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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est bête bien-sûr mais quand j'ai acheté ce livre, j'ai d'abord été attiré par la couverture ( en livre de poche) : Un chameau à l'air serein qui tire un pousse-pousse. (L'association du verbe tirer et du mot pousse-pousse est amusante)
Comme quoi le marketing des couvetures est loin d'être inactif.

Et quand on commence la lecture de ce petit roman, on se rend compte que l'on entre dans un monde où rien n'est facile.
On se plaît vite à imaginer que la vie de Lao She a été plus sympatique, plus riante que celle de son héros. Car ce livre est une véritable leçon de vie, d'échecs mais aussi d'espoir.

Le héros, Siang-Tse dit « le chameau » est un bon gars un peu simple mais travailleur et surtout obsédé par l'argent, le gain, la réussite sociale.
Il travaille comme un fou pour se payer son propre outil de travail : un pousse-pousse qu'il se fait voler.
Il repart à zéro, se laisse séduire par la fille de son patron perd tout à nouveau, etc….

Lao She est un conteur, un classique ; il fournit ici un roman réaliste un peu à la façon de Zola, écrit avec détachement et recul.
Mais on n'est ni dans la passion ni dans la compassion. Lao She observe et décrit des faits. C'est tout.
Cependant tout cela est utile pour illustrer le mode de vie d'un peuple, sa culture. On n'est pas dans le monde des Bisounours : Chaque décision peut conduire un peu plus à la déchéance.
En même temps l'auteur nous assène de nombreuses notions de valeurs, toujours intéressantes pour mieux comprendre l'histoire.

Ce livre est d'une lecture agréable, mais peut-être pas aussi simple que cela. Elle conduit à pas mal de réflexions utiles ou dérangeantes !
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Siang-tse, jeune campagnard, arrive sur Pékin à l'âge de dix-huit ans, bien déterminé à amasser un petit pécule. Plein d'énergie, robuste et bien bâti, il s'oriente vers le métier de tireur de pousse et ne ménage pas sa peine afin de pouvoir s'offrir son propre pousse.
Mais une fois son acquisition faite, il aurait dû prêter l'oreille aux bruits de guerre qui circulaient en ville. À cette époque, de nombreux conflits dont il ignore totalement les enjeux sont monnaies courantes. Arrêté par des soldats qui lui volent son pousse, il réussit à s'évader grâce à des chameaux, des chameaux juste un peu encombrants qu'il cède pour trois fois rien dans l'optique de renflouer son pécule pour acheter un autre pousse. Il est plein de naïveté notre jeune chinois !

Tout ce petit monde de tireurs à Pékin a sa propre hiérarchie. Lorsque la pauvreté acquise dès la naissance se colle inévitablement à votre destin, il est bien difficile de se tailler sa petite part au soleil ! Siang-tse est pourtant sobre, travailleur, sincère et foncièrement honnête mais est-ce suffisant pour s'extraire de cette misère ?
Son tempérament, plutôt effacé, donne à son entourage une facilité pour le faire plier à leurs propres volontés. Pauvre Siang-tse, il nous fait pitié en perdant, étape par étape, toute son assurance du départ. Gagner son bol de riz à Pékin n'est pas chose facile dans ces années trente.

Toujours d'un ton égal, Lao She nous relate toutes les désillusions de ce tireur de pousse. Cette narration au fil de l'eau, qui nous expose les faits d'une manière monotone, fait que nous ne nous attachons pas aux personnages. Seule la pitié ressort nettement vis-à-vis de ce pauvre Siang-tse dont le rêve, pourtant loin d'être inabordable, se heurte à une société pékinoise qui elle est sans pitié.

