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Il est difficile de passer après le livre de Frison-Roche et son "Premier de cordée " sorti en 1941, après ce guide chamoniard qui nous avait fait rêver ! Nous avons l'habitude d'avoir des héros de la montagne française et même internationale ( Annapurna premier 8000 d'Herzog et Lachenal ).
Ici : James Salter nous présente Rand, un couvreur californien, marginal et passionné d'escalade qui va s'installer à Chamonix pour s'attaquer au prestigieux Mont Blanc...
Ne parlant pas français mais partant pour toutes les expériences, tous les défis : il va se lier d'amitié avec Jack Cabot qui est déja au top niveau ! Ils vont arpenter les grands classiques : les Drus, l'éperon Walker des Grandes Jorasses, l'Eiger et tous les glaciers, les vires, les falaises de la chaine alpine..
L'escalade est pour ces grimpeurs l'occasion de se dépasser, de se vider la tête mais surtout de défier la montagne, de se mettre en danger pour ressentir les effets de l'adrénaline !
Lors d'une sortie par temps mauvais, Rand avec ses co-équipiers va sauver 2 italiens en détresse et il va devenir un véritable héros à Chamonix et dans les médias !
Auréolé de ses succès, Rand part à Paris ou il va faire la fête, les sorties, les soirées et profiter de son image pour séduire des femmes !
Hélas," la montagne le gagne ", il sent qu'il est en train de perdre son âme et il veut revenir à Chamonix ! Entretemps, il a appris que Jack avait dévissé dans les Tétons du Wyoming et qu'il est paralysé sur un fauteuil roulant !
A Chamonix, il est déçu, il n'éprouve plus ce feu intérieur, ni cette passion qui le poussaient à se surpasser pour atteindre les hautes solitudes !
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❤️ 📜𝕸𝖔𝖓 𝖗𝖊𝖘𝖘𝖊𝖓𝖙𝖎📜 ❤️

L'Homme des hautes solitudes,

un titre français, J'ai trouvé ce petit livre super interessant ,car l'auteur James Salter , ce dédouble au travers de son personnage principal Rand.
Je le comparerai à Clint Eastwood.
Il ne faut pas oublier que Salter à fait la guerre! ce qui dénote une écriture, quelquefois dure ,violente mais toujours avec une belle humanité derrière
Les exploits de ses héros dépassent le cadre de l'alpinisme! Il y a un thème récurent :comment devenir un homme.
" En se surpassant, en risquant sa vie en poussant ses limites jusqu'à l'extrême."
Rand part des Etats Unis pour la France à la recherche des monts culminants difficiles d'accès dans les hautes Alpes
, ou la mort est souvent au rendez vous (le Mont Blanc , les Drus ,La WalkerETC ...)
Rand c'est la pulsation même de la vie, c'est un taureau tout encorné de délicatesse ,il ne s'embarrasse pas
de futilité . Avec son ami Jack Cabot va se nouer une amitiè indéfectible !
Tous deux ont les mêmes rêves les pics qui se trouvent à Chamonix .
Je ne peux pas vous dire plus , je dévoilerai les choses les plus belles , ces ascensions impossible, ils deviennent des fous de la montagne , passent des nuits sur des minuscules surplombs de la facade, et j'en passe des bonnes et des meilleures.
J'ai trouvé Rand plus renfermé que Cabot ; lui est plus jovial, plus costaud mais pas si déterminé que Rand d'aller aux bouts de ses forces .
Les exploits de Rand et ses coéquipiers commencent à être connus.
Rand la publicité il s'en fou! même si les journalistes lui demandent :
--"avezvous l'impression d'être un héros ?"
lui répond-- "un héros ? pas du tout. ça n'a pas été un acte d'héroisme . Plutôtune dette que j'avais envers la montagne "

Cette superbe histoire séduira les fous de montagne et les autres lecteurs,car il ya aussi le cotê affectif
amoureux, sensuel, des hommes qui veulent se raccrocher à la vie! Chacun trouvera sa propre réponse pour sortir de sa solitude.
De plus il y a des passages ou votre coeur palpitera plus vite ,vous verrez surtout vers la fin .ou Salter à le don de nous scotcher, à ce qu'il va se passer avec Rand et .....Chuttttttt!!!!!!!!

