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Il faut reconnaître que l'écriture de George Sand a beaucoup vieilli mais cela n'enlève rien à la force de cette histoire d'amour contre familles, défiance et malveillance villageoise !

La petite Fadette, Françoise de son patronyme, est une fillette, ni belle ni gracieuse mais tempêtueuse et irréfléchie, élevée par sa grand-mère que les voisins trouvent un peu sorcière.

Landry est un besson (jumeau monozygote) d'une famille d'agriculteurs aisés. Suite à un service rendu à Landry, la Fadette le met au défi de la faire danser lors d'un jour de fête alors qu'il est attiré par une beauté du village. Sous les huées, les moqueries et les méchancetés Landry va se prendre d'amour pour Fanchon et résister plus particulièrement au rejet de son besson !

Point de sorcellerie, que du bon sens et beaucoup de morale : le bien triomphe toujours du mal ! Je me souvenais juste de cette histoire d'amour qui m'avait beaucoup marquée quand je l'ai lu la première fois à 7 ou 8 ans et non pas que tant de bons sentiments en faisaient la trame. Reste malgré tout du plaisir à me replonger dans mes premières lectures !

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Dans la campagne profonde du Berry La petite Fadette que l'on traite tantôt de souillon, de laideron ou de sorcière, traverse la vie avec une certaine espièglerie, vêtue de guenilles, les cheveux en bataille et le visage crasseux, apparaît et disparaît tel un feu follet dans un paysage champêtre.
On l'évite par peur d'un mauvais sort. D'ailleurs, sa grand-mère n'est-elle pas elle-même un peu sorcière ? Cette femme sur le déclin qui a pris soin d'elle, bon an, mal an, une vieille femme ignorée malgré les soins prodigués contre des broutilles aux divers maux des villageois par les plantes de sa connaissance. de sa laideur et sa maigreur dont on fait souvent allusion, Fadette s'en contre fiche, n'ayant pas un sou vaillant et personne à qui plaire.
Mais c'est sans compter sur les Bessons, des jumeaux liés comme les deux doigts d'une main. le grand malheur de leur vie se présente lorsque Landry va se louer dans une ferme voisine dont l'absence se fait de plus en plus sentir dans le coeur de son frère, allant même jusqu'à fuguer par dépit dont ils doivent leurs retrouvailles à Fadette. Mais en apprenant le futur mariage de Landry avec Fadette qu'il a appris à connaître, bien loin de l'image qu'elle laissait paraître, un mal être s'installe en lui, incapable d'entrevoir une nouvelle séparation qui s'annonce encore entre les deux frères. de jour en jour, la santé de Sylvanet se dégrade, le clouant au lit avec une fièvre qui ne le quitte pas, jetant le désespoir dans la famille par crainte de le voir trépasser.
Mais Fadette, devenue une femme bien rangée dans la société, veille au grain. Pas question de laisser le frère de son futur mari prendre le chemin de la mort. Aussi chaque nuit à son insu durant son sommeil, elle parvient à couper la fièvre qui s'empare de son corps mais c'est finalement par un dialogue réfléchi avec tact et douceur qu'elle ramène Sylvanet à la raison.

Ce récit se distingue en deux parties. Dans la première, il est plutôt question du comportement des deux frères, unis puis séparés provoquant parfois des tensions toxiques par la jalousie de Sylvanet bien trop possessif envers Landry.
Dans la seconde partie, George Sand nous dépeint une jeune femme en devenir, rejetée par tous, vivant à l'écart de la société, mal fagotée, une fille que l'on dit laide, mais qui, telle une chrysalide, va se transformer en un magnifique papillon par amour pour Landry après lui avoir ouvert son coeur.

Dans ce récit George Sand nous amène aux réflexions sur les moqueries blessantes et sur la beauté intérieure, celle de la petite Fadette cachée sous des oripeaux, une jeune fille pleine de bon sens qui ne connait ni rancune, ni haine pour ceux qui s'en sont moqué, insulté, mal jugé à cause de son apparence qui lui servait finalement de rempart pour se protéger. Une belle leçon de sagesse par les propos tenus de la Petite Fadette lors d'un ultime entretien avec Sylvanet pour l'équilibre des deux frères.
Le langage employé peut paraître désuet, certes, mais il correspond parfaitement à cette période de la campagne profonde dans laquelle l'histoire de la petite Fadette prend naissance.

