées de richesses humaines, malmenées par les Hommes.
Il a voulu que nous nous sentions concernés par l'ampleur des bouleversements qui marquent notre planète. Que nous prenions conscience de notre part de responsabilité dans ce grand chaos, désordre d'inhumanité que représentent les guerres, les génocides, les famines, les
exodes... Seule une conscience collective pourrait mener les hommes à cesser de s'entretuer. Mais le photographe en est arrivé au constat que « … les êtres humains ne sont pas faits pour vive en communauté ». Enfin, il a voulu que nous saisissions les motivations de l'homme vis-à-vis de son prochain et sa force d'intelligence dans le processus d'adaptation à son milieu.
Ses observations sont fortes et douloureuses. le chemin qu'il nous amène à emprunter fait écho aux réflexions de celui qui a côtoyé les pires tragédies et les plus grands bouleversements des dernières décennies.
Dans «
Les enfants de l'exode », Salgado donne une voix aux enfants du monde. Les mots sont inutiles, les visages parlent d'eux-mêmes. C'est dans leur regard que l'on devine leur histoire...
Au-delà des mots, je suis bouleversée par ces photographies. Les enfants ne demandent qu'à s'épanouir. Plus encore, les violences planétaires ne les concernent pas, ils n'ont besoin que d'amour. Je leur offre le mien. Comme une petite goutte d'eau sur la mer des grandes émotions...
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