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Cimetière un soir d’été
  
  
  
  
Le vent a balayé de l’immense atmosphère
Toutes les vapeurs qui obscurcissaient l’éclat du couchant ;
Et le pâle Soir noue sa chevelure rayonnante
En tresses plus sombres autour des yeux languissants du Jour :
Le Silence et le Crépuscule, que les hommes n’aiment point,
Se glissent la main dans la main, sortant de ce vallon obscur.

Ils exhalent leur magie vers le jour qui s’éloigne,
Enveloppant la terre, l’air, les étoiles et la mer ;
Lumière, son, mouvement, reconnaissent cette puissante effluve,
Répondant à son charme par le même mystère.
Les vents sont apaisés ; ou bien l’herbe sèche environnant la tour de l’église
Ne sent pas leurs ondes douces quand ils passent.

Toi aussi, édifice aérien ! dont les pinacles
Pointent au-dessus de ce seul sanctuaire comme des pyramides de feu,
Tu obéis en silence à leur enchantement pénétrant et solennel,
Revêtant de teintes célestes ton clocher indistinct et lointain ;
Autour de cette silhouette effilée perdue dans le ciel
S’assemblent, parmi les étoiles, les nuages de la nuit.

Les morts sont endormis dans leurs sépultures ;
Et, tandis qu’ils dorment dans leur poussière, un son
Moitié sensation, moitié illusion, parmi les ténèbres s’éveille,
Montant de leur couche parmi les vers, entourant tout ce qui vit ;
Et, se mêlant à la nuit tranquille et au ciel muet,
Exhale un calme religieux inaudible et poignant.

Ainsi célébrée et adoucie, la mort est sans cruauté
Et sans terreur, comme cette nuit très sereine :
Ici je pourrais espérer, comme un enfant curieux
Se jouant sur les tombes, que la mort cache à la vue de l’homme
De doux secrets ; ou que sur ce sommeil sans souffle
Les rêves les plus charmants veillent perpétuellement.


/Traduit de l’anglais par Madeleine-Louis Cazamian
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Vidéo de Percy Bysshe Shelley
« […] sur une plage de Lerici (Italie), le 15 août 1822, peu avant trois heures de l'après-midi, brûle le corps de Percy Shelley. Peu de monde autour du brasier : Lord Byron […], Trelawny, le gentilhomme-corsaire qui a fait construire l'Ariel, le voilier à bord duquel le poète vient de faire naufrage. Les deux femmes qui ont accompagné sa vie, son épouse Mary, et Claire, la soeur de celle-ci, ne sont pas là. Mais dès la mort de Shelley, sa légende est en route […]. Tout est consumé excepté le coeur du poète […]. […] Dans ce poème, enchantement du monde jusque dans la cruauté et le malheur, la langue de Shelley, personnelle et nerveuse, convoque les légendes sataniques de la Genèse, les mythes grecs, le Paradis perdu de Milton, Rousseau et Shakespeare. Beauté idéale d'un héritage de la Révolution française, d'un combat pour la justice et la liberté. […] » (Judith Brouste)
« […] The Revolt of Islam porte un titre qui de nos jours […] pourrait prêter à confusion, et laisser supposer qu'il s'agirait d'une révolte de l'Islam contre l'Occident […]. […] cela concerne tout le contraire : […] l'aspiration des peuples à la libre pensée et à la démocratie. […] » (Jean Pavans)
« […] Il y a dans la marée des choses humaines un reflux qui conduit les espoirs naufragés des hommes dans un port assuré une fois la tempête passée. Je vois maintenant des survivants d'une époque de désespoir. […] le pessimisme et la misanthropie sont devenus les caractéristiques de l'époque où nous vivons, consolations d'un dépit qui ne trouve de soulagement que dans l'exagération opiniâtre de son propre désespoir. […] Mais l'humanité me paraît émerger de son hypnose. Je crois déceler un changement progressif, lent et silencieux. C'est dans cette croyance que j'ai composé le poème suivant. […] » (Préface de Shelley)
« […] sa sympathie active et scrupuleuse pour ses semblables […] donne d'autant plus de valeur à ses spéculations, en marquant du sceau de la réalité ses plaidoyers pour le bien de la race humaine. […] » (Mary Shelley)
0:00 - Dédicace à Mary - XIV 0:41 - Chant I - XXXIII 1:22 - Chant II - XXXIII 2:01 - Chant VIII - XII 2:42 - Chant VIII - XIV 3:21 - Chant VIII - XVI 4:02 - Chant VIII - XIX 4:39 - Chant VIII - XX 5:18 - Chant XII - XXVII 5:48 - Chant XII - XXVIII 6:27 - Générique
Référence bibliographique : Percy Bysshe Shelley, La Révolte de l'Islam, traduction de Jean Pavans, Éditions Gallimard, 2015
Image d'illustration : https://www.telegraph.co.uk/only-in-britain/percy-bysshe-shelley-born/
Bande sonore originale : Myuu - Exhale Exhale By Myuu is licensed under a CC-BY-SA Creative Commons License.
Site : https://soundcloud.com/myuu/exhale
#PercyByssheShelley #LaRévolteDeLIslam #PoésieAnglaise
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