On aime ou pas, personnellement, j'ai adoré cette histoire.


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"Presque toujours, il faut que l'un des deux périsse pour que l'autre se porte bien."

On connaît le goût de la Dame de Nohant pour la campagne et la vie champêtre mais également les
histoires et légendes qui parcourent les lieux. Dès l'introduction l'auteure s'adresse à un ami en Septembre 1848 et déçue par la politique, préfère se replonger dans ses contes champêtres pour retrouver la foi en l'humain.

"Mais les hommes ont empiré, et nous comme les autres. Les bons sont devenus faibles, les faibles poltrons, les poltrons lâches, les généraux téméraires, les septiques pervers, les égoïstes féroces (p5)."

C'est dans ce contexte que George Sand écrit ce court roman, pour soigner ses blessures morales dans lequel elle met en scène une famille aisée où l'arrivée des bessons (qui par extension donneront leur nom à leur demeure : la Bessonnière) va apporter bonheur mais également tourments quand ceux-ci, élevés à l'identique, partageant tout jusqu'à leur lit, vont devenir des jeunes gens dont les caractéristiques quelles soient physiques ou morales, vont différer. L'un, Landry, est fort, aimable, calme et raisonnable, l'autre se révèlera plus tourmenté, jaloux, ne voulant être que l'être unique et aimé de son frère.

"Il a une surabondance d'amitié dans le coeur, et, pour l'avoir toujours portée sur son besson, il a oublié quasiment son sexe, et en cela, il a manqué à la loi du bon Dieu, qui veut que l'homme chérisse une femme plus que père et mère, plus que frères et soeurs. (p129)"

George Sand fait de son héroïne, la petite Fadette, celle qui va provoquer la scission entre les jumeaux, révélant leurs véritables personnalités, les accentuer et apporter le trouble dans la famille de ceux-ci. Mais sous les haillons et la crasse (ne jamais se fier aux apparences) une "belle personne" apparaît, aussi belle et parfaite que Landry peut l'être. Ils étaient faits pour se rencontrer et s'aimer. Mais c'est sans compter sur les rumeurs du village et les symptômes que développe Sylvinet quand il comprend que la jeune fille risque de lui ôter ce qu'il avait de plus cher : l'amour de son besson.....

"Mais le don de nature n'est point une fable, puisque la petite Fadette l'avait, et qu'avec si peu de leçons raisonnables que sa grand'mère lui avait données, elle découvrait et devinait, comme qui invente, les vertus que le bon Dieu a mises dans certaines herbes et dans certaines manières de les employer. Elle n'était point sorcière pour cela, elle avait raison de s'en défendre ; mais elle avait l'esprit qui observe, qui fait des comparaisons, des remarques, des essais, et cela c'est un don de la nature, on ne peut pas le nier. (p109)"

Installez-vous au coin du feu et écoutez George Sand évoquer à travers cette histoire non seulement un conte d'amour mais également l'histoire d'une famille, les Barbeau, qui n'a pas voulu écouter les mises en garde de la sage-femme, ayant une longue expérience et le bon sens, recommandations que la mère, sûre de son amour maternel, s'est empressée de passer outre :

"Enfin, par tous les moyens que vous pourrez imaginer, empêchez-les de se confondre l'un avec l'autre et de s'accoutumer à ne pas se passer l'un de l'autre. Ce je vous dis là, j'ai grand'peur que vous le mettiez dans l'oreille du chat ; mais si vous ne le faites pas, vous vous en repentirez grandement un jour. (p16)"

C'est un roman sur les sentiments : amour, jalousie mais également les différentes catégories sociales d'un village avec ceux qui ont réussi et ont du bien, les arrangements entre eux pour des mariages prospères (l'intérêt n'est jamais bien loin) et la mise à l'écart de ceux qui ne possèdent rien, dont on fait pourtant usage pour leurs capacités à soigner, mais qu'une réputation de sorcellerie colle à la peau. 

