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sur 1391 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un livre très dur... un livre lu il y a plusieurs années et dont je n'ai jamais oublié l'histoire, ni l'intensité qui s'en dégage. Cette histoire, c'est un peu l'histoire de tous ces enfants disparus, violés et tués mais elle écrite d'une manière très différentes de ce que l'on a pu lire jusqu'ici , elle est racontée à travers les yeux de cette fillette "l'ange".
Très émouvante....une histoire qui marque longtemps même après la lecture du livre.
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Susie Salmon, quatorze ans, kidnappée, violée, tuée, démembrée, observe depuis le paradis qu'elle a rejoint, sa proche famille et ses amis qui se débattent devant l'horreur de la situation à laquelle ils sont confrontés. Ces derniers essayent de faire face en continuant à « vivre ». le temps passe. Son meurtrier n'est autre que le voisin de ses parents, un homme perturbé et solitaire qui fabrique des maisons de poupées, un être invisible, sordide.
Alice Sebold raconte cette histoire tragique avec toute la magie d'un conte et enchante le lecteur mal grès la dureté du propos. le tour de force de cette auteure est d'avoir réussi à écrire cet horrible fait divers et ses conséquences sans qu'à aucun moment la haine n'y ait sa place ou n'y soit mentionnée. La narration angélique de Susie, du haut de son paradis, ne juge personne. On ne lit que sa nostalgie de ne plus pouvoir partager des moments de vie avec son proche entourage terrestre.
« La nostalgie de l'ange » est un premier roman dont l'écriture est parfois maladroite, embrouillée, mais cette histoire est tellement prenante, remue tellement de sentiments que l'on en oublie les failles techniques pour ne retenir que la force et la beauté des émotions que l'on ressent à la lecture de cette chronique.
Il y a caché, un message d'espoir pour les personnes confrontées directement ou indirectement à la mort. Chacun y trouvera le sien.
En tout cas, on peut être rassuré…
Traduction de Edith Soonckindt.
Editions J'ai lu, 348 pages.
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Cette critique peut heurter la sensibilité de certains lecteurs.

Je me souviens que c'était en primaire que j'ai appris quel était le mot le plus long de l'alphabet français, grand fan des dictionnaires, allez savoir pourquoi j'étais fan de ce gros bouquin que je trouvais particule lièrement fascinant ? C'est en CP que je reçu mes premières lunettes, diagnostiqué bigleux par la façon dont je tenais mes cahiers : bras tendu pour y lire quelques formes géométriques, échappant complètement les années précédentes à mon instit de maternelle qui décida par expérience de convoquer ma mère pour lui faire part de son inquiétude grandissante quant à ma difficulté d'enfiler les perles dans le fil…

inquiétude qui perdura quelques années plus tard mais plus avec des perles, suivez mon regard les chaudasses… Bref je mettais 10 piges de plus qu'avec les coquillettes que je confectionnais de mon amour enfantin à ma mère que je vénérais comme une maman…

Donc me voilà en CP dans ce nouvel espace immersif dont j'ignorais tous les mystères, plein de curiosité, doué en lecture mais pas en ponctuation, trop impatient de montrer que je savais lire, il était fondamental que je prouve à mes copains ce talent dont j'ignorais l'existence jusqu'à présent… et le soir venu, sur le chemin de l'école, je croisais l'église de ce petit village avec son paratonnerre perché au sommet de cet édifice dont la croyance éphémère berça mes illusions de petit blond pendant quelques années… Nous vivons chez ma grand-mère maman et moi, un mariage à la con, un divorce encore plus à la con, et nous voilà de retour chez mémé… Je m'empressais de faire mes exercices d'écriture, puis je me ruais sur le dictionnaire pour y chercher ce mot dont Nicolas m'avait parlé dans la cours de récré, fier de sa découverte dont ses parents avaient dû lui souffler l'existence :

- Tu sais c'est quoi toi le mot le plus long ?
- Non c'est quoi ?
- Anticonstitutionnellement

