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3,32

sur 49 notes
Un soir de grande messe du 7ème art au Dolby Theater, tout le gratin d'Hollywood, Meryl Streep, Brad Pitt, Léonardo di Caprio , Julia Roberts, Al Pacino ) sont présents pour assister à la cérémonie des Oscars qui va débuter ..

Hélas, une bombe explose dans la salle et fait d'innombrables victimes.

Ce n'est pas le tragique destin des stars qu'on va suivre mais celui de trois personnages de fiction, Angie, une jeune réalisatrice française, Russ, un vieux producteur californien, et Burt, un humoriste new-yorkais qu'Ann Scott va faire vivre durant les quelques jours qui suivent ce terrible attentat .

"Je voudrais plus de la vie que le souvenir de ce qu'elle était avant."

Ann Scott questionne notre rapport au cinéma, et se demande ce qu'il resterait-il si les Dieux de cet olympe cinématographique étaient décimés, pour disserter sur le monde moderne et, en particulier, sur le rôle de l'image et d'Internet dans notre vie quotidienne. avec un regard souvent lucide, parfois désabusé mais toujours plein de force . le travail formidable des secouristes est également bien mis en avant et on ne peut s'empecher de penser pendant toute la lecture aux tragiques attentats récents qui ont décimé les villes européennes.

Un bien beau roman que ce "Cortex" qui sonde ce que devienne un monde sans ces stars légendaires qui nous servent de modèles et nous questionne sur la société du spectacle en géneral, avec un style ciselé et élégant.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La première chose qui m'a attirée vers ce livre est la couverture avec Hollywood, le mot magique pour tous les amoureux du cinéma et les palmiers sur un ciel uniformément bleu. Mais, comme chacun sait : l'habit ne faisant pas le moine, j'étais curieuse de découvrir l'histoire.

Ann Scott nous emmène à Los Angeles, dans le temple du cinéma où la profession va récompenser les meilleurs avec la traditionnelle cérémonie des Oscars.
Soudain, une explosion retentit. L'impensable vient de se produire, malgré un service de sécurité quasiment infaillible.
Il y a des morts, des blessés, des noms circulent. Les secours peinent à arriver.

A partir de là, l'auteure met en lumière trois rescapés de la catastrophe, Angie réalisatrice française qui vient de retrouver l'amour avec un ami de jeunesse, Russ, réalisateur, veuf inconsolable et Burt, un comique quasi inconnu du grand public.
Ces trois destins vont se croiser et se découvrir avec leurs failles, leurs chagrins, leurs espoirs.

Je ressors totalement bluffée par cette lecture. le sujet était risqué. Les attentats ont été traités dans une foultitude de romans brillants.
De plus, faire mourir sous les décombres des personnalités de premier plan, telles Meryl Streep, di Caprio ou Robert Redford, il fallait oser.
Et Ann Scott l'a fait intelligemment, sans tomber dans l'excès avec une écriture précise et élégante.
Ce livre est bien sûr un hommage au monde du cinéma et nous interroge sur notre rapport à l'image et à la célébrité.
Pouvons-nous vivre sans ces visages connus et admirés, catalyseurs de tous nos rêves est la principale question posé dans ce roman.

J'y ai vu également une réflexion sur le deuil, à travers le chagrin de Russ qui n'en finit pas de pleurer une épouse aimée.
Le chagrin est-il moins lourd lorsqu'il devient planétaire pour pleurer les stars de Hollywood ?