Ici la Fadette est finalement le plus beau personnage : c'est celui de l'intelligence, de la patience et de l'amour inconditionnel. Elle offre presque un visage de sainte, priant pour le repos des âmes disparues, se dévouant à Dieu et non au Diable, n'hésitant pas à aider son prochain sans rien en attendre en retour. George Sand en fait une héroïne dotée de toutes les qualités : patience, abnégation, bon sens etc.... 

Sylvinet est l'élément perturbateur, celui qui empêche l'amour d'exister car seul l'amour attendu de son frère lui importe, tombant dans les fièvres dès que le rapprochement entre les amoureux devient évident, sa mère cédant à tous ses agissements de crainte de le perdre.

On retrouve le parler et les traditions rurales, les croyances et superstitions dans ce joli roman fort agréable à lire et offrant un déroulé avec quelques rebondissements et révélations qui permettent de tenir l'attention et une sorte d'attente du dénouement. George Sand y glisse quelques références et ressentiments sur l'époque révolutionnaire et les événements qui se déroulent à Paris ainsi que son regard sur la souffrance d'un peuple qui perd espoir. 

Certes il y a de la morale, la femme est, à travers la petite Fadette, reconnue comme la plus sensée et celle qui trouve les remèdes au mal dont souffre Sylvinet (merci Madame),  fait preuve plus de psychologie que de remèdes d'ailleurs, pour y parvenir. Il y a un petit côté désuet par le langage mais également l'omniprésence de la religion mais j'ai eu plaisir à passer quelques moments au coin du feu à écouter une de nos grandes dames de la littérature française mettre dans les plateaux de la balance un amour filial dangereux et un sentiment amoureux pur et loyal. J'y ai retrouvé le même plaisir que lors de la lecture du roman d'Alain Fournier, le grand Meaulnes, mais sans le côté mystérieux régnant dans ce dernier.

