Mia, les loups et moi

C'est un roman dans lequel j'ai eu un peu de mal à rentrer. En effet, le narrateur est Romain, 10 ans, orphelin de mère. Et son père ne trouve rien de mieux que de déraciner son fils, de l'emmener loin de Paris, de ses amis, de la tombe de sa mère aussi pour partir dans le parc naturel de la Vanoise où il a obtenu le poste de vétérinaire. Oui, c'est dur pour son fils mais son père lui promet que si vraiment, il est en danger, ou ne se sent pas bien, ils rentreront à Paris. Soit.
Oui, Romain se fera des amis - deux. Tony, fan de rugby, et Mia, qui donne son prénom au roman. Mia est prête à tout pour défendre les loups, surtout contre ceux qui sont trop bêtes pour comprendre comment vit réellement un loup.
Le roman brasse beaucoup de thèmes, montrant aussi à quelle bassesse les hommes sont prêts à se livrer pour parvenir à leurs fins. Tristes ? Oui, surtout quand on se rend compte que les adultes qui devraient protéger les enfants, leurs enfants, ne le font pas parce qu'ils ne les écoutent pas.

Romain, 10 ans, se voit obligé de quitter Paris et tous ses amis : son père, vétérinaire, a accepté un poste dans une réserve naturelle en pleine montagne. Un changement de vie radical et contraint pour le collégien. Jusqu'à sa rencontre avec Mia et sa détermination à sauver les loups de la région, accusés de causer la mort d'animaux près des habitations.

Un roman écolo facile à lire. L'autrice mélange habilement les genres – premiers amours, enquête, aventure, problèmes du quotidien – pour livrer une histoire plaisante mais sans non plus être remarquable. Les personnages sont crédibles, même si certaines réflexions de Romain, le narrateur, sont un peu trop philosophiques pour un enfant de 10 ans (mais c'est souvent le cas quand le jeune personnage principal est également le narrateur). La lecture peut soulever un débat intéressant sur la condition des loups en France.

Un roman jeunesse très bien ficelé, avec tous les ingrédients pour que ça marche : de l'amour, de l'aventure, des criminels... Et bien sûr, des loups.

Qu'on ne s'y trompe pas, ce livre plaide en la faveur des loups (qui ne tuent pas sans manger leur proie), et de la Nature en général (que même les parisiens peuvent finir par apprécier).