Le hic , c'est surtout la fin!! ou j'ai eu du mal à la concevoir
comme telle.
Mais en le relisant j'ai trouvé qu"elle était pleine d'espoir ,
Au contraire à présent j'ai compris ! il faut ,il faut se cramponner , ne pas avoir peur! et en définitive c'est beau!( petites larmes !!!)
je lirais d'autres livres de cet auteur sur §

Allez chaussez vous de vos crampons et escaladez votre PAL qui doit s'élever jusqu'au plafond
(petit sommet mais l'arrivée à la cime est radieuse)





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Pendant qu'Onee faisait son tour de France à vélo, j'ai chaussé mes crampons et pris de la hauteur pour défier la montagne, et plus particulièrement les sommets entourant le Mont Blanc : les Drus, la pointe Walker, l'Eiger, , le Triolet, la Brenva…
Les grands espaces, la solitude, l'endurance, le courage, le froid, j'ai partagé tout cela avec Rand, cet américain venu de Californie à Chamonix pour satisfaire sa passion, l'escalade.
Une vie de bohème, vivant de peu mais tout axé vers l'escalade, Rand se crée petit à petit une légende dans le milieu très restreint de ce sport extrême jusqu'au jour où la montagne lui intimera l'ordre d'arrêter.

J'ai été happée par ce récit qui fait la part belle à l'escalade, la montagne et ses sommets, les conditions météorologiques, les refuges, les rencontres avec les autres grimpeurs, le bruit des crampons et des piolets dans la glace, la peur, le vide, et l'amitié qui lie depuis tant d'années Rand avec Cabot, un autre alpiniste.
J'ai suivi leurs ascensions en me projetant les images de ces sommets vertigineux (merci google), moi qui ai le vertige dès que je monte sur une chaise. J'ai adoré lire leurs exploits et commencé à comprendre ce qui les emmène toujours plus haut.
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Roman écrit en 1979 par l'écrivain américain James Salter, ce livre est devenu une sorte de classique dans la littérature de montagne.

L'auteur y raconte les péripéties d'un jeune homme, Rand, qui sacrifie tout à la montagne. C'est une sorte de paumé qui pendant plus de dix ans ne fait que de la montagne, il vit aux crochets des femmes qu'il rencontre et qu'il désire avant de les laisser tomber et de passer à une autre.

Il se lie d'amitié avec Jack, un autre montagnard, et cette amitié est bien abordée par l'auteur jusqu'à la scène de leurs retrouvailles des années plus tard où Rand va déraper complètement devant la paraplégie de son ami.

L'auteur nous offre ainsi deux-trois récits de courses en montagne qui sont assez réussis, mais je n'ai pas accroché avec le reste. Ce personnage de anti-héros ne me parle pas. Et la vision de la femme dans ce roman, même s'il a l'excuse de dater de 1979, est totalement déprimante.


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Un livre dans lequel je me suis reconnu ou peut-être avons-nous la même sensibilité avec James Salter?
La montagne, l'amitié, les femmes, la jalousie, la trahison, l'éternité, l'égoisme, la chance, le charme, la rivalité… sont des thêmes abordés dans ce magnifique livre de James Salter.
C'est simple mais c'est fort est puissant et Salter sait merveilleusement définir en très peu de mots la masculinité et le plaisir de vivre.
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Rand, un californien de 25 ans, libre, marginal, mène une vie d'errance au service d'une passion, l'alpinisme. Il part à Chamonix avec son ami, un leader, Cabot. Dans l'ascension très difficile des « drus », Cabot dévisse, se fracasse, est sauvé par Rand, après trois jours de calvaire. Cabot ne pardonne pas à Rand, il l'oublie. Rand multiplie les exploits à Chamonix, séduit des femmes sans s'investir dans ces relations, même avec Colette qu'il aime et dont il a un enfant mais qui le quitte, faute de sécurité. Périodes de parasitisme et d'errance à Paris avant des retours à Chamonix où il finit par s'isoler et par escalader seul. Quand il apprend que Cabot a eu un grave accident qui l'a laissé handicapé, il rentre en Californie mais il ne supporte pas de le voir en fauteuil roulant et manque de le tuer. Il reprend une vie d'errance.
La force, le charme, l'existentialisme de JS.
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Un écrivain américain qui situe la majeure partie de son roman dans le massif du Mont Blanc, ce n'est pas très courant. Alors, bien sûr, il ne faut surtout pas tenter une comparaison avec le grand Frison-Roche qui vivait au coeur du massif, à Chamonix, était guide de la compagnie chamoniarde et, surtout, possédait un talent littéraire apte à décrire montagne, désert, grand nord et peignait les rapports humains en toute simplicité, naïveté même quelquefois.