J'ai  beaucoup aimé parce que c'était la lecture idéale pour la saison et par rapport à mon lieu de lecture, au milieu de la nature, avec la nostalgie de ces histoires que l'on se transmettait dans les familles de génération en génération et qui comportait malgré tout une idée, un message....
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Si l'écriture de George Sand a en général beaucoup vieilli, ses romans se déroulant sur un fond champêtre ont encore leur public. Parmi eux, "La Petite Fadette", portrait d'une sauvageonne que l'amour finit par arracher à son existence vagabonde de semi-paria.
Pourtant, tout commence avec deux frères jumeaux ("bessons", selon le terme local), Sylvain et Landry, dont Sand nous dépeint l'amour extraordinaire l'un pour l'autre. Amour qui ne manque pas de poser problème le jour où Landry est engagé par un fermier de la région et par conséquent séparé de son frère.
Sylvain tombe d'abord malade puis, un jour, se sauve. Inquiet, Landry se met alors à sa recherche et c'est alors qu'il croise le chemin de Françoise ou Fanchon, dite "la petite Fadette", dont tout le monde se moque dans les environs parce que, fluette et de peau mate, elle ressemble à un grillon. Dont tout le monde a peur aussi, il faut bien l'avouer, car elle passe pour sorcière.
Seulement voilà, la Fadette sait où a disparu Sylvain et, contre la promesse que lui fait solennellement Landry de la faire danser, devant tout le village, au prochain grand bal, elle le guide vers le jumeau disparu.
Landry, qui se croit amoureux de Madelon, la fille de son patron, a évidemment promis à contre-coeur car qui voudrait, en effet, danser avec une fille aussi laide et aussi pauvrement vêtue ?
Mais le Destin se complaît à nous jouer des tours et, après quelques autres péripéties, Landry tombera amoureux de la Fadette, laquelle, sous la double conjonction de l'amour et des années qui passent, se transformera en une charmante jeune fille.
Comme on le voit, c'est un peu le même univers que celui de la comtesse de Ségur avec cette différence que George Sand met beaucoup plus l'accent sur les descriptions de la vie rurale et fait part en filigrane à son lecteur de ses théories féministes.
Chez Sand, faut-il s'en étonner ? la Femme est toujours la dominante, la battante. Et même si elle sacrifie à certaines conventions pour obtenir une fin heureuse, elle n'en privilégie pas moins le côté ferme, voire indomptable de la personnalité de la Fadette. Celle-ci a beau changer physiquement, elle a beau apprendre à discipliner son caractère afin d'en tirer encore plus de force, elle est dès le départ une fine lame d'acier que rien, hormis la Mort, ne pourra briser. Simplement, elle doit se polir et, pour sa créatrice, il est clair que rien n'est impossible à une femme qui se donne les moyens de réussir.
Cela explique peut-être en partie le succès que ce petit ouvrage, souvent offert aux enfants et aux adolescents d'ailleurs, continue de remporter, même en ce piteux début du XXIème siècle. Rédigé dans une langue claire et souple, il demeure un véritable petit régal à conseiller, par exemple, en cette période de fêtes pour faire découvrir cet écrivain tout à fait à part que fut George Sand. ;o)
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L'envie de découvrir cette grande dame de la littérature, la curiosité pour cette histoire au coeur de la campagne avec un fond de fantastique, une histoire de sorcière, de fées, de légendes et une belle histoire d'amour par dessus. Voilà tout ce qui m'a poussée à me lancer dans La petite fadette.
Et j'en ressors complètement conquise. D'abord par la plume de Georges Sand, incroyable tant elle est douce, riche en termes de vocabulaire et imprégnée d'une odeur d'herbe fraîchement coupée et de rivière murmurante.
Conquise ensuite par les personnages, j'ai particulièrement aimé sans surprise la relation qui s'enrichit au fil des pages entre Landry et Fanchon, eu envie de baffer bien fort Sylvinet et la Madelon qui ont des réactions tout à fait abusives et exécrables. En cela, je suis beaucoup moins encline à pardonner que ne l'est le duo principal.
Enfin, et même si cette historiette est assez convenue que la morale chrétienne est très présente, j'ai aimé le fond acide de la réflexion sur la place de la femme dans cette société rurale et prompte aux cancans et à la mise au ban de ces femmes de trop de science. Fanchon s'en sort par son caractère moralement irréprochable et sa foi infaillible. On sent néanmoins la revendication sous le vernis de la foi, celle de la liberté pour la femme de s'assumer financièrement à une époque où elles étaient sous le joug masculin de leur naissance à leur mort. Un pied de nez très finement joué et une style qui me donne envie d'aller glaner d'autres récits de campagne de l'autrice.
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C'était doux, c'était beau.

Une bluette champêtre, prévisible et naïve. Voilà peut-être comment on résumerait ce roman si on négligeait la finesse d'écriture et l'intelligence de la narration de George Sand.
Pour moi, cette dernière a réussi à insuffler de la vie à son roman, à ses personnages, à cette campagne berrichonne. J'y ai cru, j'ai tout aimé de cette histoire d'amour, simple et vraie.

C'était rafraîchissant, après la lecture de plusieurs classiques décrivant des passions destructrices...
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J'avais beaucoup apprécié La mare au diable de George Sand, du coup, c'est réellement sans appréhension que je me suis lancée dans La petite Fadette, d'autant plus qu'il fait parti de mon baby-challenge classique et me permet de participer au mois blanc du challenge bookineurs en couleurs de Liyah.

C'est vraiment avec plaisir que j'ai retrouvé l'écriture de l'auteure : j'aime cette douceur et cette sorte de "nonchalance" qui nous donnent l'impression de glander dans les prés pendant qu'elle nous raconte son histoire. Personnellement, je me suis vraiment sentie "en paix" en lisant La petite Fadette. Alors, forcément, quand l'histoire se termine, j'en redemanderais bien encore ;)

L'histoire de Sylvain et Landry m'a beaucoup touché, d'autant plus que les liens gémellaires ont souvent un côté assez "mystique" : j'ai beaucoup apprécié leur amitié fraternelle et la confiance qu'ils ont l'un dans l'autre. Bon, c'est vrai que j'ai trouvé la réaction de Sylvain un peu disproportionnée par rapport aux évènements mais ça ne m'a pas empêché de trouver son amour pour son frère très touchant.
Fadette m'a également beaucoup plu : j'ai vraiment apprécié son caractère de feu et sa capacité à se moquer des qu'en-dira-t-on. Et puis, sa transformation après son retour de la ville m'a beaucoup amusée : c'est un vrai pied-de-nez aux villageois !

