La maison des secrets, tome 2 : Elévation

Salut,

Un régal de Bad sexe, humour et rock and roll un peu daté, bd d'une époque révolu mais quel plaisir de lecture.
Un mélange de Sandman bien sur, du blondinet de Nirvana, du mal être-ricain puritain, de Jeff Lemire dans le dessin et dans l'intelligence de l'articulation du scénario.

Soulagement la maison est hantée mais pas trop, elle ne vampirise pas ni l'espace ni le propos.
On est pas dans la caricature habituelle avec les attributs goresque et grotesque habituels, plutôt dans une légère métaphore avec ses craquements et ses pièces secrètes obligatoires.

La faire-valoir blondinette nous permet de bien tomber amoureux de la belle brune, ondée printanière (Facile !) du coup on accroche jusqu'au bout avec une telle compagnie !

On mâtine tout ça avec du bruit-rock, de la poésie maudito-gothique, du squate-amical, du sexe-viol et miracle ça marche !

Un petit bémol sur cette approche ultra-freudienne du traumatisme de l'enfance, aucun personnage n'y échappe, un peu systématique mais c'est le rock et l'époque qui veulent ça non ?

PS : Je mets cette lecture en // avec la Compagnie des menteurs que j'ai lu en même temps = peste, voyage initiatique, mensonges inavoués plus ou moins sordides,
final interrogateur etc ... en gros c'est pas la première/dernière fois que ce thème est présenté mais ici je me suis régalé.

Un deuxième tome bien plus porté sur la psychologie des personnages, notamment sur celui d'Ondée, notamment dans un épisode où ce sont ses secrets qui sont dévoilés ou pas, devant le jury de la maison. Un épisode intéressant à double facette qui pose la question de savoir si le jury existe ou pas sans Ondée.

Une fois la boucle terminée, un autre épisode qui semble vouloir lancer la série du point de vue des victimes, peut-être moins prenant car moins glauque et glaçant que les premiers épisodes, et pour finir, un épisode bouche-trou contant la création de la maison.

Du bon et du bof, on sent que l'éditeur n'était pas certain de pouvoir lancer un 3eme tome, et essaye de combler celui-ci sans trop s'avancer non plus.
Pas mauvais, mais du coup moins prenant que le premier tome, Fondation.