Femme à la mobylette

C'est l'histoire d'une mère de famille marginale, cabossée par la vie, qui a beaucoup de mal à faire face à la pauvreté et l'exclusion. Grâce à la découverte d'une mobylette qui va lui permettre de trouver un travail, elle va peu à peu s'ouvrir à la vie, à l'amour, à la créativité, à la beauté ...
Un livre sombre, pudique et sensible dans un univers de grande précarité.
A déconseiller si l'on a le moral en berne ...

Un récit sensible qui nous entraine dans le sillage de cette femme à la mobylette. le désespoir et la pauvreté nous sont décrits sans filtre mais sans misérabilisme non plus ; on s'attache à cette Reine.

J-L Seigle nous raconte le quotidien de Reine dans un style poétique. Femme "ordinaire", au bord du gouffre, oubliée par la société. Elle n'a pourtant qu'un seul souhait, être. Ce personnage mélancolique nous touche au plus profond.

Reine est au chômage divorcé er mère de 3 enfants. La découverte d'une mobylette seras une opportunité qui lui permettra de trouver du travail et d'échapper à la misère.
Tout commence comme un roman social, mais très vite cela se transforme en mièvre roman d'amour sans grand intérêt si ce n'est de nous plomber le moral.
Il est plus facile de faire pleurer que de faire réfléchir. Un récit très triste fait toujours penser que l'on vient de lire un grand roman mais c'est un leurre. Bien sûr Jean Luc Seigle ne mange pas de ce pain là (sans jeu de mot)

je ne pourrais plus rien écrire sur ma mère, vous l'avez si bien fait, de la machine à coudre, de sa folie, de son obstination pour dieu, et de ses discours communistes, j'ai beaucoup "aimé", beaucoup revécu des scènes de mon enfance et j'ai surtout beaucoup pleuré, merci pour ce passage de ma vie Mr Seigle, vous qui ne me connaissez pas. Je garde ce livre sur mon bureau avec "les vaisseaux du coeur" de Benoîte Groult, et "le prince des marées" de Pat Conroy, ça y est, j'ai atteint ma trilogie!

C'est l'histoire d'une femme, Reine, qui élève seule ses trois enfants, sans travail et sans ressource.
Reine est désemparée, elle a des idées noires. Son mari l'a quittée et cherche à lui retirer la garde des enfants. Alors elle se bat. Elle retrouve une vieille mobylette dans le jardin. Grâce à cette mobylette, Reine sort et s'en sort. Elle trouve un emploi et rencontre un homme.
J'ai lu les critiques sur Babelio. Je suis d'accord que certaines parties du livre ne sont pas très crédibles, mais on s'en fiche, cela ne m'a pas gênée parce que ce n'est pas le coeur du roman. le livre est centré sur Reine.

Moi qui aime les romans noirs et pas les happy end, je souhaitais pour une fois, une belle fin pour Reine et ses enfants. Je ne sais pas si la fin du livre est belle ou non, je vous laisse juger ?! Mais j'ai trouvé le portrait de cette femme très touchant.