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3,67

sur 350 notes
Voici un roman dont la première de couverture fait penser à une lecture douce de fin d'été et pourtant ! .

Une forêt de bouleaux , de grands sapins, un lac lisse et calme , comme posé dans un écrin de verdure au milieu et une simple maison de bois, isolée sur la pointe, bizarrement proportionnée.
La peinture blanche des angles est écaillée et la façade sud est brûlée par le soleil …
Je ne reviendrai pas longuement sur l'histoire vu le nombre de critiques mais j'ai éprouvé une sorte de malaise au tout début de cet ouvrage .

Trois frères reviennent accomplir les dernières volontés de leur mère : répandre ses cendres dans le lac bordant la maison …..Nils ,l'aîné , Benjamin , le fils du milieu à l'enfance joyeuse durant certaines années d'insouciance ,Benjamin, ses questionnements sans fin, ses doutes, ses faux - semblants , et Pierre le plus jeune à l'agressivité latente et toujours sur le qui vive …..

Ce qui me parait le plus intéressant , passionnant , je dirai, c'est la construction ambitieuse , la trame narrative comme un compte à rebours qui commence alternant présent et passé, j'ai été longtemps perplexe……

Des parents démissionnaires , plutôt toxiques , dysfonctionnels , entre maltraitance , négligence , alcoolisme plus ou moins prononcé, une enfance des plus ambiguës entre tension, chagrins , non - dits , incommunicabilité, amour, querelles , solitude ….

L'auteure décortique avec talent l'histoire émouvante de cette fratrie entre cruauté et amour, tendresse et violence , attention et négligence coupable de la part des parents .
Sa plume sombre et lumineuse ,intelligente , décrit ces frères à la fois ennemis et solidaires à la fois ! .
Ce premier roman addictif , au final puissant , intense , entre culpabilité et pardon , à la fois dur et touchant nous emprisonne , nous malmène jusqu'au dénouement ! .
On le lit d'une traite , du moins , on essaie ….

Excellent sur les secrets, les drames , les douleurs de l'enfance alliant beauté de la narration littéraire à un sens magistral du suspense !

