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sur 8357 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ecrit après la Seconde Guerre mondiale, The Catcher in the Rye (traduit "L'Attrape-Coeurs") décrit le début des années 1950 : décennie du conformisme par excellence (dans la société américaine). La famille est au centre de tout et de toutes les valeurs. Les pères sont de fiers chefs de clan et les mères des ménagères hors-pair façon publicité pour produits ménagers.
A cette époque, les enfants n'ayant leur place que pour obéir et apprendre de leurs aînés, le concept "d'adolescent" n'existe pas : soit on est un enfant, soit on est un adulte. Mais entre les 2 ... ?
Salinger explore donc cette "frontière" qui est souvent une période difficile pour celui qui la vit, et ceux qui l'entourent !

Holden Caufield se voit devenir un autre et éprouve beaucoup de difficultés à s'adapter à ce "nouveau lui". Il en va de même pour le monde dont il commence à voir les failles.
C'est donc l'occasion pour l'auteur de s'attaquer au sacro-saint American Dream. Car les rêves d'Holden prennent des allures de cauchemar...

Dans L'Attrape-Coeurs, Salinger met très bien en scène toutes les ambiguïtés des adolescents. L'auteur nous fait d'abord comprendre qu'il est difficile de faire confiance à ce narrateur pour qui les adultes sont bidons (je suppose que c'est le terme utilisé dans la traduction française), dangereux et pervers. Mais Salinger montre aussi le paradoxe de ce rejet des adultes et l'envie qu'a Holden de leur ressembler.
A l'inverse, ce personnage idéalise l'enfance comme un paradis perdu. On s'aperçoit assez vite que les enfants, comme sa pette soeur Phoebe, sont les seuls qu'il respecte.
Ah, l'adolescence.... Période où la demi-mesure n'existe pas !

Avec ce roman, et surtout grâce à son personnage principal, Salinger a créé un Peter Pan moderne. A l'inverse de Peter Pan, Holden a peur, il ne se crée pas un pays imaginaire, il fait comme il peut. Est-ce pour cette raison que les tueurs en série américains apprécient particulièrement ce livre ? Et pour cela que l'adolescent a donné son nom à une chanson de rock ? Un grand débat qui ne pourra pas se résoudre ici, c'est sûr !
Je n'étais déjà plus ado quand j'ai lu The Catcher in the Rye, mais j'ai été frappée et reste encore marquée par la justesse de l'analyse de la peur de grandir dans un monde qui n'a pas l'air de savoir où il va. Et je pense que ceux qui ont été des adolescents sensibles ne pourront pas le nier après cette lecture.

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Holden Caulfield adolescent paumé, marqué par la mort de son tout jeune frère, n'ayant pour seule attache son adorable petite soeur Phoebé à laquelle il voue un amour fraternel et passionnel, est expulsé de son lycée trois jours avant Noël.
Ne voulant pas affronter la colère de ses parents, Holden fugue et rejoint New York par train où il réserve une chambre dans un hôtel sordide.
S'ensuit des aventures déroutantes, des rencontres hasardeuses, dangereuses, émouvantes, mais aussi quelques retrouvailles décevantes ou bien d'autres touchantes...
« L'attrape-coeurs » est avant tout le récit d'une errance, l'errance d'un adolescent marginal qui ne trouve pas sa place au sein de la société. En plein crise existentielle, blasé par la superficialité des jeunes de son âge, terrorisé par le fait de devenir un jour un adulte, et écoeuré par ce monde hostile et par l'ignominie humaine, Holden se cherche mais se perd dans des questions sans réponses; il finira par se noyer dans un naufrage psychologique...
Dans un style familier, argotique, vulgaire parfois, mais au langage saisissant et poignant, écrit à la première personne du singulier pour mieux nous identifier au personnage, les lecteurs se laissent happer voire secouer par la violence et la noirceur de ses pensées.
Nous devenons témoins du mal-être d'Holden qui se dévoile à coeur ouvert, et éprouvons face à cet adolescent tourmenté, de l'empathie car nous adultes sommes bien conscients que l'adolescence demeure une période charnière de notre vie, délicate et douloureuse et qui parfois conduit certains jeunes à des dérives tragiques !
Ce roman est une révolte et si l'oeuvre de Salinger paraît pour certains légèrement dépassée, les problèmes de l'adolescence contés dans ce récit restent immuables et toujours d'actualité.
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L'Attrape-coeurs est passionnant. Il raconte trois jours d'errements et de réflexions d'un adolescent de 17 ans, ultrasensible et révolté.

