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Lisa Rosenbaum (Traducteur)Anne Rabinovitch (Traducteur)
EAN : 9782757811009
395 pages
Points (09/10/2008)
3.44/5   387 notes
Résumé :
Viri pose les yeux sur sa femme, Nedra. Une mèche de cheveux lui balaie délicatement la nuque, elle s’affaire en cuisine dans sa jolie robe rouge. Leurs deux adorables petites filles dînent devant le feu de cheminée. Sont-ils réellement heureux ? Ils forment un couple envié de tous, elle si belle, lui si élégant. Leur bonheur semble parfait… Mais la perfection est-elle vraiment de ce monde ?
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Critiques, Analyses et Avis (71) Voir plus Ajouter une critique
3,44

sur 387 notes
C'est quand le bonheur ? chantait Cali.
A lire le roman de James Slater, on se dit que la question est loin d'être évidente. Nedra et Viri forment un couple heureux, deux splendides filles Blanca et Benny, une situation financière confortable, de nombreux amis.
Mais voilà les apparences sont parfois trompeuses, Nedra, la quarantaine arrivant, rêve de reprendre sa liberté une fois les filles élevées. Liberté retrouvée est-elle la véritable définition du bonheur ?
Le roman de Slater figurait depuis longtemps dans ma liste des auteurs à découvrir et au final mon sentiment est partagé.
Irrité tout d'abord par une forme de narration éclatée qui m'a gêné au début, par ces personnages à qui la vie réussit et qui s'invente un mal être quelque peu agaçant ou indécent pour tout regard extérieur. Et puis petit à petit, par petites touches, l'auteur mets en lumière la complexité des sentiments et là le roman devient prenant.
On est agacé par l'égoïsme apparent de Nedra, par le manque d'engagement de Viri pour se battre et conserver la femme qu'il aime.
L'apparente image idyllique se fissure, devant le choix irrévocable de Nedra et la passivité de Viri. Tel un chirurgien des sentiments, Slater dissèque ces tranches de vies avec un regard pessimiste. Ces réflexions sur le couple, sur le temps qui passe, sur nos choix et le regard des autres interpellent suivant nos propres expériences. Slater vise juste avec mélancolie et fatalisme. Pourtant l'ennui pointe son nez de temps à autre, en cause peut-être la volonté de raconter son histoire de manière distancière mais malgré ce léger bémol on referme ce livre le coeur serré, avec un effet miroir sur nos propres existences.
Commenter  J’apprécie          690
C'est une relecture, j'avais lu cet ouvrage ,il y a longtemps, à sa sortie.
" Un bonheur parfait " raconte l'histoire de Nedra et Viri,Nedra est belle, intelligente, assurée, elle a de la classe, le sens de l'esthétique, sait donner aux gestes quotidiens une sorte d'élégance.
Viri est élégant,brillant, architecte,il rêve d'accomplir une oeuvre qui lui survivra.
Il dévore les biographies d'hommes illustres.
Ils vivent prés de New-- York, ont deux petites filles charmantes..ils reçoivent beaucoup,Nedra est généreuse avec ses invités, drôle, centrée sur elle même , ne s'intéresse qu'à elle et suit tous ses désirs.
Sont ils réellement heureux? Leur bonheur semble parfait mais la perfection est t- elle de ce monde?
Le bonheur parfait ne serait- il qu'une belle image?
Que se passe t- il entre les époux pendant les longues heures de leur vie commune?
Quel élan les rapproche? Quel courant?
N'est ce que le reflet de la société où les faux semblants caractérisent chacun?
Il faut féliciter l'auteur qui, à l'aide de phrases courtes,de très belles descriptions ,
à petites touches pointillistes décrit les désarrois humains, nous montre avec talent la très lente destruction d'un couple qui a tout pour réussir, une belle situation,de l'intelligence, de la sensibilité, de la culture,de la beauté, des amis, de la jeunesse, après les années lumineuses, le temps passe, la félicité domestique est fugace..."toute vie est une promesse de démolition".
