Ce roman époustouflant marque les débuts de
Stéphanie Scott. Il s'inspire d'un vrai procès qui a eu lieu à Tokyo.
Tokyo 2014. Sumiko, avocate fraichement diplômée, vit chez son grand-père, depuis l'âge de 6 ans. Son grand-père avait obtenu sa garde après la mort de sa mère, Rina.
On lui a toujours dit que sa mère était morte dans un accident de voiture, jusqu'au jour où elle découvre qu'un certain Kai est emprisonné pour l'homicide de sa mère. Tout ce qu'elle pensait connaitre sur sa famille s'effondre.
Tokyo 1994. Sato, le père de Sumiko, engage Kai, un 'wakaresaseya', un briseur de couples. Sa mission est de séduire Rina pour la piéger et constituer un dossier d'adultère contre elle. Ce dossier lui permettra d'obtenir un divorce à son avantage, monnayer la garde de sa fille pour éponger ses dettes. Mais les choses se compliquent quand Kai et Rina tombent passionnément amoureux l'un de l'autre.
Ayant pu se procurer le dossier du meurtre, Sumiko essaye de comprendre comment deux êtres amoureux sont arrivés à cela ?
L'écriture du roman, méticuleuse sur les détails mais fluide, m'a beaucoup appris sur certaines pratiques du Japon d'aujourd'hui.
L'industrie du wakaresaseya, par exemple. Une industrie sordide, non éthique, illégale, mais tolérée et florissante. Un détective peut piéger et détruire la vie de gens en toute impunité.
Autre particularité, le divorce. La garde des enfants n'est accordée qu'à un seul parent, le meilleur des deux selon la justice, l'autre doit renoncer à ses enfants définitivement.
J'ai adoré ce roman, hâte de lire le prochain
Stéphanie Scott.