Holden Caufield, à New York, en a plus que marre. Encore renvoyé d'un énième collège, à cause de son absentéisme et de mauvais résultats scolaires, il fugue de la pension du très côté établissement de Pencey. Il ne veut plus rentrer chez lui, ou en tout cas pas tout de suite. Il est très déprimé mais il fait tout pour contacter des connaissances comme pour se remettre à flot. Il aimerait revoir d'anciennes amies car il se pose des questions, entre autres, sur la sexualité et surtout comment conclure.

Mais il n'y a pas que cela. Les imperfections de ses camarades de chambrée, la vieillesse des gens le dépriment (comme le bon professeur Spencer), tout comme l'éloignement de ses frères (Allie et DB) et soeur (l'adorable Phoebé) qu'il adore ou l'alcoolisme de l'intelligent professeur Antolini...

Bref cela ressemble à un récit fourre-tout, mais cela se marie très bien avec le style de langage, familier et vulgaire, de cet anti héros. Un récit brut, sans construction apparente, dont il ressort quelque chose de vrai, de non factice, d'authentique. Un régal.
J'ajouterais que les traits d'humour ne manquent pas (le fameux compagnon de chambrée, Ackley, est vraiment crado) et alternent avec des moments très tendus (il se fait casser la figure plusieurs fois et surtout on n'imagine pas une belle fin).
La grâce de sa petite soeur m'a particulièrement touchée, son innocence va peut-être sauver notre ami à moins que...
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Wah, ce livre m'a tué. On est dans la tête d'un adolescent qui se fait virer de tous les lycées où il va. En fait, il aime rien, ou il sait pas trop ce qu'il aime plutôt. En tout cas, ce qui est sûr c'est que c'est pas au lycée qu'il veut aller bicause là bas, les gars ils friment trop, ils se croient intelligents alors que souvent ils le sont pas vraiment.

Dans sa tête ça se bouscule. Les histoires avec les filles, ça travaille pas mal. Et quand il cogite il a tendance à s'énerver et quand ça le révolte, ce qu'il voit, ça l'énerve aussi. C'est comme tous les gens, y'a toujours un truc qui le dérange chez eux ou qui l'agace quand il les voit, il y peut rien. Mais quand il y pense ils lui manquent quand même tous ceux là quand ils sont loin. C'est à n'y rien comprendre. En fait, tout est agaçant, il aimerait bien que les choses ça se passe comme il veut, sans tous ces chichis.

Des fois on se pose des questions comme ça et ça reste dans la tête, on ne peut plus penser à autre chose. Par exemple, les canards de Central Park, ils vont où en hiver bordel? Tout le monde s'en fout où ils vont les canards en hiver, si c'est quelqu'un qui les emmène dans une cage pour aller au chaud au zoo, ou alors s'ils partent tout seuls, parce qu'ils sentent que c'est le moment. Tout le monde s'en fout et pourtant c'est quand même important de savoir il trouve.

Le problème c'est que c'est pas forcément à ces questions là qu'on lui demande de répondre. C'est plutôt des questions du genre: "Alors tu veux faire quoi plus tard dans la vie?". Il a pas trop d'idées mais disons que les idées qu'il a ça correspond pas vraiment à ce qu'on attend de lui. Et puis "je sais pas" c'est pas acceptable comme réponse pour les adultes. Alors, il traine sans trop vraiment chercher, il se ballade dans la ville. Il va bien voir ce qui se passe. Après tout, est-ce qu'il faut toujours chercher pour trouver la suite de l'histoire, des fois elle vient d'elle même non?

En tout cas, le soir en me couchant, il était encore dans ma tête Holden Caulfield, avec ses questions, et parfois même dans la journée à me parler comme ça. En vrai, ça met un peu la trouille, faudrait peut être que je pense à consulter si ça continu. Enfin, si ça se trouve, je suis pas seul à qui c'est arrivé...
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L'attrape-coeurs. Coup de coeur du libraire. Oui, mais de quoi ça parle ? Il n'y a rien sur la quatrième de couverture. Et ce titre si beau. Allez hop, plus d'hésitation.
Et d'une littérature que j'ai crue poétique, fine, voilà que je découvre une écriture comme l'on parle. Comme un jeune parle. Comme un jeune pense dans sa tête.

A 17 ans, Holden Caulfied est renvoyé de l'école, pour une quatrième fois. Alors il se donne cinq jours d'errance avant de rentrer à la maison, le temps que ses parents apprennent la nouvelle et la digère.
C'est à peine une dizaine de mots dans tout le livre qui nous fait deviner l'effroyable drame qui a touché son enfance.