Tout cela m'échappait, mais le dictionnaire allait pouvoir m'éclairer sur la question, et puis en fait pas vraiment, le CP avait eu raison de mon jeune âge pour que j'y comprenne quelque chose de vraiment passionnant…

Chaque matin, maman me déposait en deux chevaux devant l'école, je me souviens que Dutronc braillait ses cactus partout l'habitacle, et Sardou parlait des seins doux de sa mère, je connaissais les paroles par cœur, avec mon cartable sur le dos et ma trousse à billes, je rejoignais les copains à l'entrée… on se marrait bien avec les copains, dans l'insouciance de notre enfance…

Je me souviens qu'à la cantine, on nous filait à bouffer des trucs pas très bandants, les endives en tête de liste des trucs qui me font gerber direct, amère de par leur gout, il m'est encore impossible aujourd'hui d'y tremper ma langue, fort heureusement j'aime les moules, et n'est ce pas le plus important ?

A cette époque je voulais devenir éleveur de dauphins, je jouais à sous le préau, dans ma solitude, imaginant mon bateau chevauchant les lagons turquoise invitant les dauphins à me suivre dans mon imaginaire de môme, convaincu de mon ambition précoce trop vite rattrapée par une réalité plus capitaliste des années après, quel chiotte…

Grandir n'a pas pas grand intérêt quand tu n'as pas connu la peau douce d'une femme sous tes doigts avisés d'enfileur de perles à la con pour confectionner des colliers, respirer sa douceur et cette grâce délicate au courbes à variation brachistochrome sa mère, frémissant sous tes coups de langues, s'orgasmant après quelques années sous tes coups de bite, gâchant d'une façon vulgaire cette histoire toute mimi, à verser sa nostalgie sur le clavier azerty, mais ne pouvant terminer sans romantisme, alors les filles je vous offre ce bouquet de volubilis au parfum de mes lubricités les plus sincères….

A plus les copains et merci d'avoir participé en me donnant tous ces mots à la con...

PS : Qui c'est qui a été au festival d'Hellfest cette année ?
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C'est à la suite de la sortie du film "Lovely Bones" de Peter Jackson que j'ai eu envie de lire le roman de Alice Sebold. le film m'avait beaucoup touché et malgré le côté sordide et douloureux, je m'étais dit qu'il serait dommage de passer à côté de cet ouvrage aux très bonnes critiques et qui plus est un best seller.

Pour ceux qui ont vu le film, je dirais que les deux tiers du roman n'ont pas été une "découverte". Même si certaines choses ont été enlevées, l'essentiel était là. Mais une fois n'est pas coutume, le roman est plus riche notamment par la présence de tout les personnages secondaires qui ont disparu dans l'adaptation cinématographique. Et en un sens, je trouve cela dommage. D'une part parce que j'ai beaucoup aimé ces personnages qui même s'ils ne sont pas très souvent présents sont pourtant manquants. Et d'autre part parce que je trouve important de montrer la disparition de quelqu'un ne touche pas seulement la famille.

Le viol et le meurtre de Suzie n'est pas un secret. le résumé du roman comme les toutes premières pages nous mettent tout de suite en condition. Et j'avoue que les premiers chapitres sont assez durs à lire. le drame que subit Suzie, l'horreur de son viol puis de sa mort... Sans compter le déchirement de sa famille. le pire est sans doute les passages où Suzie "espionne" son meurtrier. Écoeurant et malsain. Mais fort heureusement, ces derniers se dissipent et l'auteur se focalise sur Suzie et ses proches, famille, amis, connaissances et sur leur façon à tous de vivre cette épreuve. Tout est très touchant, à fleur de peau. Chacun à sa manière de réagir. Alice Sebold a très bien su mettre cela en valeur. On ne peut pas rester indifférent. D'autant plus que contrairement au film, nous voyons les personnages grandir. C'est peut-être même cela qui m'a le plus plu. Ne pas se cantonner aux quelques mois d'après la mort de Suzie.