Viri veut réussir sa vie et tombe amoureux..comme seuls les hommes savent le faire, avec fierté et jalousie,Nedra cherche quelque part sa liberté "totale," "sexuelle," mais aussi " vivre sa propre vie"...'amoureuse d'elle même....
Plus tard ils s'éloigneront même s'ils s'entendent parfaitement, ils sont juste insatisfaits de ce monde familial,de cette vie comme tout le monde, un peu monotone,pleine de frustrations, loin des idéaux de leur jeunesse....
Un fragile équilibre qui se délite progressivement, une attente, une espèce...... de résignation qui nous fait réfléchir sur nos propres vies..
LE Mariage est t- il une prison? Une fusion? Une destruction lente?
Un ouvrage magnifiquement écrit, difficile à critiquer car infiniment subtil et...cruel
Une écriture puissante, comment accepter ou refuser sa liberté ?
Un bonheur naissant porte t - il, en lui, déjà, sa propre démolition?
Pourquoi relire ce livre ? J'ai lu deux ou trois interviews de l'auteur qui sort un nouveau livre et j'avais conservé un bon souvenir de celui là....


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J'ai lu le roman en 2 temps, je l'avais abandonné pour le reprendre, croyant que je n'étais pas disponible à ce moment.
Je l'ai repris et j'en suis au même point, je m'ennuie en le lisant.
Cette vie de couple en milieu bourgeois me bassine même si l'écriture de James Salter est belle, remplie de traits d'esprit et de descriptions de scènes très bien réussies.
Vedra, la maman et l'épouse quadragénaire, m'a fortement agacée à cause de sa superficialité et de son égoïsme.
Je sais difficilement lire un livre quand les personnages ne me sont pas sympathiques.
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Lu depuis une dizaine de jours, il est temps que je rédige une petite chronique sur ce roman qui m'a été présenté comme un must de la littérature américaine contemporaine. Je n'en dirais pas tout à fait autant.
Dans ce récit, on est entre bobos, artistes, intellos, mondains, certains un peu marginaux mais pas trop, excentriques mais avec modération. On réceptionne beaucoup. Les couples s'épient, s'observent, se jugent, sont soumis à la tentation du changement, de l'évasion, d'une liberté incompatible avec l'état de mariage. le titre est trompeur parce que, dès le départ, rien n'est parfait dans le couple central puisque chacun entretient déjà une liaison..
J'admet qu'il y a quelques beaux passages sur l'aspiration au bonheur, le réconfort apaisant de la nature, les rêves de liberté en opposition avec la douceur rassurante du cocon familial mais je reste assez réservée sur l'impression finale : une histoire d'adultes qui sont restés des enfants gâtés, incapables d'apprécier leur chance et leurs privilèges.
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James Salter, un grand écrivain américain méconnu car peu prolifique, fait parler de lui en cette rentrée 2014 avec son dernier roman "Et rien d'autre", mais tous s'accordent à reconnaître que son chef-d'oeuvre fut, en 1975, "Lights years", curieusement traduit en français "Un bonheur parfait", où déjà le passage du temps, tel qu'il laisse ses traces dans la mémoire des survivants, reste le thème principal du livre.
On pourrait l'intituler aussi "Vie et mort d'un mariage", si ce n'était pauvre et réducteur. Viri et Nedra ont fondé une famille heureuse, et vivent avec leurs deux filles, Franca et Danny, encore enfants au début du récit, au bord de l'Hudson, non loin de New York où le père de famille travaille comme architecte. Mais la maison au bord de l'eau, c'est le foyer, le refuge, le cadre où s'épanouit le bonheur d'être ensemble, sans bien sûr qu'on en ait parfaitement conscience, même si des instants de grâce s'inscrivent pour jamais dans les esprits. Certes ni Viri, ni Nedra ne sont très fidèles, au vu et au su de leur conjoint, mais ils forment cependant une alliance solide et épanouissante dans l'amour commun de leurs filles et de leur mode de vie confortable d'intellectuels protégés. le couple reçoit amis et proches, sa vie sociale est pleine et enrichissante.