Holden est un être intelligent pourtant, extrêmement sensible, pas sûr de lui et confronté à ses nombreux questionnements. Bien trop nombreux pour son âge. Il est torturé, mais par quoi ? Tout le déprime, mais un rien le rend heureux. Tous les gens le déçoivent, sauf sa petite soeur, Phoebé, qu'il aime d'un amour fraternel entier. Et la petite Phoebé sent les choses. Comprend. C'est ce lien qui les unit qui maintiendra Holden en vie.

Parce que ces quelques jours d'errance ont tendance à pousser ce jeune vers un abîme sans fond. Malgré lui. Malgré sa bonne volonté. Parce que tout ce qu'il demande Holden, ce n'est que de l'amour. D'être écouté. Mais c'est difficile d'écouter quelqu'un quand cette personne ne sait pas elle-même ce qu'elle recherche.

Et on a envie de lui prendre la main, à Holden. de lui dire "Allez, viens. Regarde, ça c'est beau."

C'est une très belle histoire qui m'a beaucoup émue.
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Ce livre a beau être archiconnu, je l'ai (honteusement) découvert sur le tard il y a de ça une petite dizaine d'années et... "ouah" mais qu'est-ce qui m'a pris autant de temps ? Pour rattraper le coup, je l'ai relu trois fois de suite et pas un seul moment d'ennui ou de tentative de gruger en sautant 8 pages, non, à chaque fois ça a été un moment de pur plaisir. Après ça, j'ai envisagé de changer mon prénom pour Holden, quand bien même ce serait masculin, puis j'ai trouvé plus raisonnable de simplement me mettre à la recherche des autres livres de Salinger.
Maintenant, quelque peu assagie, je relis ce chef d'oeuvre environ deux fois par an, l'intérêt ne faiblit toujours pas et ça n'arrivera sûrement jamais.
Qu'est-ce que c'est rassurant de savoir que, quoiqu'il puisse arriver, on aura toujours Holden Caulfield à nos côtés.
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Ouah, tout ce mal-être, ça m'a tuée bordel!

Un peu immature ou quoi, Holden Caulfield a seize ans et vient encore de se faire virer de son collège. Pas franchement révolté, mais plutôt désemparé par le monde et tout, il ne parvient pas à rentrer dans le moule, et c'est avec son parler d'adolescent qu'il exprime sa difficulté à s'adapter, sa solitude et son angoisse.

S'adressant directement au lecteur, il témoigne de sa perception des choses, des gens et de la vie en général – dans le désordre, au gré de ses états d'esprit. Entre désoeuvrement, indécision et désarroi, il livre son propre ressenti d'une société face à laquelle il se sent désarmé.

Souffrant de quitter l'insouciance de l'enfance, Holden oscille fréquemment entre le rejet et le respect des comportements imposés. Son imagination l'emporte vers une liberté absolue utopique, mais il est toujours ramené à la réalité par les codes acquis qui l'encombrent.

L'oralité, le vocabulaire employé, ainsi qu'une verbalisation approximative, renforcent l'impression d'avoir accès à ses pensées brutes, qu'il exprime parfois avec une maladresse des plus comique : «Je sais pas trop ce que je veux dire par là mais c'est pourtant bien ce que je veux dire.»

L'opposition entre le monde de l'enfance et le monde des adultes est marquée par le sceau de l'incompréhension. Et si Holden s'étend avec énormément d'affection sur sa fratrie, il parle peu de ses parents auxquels il ne s'identifie pas. le passage d'un monde à l'autre, symbolisé par les choix professionnels du grand frère, s'accompagne de désillusions et de concessions contre lesquels l'adolescent se rebiffe.

« L'attrape-coeur » est un roman d'une grande sensibilité dont le thème est servi à merveille par le style d'écriture. le narrateur, qui ponctue ses propos par un «je sais pas, c'est dur à expliquer», nous invite en effet à ressentir plus qu'à comprendre.
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"Je suis un fieffé menteur,
J'ai 17 ans, je m'appelle Holden
Et ça me tue !!!

Les mecs se fendaient la pipe pour des choses vraiment pas marrantes.

Holden, spontané, excessif plein de questionnements sur la vie, la sexualité, le rapport aux autres et aussi sur son devenir.

Ses idées partent dans tous les sens,

Hypersensible, se fait du cinoche, bien souvent perdu, il a un tas d'idées qui se bousculent dans sa tête et passe du coq à l'âne.

Il trouve qu'il est un peu barjot tout comme sa petite soeur Phoebé qu'il adore.

Il parle beaucoup de la mort et se raconte des histoires à dormir debout qui l'effraient bien souvent.

On pourrait penser "qu'il parle comme il a le nez fait !"

