A cette époque la plus sombre de sa vie, le Bouddha lui apparut en rêve comme une présence lumineuse. D’une voix douce, il récitait une strophe du Dhammapada, des mots qu’il avait prononcés pour consoler un père qui pleurait la mort de son fils :
De ce qui nous est cher naît le chagrin
De ce qui nous est cher naît la peur
Pour qui est libéré de l’attachement aux êtres chers
Il n’y a plus chagrin ni peur.
Quand Dipa Ma se réveilla, elle sentit que son esprit était clair et calme.
Dipa Ma partit pour sa seconde retraite dans une tout autre disposition d’esprit que la première fois. Très vite, sa pratique s’approfondit considérablement. Elle franchit rapidement les étapes classiques de la « progression de la vision pénétrante » dont on dit qu’elles précèdent l’Eveil, selon les enseignements de la tradition du bouddhisme Theravada.