Cortex est un livre envoutant, dérangeant, brillant, parfaitement maîtrisé. Une belle découverte pour laquelle je remercie NetGalley et les Editions Stock.
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On est à Los Angeles, la cérémonie des Oscars vient de commencer, et tout à coup une bombe explose dans le Dolby Theatre et toutes les célébrités du cinéma américain meurent. Sidération absolue. Dans les jours qui suivent, trois personnages vont se croiser et se recroiser sur les ruines du rêve hollywoodien, en échangeant des réflexions sur le cinéma et les réseaux sociaux.
Bon, je suis restée un peu en dehors de cette histoire. Les pipoles ne m'intéressent plus du tout et le name-dropping m'a vite agacée. Mais j'ai été émue par les déclarations d'amour faites aux films-cultes et à leurs réalisateurs et acteurs mythiques. Et j'ai bien aimé les questionnements des trois protagonistes sur ce qu'Internet a fait de nous, de nos vies.
Toutefois, il manque un peu d'âme à ce roman, et le style d'Ann Scott m'a paru parfois trop "heurté" -même si certains passages m'ont carrément soulevée par leur justesse.
Cette lecture me laisse donc mitigée, et je pense que j'en garderai le souvenir d'une curiosité littéraire, quelque chose d'inabouti comme une image vaporeuse de la plage de Santa Monica un petit matin de gueule de bois.
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J'attendais beaucoup de ce livre d'Ann Scott, auteure que je n'avais jamais lue mais pour laquelle j'ai un certain attachement, et je ne sors pas déçue de ma lecture.
Ce roman est un bel hommage au cinéma américain des années 1950 à nos jours, bourré de références toujours justes.
C'est également, et surtout je dirais, une critique incisive des médias, des réseaux sociaux et notamment de la course permanente aux "likes".
Les trois personnages principaux sont attachants et questionnent leur vie de façon pertinente, au lendemain de la catastrophe survenue lors de la cérémonie des Oscars au début du roman.
Un livre intéressant, à l'écriture directe mais non dénuée de style.
Une réussite.
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Bof, bof, voici les mots qui me sont venus immédiatement à l'esprit après avoir tourné la dernière page. Et en même temps, je ne peux pas dire non plus que ce roman m'a déplu.

Si vous avez déjà lu des billets sur ce livre, il est probable que le mien ressemble à celui d'une autre Babeliote (Brooklyn_by_the_sea pour ne pas la nommer). En effet, dès ma lecture terminée, je suis allée lire quelques critiques et je dois avouer que j'étais en totale adéquation avec la sienne. Je vous invite donc également à aller la lire.

Mais que raconte Cortex?
Cortex, c'est le roman de l'ici et maintenant, c'est le roman de la société dans laquelle on vit, de l'instantané, du virtuel, de la vie par procuration. Et de l'ennui.
Un attentat vient d'avoir lieu à Los Angeles, ladite Cité des anges, le soir de la cérémonie des Oscars, décimant la quasi totalité des stars hollywoodiennes. Et forcément, ça fait un vide immense, un acteur c'est un peu comme un pote qu'on invite chez soi. Et de chacun de son avis et son anecdote sur les réseaux sociaux alors que certains survivants, moins connus, arpentent les rues de la ville en quête de sens.

Dans l'ensemble, j'ai trouvé le tout assez creux et superficiel, ne comprenant pas où l'autrice voulait aller. Les acteurs, les gens célèbres, ce n'est pas trop mon truc, leur vie ne m'intéresse pas, les rencontrer non plus. Et puis cette accumulation de noms, de listes (elle en a fait mourir des gens Ann Scott dans son roman, je ne suis pas sûre que j'aurais apprécié à leur place) qui n'apportent rien à l'intrigue.

Il reste cependant, de manière surprenante, quelques moments très justes, plusieurs réflexions très intéressantes comme la place des réseaux sociaux dans notre société ainsi que du rôle que nous jouons vraiment dans nos propres vies.

En résumé, un roman qui ne me laissera pas un souvenir impérissable, que j'ai trouvé assez inégal et pas vraiment abouti même s'il offre une vision assez juste de notre société.


