Le coeur de la poupée nous emporte dans un univers très enfantin, où les chapitres se succèdent sans toujours se suivre. En effet, nous suivons Nina dans sa vie de tous les jours, les anecdotes de l'école, ses jeux avec sa voisine, ses angoisses et ses peurs, les gens qu'elle rencontre. Et Petitoi, qui est toujours là pour jouer avec elle, lui raconter des histoires ou des souvenirs de ses vies d'avant avec d'autres enfants, discuter avec les autres peluches et jouets, etc. Un univers qui semble finalement ne s'ancrer dans aucun temps en particulier. Je croyais d'ailleurs que le roman se passait à une époque plus ancienne que la nôtre. Les illustrations semblent intemporelles et l'écriture de
Rafik Schami agréablement vieillotte. Mais différents éléments du récit nous prouvent que non.
Le coeur de la poupée aborde une certaine variété de thèmes, depuis la peur enfantine en passant par la mort et le deuil, mais qui a surtout une grand part de philosophie. Car Petitoi se demande ce que cela lui ferait d'avoir un coeur, de ressentir comme Nina ressent les choses. Et la petite fille et la poupée échangent régulièrement sur des concepts comme la mort ou l'âme…
Un roman étonnant, donc, sur l'importance de l'enfance, mais dont j'ai peur qu'il ne trouve pas son public autant chez les plus jeunes que chez les ados de par sa construction peu évidente, qui en fait une lecture peu facile.
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