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4,08

sur 454 notes
Drôle d'expérience que j'ai eue avec ce livre! Après avoir lu toutes vos critiques positives qui m'influencent toujours, j'ai emprunté ce livre, je l'ai même commandé à la bibliothèque pour ne pas devoir attendre trop longtemps! A peine rentrée, je me suis mise à lire les deux premiers chapitres. le soir venu, bien installée comme toujours dans mon divan, je me faisais une fête de continuer ce livre dont j'avais tant entendu parler! Je l'ai même conseillé à une amie qui partage mes goûts en ce qui concerne la littérature et elle m'a dit qu'elle n'avait pas aimé. Cela ne m'a pas influencé plus que cela, il nous était déjà arrivé par le passé de ne pas être d'accord au sujet "Le chardonneret" de Donna Tartt que j'avais adoré alors qu'elle avait été extrêment déçue! Nous ne pouvons pas tous être d'accord au sujet de tous les auteurs et tous les livres!
J'ai donc continué ma lecture, passionnée jusqu'au chapitre 7 où j'ai commencé à m'ennuyer, à aimer de moins en moins l'écriture que je commençais à trouver...fade! Je me suis mise à lire de plus en plus vite, à tourner les pages pour avancer le plus vite possible. J'ai d'abord pensé que c'était peut-être la traduction! J'ai donc relu les 3 derniers chapitres que j'avais lu en néerlandais en français et j'ai continué jusqu'au 10, rien à faire. J'ai repris mon livre et j'ai encore fait un gros effort mais même l'histoire ne m'intéressait plus du tout!
Au lieu de continuer, lire est après tout une joie, lire est vivre cent vies comme disait ma chère maman! C'est un plaisir et ce ne doit en aucun cas être une corvée, surtout pas le soir alors que vous attendez ce moment avec tant d'impatience! J'ai donc cessé.
Je pense aussi que j'attendais trop de ce roman, les comparaisons de la presse avec Daniel Woodrell et un de ses meilleurs livres, "Winter's bone" et avec "My absolute darling de Gabriel Tallent" m'avaient donné trop d'espoir! Il s'agit de deux livres que j'ai adoré, que j'ai dévoré, surtout Daniel Woodrell qui est selon moi un des plus grands auteurs américains contemporains avec Ron Rash et David Vann! Comparer "Mon territoire" à "Hiver de glace" est selon moi, faux ou exagéré! D'accord pour Gabriel Tallent ou encore pour Travis Mulhauser mais pas pour Tess Sharpe, qui est, je n'en doute pas, une bonne écrivaine, il y a parmis vous des lecteurs dont je recherche la chronique dès que je vais commencer un nouveau livre pour m'assurer que je n'ai pas fait une bêtise mais là, malheureusement, ou non, heureusement, heureusement, le monde serait ennuyeux si nous étions toujours d'accord! Et si j'ai voulu malgré tout poster mon avis, c'est parce que j'ai pensé à quelques livres qui pourraient plaire à vous tous qui aimez ce genre de romans noirs: "Sweetgirl" de Travis Mulhauser", "My Absolute darling" de Gabriel Tallent, "Tomato Red" de Daniel Woodrell, "La fille du rois des marais" de Karen DIonne et "Il était une rivière" de Bonnie Jo Campbell.
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Harley McKenna est une jeune femme avec un lourd héritage. Fille de Duke McKenna, le caïd du North County, elle n'a de cesse de se montrer digne du territoire qu'a su conquérir son père. Au moment de reprendre les rênes, elle décide que désormais, c'est à sa façon que se feront les choses. Mais, sa manière de faire n'est pas vraiment celle que les sbires de son père préfèrent. Elle va devoir montrer qu'elle est la légitime héritière du royaume de son paternel.
Avec ce roman, Tess Sharpe nous livre une histoire qui prend aux tripes. Dès les premières lignes, on s'attache au personnage de Harley. On la suit tout au long de sa conquête et tel des spectateurs muets, nous assistons à sa longue ascension. La route ne sera pas simple mais Harley saura faire les bons choix pour s'affirmer tel qu'il se doit. le rythme de ce roman est agréable. J'aime la façon dont découlent les situations. Plus l'on avance dans la lecture et plus on sent l'urgence du dénouement.
Les personnages sont nombreux dans ce roman mais le pivot central est Harley. Elle est présente partout. Bien que décrivant un monde en apparence masculin. le lecteur a tôt fait de comprendre que le pouvoir est aux femmes. En effet, Harley et son acolyte Mo se sont données pour mission de protéger les femmes battues. Elles leur apprennent à se défendre et à ne plus avoir peur. le rôle des mères est également mis plusieurs fois en avant. Par exemple, c'est la mère du clan ennemi qui aura le courage d'aller voir Duke pour négocier une trêve. Au fil des pages, le lecteur bascule dans un monde féminin et on comprend très vite que c'est justement vers ce basculement que tend Harley.
Le style de l'auteur est très agréable. Son écriture est fluide et m'a littéralement emportée dans son univers. Les descriptions sont précises. J'ai particulièrement aimé la façon dont elle nous livre les pensées de son personnage. Nous laissant ainsi pénétrer complètement dans son esprit. J'ai aimé la façon dont elle a su me surprendre avec des sentiments forts et contradictoires. J'ai eu du mal à finir le roman car je ne voulais pas vraiment quitter Harley mais finalement, il a fallut lui dire au revoir. Heureusement, les dernières lignes du roman sont une belle promesse.
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Tirer d'abord , poser des questions après. C'est aussi l'effet que procure Mon territoire à la lecture. Je craignais de me lasser d'une héroine qui serait omniprésente, et omnipotente. Mais Tess Sharpe, nous offre un personnage équilibré qui tue autant qu'il vit dans un décor âpre et aride. Ca pue le mal, la sueur et la poussière, mais ca sent aussi l'espoir, l'amour et la liberté.
C'est à lire, non, c'est à dévorer.
Merci à Babelio pour cette Masse Critique
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Coup de coeur

