La couverture m'a intriguée, le titre également alors je l'ai pris même si l'illustration de la couverture ne correspond pas à ce que j'aime habituellement mais ne fermons pas une porte....
Parler de l'adolescence, des questionnements, de la solitude ressentie quand les plus grands ne veulent pas de vous, quand les adultes ont autre chose à faire, cela a déjà été fait, raconté mais
Elizabeth Holleville, dont c'est le premier "gros" roman graphique l'aborde d'une manière originale.
Louison, comme souvent, pense que ce sera encore un été d'ennui et elle se promène dans la maison et le jardin, avec son Troll, son fétiche, son confident, son point de repère. Louison rêve, cauchemarde, voit des ombres, pose des questions mais n'obtient pas des réponses satisfaisantes. Sa grand-mère oublie, volontairement ou pas, peut-être le début de la maladie d'Alzeimer ou peut-être qu'elle utilise ce subterfuge pour ne pas replonger dans la douleur.
La sensibilité de Louison à cet âge ou le corps se transforme, ou la recherche de soi et des autres peut être enrichissante ou désespérante, va faire qu'elle sera à l'écoute des plus petits détails que renferme cette maison, ce jardin, allant jusqu'à voir ce qui n'est plus mais qui a été....
Elle va découvrir que cette grand-mère avait également une soeur, une complice de jeux dans une famille où la violence était présente et qu'elle aussi a été une petite fille espiègle, curieuse.
Les illustrations sont assez noires et par moment il y a un climat assez lourd mais qui colle bien au sujet de fantômes, de présences, d'ombres furtives mais comme je l'ai dit ce n'est pas mon style préféré (moi j'aime plus les illustrations fines, pastel, douces) mais cela ne m'a pas empêchée d'apprécier l'histoire, beaucoup de cases où les textes d'ailleurs ne sont pas nécessaires tant l'ambiance est bien rendue.
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