Arrêt du coeur

Voici la troisième enquête de Lord Peter Wimsey qui s'attaque à nouveau à un cas particulièrement difficile. Alors qu'il dine en compagnie de l'inspecteur Parker, Lord Peter est abordé par un médecin, le docteur Carr, qui leur raconte une étrange histoire. Une de ses patientes, en phase terminale, Miss Agatha Dawson, est morte de manière suspecte. Vu sa maladie, chacun estimait pourtant son décès naturel et les soupçons du praticien, assortis d'une demande d'autopsie finalement non concluante, lui attirèrent les foudres de la population locale. Suite à ces événements le docteur Carr fut forcé de quitter sa patientèle pour s'établir ailleurs. Cependant, trois ans plus tard, il reste persuadé que Miss Dawson a bel et bien été assassinée. Qui pouvait avoir intérêt à supprimer une vieille dame n'ayant plus que quelques semaines à vivre ? Lord Peter tente d'établir la vérité avec l'aide d'une de ses amies, Miss Climpson, spécialiste des racontars et autres ragots. le détective apprend ainsi que Miss Mary Whittaker était l'unique héritière de la vieille femme. Cependant si cette dernière décédait intestat une nouvelle loi allait rendre la Couronne britannique l'unique bénéficiaire de ses biens, déshéritant du même coup Miss Whittaker. Peu après une ancienne domestique de Miss Dawson meurt à son tour. Ce nouvel assassinat oblige lord Peter à jouer serrer pour coincer le criminel.
Ce Whodunit de bonne tenue est notable pour l'invention d'une méthode d'assassinat ingénieuse (quoique médicalement délicate à mettre en place). Sayers propose aussi un personnage clairement lesbien (quoique le Golden Age ne permette pas, évidemment, de le définir ainsi). On y découvre également Miss Climpson, truculent personnage de vieille dame aimant les ragots et les discussions apparemment sans intérêt mais qui lui permettent, au final, d'intéressantes déductions. Elle fut créée exactement à la même époque que Miss Marple : les deux romancières étant membres du « Détection Club » il est probable qu'elles partagent la paternité de cette idée : une vieille dame investigue dans un petit village en écoutant les médisances de la populace.
Si le côté whodunit n'est pas vraiment innovant, l'aspect « cosy mystery » de cette petite ville cachant de sombres secret, l'originalité de la méthode employée (du moins à l'époque) et les aspects juridiques qui permettent de deviner la raison du meurtre sont tous intéressants. Les personnages, dans l'ensemble, possèdent une réelle épaisseur et Sayers n'oublie pas d'ajouter à l'énigme une pointe d'humour bienvenu. Conseillé pour les amateurs de romans policiers de l'âge d'or.

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J'ai relu la deuxième affaire de Sa Seigneurie Lord Peter, un classique parmi les polars datant de 1927. J'ai bien aimé comment l'affaire a été contée par le docteur Edward Carr lors d'une rencontre fortuite dans un restaurant avec Lord Peter. En avril 1925, ce docteur constate le décès inexpliqué de sa vieille patiente, Agatha Dawson souffrant d'un cancer mais en rémission et apparemment en pleine forme à l'heure de sa mort dans sa demeure, "the Grove" . Elle laisse une héritière Miss Mary Whittaker et bien sûr les soupçons du Docteur se portent sur elle mais sans preuves, impossible de l'inculper. Il demande cependant l'exhumation de son corps afin de faire des recherches plus approfondies d'un quelconque poison mais sans résultat. Il ne donne pas le nom de sa patiente à Lord Peter mais son récit est si complet qu'il arrive à la localiser et se met en chasse aidé de l'inspecteur principal, Charles Parker de Scotland Yard. Ceci n'est que le début et je n'en dirai pas plus, espérant avoir éveillé un intérêt parmi vous. Une dernière chose, j'ai bien aimé l'appellation "chats fourrés" pour désigner les avocats qui sont très présents dans ce roman de détection.

Avant la lecture : volume de la série opta littérature policière. Je découvre l'auteur.

Le livre en lui même : beau format, agréable à tenir car léger, page épaisse qui vieillissent bien. Typographie reposante, facile à lire.266 pages de 1976.
Je n'ai pas lu la quatrième, la couverture est moche..! (ce n'est qu'un point de vue)

Durant la lecture : Ok pour la postface qui en apprends plus de manière circonspecte sur 'auteur. J'ai très envie de fermer le livre et de le remettre dans la bibliothèque.

Après la lecture : je n'ai rien apprécié,ni l'intrigue, ni les personnages et je n'ai pas trouvé d'intérêt à l'écriture. Je suis complément passés à côté de ce livre.

Janvier 2017

Un policier un peu désuet avec de nombreux rebondissements parfois improbables mais qui se lit néanmoins avec plaisir.