Déjà
Bertrand Blier signait en 1963 un documentaire intitulé «
Hitler, connais pas » !
Alors vous imaginez aujourd'hui.
Eric-Emmanuel
Schmidt a vraiment très bien fait d'écrire cet
Hitler pour les nuls.
Avec en plus le choix entre un
Hitler méchant et un
Hitler gentil !
Moi, j'ai choisi l'
Hitler méchant parce qu'il est bien plus drôle que l'autre qui est complètement falot et nul.
Trêve de plaisanterie, heureusement que le bouquin n'est pas destiné à nos chères têtes blondes enfin quand je dis blondes , c'est l'expression, hein… N'y voyez rien de…
La vie du Führer, je crois la connaître et il existe d'excellentes biographies notamment celle de
John Toland.
Pourquoi la raconter si c'est pour, en plus, le faire aussi mal ?
Omissions, inventions comme ce séjour chez cette Mme Wetti Hörl ou oublis d'amis essentiels à Vienne, de sa blessure à la cuisse en 1916…
Pourquoi cette soudaine haine des juifs, totalement inexpliquée ?
Pourquoi d'ailleurs ce postulat répandu que ce soit à cause de son échec aux Beaux-Arts qu'il soit devenu ce qu'il était.
Et le rôle de son père qu'il haïssait et probablement une infériorité physique (avait-il un micro-pénis ?) et le rôle sombre de son entourage ? Et la société Thulé ? Elle compte pour du beurre ?
Bref, rien de bien nouveau que la succession habituelle de faits et d'anecdotes connues.
l'Uchronie est tout aussi déroutante par les poncifs qu'elle aligne.
Beaux-arts = nus féminins =
Hitler s'évanouit devant les femmes nues = soins à Vienne donc
Freud donc guérison donc sexe débridé.
Peintre = Paris = Montparnasse = Bohême =Surréalisme = Breton etc !
J'arrête, vous avez compris.
C'est assez puéril, c'est aussi par moment vulgaire et complaisant.
C'est surtout cette écriture formatée où chaque paragraphe doit laisser obligatoirement l'action en suspens pour maintenir l'intérêt du lecteur comme dans les feuilletons de gare ou les BD à l'hebdomadaire.
Bref, c'est mauvais et je me plais à imaginer ce qu'aurait donné l'idée traitée par un véritable écrivain, dotée d'inventivité et d'esprit.