Mais à travers tout ça, on sent son mal être et personnellement cela m'a fait mal au coeur et J'ai eu envie de le rassurer et de l'aider.

Pour moi, Holden a été "mon attrape-coeur" tout au long de cette lecture qui m'a touchée.

De plus j'ai trouvé l'écriture de ce livre très dynamique, "aguicheuse" dotée d'une sensibilité énorme sous-jacente qui accroche et vous laisse groggy.

Presqu'un coup de coeur.

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Roman iconique des années 50, "L'Attrape-coeurs", que je viens de relire après l'avoir lu à l'adolescence, est un roman dit “d'apprentissage” sur l'adolescence et le passage difficile à l'âge adulte, qui met en scène le jeune Holden Caulfield, un adolescent de 16 ans qui erre pendant quelques jours, à ses risques et périls, dans les rues de New-York après avoir été mis à la porte de son collège - ce qu'il n'ose pas avouer à ses parents.

Si le langage d'Holden Caulfield, sa révolte et sa haine des adultes et de leur monde ont pu faire scandale lors de la parution du roman, ils apparaissent aujourd'hui bien anodins et presque attendrissants par rapport au visage que peuvent prendre actuellement certaines révoltes adolescentes… Ce n'est pas pour autant un roman qui a (mal) vieilli : il apparaît certes moins percutant et moins provocateur qu'à l'époque de sa parution (encore que… il a, tout de même, inspiré quelques assassinats aux USA), mais sa description - intemporelle - des incertitudes, du mal-être et des angoisses propres à l'adolescence, de ce besoin vital d'affirmation de soi (parfois à n'importe quel prix) à un âge où l'on cherche désespérément ses repères et sa place, reste encore et toujours d'actualité.

Le personnage d'Holden Caulfield - hargneux mais sensible, cancre avéré mais à l'intelligence lucide et pleine d'humour, provocateur mais d'une tendresse à fleur de peau, incertain de lui-même mais plein de vitalité et d'enthousiasme - est singulièrement attachant... et me donne, personnellement, envie de le prendre dans mes bras pour le rassurer, ce petit gars qui m'a attrapé le coeur, ce Peter Pan moderne et désespéré qui ne veut pas renoncer à l'enfance...

Un roman que j'ai adoré relire, et qui reste pour moi un grand livre.

Seul bémol - mais cette faiblesse n'est évidemment pas imputable à Salinger : la traduction de Jean-Baptiste Rossi (de son nom de plume Sébastien Japrisot) est déplorable… une traduction mot à mot, besogneuse et sans inspiration, où l'on trouve, par exemple “commettre un suicide” (de l'anglais “to commit suicide”) pour “se suicider” ! La nouvelle traduction (que je ne connais pas) d'Annie Saumont est probablement bien meilleure… et le mieux est encore, certainement, de le lire en anglais.
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Mon premier regret est de ne pas l'avoir lu adolescente, mais il est empreint d'une telle mélancolie que finalement, c'est peut-être pas plus mal.
J'ai beaucoup de peine pour ce garçon, Holden Caufield, pas encore majeur, inadapté au système, ne marchant pas droit comme on le voudrait autour de lui.
Exclu, encore une fois, de son lycée - un établissement très réputé du côté de New York, à la veille de Noël, il lui reste trois jours à passer à l'internat. Mais excédé par les comportements de ses compagnons de chambre, il décide d'un coup de tête de partir tout de suite et de se trouver un coin où dormir en attendant de rentrer chez ses parents à la date officielle.

Commencent alors trois jours d'errance au cours desquels Holden s'enfonce petit-à-petit dans une déprime existentielle. Idéaliste au fond de lui, tout ce qui l'entoure le révolte: il est sans concession face aux faiblesses des gens, il éprouve un profond dégoût de la condition humaine mais agit lui-même de façon inconsidérée, incapable de se conformer.

J'ai trouvé le personnage très très attachant, à la fois d'une maturité extraordinaire et à la fois encore très gamin dans ses émotions, comme il le ressent lui-même. Son affection pour Jeanne, son ancienne voisine, et pour sa petite soeur est touchante, et par empathie, on s'interroge sur l'avenir décevant qui l'attend sûrement.
La nouvelle traduction est d'Annie Saumont (l'ancienne de Sébastien Japrisot), auteure de nouvelles souvent primée et dont l'écriture est très orale. Ici, ça m'a régulièrement dérangée, les termes familiers qui pululent dans le texte semblant souvent peu naturels. Je regrette de ne pas l'avoir lu en anglais mais je n'ai pas pu le trouver dans cette version.
J'adhère quand même complètement au fait qu'il s'agit d'un classique à lire.
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