Une lecture complètement submersive, addictive, terrible de par ses thèmes abordés. L'histoire, Harley McKenna (personnage centrale), l'environnement, les clans, sa vie de petite fille, et cet homme qu'elle aime et haït, son père… Ce roman m'avait été chaudement recommandé et enfin je prends le temps de le lire! Quelles émotions j'ai ressenti pendant cette lecture où j'entendais Harley me parler, nous raconter, entre ces jours sans fin, sa terrible histoire au milieu d'hommes puissants de par leur brutalité et leur pouvoir intransigeants.

"Je devrais redescendre, courir dans ma chambre, fermer la porte et tirer ma couette par-dessus ma tête. Je devrais faire comme si je n'avais jamais vu ces pieds traînés sur le sol. Mais e n'est pas ce que je fais."

Un thriller dramatique où de petite fille à devenir femme, Harley n'aura d'autres choix que de devenir plus forte que tous! Elle va vivre des moments terribles, elle verra très jeune l'âme noire de celui qui l'élève pour lui succéder. A-t-elle le choix de sa propre vie!

"Nous regardons brûler ce qu'il reste de nos mères."

Il n'y a pas une ligne où l'on ne sent pas le danger rôder autour d'elle. La mort la poursuit inéxorablement. La sauvegarde des femmes est pour elle sa priorité. C'est ce qui la poussera à aller au bout de tout, peu importe les conséquences qu'elle en subira.

"Les Rubinettes font partie de la famille McKenna, et si un type leur cherche des noises, à elles ou à leurs enfants, c'est à moi et à Mo, puis à Duke, qu'il doit rendre des comptes."

Un thriller pur et dur mené sublimement par une femme, l'auteure bien sûr, et son personnage. L'environnement tient aussi une grande place ici. le sujet de base étant la violence faite aux femmes, celle-ci se mélangera subtilement dans l'histoire d'Harley. L'écriture qui nous entraîne toujours plus loin et toujours plus vite. Quelle puissance dans ce récit!

Lien : https://passionlectureannick..
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Harley Jean est la fille du redoutable Duke McKenna, à la tête d'un immense réseau criminel en Californie du Nord. Elle perd sa mère à 8 ans dans de terribles circonstances. Son père prend alors en charge son éducation, à sa façon, c'est-à-dire qu'il l'élève à la dure, l'enferme dans un coffre de voiture, lui apprend à chasser, à se battre, et fait d'elle un parfait tireur d'élite. Vient le jour où elle doit lui succéder…

