Onzième tome de cette série parallèle de l'univers Donjon dont les épisodes sont situés à différents moments des trois séries clés: Potron-minet (niveaux -99 à 0), Zénith (niveaux 1 à 100) et Crépuscule (niveaux 101 à 200). Première grosse surprise : ce tome se situe au niveau -400, c'est-à-dire bien avant l'ère "Donjon Potron-Minet", à une époque où Vaucanson s'appelait encore Canard-ville.
Cet album qui s'attaque aux origines de l'univers Donjon est donc assez atypique. Il est non seulement situé à une période que le lecteur ne connait pas du tout, mais il met également le lecteur en présence personnages totalement méconnus.
L'intrigue tourne autour des objets du Destin, que le Mal Absolu essaye de s'approprier. Une quête qui permet de lever le voile sur l'origine de plusieurs éléments de l'univers de Donjon, comme les ancêtres d'Herbert, les bottes du Destin, le Mal Absolu, le duché de Vaucanson, les monstres-goussets, le professeur Cormor d'Antipolis, etc. Malheureusement, malgré les nombreux rebondissements et ces quelques révélations intéressantes, le scénario de ce tome a du mal à convaincre et la narration est d'une pauvreté rare.
Chaque album de cette série étant réalisé par un dessinateur différent, après Mazan,
J.C. Menu, Andréas, Blanquet,
Jean-Emmanuel Vermot-Desroches, Yoann, Blutch,
Carlos Nine, Killofer et Bezian, c'est à Stanislas qu'est confié le dessin de cet onzième tome. Si passer après Bezian au niveau du dessin n'est déjà pas un cadeau à la base (se retrouver en face de lui en dédicace non plus d'ailleurs), le style de Stanislas ne sert vraiment pas cet album. le tout manque totalement de relief, les décors sont trop épurés et la colorisation est encore plus fade que les dialogues.