Néanmoins, James Salter produit, avec cet homme de solitudes multiples, un roman qui tient le fil de l'arête, même s'il mêle plusieurs histoires dans la principale.

Drus, Triolet, éperon Walker, Eiger, glaciers et refuges, emmènent le lecteur avec Rand, l'américain, dans des ascensions jamais faciles, souvent dangereuses, très perturbatrices du mental fragile du héros.

On a également une belle scène de secours en montagne très bien décrite avec l'incertitude sur l'issue finale pour les alpinistes en danger de mort. D'ailleurs, l'ensemble des faits d'alpinisme sont décrits avec un réalisme traduisant parfaitement les situations, qu'il s'agisse du rocher, de la glace, des intempéries telles que orage, grêle, neige, tous les aléas de la haute montagne.

Les aventures sentimentales des protagonistes et la découverte, à cet égard, de la ville de Paris par Rand, apportent une touche de sensualité diffuse avec une valse des désirs qui ne laisse pas indifférent.

Il est intéressant également de découvrir le contraste entre les ascensions alpines et américaines dans les Rocheuses, ainsi qu'entre Los Angeles et Paris, et toutes les perceptions des personnages, l'angle de vue américain différent sensiblement du français.

Un bon roman qui peut paraître confus quelquefois mais qui est au top pour tout ce qui touche aux exploits d'alpinisme.

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A la rentrée littéraire 2014, j'entends parler pour la première fois de James Salter, un des plus grands auteurs américains actuels selon les critiques. A cette occasion, les éditeurs ressortent son précédent livre qui date de plus de trente ans: "l'homme des hautes solitudes". Traduction très approximative de "Solo faces", le titre original!
Un grand auteur, dans un roman "sur la montagne", génial! Depuis Frison-Roche, il n'a pas dû y avoir grand chose!
Le livre commence ainsi:
"Ils travaillaient sur le toit de l'église.
De la mer de lumière d'où émergeaient deux coupoles jumelles surmontées d'une croix blanche tombaient depuis le début du jour des lambeaux de voix, quand ce n'étaient pas un morceau de bois ou des clous."
Je ne l'ai plus lâché! A la fois récit d'alpiniste, chronique d'une époque, histoire d'amitié et quête personnelle, le tout dans un style magnifique.
A noter que la deuxième phrase contient plusieurs figures de style dont une qui porte le curieux nom de zeugma. Pour faire simple, on associe deux sujets ou compléments bien différents à un même verbe: les lambeaux de voix et les clous tombent.
Deux autres exemples de zeugma:
- Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours (Guillaume Appolinaire)
- Après avoir sauté sa belle-soeur et le repas du midi, le Petit Prince reprit enfin ses esprits et une banane. (Pierre Desproges)
J'adore, en particulier, la double zeugma de Desproges :-)
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Ecrire sur l'alpinisme et la montagne est difficile après Frison-Roche. Rien ne manque : ascension des Drus, chute, orage, sauvetage, histoire d'amour... sauf le style qui n'est pas celui de Premier Cordée. Seule originalité : le héros est un Américain, qui découvre la France et Paris - même si on ne comprend pas ses motivations.
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J'aime la solitude de ce mordu de la montagne, solitude choisie...assumée...
Tantôt grimpeur de l'extrême animé par le défi des hautes cimes, avec ses réussites et ses échecs; tantôt sauveteur, il reste droit dans ses crampons, ne fait aucune concession, rejette la notoriété facile... Jusqu'au boutiste invétéré qui, s'il révèle des cotés égoïstes et acariâtres, force indéniablement le respect.
Le tout est servi par une écriture magnifique (non sans quelques défauts de traduction...seul bémol), qui rend grâce au déterminisme de cet alpiniste et qui décrit la montagne sous tous ses aspects : elle donne autant qu'elle peut reprendre, aussi belle et généreuse que tragique, aussi unique que diverse... une école de la vie ...
Très beau et puissant roman !
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