Certes, Harley est imbattable, et capable de coller une balle dans l'oeil d'un type à 50 mètres. Certes, elle s'est endurcie, et sait parfaitement de qui elle tient. Mais elle tient aussi de sa mère, et si elle accepte de reprendre les rênes de l'empire mafieux des McKenna, c'est surtout parce qu'elle veut entretenir le Ruby et protéger les Rubinettes, ces femmes victimes de violences conjugales qui trouvent refuge dans cet ancien motel. Se débarrasser de la meth qui a envahi tout le Comté. Et surtout de Springfield, qui dirige le clan au-delà de la rivière et qui est responsable de la mort de sa mère. Elle échafaude donc un plan, qu'elle va mettre en oeuvre en une journée, tandis que son père se meurt en secret à l'hôpital. Avec l'idée fixe d'obtenir le respect dans ce monde d'hommes – pas seulement pour elle, mais toutes les femmes - et de faire les choses à sa manière. Entre chaque rebondissement de cette longue journée, elle raconte son passé par bribes, et révèle une personnalité à la fois humaine et terriblement dure. Girls don't cry, elle lutte pour garder la tête haute sans céder à la violence paternelle. On ne peut s'empêcher d'y trouver un côté un peu insistant ou répétitif dans ce combat qu'elle mène contre elle-même, afin de garder sa part humaine face au mal absolu. Mais l'héroïne est attachante, et le récit bien fait, une sorte de western noir et contemporain qui tient en haleine sans faiblir au long de ses 551 pages.

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Harley Mc Kenna a un père baron de la drogue, sa mère a été assassinée quand elle avait 8 ans. Depuis son père voue une haine farouche à l'homme qui lui a ôté la vie et qui est également un trafiquant de drogue. Il élève sa fille unique dans le but qu elle lui succède dans ses affaires. Pour cela il lui apprend tous les rudiments du métier, le maniement des armes et la gestion de ses hommes de main ce qui n est pas très aisé pour une jeune femme.
Le roman est articulé en deux temps, par alternance, Harley plus jeune et aujourd'hui.
Un événement décisif l 'oblige à prendre des décisions importantes. Elle doit devenir le chef du territoire, de toutes les propriétés et possessions de son père. Elle élabore un plan, déclare la guerre à tous ses ennemis et se prépare à les affronter en véritable chef de guerre.
Je ne suis pas rentrée réellement dans ce roman, trop de violence, trop de sang, trop d'armes et d'exécutions sommaires. J ai cherché autre chose dans ce roman mais je ne l'ai pas trouvé. Harley m 'a fait l' effet de Super Woman pas toujours très credible, "too much". J étais contente de refermer ce livre et de passer à autre chose de plus positif.
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Harley est élevée par son père Duke McKenna dans une petite bourgade du nord de Californie. Là-bas règne la loi du plus fort, les ennemis potentiels sont éradiqués au fur et à mesure des embrouilles, et Duke est le chef craint et autoproclamé de cette communauté placée sous son joug. À North County on est avec ou contre lui, toute hésitation est signe d'une mort certaine. Harley aurait pu s'appeler Turtle, ou Kimy*. C'est une guerrière. Autour d'elle, beaucoup sont morts, sa mère d'abord, soufflée par l'explosion d'un laboratoire de meth alors qu'elle venait aider de sa meilleure amie. «Parfois, les maisons explosent. Parfois, les mamans meurent. Parfois les papas sont des créatures qui ne devraient pas vivre dans la même peau que l'homme qui vous borde le soir. » Son père s'occupe alors de son « éducation » en voulant faire d'elle une machine à tuer, digne de devenir son successeur dans la communauté : réfléchir, analyser, agir.

Je vous le dis tout de go : si vous devez lire un seul livre de cette rentrée littéraire, lisez celui-ci. L'auteur, Tess Sharpe, est née dans une cabane au fond des bois et a vécu dans un endroit très reculé de Californie. Cette petite fille a connu « l'étreinte de la forêt » et son écriture sent le sous-bois, les animaux qui s'y déplacent silencieusement, la nature qui bruisse. Précédemment, elle a écrit un ouvrage Young Adult « Far from you, Si loin de Toi » acclamé par la critique qui met en scène, là aussi, une survivante.

Vous trouverez dans ce roman une belle dualité entre l'éducation du père « Analyse la situation. Protège tes arrières. Ne lâche jamais ton arme. Et si tu dégaines, t'as intérêt à être prête à tuer, mon Harley. », et l'héritage de la mère, Jeannie, esprit libre et solaire, dont la mission première a été de protéger femmes et enfants d'un conjoint, frère, père violent. Harley navigue donc entre deux eaux : l'apprentissage quotidien de la violence et la défense de ceux qui la subissent. Une mise en abîme extrêmement intéressante servie par une écriture dure et tendre à la fois, où le coeur de cette fille est pris entre deux feux. « Les deux moitiés de moi qui s'affrontent — celle qui appartient à maman et celle qui appartient à papa — se tournent et se retournent dans ma cervelle. »

Ainsi, Harley à 9 ans , « à l'instant où j'entre dans une pièce, je repère d'instinct toutes les issues possibles. Je sais charger un fusil dans le noir complet. Je sais tirer avec toutes les armes que je suis assez forte pour soulever. Je sais lancer un couteau en plein dans le centre d'une cible à distance des sept mètres. » Les phrases d'apprentissage de son père résonnent comme des mantras (en italique dans le texte) et parviennent à la tirer de situations funestes. Surtout, elle est détentrice d'une mission : tuer celui qui a tué sa mère et prendre la tête de l'empire de son père.