La moralité de l'histoire en ce qui concerne l'honnêteté et la dignité est bien sinistre mais hélas sûrement bien réaliste. Une lecture chinoise dépaysante, au coeur du Pékin d'antan, mais au goût bien amer.
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Pékin, années 30. Comme tant de campagnards poussés vers les villes par la faim, Siang-tse tente de gagner sa vie en exerçant le métier de pousse-pousse. C'est un homme simple, honnête, travailleur à l'excès, confiant dans sa force physique. de l'activité de tireur de pousse-pousse ils exercera toutes les variantes : loueur de pousse-pousse, puis attaché à un maître, avec comme objectif le stade ultime, le plus gratifiant et le plus rentable,être propriétaire de son propre véhicule. Dans une société dure et sans protection pour les pauvres, qui doivent gagner leur vie sans autre horizon que le lendemain, il ira de déception en déception jusqu'à tomber sous la coupe d'une mégère. Au final, cet homme qui comptait s'en sortir tout seul tombera dans une forme de déchéance.
C'est écrit avec beaucoup de simplicité. Voilà un beau regard sur une société sans pitié, un regard qui ne pousse pas jusqu'à l'analyse sociologique sinon politique, c'est peut-être dommage.
Il y a du Zola chez Lao She, dans cette peinture d'une vie simple qui chute dans une misère de plus en plus profonde
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Pauvre Siang-Se! Tout au long de ce roman, qui date tout de même un peu ( 1936), le lecteur ne peut que plaindre ce pauvre garçon, qui ne rêve que d'une chose: posséder son propre pousse-pousse pour exercer son dur métier.
Mais si un jour la chance lui sourit, le lendemain c'est la dégringolade...
Mais cette histoire contée par Lao She parle aussi de la Chine du début du XXème siècle, de sa misère, de la difficulté de se faire une place au soleil, et ceci avec un certain humour, et cette écriture savoureuse, qui fait qu'aujourd'hui encore le lecteur peut trouver bien du plaisir à lire ce roman!
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Histoire de la déchéance d'un jeune tireur de pousse, sur lequel la fatalité semble s'acharner. Un bon roman sans plus qui n'est pas exempt de quelques longueurs,.
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En ce moment, je traverse une zone de turbulences au niveau de mes lectures car aucun roman n'arrive à me satisfaire pleinement.
J'ai trouvé que l'auteur racontait cette histoire avec du détachement, sans y mettre ni engagement ni passion. Les faits sont bruts, ce qui entraîne une certaine distance avec le personnage principal. Et pourtant, notre héros est à plaindre : fraîchement débarqué de la campagne, Siang-Tse rêve de posséder son propre pousse à force de travail acharné et d'honnêteté. Plein d'ardeur et de bonnes résolutions, il se heurte aux dures réalités de la vie urbaine où l'attendent la misère, les arnaqueurs en tout genre mais aussi la malchance. Ce personnage m'a fait de la peine, mais je lui reproche son côté naïf et entêté, qui va contribuer à sa perte.
Ce récit est aussi l'occasion pour l'auteur de nous entraîner dans l'ambiance du Pékin des années 20-30, où il nous décrit la vie des gens modestes comme les loueurs de pousse-pousse, les rickshaws boys et les prostituées. Il y décrit la pauvreté des masses qui lutte quotidiennement pour leur survie c'est-à-dire pouvoir manger un bol de riz, le mépris des riches et des puissants qui exploitent encore plus les pauvres, la saleté des bidonvilles où s'entassent des familles entières…
Le style d'écriture est léger, simple mais agréable, sans trop de fioritures ni de descriptions qui alourdissent le récit. C'est une histoire triste et pessimiste, qui laisse un arrière-goût amer, puisqu'au final, on se rend compte que l'honnêteté - du moins celui de Siang-Tse - ne sert à rien mis à part l'entraîner dans la pire des déchéances.
Je vous conseille d'éviter ce livre si vous êtes déprimé. Sinon à découvrir quand même vu qu'il est court.
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Dans les bas fond de Pékin, dans les années 30, Siang-Tse, jeune paysan fraîchement arrivé à la capitale, travaille à tirer un pousse pousse jour après jour. Il rêve un jour de s'acheter son propre pousse pousse, et pour cela il économise la moindre petit piécette. Travailleur et économe, il y parvient mais des personnages hauts en couleur foisonnent dans ce petit monde, et Siang-Tse se laisse embarquer, un peu malgré lui, dans de nombreux tracas.
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Attention, ne vous y trompez pas, Histoire de ma vie n'est pas l'autobiographie de LAO She, mais retrace les périgrinations d'un Chinois, sa vie et ses déboires, un peu comme dans "le pousse pousse"...

La suite sur : http://www.vaovan.fr/post/2007/10/06/Lao-She-Histoire-de-ma-vie
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Le pousse pousse (ou le tireur de pousse pousse) est le premier grand succès de LAO She, célèbre écrivain chinois. L'auteur nous raconte avec humour la vie de Siang-tse, modeste tireur de pousse, qui devra faire face à son destin tout au long de son aventure...

La suite sur : http://www.vaovan.fr/post/2007/08/30/Le-pousse-pousse-LAO-She
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Déroutant, cette charge physique et morale à laquelle se lie le héros : le pousse-pousse qui l'entraîne dans une quête acharnée malgré les échecs plus cuisants les uns que les autres.
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