Lu en juillet 2021
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Voilà une auteure qui n'a pas peur et qui s'inscrit dans la droite ligne de Virginie Despentes. Ann Scott y va très fort, un vrai coup de poing littéraire qui met le lecteur face à l'horreur, l'impensable, la mort et qui porte également une vraie réflexion sur le devenir du cinéma américain et on pourrait l'étendre au cinéma mondial. Une pépite !
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Angie, réalisatrice, Burt humoriste, et Russ, producteur et responsable de la production des "Oscars" à Los Angeles, inconnus les uns des autres, voient leurs vies se croiser suite à la déflagration de la salle ou à lieu la cérémonie des Oscars, en présence de trois mille invités.

La dynamique de l'écriture nous projette au coeur de la perception de cet événement terrible. Sans l'avoir (heureusement) vécu, j'ai eu l'impression d'avoir été réellement plongée dans cet espace temps improbable et dans la peau des personnages.

Perdus dans leurs ressentis, leurs perceptions, leurs pensées, ces moments tragiques font ressortir pour chacun d'entre eux, des souffrances anciennes enfuies ou des douleurs si récentes qu'elles n'ont pas encore pu être acceptées.

Hébétude devant l'inconcevable, désarroi devant le pire et la cruauté, leurs réflexions se paralysent et butent sur les images qui restent gravées malgré eux dans ces souvenirs visuels impossible à oublier.

La sensation d'être extrait de la réalité et de marcher à côté de ce qu'a pu être leur vie avant cette déflagration qui vient, et qui va continuer à la bouleverser, les pousse à réfléchir à ce qui, au final, est le plus important pour eux, mettant en avant des évidences qu'il est bon de rappeler afin de de se souvenir de ne surtout pas les oublier.

L'atterrement et le chagrin laissent petit à petit la place au cynisme, ultime défense devant ces détresses multiples, et qui s'avère être au final le révélateur de ce à quoi ils aspirent.

Critique du star système, de la sur-médiatisation à tout va, du culte de la personnalité, de la part prédominante que prend le virtuel au détriment du réel, ce récit montre magistralement la dérive qui peut s'insérer insidieusement dans la vie de tout un chacun, si l'on y prend pas garde.

Puissant dans ses descriptions, intense dans les émotions décrites, ce livre est un petit bijou dans lequel que je vous invite à vous plonger.