Un livre formidable que je ne suis pas prête d'oublier à la très jolie première de couverture, il était en exposition à la médiathèque.
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Le grand air est ici tout autant étouffant que vivifiant. L'enfance des trois héros, entre lac et forêt suédoise, semble heureuse mais des indices sont disséminés ici et là, alourdissent l'atmosphère. L'alternance entre âge adulte, relaté à rebours, et jeunes années accentue elle-aussi cette tension latente qui imprègne le récit. le narrateur, le cadet de la fratrie, est non-fiable, ce qui permet à Alex Schulman de faire éclater la vérité à la toute fin, soulignant les mécanismes de défense de l'esprit humain et les failles de notre mémoire (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2022/01/17/les-survivants-alex-schulman/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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J'ai reçu ce livre juste avant Noël. Mille mercis à l'éditeur, Albin Michel. Quel joli cadeau !
Le fait est que malheureusement, je n'ai pas accroché. J'aurais tellement aimé vous dire combien ce livre m'avait plu, mais voilà ce n'est pas le cas. Je ne peux que vous inviter à lire les autres critiques, toutes enthousiastes.... Moi je ne sais pas pourquoi mais je n'ai pas eu l'empathie nécessaire pour m'intéresser à ces 3 "survivants", 3 garçons d'une famille dysfonctionnelle (pour utiliser les termes à la mode).
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Le texte se découpe en deux périodes : l'enfance et aujourd'hui après la mort de la mère. La partie "aujourd'hui" a un découpage des plus étranges puisqu'on commence à 20h, puis 18h, 16h.... On a donc un flashback qui avance dans le temps et un temps présent qui lui, recule.
Je pense que ce découpage est ce qui m'a en fait le plus irritée, me laissant de ce fait un peu à côté de l'histoire.
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Pourtant cette histoire de famille avait beaucoup d'attraits, mais ils m'ont malheureusement glissé entre les doigts....
A noter quelque chose qui me paraît déroutant voire choquant, une fois la fin connue, le petit chat (je ne dirai rien de plus pour ne pas divulgâcher). .
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Nils, Benjamin et Pierre sont trois frères qui ont passé leur enfance dans une fermette isolée au bord d'un lac.
Ils se retrouvent, adultes, pour accomplir la dernière volonté de leur mère, disperser ses cendres au bord du lac.
Ils n'y étaient jamais retourné, et les souvenirs affluent.
C'est Benjamin, qui semble le plus sensible, qui raconte.
Ils ont subi une éducation déstabilisante.
Une mère bipolaire souvent alcoolisée, comme le père d'ailleurs.
Ils sont élevés soit dans une tendresse débordante, soit avec une sévérité excessive.
Ils bénéficient d'une liberté inconséquente pour des enfants dans cet endroit isolé.
D'ailleurs, un drame a eu lieu, sous-entendu tout au long du roman.
C'est un roman complètement addictif.
L'histoire est racontée soit dans le passé, soit le jour de la dispersion des cendres, mais en comptant les heures à rebours, de 23h59 à 0h.
Si cette particularité impose une petite gymnastique de l'esprit, je ne sais pas si elle apporte au récit, mais peut-être après tout.
C'est une belle histoire de fratrie, émouvante et captivante.
L'impact de l'éducation sur le devenir des enfants est parfaitement ressenti.
De plus l'écriture est fluide, maîtrisée, très agréable.
C'est d'autant plus intense que le suspense est mené jusqu'au bout.
C'est un excellent premier roman sur les secrets et les drames de l'enfance et je suis vraiment ravie d'avoir eu la possibilité de le lire grâce à un masse critique privilège.
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Un roman envoutant.
Trois frères se retrouvent pour l'incinération de leur mère et les souvenirs d'enfance affluent.
En alternance entre le passé et le présent, on devine un événement terrible, un traumatisme d'enfance sans vraiment comprendre lequel.
On entre dans l'intimité d'une famille, on ressent les conflits mais aussi la solidarité d'une fratrie vis-à-vis de parents mal-aimants.
Il y a de la tension, du chagrin, des non-dits et de la solitude dans ce récit.
D'une plume précise et poétique, l'auteur fait monter crescendo le suspense.
L'auteur signe un premier roman formidable.
Merci à Babélio et aux éditions Albin Michel pour cette découverte.
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Étrange, ce livre.La mise en place des personnages s'éternise .
La moitié du roman y est consacrée. Nous assistons aux chamailleries de 3 jeunes frères en vacances, à leurs éternels ricochets sur le lac .Ils sont le plus souvent livrés à eux mêmes.

Le père, sort parfois de sa torpeur pour suggérer des activités et, peut être y participer ..Une sorte d'animateur de colo irresponsable.

l'auteur pense donner du relief en découpant son roman dans le temps. ..Peine perdue, il amplifie la sensation de patauger dans ce quotidien estival sans grand intérêt.

L' interrogation concernant les parents reste sans réelle réponse. Qui sont ils ces alcoolos?
Pourquoi leurs engueulos à répétition?
Ces surdiplomés, qu'attendent ils de leurs enfants?