Fait, sans doute étrange, mais c'est à Lindsey, la petite soeur de Suzie, Buck, son petit frère et à son père Jack que je me suis le plus attachés. Suzie n'évolue pas vraiment étant "coincé" dans l'âge où elle est morte et n'étant plus qu'une spectatrice. du coup, elle semble assez "effacée" alors qu'elle est la narratrice. C'est peut-être la seule chose que je reprocherai au roman, en un sens. le fait de ne pas avoir pu aimer Suzie comme il le faut, d'être plus proche d'elle. J'ai été plus réceptive à la douleur de ses proches, au combat sans cesse mené pour vivre avec ce manque, les questions qui restent sans réponse, l'obsession de retrouver le tueur, de retrouver le corps… de faire le deuil. Ce deuil si bien mené dans l'histoire. Aucun des personnages ne le vie de la même manière. Et pourtant, on les comprend toutes. Même les actions d'Abigail ne m'ont pas paru étranges.

En ce qui concerne la fin, elle était… pas inattendue, mais je ne sais pas… comme pour le film, même s'il y a une certaine justice, de l'espoir, j'aurais aimé quelque chose de plus « tranché ». On reste avec une pointe d'ironie en quelque sorte, un coup du sort. La boucle est ainsi dire bouclée car l'histoire aussi commence par un coup du sort.
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L'idée d'un mort qui observe son entourage vivant avait déjà été exploitée par Didier van Cauwelaert dans un de ses romans. Mais l'humour était très présent. Ici, les émotions, le chagrin, la mélancolie sont plus vifs.

le titre, très délicat, tout comme l'histoire, nous laisse entrevoir le thème de ce livre. Susie, 14 ans, a été violée et assassinée par un psychopathe. Un constat de départ terrible. Depuis là-haut , elle continue à nouer un lien fragile avec sa famille, tout d'abord écartelée, en souffrance, à sa mort. Elle qui connaît tout des événements ne peut qu'assister, impuissante, au déroulement de l'enquête et aux réactions de chacun.

Elle devra attendre que sa famille panse ses blessures, et accepte de poursuivre son chemin sans elle, pour pouvoir, elle aussi, rompre le lien douloureux avec ceux qui lui sont chers.

J'ai été très émue, Susie est fort attachante, et même si on ne croit pas à cette présence des morts parmi les vivants, on ne peut qu'être en empathie avec ce regard d'ange si tendre et bouleversant. Un beau roman sur le deuil, la résilience.
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Il est indéniable que ce roman est une oeuvre des plus originales. On ne trouve pas souvent un jeune fille qui se fait tuer dès le départ de l'intrigue et qui devient la narratrice tout au long de l'histoire. Mais c'est surtout de la façon dont elle se comporte qui en fait son originalité, la mort est perçue comme le phénomène paranormal qui est bien invisible mais toujours présent et en perpétuel mouvement.
Ce roman reste une fiction mais nous montre bien ce que l'âme peut vivre lorsqu'elle a quitté le corps physique, l'auteur a bien su restituer tous les éléments pour que les émotions soient exacerbées.
Cela dit, je crois que j'ai ressenti plus d'émotions à la vision de film qu'à la lecture du roman. Peut-être est-ce dû au fait que j'étais sur un terrain connu donc plus de surprise mais cela dit j'ai trouvé le thème de ce roman très très intéressant.
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Difficile de classer ce livre... si tant est qu'il faille classer les livres.

On a plutôt l'impression de commencer à lire un polar, ne serait-ce que parce qu'on assiste dès le début à un meurtre. On connait tout de suite le coupable, mais de nombreux polars tiennent plus sur la manière dont on découvrira qui est l'auteur des faits que sur l'identité de celui-ci.

Très vite, c'est le point de vue narratif choisi par l'auteur qui fait basculer l'histoire dans quelque chose de beaucoup plus vaste qu'une simple enquête. On assiste de ce fait à une histoire remplie de spiritualité qui explore les multiples aspects du deuil et du bouleversement qu'une mort subite peuvent amener dans une famille et même au delà dans un quartier, dans une ville.