Les failles dans cette stabilité ne se feront sentir que peu à peu, au fil d'une vie commune qui subira le passage du temps : les enfants s'acheminent vers l'âge adulte, l'insatisfaction de Nedra va progressivement s'exprimer davantage, les signes imperceptibles du vieillissement altèrent la surface lisse des jours et des visages, quand finalement le couple se défait pour ne plus jamais retrouver l'harmonie perdue.
Roman d'une vie, avec son bonheur pleinement vécu mais méconnu, avec l'usure des êtres, avec le contraste insaisissable entre les jours heureux et la nostalgie mélancolique de l'âge mûr et des chances perdues, "Light years" est écrit sans continuité narrative. Salter s'inquiète peu de créer des situations dramatiques ou de construire une intrigue, il peut laisser en plan un personnage, changeant souvent de point de vue et valsant avec les identités et les interlocuteurs. Mais loin d'être une gêne pour la lecture, ce puzzle de notations diverses crée une impression d'ensemble, qui livre la vérité de ces êtres dans une élégie élégante et discrète.
Une belle lecture, un moment de plaisir et d'émotion, surtout en V.O.
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critiques presse (1)
Actualitte
10 février 2021
Un bonheur parfait est un roman superbement triste, la perfection très troublante d’une vie de couple et l’esthétique de sa réussite comme de son échec.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (108) Voir plus Ajouter une citation
En Sicile, tout le monde a une lupara - un fusil de chasse. [...]
Un jour, un père a donné un fusil à son fils. C'était un tout petit fusil, une luparetta. Le fils est allé en classe où il a rencontré un garçon qui avait une montre-bracelet. Elle était magnifique et il en est tombé amoureux. Il la voulait à tout prix. Il a donc échangé sa luparetta contre l'objet qu'il convoitait.
Quand le fils est rentré chez lui cet après-midi-là, son père lui a demandé : " Où est ta luparetta ?" Et le fils a répondu : " Je l'ai échangée. - Quoi ? - Oui, contre une montre.
- Fantastico, dit le père, meraviglioso, tu l'as échangée contre une montre ! Et maintenant si quelqu'un traite ta soeur de putain, qu'est-ce que tu fais ? Tu lui donnes l'heure ?
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Les enfants sont notre récolte, nos champs, notre terre. Ce sont des oiseaux lâchés dans l'obscurité. Des erreurs renouvelées. Néanmoins, ils sont la seule source d'où nous pouvons tirer une vie plus réussie, plus intelligente que la nôtre. D'une certaine façon, ils feront un pas de plus, ils apercevront le sommet. Nous croyons à la splendeur jaillie d'un avenir que nous ne verrons pas. Les enfants doivent vivre, ils doivent triompher. Les enfants doivent mourir ; c'est une idée que nous ne pouvons accepter.
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Envers son mari, elle se montrait compréhensive, voire affectueuse, pourtant ils dormaient comme s'ils avaient signé un contrat. Même leurs pieds ne se touchaient jamais. Et il y avait bien eu un contrat: le mariage.
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La maladie est-elle un accident ou est-ce une sorte de choix, comme l'amour - un choix caché, involontaire, mais aussi caractérisé qu'une empreinte digitale ? Mourons-nous de plein gré, en quelque sorte, même si c'est impossible à comprendre ?
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"Allo, fit une voix languide.
-Arnaud ...
-Oh, salut, Viri.
-Ecoute, quel jour sommes-nous ? Mardi. Jeudi prochain, je voudrais que tu rencontres quelqu'un. Tu m'en sera reconnaissant toute ta vie.
- Ou es-tu ? Dans un bordel ?
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