Je vous dis merde

Suite à une série de meurtres et de règlements de comptes, trois amis, le scénariste Shlomo Slipenstein, le réalisateur Slimane Shetan et le producteur J.O. Grossaint arrivent devant Dieu qui ressemble à s'y méprendre à Tony Montana. Celui-ci leur demande alors de réaliser son rêve, un bon film français.

Voici un premier roman surprenant, déroutant même. Certains crieraient au génie, d'autres à la fumisterie.
« Une histoire et une écriture inintéressantes » c'est comme cela que me l'a présenté un de mes collègues grand lecteur de polar devant l'éternel. Alors vous pensez bien il a piqué ma curiosité au vif. Mais voilà, je suis bien ennuyée maintenant car je ne sais trop quoi penser de ce polar. Alors certes, Philippe Sfez nous entraine bien ici dans les coulisses du show bizz, et du cinéma plus précisément. Il en connait bien les recoins, il a fréquenté les plateaux suffisamment longtemps. Mais le portrait au vitriole qu'il en fait m'a laissé perplexe. On nous vend un polar burlesque moi j'y vois un polar seulement grotesque, je n'ai pas vu son coté comique et extravagant. Si en effet on peut dire que l'histoire est saugrenue. Et je veux bien croire l'auteur quand il nous dit que ce roman a été écrit sous acide – sulfurique. Perso j'ai trouvé cette intrigue funeste, grave, préoccupante. Loin d'une oeuvre drôle, comique, extravagante et parodique, traitant par le rire des sujets graves. Et si ce livre relate l'histoire d'un scénariste français qui touche le fond et parle de l'âpre réalité mais aussi la fierté de la condition d'artiste je lui ai trouvé un petit côté « je règle mes comptes » qui ne m'a pas fait vibrée. Je suis sans doute passé à coté de l'essence de ce bouquin !

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