Cependant, en elle, vibre le souvenir de sa mère. Son héritage est lui bien réel : un motel, le Ruby, des pensionnaires, les Rubinettes, des femmes en souffrance, des enfants à protéger, des prédateurs à éloigner. Mo, gérante de ce motel, prend la place de sa mère. Elle lui apprend à regarder au-delà de la surface. « Mon père m'a peut-être appris qui je dois être pour commander. Mais Mo est la femme qui m'apprend qui je dois être pour guider. » Cet héritage, un monde dans lequel elle a la possibilité de faire le bien, lui permet de contrebalancer la cruauté des leçons infligées par son père.

Ce récit n'est pas linéaire. C'est toute l'intelligence de Tess Sharpe qui a travaillé son roman de manière à ce que des éléments forts expliquant la personnalité d'Harley permettent au lecteur de comprendre son évolution. de nombreuses digressions, pas forcément amenées de manière chronologique, agrémentent l'histoire en temps réel. Ces chapitres là, commençant par « j'avais 9 ans, j'avais 16 ans, j'avais 12 ans », mettent en lumière, presque de façon psychanalytique le portrait de cette jeune fille en devenir. Cette clairvoyante gestion de l'espace-temps donne au récit un intérêt accru en apportant des éléments clés supplémentaires, indispensables à la compréhension de l'évolution mentale d'Harley.

Et pourtant malgré « Cinquante pour cent de ma nature me vient de lui, et cent pour cent de mon éducation. », Harley fait des choix et fait participer le lecteur à ses questions existentielles : peut-on échapper à son milieu ? Échapper à son enfance ? Choisir une autre voie ? Réparer les vivants ? Être le point d'ancrage de victimes de violences lorsque l'on est violent soi-même ? Tuer et protéger ? « Je veux un putain de monde meilleur. »

Quelle est la place de la femme dans un coin reculé du monde où la suprématie blanche, tendance néonazie fait rage, où le manque d'éducation, de compassion, d'empathie change la distribution des cartes ? « J'ai utilisé ma cervelle. J'ai attendu. J'ai écouté. Et j'ai appris. J'ai appris la leçon la plus importante : même l'homme qui t'aime, qui a consacré sa vie à t'élever pour faire de toi une femme puissante, cet homme te sous-estimera comme c'est pas permis, rien que parce que tu es une femme. Et l'homme qui te hait ? Qui a peur de toi au plus profond de lui, même s'il refusera toujours de l'admettre ? Cet homme fera encore plus d'effort pour te rabaisser. »

Ce roman est plus dense et plus complexe qu'il n'y paraît. L'auteur surfe avec dextérité sur deux personnages clés, le père et la mère décédée, complètement antinomiques en plaçant son héroïne au carrefour de son destin. Ce récit m'a happée jusqu'à la dernière page tant l'émotion se mêle à une écriture singulière. le twist final (et quel twist !) rend cette histoire encore plus magnifique au regard des implications psychologiques qu'elle sous-entend. Des personnages forts, travaillés, attachants, balancés entre l'inné et l'acquis font de ce livre une merveille. Harley restera longtemps gravée dans ma tête, comme Turtle ou Kimy avant elle. Bouleversant !

Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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Envoûtée
Pénible comme je suis en ce moment au niveau de mes lectures, je pensais que ce roman n'allait pas me plaire car la quatrième de couv' ne résonnait pas franchement très polar. Les certitudes étant faites pour être bousculées, et la couverture collant parfaitement à la saison actuelle, je me suis dit « et pourquoi pas ? ». Et j'ai bien fait.