J'ai beaucoup aimé la façon dont le proverbe "l'habit ne fait pas le moine" à été exploité tout au long de ce livre, tout comme à l'éloge de l'amour éternel. Par contre, j'ai été beaucoup moins sensible à celui de Dieu...
La petite Fadette est vraiment un classique à découvrir !
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
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Georges Sand est connue pour son amour de la vie champêtre , de la simplicité de la vie à la campagne et connaît bien les us et coutumes de ses habitants ." La petite Fadette " est un "roman champêtre" qui nous plonge dans la vie quotidienne, les traditions et les préjugés des paysans au début du XIXe
Siècle .Les jumeaux Landry et Sylvain sont inséparables et fortement liés l' un à l' autre.Mais Landry a dû se mettre au service d' une autre ferme dans un village voisin. Sylvain devient alors taciturne et morose ; un jour il disparaît .
Landry parti à sa recherche, ne parvient à le retrouver que grâce à la petite Fadette, une toute jeune fille pauvre, laide,et réputée sorcière .C'est elle aussi qui le sauve une nuit qu' il s' est égaré dans un marais .Elle lui demande, en paiement de ses services, de la faire danser au bal de Saint-Audoche
Landry le fait de mauvaise grâce, mais finit par se laisser séduire par la sauvageonne .
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Un roman champêtre, écrit dans une période de forte ébullition intellectuelle, de grandes illusions et de grandes déceptions également - la révolution de 1848. Une histoire d'amour et de reconnaissance de soi et des autres, tissée autour des deux jumeaux, Landry et Sylvinet et de la Fadette, trois présences qui s'attirent, se rejettent, se complètent.
Aurore Dupin, allias George Sand, forte et belle personnalité du XIXe siècle, donne à la Petite Fadette la force et la complexité insoupçonnées et insoupçonnables pour ceux qui, sans savoir lire et écouter avec le coeur pour découvrir le vrai et le bon, restent à la surface trompeuse du beau et du grand. C'est une incitation à garder les yeux bien ouverts pour voir et aimer la vie, avoir de la tolérance pour les autres, de l'attention et de l'indulgence pour soi-même.
Le chemin parcouru par les trois personnages traverse la campagne berrichonne, l'amour fraternel et l'amour entre un homme et une femme, avec des changements et des métamorphoses devant lesquelles la vie réelle ne peut que s'étonner et s'instruire.
Subtil jeu de miroirs où les personnages aiment à se trouver, tout en se méfiant des découvertes qu'ils peuvent faire.
D'un bout à l'autre du roman les pages ont tourné toutes seules, entraînées légèrement par la fraîcheur de l'histoire et de la langue au charme désuet du patois berrichon. Conte de fée dont la profondeur de la lecture traverse les âges sans prendre un ride.
"Dans les temps où le mal vient de ce que les hommes se méconnaissent et se détestent, la mission de l'artiste est de célébrer la douceur, la confiance, l'amitié, et de rappeler ainsi aux hommes endurcis et découragés, que les moeurs pures, les sentiments tendres et l'équité primitive, sont ou peuvent être encore de ce monde ...", nous dit George Sand.
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Deux lectures pour moi de Sand, et j'ai encore une fois plutôt aimé. L'écriture est plutôt vieillotte, mais la force des mots est tout de même plutôt actuelle. Dans cette histoire, nous suivons d'abord Françoise, la Petite Fadette, fillette élevée par sa grand-mère, plutôt ordinaire. Nous suivons également Landry, fils d'agriculteur, attiré par une beauté. Mais voilà que Fadette l'incite à la faire danser au bal du village. Moqueries, railleries, mais soit, une histoire se développera entre Fadette et Landry. Une histoire d'amour, qui nous enseigne que le bien et le beau, triomphe souvent sur le mal et le moins beau. Bref, une courte lecture très agréable.
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