Byron...
Lord Byron...
Aristocrate débauché et poète sublimé. . .
Conscience intellectuelle et révoltée de cette génération perdue des années 1800, désabusée par
la fin du rêve révolutionnaire et qui va le remplacer par un romantisme rêveur et bucolique.
Mais pour Byron, pas question de céder à la tentation du vide mélancolique, avec le poète Shelley, ils vont bousculer par leurs vers engagés, leurs provocations politiques, et leurs moeurs dissolues la classe sociale aristocratique anglaise dont ils proviennent.
Byron en aristo dandy éclairé a décidé de fuir ce monde sclérosé dominé par une élite conservatrice et puritaine. Se transformant en poète voyageur, il va sillonner l'Europe et redécouvrir les beautés architecturales et culturelles du bassin méditerranéen. L'Italie et la Grèce en particulier pour leur passé antique qui l'inspire, mais aussi pour le bouillonnement révolutionnaire et insurrectionnel qui couve. Dans des
poèmes épiques à la grandiloquence mythologique et aux métaphores contemporaines, il crée un lyrisme poétique d'action, propice à répondre aux aspirations de liberté de peuples sous le joug autrichien ou ottoman. Si Byron s'investit autant dans les causes qu'ils trouvent justes, il répond aussi à lui-même en continuant son introspection de sa perpétuelle fuite d'une Angleterre ou il a multiplié les déboires sentimentaux, les attitudes inconvenantes et les tracas de toutes sortes. Sa poésie au ton mélancolique porte les traces brûlantes d'amours contrariés, d'une nostalgie d'exil, ou du temps qui passe inexorablement entraînant l'homme vers l'inéluctable.
Byron par son style inimitable a ouvert une voie spécifique aux poètes, en combattant les injustices de son temps, tout en constatant une certaine absurdité de l'existence face à un monde qu'il abhorre.