Je suis toujours dans une période terrible où je n'ai pas envie de lire autre chose que des polars ou thrillers qui se déroulent aux Etats-Unis. Mon territoire se déroule en plein coeur de la Californie, mais pas celle qu'on visite comme un point d'étape dans son périple de l'ouest américain et qui fait rêver, plutôt celle aride, déserte, celle qu'on ne va pas voir parce qu'il n'y a rien à y faire, rien à y visiter, et où seule l'asphalte d'une route anime un peu le paysage lunaire. Parfait, j'ai besoin de dépaysement en ce moment ! Nous faisons la connaissance d'Harley, jeune femme à mille lieux de l'image de la gentille fille à papa vêtue d'une jolie petite robe à froufrous et de flots dans les cheveux, et qui porte en elle plus de courage (et de co*illes) que la plupart des bonhommes qu'elle va croiser sur son chemin. Elevée à la dure par un papa qui fait régner l'ordre autour de lui, traumatisée par la morte brutale de sa mère dont elle est témoin alors qu'elle n'a que 8 ans, elle suivra le chemin paternel et deviendra une femme affranchie, forte, mais qui cache en elle un côté très fragile qu'elle masque grâce à sa personnalité guerrière et déterminée. La violence l'aide à régner sur ce fameux territoire, lieu propice à des guerres de clans auxquelles se livrent plusieurs familles depuis des décennies, des guerres nourries par de forts ressentiments, par un passé chargé de drames et de batailles. On l'aime Harley, malgré sa propension à tuer de sang froid quand elle a décrété que c'était nécessaire. On comprend, on la dédouane même, on ressent une empathie terrible envers ce petit bout de femme qui se bat pour protéger les femmes victimes de violence, quitte à faire couler elle-même le sang. Elle est le maillon central de ce roman, elle en est sa puissance, ce pour quoi on a envie de continuer d'avaler les plus de 500 pages de ce petit pavé.

J'ai aimé me retrouver au milieu de ces paysages désolés, l'auteure les sublime, elle leur fait prendre corps et ils contribuent à créer un environnement propice pour dérouler une intrigue noire, poisseuse et lourde.

L'auteure traite de divers sujets qui font cette société américaine, loin du strass et des paillettes de la Californie. Il est question ici de drogue, d'argent sale, de corruption, de féminisme ou encore de violence au sein de la famille. Un programme pas très joyeux pour un ouvrage très ancré dans la réalité, et qui m'a ému autant qu'il m'a tenu en haleine. Mon territoire n'est pas un thriller classique, on est plutôt dans le vrai roman noir américain, oscillant constamment entre critique de la société et passages à suspense afin de maintenir éveiller notre attention et notre envie de continuer.

Le mot de la fin
Mon territoire est un roman engagé, à la construction parfaite et d'une densité poussant au respect, d'autant plus que j'ai lu un article qui disait qu'il s'agissait du premier roman pour adulte de cette auteure américaine.
Lien : https://anaisseriallectrice...
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Pas très convaincue par ce roman qui a pourtant fait grand bruit...
Nous suivons Harley à différents âges, qui nous raconte ses premières expériences en tant que fille d'un chef de territoire respecté mais peu respectueux. Elle nous parle de son éducation, du décès de sa mère et de l'élu de son coeur.

Dans ce clan, la place de la femme y est importante et les plus faibles défendues. Cependant j'ai trouvé que ce n'était qu'une succession de violence. Je n'ai pas plus accroché et me suis encore moins identifié à Harley, la "brute" au coeur d'artichaut.

Pas une mauvaise lecture mais pas celle de l'année...
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Gros coup de coeur pour une gangsta magnifique !!! Grosse kiffance de lecture ! Une héroïne que je n'oublierai pas de sitôt ! Harley, fille unique de Duke McKenna, Baron de la drogue redouté, respecté, haï, l'a élevé dans le but qu'elle prenne sa relève, qu'elle sache se protéger, à réfléchir sa cible, à viser juste et à tuer sans remord, bref qu'elle devienne une McKenna, une vraie, qui règne sur le territoire de North Country !
A 8 ans, la petite Harley, voit son monde s'écrouler lorsque sa mère meurt dans un incendie provoqué par Springfeild, ennemi juré de son père. A partir de ce moment là, à la place des cordes à sauter ou des manuels scolaires, son père lui mettra en main, pour l'éduquer, pistolets, fusils et machettes. La vengeance et la relève se préparent dans la terreur, avec patience, force et intelligence.
Dans la vie d'Harley, il y a son oncle Jake qui fera tout pour la sauver de l'avenir maudit qui l'attend et il y a Will, l'ami sauvé, l'amour unique et c'est ensemble qu'ils peuvent compenser les blessures de l'enfance.
Harley grandit, s'améliore, plus aucune larme ne coule et bien qu'elle sente dans ses veines la terreur inspirée par son père, elle ne peut nier que la douceur de sa mère en fait aussi partie intégrante. Alors, parce qu'elle veut un "Putain de monde meilleur" notre sista gangsta au grand coeur va fomenter un plan de vengeance mais va surtout s'investir auprès des Rubinettes, refuge pour femmes et enfants battus, violés. Refuge dirigé de main de maître par la fantastique Mo.
Roman résolument féministe et méchamment puissant, prenant dès les 1ères pages, je place Harley aux côtés de Betty, Aria, Mamie Luger et autres figures féminines fortes ! Girl power mes soeurs !
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