Coup de Coeur
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Depuis que "Cortex" est sorti en mai, il me fait de l'oeil à chaque passage en librairie. J'ai donc fini récemment par craquer (oui, je suis faible...).
Quand on tombe en amour pour une quatrième de couverture, le risque est grand d'être déçue. Je vous rassure immédiatement: ça n'a pas été le cas.
Nous sommes à Los Angeles pour la cérémonie des Oscars. La salle est comble, toutes les stars et toute l'industrie du cinéma est là. Les caméras se préparent à filmer la quintessence du glamour hollywoodien quand survient l'explosion. Qui est mort, qui est blessé ? Les rumeurs fusent mais si ce n'était pas des rumeurs? Angie, une jeune réalisatrice française, Russ, un vieux producteur californien, et Burt, un humoriste new-yorkais, se croisent pendant quelques jours.
Ne pensez surtout pas qu'il s'agit simplement d'un récit sur un attentat imaginaire. Ce livre bien que terriblement ancré dans les événements que l'on connaît depuis Charlie, nous parle de bien d'autres choses. Ann Scott nous donne à regarder notre société qui se perd dans le virtuel, elle nous interroge sur cette culture où tout se montre et tout se filme, mais surtout, elle rend un superbe hommage au cinéma.
On sort de ce bouquin avec une furieuse envie de revoir Out of Africa, Taxi Driver, les Affranchis, .......... (je vous laisse compléter avec votre propre liste). 🎬🎬
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Sept ans déjà que j'ai lu le dernier roman d'Ann Scott, A la folle jeunesse. Aussi ai-je eu envie de découvrir son nouvel opus quand j'ai découvert sa parution.
Au coeur de ce livre, un attentat au beau milieu de la cérémonie des Oscars. Et un questionnement qui en ressort. Non, pas se demander comment cela a pu arriver. Non, se demander si la douleur est plus grande quand les victimes sont connues de tous, ou presque, quand elles ont accompagné des années de nos vies, qu'elles ont été associées à des événements qui nous ont touchés, voire qu'ils ont aidé à nous consoler.
Vaste questionnement. Pour ma part, j'ai trouvé le ton du roman distancié, comme si les émotions devaient être tenues à distance et n'affleuraient pas réellement. Nous avons pourtant des blessés – graves – des morts, des discussions, aussi, sur la manière dont les choses auraient pu être faites pour sauver plus de personne – le genre de polémique que l'on entend constamment, finalement, dès que des personnalités se retrouvent parmi les victimes.
Trois personnages principaux émergent. La première, Angie, est une rescapée de l'attentat, elle doit affronter l'après, et rechercher l'homme qu'elle aime, qui était présent lui aussi. Quadragénaire, elle est seule, sans attache si ce n'est son art. La seconde, c'est Russ, veuf inconsolé et producteur émérite. Ces deux solitudes se rapprocheront – parviendront-ils à se soutenir, c'est une autre question. le troisième est Burt – un solitaire, lui aussi, nous rappelant que, quoi qu'il arrive, nous sommes toujours seuls. Burt apparaît, réapparaît, et devra convenir que les mots peuvent faire bien plus de mal qu'on ne le pense – pour ceux qui en douteraient encore.
Ce que j'ai préféré dans ce livre est sa réflexion sur notre société et sur son évolution, ou plutôt sa quasi-régression. Il est bon de s'arrêter, de se poser, de prendre du recul, finalement.
Je terminera par cette citation, qui illustre bien ce propos :
En quoi pouvoir lire l'info en temps réel et être au courant des horreurs du monde à chaque seconde enrichit la journée ?
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Trois personnes dont les destins vont se croiser autour d'un attentat, trois vies à la dérive : Burt, le comique, qui subit une solitude sans nom et ne se sent à sa place nulle part, qui ressent la vacuité de notre monde ; Angie, la cinéaste française, amoureuse de Jeff qu'elle retrouve par hasard à Hollywood et qu'elle accompagne à la cérémonie des Oscars ; et Russ, producteur de la cérémonie, abattu par son veuvage tout neuf et qui ne parvient pas à faire le deuil de Susan, malade d'un cancer et suicidée sur la plage de Santa Monica,

Ann Scott réussit un roman fascinant, purement addictif (ça faisait bien longtemps que je ne m'étais pas couchée aussi tard, en me rendant compte que j'avais chopé un sacré coup de soleil!) qui décrypte le monde des « »stars » (et en lisant ce roman, vous comprendrez pourquoi j'utilise des guillemets) et tout ce qui l'entoure : la représentation d'un monde idéalisé mais artificiel, la spontanéité (et la morbidité parfois) des réseaux sociaux.

C'est aussi, évidemment, un roman qui évoque l'horreur et le choc des attentats, la difficile période du deuil (et ici, chaque personnage vit le sien, différent, à sa manière, différente) et de la reconstruction.

J'ai tout aimé dans ce roman, la narration presque hypnotique, complètement addictive, les personnages et leurs fragilités et questionnements, et aussi cette vision, si vraie, de notre monde actuel trop connecté, tous ces petits riens qui s'essaiment, ce leitmotiv du dernier chapitre qui a fini par me faire pleurer « j'avais une ferme en Afrique… » (Out of Africa, un des plus beaux films du monde, avec Meryl Streep et Robert Redford, morts tous les deux dans l'attentat…), les couchers de soleil sur le pier…

Coup de coeur !

Merci à Valentine et aux Éditions Stock pour ce magnifique moment de lecture ! Dommage que ce roman soit paru dans une période peu adéquate parce qu'il mériterait plus de visibilité tellement il est réussi !
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