L'histoire est vécue et narrée à hauteur d'enfants.
Le non dit est est le personnage principal
Je n'ai pas trouvé d'accroche durant cette lecture
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"C'est là qu'un jour tout a commencé, et c'est là que tout a fini."
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Nils, Benjamin et Pierre retournent dans leur ancienne maison d'été pour y répandre les cendres de leur mère. Un lieu chargé de souvenirs pour ces trois frères qui, un jour fatidique, ont quitté brutalement le monde de l'enfance. Mais il est parfois vital de se souvenir pour retrouver sa liberté, effacer le traumatisme.
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Dans la quiétude d'une nuit d'été, nous assistons à une violente bagarre entre frères. Cela arrive les bagarres entre frères. Après tout, ils sont en deuil. Leur mère est décédée et ils se retrouvent dans cet endroit qui, aussi beau soit-il, symbolise la fracture. Une maudite fracture, toujours là, irréparable. Car ces frères ne sont pas aussi soudés qu'ils devraient l'être. Comme un révélateur, l'endroit agit sur leur mémoire, surtout sur celle de Benjamin, le cadet. Peu à peu, il se souvient de ce qui s'est passé vingt ans auparavant. de ces souvenirs naît l'émotion.
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Je me suis prise d'affection pour ces frères, mais finalement surtout pour Benjamin. Dans une fratrie, il n'est pas toujours facile d'être celui du milieu. Ce garçon semblait vouloir attirer l'attention et regorgeait d'idées pas toujours très bonnes. D'un côté, il y avait Benjamin et Pierre, souvent ensemble, un peu comme les deux doigts de la main. de l'autre, il y avait Nils, un peu plus âgé, un peu plus posé, un peu à l'écart de cette "maison de fous". Une fratrie comme il en existe tant d'autres, avec ses rivalités et ses alliances. Et puis, il y avait les parents, souvent "absents", de passage entre deux siestes ou deux verres d'alcool. Une famille quelque peu dysfonctionnelle. Une mère lunatique, extrême dans ses attitudes, perturbante. Un père tantôt chaleureux, passif ou coléreux.
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On ressent combien il est difficile pour Benjamin D extirper ces souvenirs de sa mémoire, de s'obliger à les revivre. Parfois le temps se distend, lui faisant perdre ses repères. Un malaise à la fois physique et sensoriel, qui nous oppresse. Dans ce récit, la joie, éphémère et vaporeuse, ne nous étreint pas longtemps, et laisse rapidement place à des sentiments plus étouffants. Alors on espère le salut, pour eux tous, pour continuer.
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Dans cette narration originale qui débute par la fin de l'histoire, Alex Schulman mélange avec brio les temporalités. Une construction qui dessine avec acuité le drame qui se profile. Un récit à la fois lent et douloureux, qui nous plonge dans un suspense angoissant. Quand vient la chute, c'est le drame, littéralement. Il faut enregistrer l'information, l'accepter. Une fois la surprise du dénouement passée, je n'ai pu m'empêcher de vouloir revenir sur le livre, de relire une nouvelle fois certains passages, tel un petit poucet avec ses cailloux.
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Les survivants est un roman admirablement bien écrit et construit, d'une intensité saisissante. Une histoire qui laissera son empreinte dans ma mémoire.
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Je remercie Babelio et la maison d'édition pour l'envoi de ce roman.
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La chronique complète est sur le blog.
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“Persécuteur et persécuté sont identiques. L'un s'abuse en ne croyant pas avoir sa part de souffrance ; l'autre s'abuse en ne croyant pas participer à la culpabilité.” Arthur Schopenhauer

Benjamin, Pierre et Nils, trois frères adultes décident de retourner dans la maison familiale des vacances de leur enfance afin de rependre les cendres de leur mère près du lac bordant la demeure.

Ce dernier acte d'amour envers leur mère et aussi l'occasion de se retrouver et se replonger dans leur passé, les joies, la complicité d'antan aujourd'hui disparue et les non dits.

Benjamin est celui qui souffre le plus des fantômes de son enfance. Angoissé, incapable d'être heureux, il essaye de se remémorer un souvenir trop douloureux et une relation ratée avec sa mère.

Ce retour aux sources est l'occasion de regarder la vérité en face et de rétablir la réalité des choses. Benjamin est-il responsable du malheur de sa mère ? La vérité est-elle trop dure à accepter ? Que se cache t-il dans les méandres de sa mémoire ?

Roman pudique et très bien écrit sur les relations fraternelles, le temps qui passe et la culpabilité.

Belle découverte de cet auteur suédois !!!
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Trois frères, Benjamin, le narrateur, Nils et Pierre sont retournés dans la fermette au bord du lac dans laquelle ils passaient leurs vacances enfants. Ils n'y sont plus revenus depuis des décennies, mais aujourd'hui ils doivent disperser les cendres de leur mère au bord du lac selon ses dernières volontés. Rapidement les tensions apparaissent, Nils et Pierre se battent et pas seulement pour rigoler, Dépassé Benjamin, appelle la police, tant il craint que cela ne finisse mal, il se sent incapable d'agir. D'ailleurs c'est son état habituel, il n'arrive pas à avoir prise sur la réalité.