Tout cela est fait avec énormément d'empathie, de bienveillance pour les différents personnages, sans concession tout de même. Et le récit glisse de l'un à l'autre, là encore en grande partie grâce au parti pris narratif qui fait toute la force du roman.

Un petit bémol néanmoins, une fin avec pas mal de "facilités" sans doute destinée à "clôturer" le propos. Certains n'aiment pas les fins en queue de poissons, j'ai quant à moi plus de mal avec les fins trop parfaites.
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Le début du roman m'a beaucoup plu. L'idée principale du roman, le fait que l'on voit ce qui se passe dans la vie d'une famille du point de vue de leur fille morte est intéressant.
En effet qui n'a jamais souhaité savoir ce qu'était devenu une fille, un fils, une mère ou un grand-père parti trop tôt. Dans ce roman Alice Sebold nous donne sa version du paradis. Personnellement je me suis dit pourquoi pas, peut-être que finalement c'est la bonne… mais cela on ne le saura jamais.

J'ai beaucoup apprécié que l'auteure jongle entre le passé (donc quand la jeune fille était encore en vie) et son présent (quand elle est au paradis et qu'elle observe tout).
Elle a le loisir de pouvoir observer la vie de tout le monde, sa famille, ses amis, l'enquête et même son meurtrier.
Les descriptions des sentiments sont assez bien approfondies. On assiste vraiment à des personnalités différentes et à différentes formes de deuil aussi.
Ce qui m'a par contre un peu dérangée c'est que ce soit parfois un peu long. L'histoire ne progresse pas assez rapidement et on se demande vraiment s'il va se passer quelque chose d'important. Mais après c'est aussi l'évolution d'une famille donc je pense que c'est normal qu'il ne se passe pas beaucoup de rebondissements.

Alice Sebold confronte ses personnages à l'absence, aux recherches, au non-dit et surtout au fait que le corps de leur enfant ne soit pas retrouvé. Je pense que c'est une situation très délicate et pénible pour une famille. Dans notre société combien d'enfants disparaissent chaque année, combien rentrent chez eux et combien sont toujours portés disparus après des mois et des années de recherches… Je pense que ce livre peut aider à faire le deuil d'un enfant disparu ou mort.

Le roman se lit assez facilement, l'écriture est fluide. le fait que l'histoire soit racontée du point de vue d'une jeune enfant donne au roman de la légèreté. le sujet n'est pas facile à aborder et je pense qu'avoir choisi ce personnage-là à cet âge est une idée intéressante.
La finalité de l'enquête ne m'a malheureusement pas réellement surprise… Je m'y attendais depuis le milieu du roman à vrai dire…
Par contre j'ai beaucoup apprécié l'épilogue, savoir ce que certains protagonistes étaient devenus. J'ai aussi trouvé la dernière scène touchante, nous laissant imaginer un futur.

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En 1973, à Norristown en Pennsylvanie, Suzie Salmon a 14 ans. En rentrant un soir chez elle, elle décide de prendre un raccourci par un champ de maïs où elle rencontre son voisin, George Harvey. Cet homme d’une quarantaine d’années, célibataire, persuade l’adolescente de le suivre dans une tanière. Suzie le suit et sent le danger trop tard. L’homme la viole, la tue puis se débarrasse du corps démembré. L’âme de Suzie s’envole et la jeune fille devient un ange. De son paradis, elle devient spectatrice et nous raconte les bouleversements que cause sa mort au sein de sa famille et auprès de ses amis.

Roman surprenant, « La nostalgie de l’ange » m’a bouleversée lors de sa lecture. Abordant le thème du viol, de la mort et du deuil, l’auteur a réussi à maîtriser ces sujets difficiles en y introduisant une dimension fantastique. En effet, le fait que la narratrice (la victime) soit un ange apporte beaucoup d’originalité à cette histoire et en même temps beaucoup d’émotion.
Avec un regard extérieur mais pas neutre non plus, Suzie nous décrit tout d’abord l’immense douleur de ses proches et le traumatisme subi après à cette tragédie. Sans tomber dans le pathos et l’horreur, elle nous dépeint les réactions différentes des uns et des autres face au deuil, puis la reconstruction d’une famille. D’autre part, l’intrigue autour de la personnalité mystérieuse et inquiétante du meurtrier se poursuit et l’enquête, qui pourtant piétine, apporte une bonne dose de suspense.