Ce roman fascinant est construit sur une double temporalité. Au début, le lecture est déroutante, mais une fois que l'on a saisi la construction inhabituelle du texte, on comprend que l'histoire progresse vers le drame qui a marqué l'enfance des frères. le présent couvrant une seule journée est raconté à l'envers, de minuit à minuit. le passé s'écoule normalement des dernières vacances passées à la fermette à la mort de la mère. Les deux temporalités se rejoignent pour éclairer d'un autre jour le récit précédent. J'ai trouvé cette construction très originale et brillante pour donner un plus grand impact à la révélation finale.

Les trois enfants étaient laissés à eux-mêmes par des parents démissionnaires et alcooliques, ils jouent au bord du lac, pêchent, explorent la forêt alentour. Benjamin a neuf ans et s'occupe beaucoup de Pierre, cinq. Ils ont les mêmes jeux tandis que Nils, treize ans les considèrent comme des bébés et n'interagis pas beaucoup avec eux, il préfère lire et écouter de la musique dans le hamac quand il n'est pas à l'épicerie du village pour son job d'été. Les relations sont difficiles avec les parents qui alternent négligence et tendresse, la mère ne fait aucun effort contrairement au père qui essaie parfois de proposer des activités, mais la vodka prend vite le dessus et pousse ce père déjà irresponsable à des accès de violence incontrôlables comme lors d'un trajet en voiture épique et dangereux. Lors d'une exploration des environs, un drame survient qui marquera toute la famille mais particulièrement Benjamin. Les années suivantes seront difficiles pour tous, mais ils n'en parlent jamais.Toutes les tensions et les non dits vont ressortir lors de cette journée de retrouvailles.

L'auteur s'est en partie inspiré de ses propres souvenirs pour décrire dans le détail cette famille dysfonctionnelle où les enfants sont abandonnés dans une maison sale, mis en danger de diverse manière. le manque de communication fait des ravages en particulier entre Nils et les deux autres. Ils se moquent de son strabisme ce qui va le pousser à une véritable haine, il n'interviendra pas lors de quelques scènes où les deux plus petits sont en danger, il n'en dira rien avant la bagarre avec Pierre au bord du lac. le roman nous parle aussi de résilience, car les garçons ont bien dû se construire comme ils pouvaient après le drame, privés d'amour parental.

Il y aurait tant à dire de ce magnifique roman qui m'a beaucoup touchée, mais je vous laisse découvrir cette pépite. Un très grand merci à Netgalley et Audiolib pour ce grand coup de coeur.

#LesSurvivants #NetGalleyFrance !
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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« - Ça te fait quoi d'être ici? demande Nils.
- Je ne sais pas. C'est comme si une part de moi-même me disait que j'étais rentré à la maison. Et une autre part me crie de m'en aller. »
Retour à la maison de campagne de l'enfance dans un contexte de deuil. Les trois frères (Nils, Benjamin et Pierre) reviennent ainsi sur les lieux du passé répandre les cendres de leur défunte mère. Et la réponse de Benjamin prélude de ce qui suivra dans ce roman introspectif construit à rebours du temps. Une famille qui enfouit ses plus lourds secrets dans les non-dits et dont les protagonistes s'inventent des souvenirs et s'accommodent tant bien que mal du poids des événements malheureux.
Je suis entrée sur la pointe des pieds dans ce récit porté par l'affect du cadet Benjamin. Peu à peu, l'émotion a surgi et j'ai poursuivi ma lecture, hantée par le dévoilement des peurs longtemps contenues par les personnages.
Structure originale, écriture évocatrice, traduction impeccable, tout y est pour un fort bon moment de lecture, en dépit d'un thème maintes fois rencontré dans la littérature romanesque.

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