De part sa démarche originale et son sujet, j’ai trouvé ce livre troublant et émouvant. Surtout, qui n'a jamais imaginé un proche décédé veiller sur nous du haut de son paradis où plus rien ne peut lui arriver ? Ce souhait, que l’on y croit ou pas, tout le monde le fait un jour et Alice Sebold le met très bien en scène dans ce livre.
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J'ai un gros poid qui tombe dans mon ventre là. Mais un GIGA poid alors. Sur le conseil d'une de mes meilleures amies, j'ai acheté ce livre. Elle m'avait dit, mot pour mot "il est vraiment bien, mais il est dur.". Quand j'ai envisagé de l'acheter, elle m'a dit finalement "non, tu es bien trop sensible". J'ai alors voulu relever le défi, en me disant "j'ai beau être sensible, mais c'est pas un livre qui va me bouleverser autant qu'elle le sous-entend". J'ai eu tort. Je veux dire, vraiment tort. J'ai ouvert le livre et j'ai lu le premier chapitre. J'ai eu envie de vomir. de vomir. Cela ne m'était jamais arrivé à la lecture d'un roman. Mais là, j'allais vomir. J'ai donc décidé de reprendre le lendemain, mettant ce coup bas sur la fatigue. Mais le lendemain, en reprenant, j'ai pleuré sans pouvpir m'arrêter en lisant pages sur pages. Je sentais comme une présence qui m'observer. Comme si Susie était là en fait.

En lisant ce livre, chaque personne semble réel. Vraiment réel et de ce fait, l'histoire donne l'impression de prendre vie dans chaque page. Plus on avance, et plus Susie devient vivante, elle qui est définitivement morte.
Parfois, je devais mettre pause à ma lecture, juste pour me rappeler xomment respirer, souvent, je devais voir la quatrième de couverture pour savoir si l'histoire est vrai ou pas, en sachant que non, elle ne le pouvait pas: si elle l'était, comment aurait-on pu suivre les pensées d'une fille se trouvant au paradis?

On sait, à l'instar de Rien ne s'oppose à la nuit (livre que je conseille!!), que l'héroïne est morte dès les premières pages. Et on se dit: l'histoire va consister à suivre l'arrestation de son meutrier. Mais on est très vite surpris: c'est au delà, on vit la vie de ses proches, comme elle le vit. On suit leur quotidien après sa mort. Et on est très vite subjugué par ce qui suit.
On a bon lui en vouloir, on comprend que Abigail fuit. N'aurait-on pas fait de même à sa place? Nous ne pouvons pas lui en vouloir de refuser de faire face à la mort de sa fille.
Et au delà, on donne raison au père: qui lui continue de se battre, corp et âme pour mettre enfermer ce meurtier, et on donne raison à son instint. Il avait raison depuis le début, lui que personne ne croyait. On est frustré.
Et concernant Mr. Harvey, on est dégouté, mais pas totalement. Et c'est cela qui semble si superficielle: comment ne peut-on pas haïr totalement cette homme? C'est simplement parce que c'est la pitié qui nous y pousse, et une véritable haine pour ce personnage serait lui accordait plus d'importance qu'il ne le mérite.

J'ai donc été totalement mitigé dans la lecture de ce roman. L'ai-je aimé, l'ai-je détesté? Je ne sais pas. Il va me falloir beaucoup de recul pour arriver à mettre un point sur cette histoire. Je ne sais pas, je ne sais plus. Je suis perdu.
mais un petit plus à Alice Sebold pour son style majestueux, ses tournures de phrases remarquables.

Un livre que je ne conseille pas à tout le monde, surtout surtout pas aux âmes sensibles tels que moi. Moi qui pourtant aime les histoires tragiques. Mais ce n'est même plus de la tragédie qui opère ici, c'est au delà.
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