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4,14

sur 1932 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Belle continuation de la découverte de l'oeuvre d'Aki Shimazaki (commencée avec « Azami »), décidément marquée par une extrême délicatesse, avec le cycle du « Poids des secrets ».

Dans ce premier tome, une vieille dame, Yukiko, laisse une lettre-testament à sa fille Namiko, dans laquelle elle lui révèle son histoire, sur laquelle elle s'est tue toute sa vie. Tout au plus lui avait-elle révélé être une survivante de l'attaque à la bombe atomique de Nagasaki.
Pourtant, cet événement est loin d'avoir seulement une portée historique et médicale pour Yukiko, puisque le 9 août 1945 est aussi le jour où elle empoisonna son père au cyanure. Pourquoi a-t-elle commis un acte si terrible et traumatisant ?

C'est ce que Yukiko expliquera dans cette lettre, qui illustre le terrible engrenage du destin, principe bouddhiste qui veut que nul n'échappe à ce qui l'attend (ainsi, par exemple, que Yukiko tue ou non son père, celui-ci serait vraisemblablement mort), un destin provoqué par la relation adultère du père, mais surtout sa capacité, en tant qu'homme calculateur et possessif, à faire souffrir tous ses proches, ce qui aura sur eux des conséquences lourdes et durables

Ce résumé est volontairement vague (d'autant plus que je ne suis pas la première à rédiger une critique), mais je préfère n'en dire pas plus afin de ne pas trop en révéler sur l'intrigue, qui se poursuit sur quatre autres tomes, qui présentent tous les particularité de raconter cette intrigue tragique, vue par quelques uns de ses protagonistes.

Pudeur toute japonaise dans l'histoire, dans les sentiments que ressentent les personnages, détaillés, et ciselés par la prose poétique d'Aki Shimazaki. J'ai dévoré chaque tome avec empressement, bouleversée par cette histoire si prenante. Une réussite.
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La mére de Namiko, Yukiko, toujours réservée quand son petit fils évoquait Nagasaki et la bombe, lui laisse à son décès une longue lettre relatant le secret qui l'a empêchée d'épouser Yukio.

Tsubaki a été écrit quinze ans avant Yamabuki et quelle différence! On a ici un texte moins dépouillé, moins harmonieux, qu'on imaginerait même parfois traduit d'un japonais haché et sec.
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Premier opus d'une pentalogie, ce court roman s'ouvre sur une lettre reçue par Nomiko lors de la lecture du testament de sa mère Yokiko. Dans celle-ci elle révèle un lourd secret qu'elle a porté toute sa vie et dont sa fille va prendre connaissance et se trouver, malgré elle, la légataire.

En toile de fond, comme pour La voix des vagues lu il y a quelques semaines, Nagasaki et le bombardement en Août 1945 de la bombe qui mit fin à la deuxième guerre mondiale. Mais il n'y a pas que la bombe américaine larguée sur le Japon dans ce roman, il y a celle qui ébranle Nomiko et qui va lui faire apparaître une mère bien différente de celle qu'elle connaissait jusqu'à ce jour.

C'est un texte tiré au cordeau, allant à l'essentiel, avec une écriture parfois un peu froide, distante mais dans le sens où on y retrouve toute la pudeur de la littérature japonaise, de la distance prise avec les sentiments. Beaucoup de sentiments intériorisés.

Tsubaki, le nom du camélia, la fleur emblématique de Yokiko, revient à la fois sur une page d'histoire de son pays mais également sur une histoire familiale et d'amour.

Ce premier tome installe le contexte, les personnages et l'intrigue donc pour l'instant je reste un peu sur ma faim..... Tout y est, j'ai dû m'habituer à l'écriture au début, à la généalogie de cette famille et puis je me suis prise d'intérêt pour cette femme, Nomiko, qui a gardé en elle toute sa vie un amour contrarié dont elle a voulu se venger. Mais ma lecture intervient après celle de la voix des vagues qui se déroule avec également en toile de fond le bombardement de Nagasaki et ses répercussions sur une famille, j'ai eu l'impression par moment de lire un peu la même histoire.

La narration se terminant sur un twist qui donne très envie de continuer la découverte de chacun des personnages, leur passé mais aussi ce qu'ils vont construire ensemble ou pas par contre j'ai, encore une fois un petit regret pour sa forme. Pourquoi faire cinq ouvrages, avec une chute finale qui pousse à lire le suivant ?

Je lirai peut-être la suite ou un autre roman de cette auteure mais sans précipitation.....
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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" Il pleut depuis la mort de ma mère ", les camélias ( tsubaki ) entourent sa maison et elle voulait mourir comme elles ! Namiko, sa fille a repris son magasin de fleurs et, divorcée elle élève son fils.
L'avocat de sa mère lui tend 2 enveloppes après la signature des documents de l'héritage...
Et, elle raconte les 2 faits marquants qui ont fait dire à sa mère, Yukiko " il y a des cruautés qu'on oublie jamais..pour moi, ce n'est pas la guerre ni la bombe atomique "...
En effet, le 5 mai 1945 : une bombe est tombée sur Nagasaki ( plutonium) et une sur Hiroshima ( uranium) anéantissant les populations et le Japon. Mais, c'est ce jour que Yukiko enfant, avait décidé d'empoisonner son père adoré au cyanure de potassium !
Une bombe qui a tué toute sa famille sauf elle, trop occupée à préparer la boisson fatale..
Sa famille vivait à Nagasaki, son père était pharmacologue comme le voisin : Mr.Takahashi qui s'était marié avec une belle femme et, qui avait adopté Yukio, le fils illégitime de cette dernière.
Yukiko et Yuko s'amusaient ensemble et étaient amoureux, mais un jour, en l'absence de sa mère Yukiko surprend son père au lit avec Madame Takahashi, et elle apprend par la même occasion que Yuko est son 1/2 frère , que ni sa mère, ni Mr Takahashj sont au courant de ce qui se passe ! Elle ne peut rien dire et, elle va se renfermer pendant 50 ans avec son secret !
Deux ans après la catastrophe de Nagasaki, elle apprend que Mr Takahashi a été fait prisonnier en Sibérie, que sa mère et Madame Takashi ont pu s'échapper à la campagne. Et, sa mère lui raconte que son père avait aimé une orpheline avant son mariage mais comme elle n'était pas de la même condition sociale que lui, il avait renoncé et avait fait un mariage arrangé par les familles !
Yukiko s'est enfin libérée de la douleur de son crime en choisissant la mort comme elle avait choisi pour son père.
Le premier volet d'une pentalogie de 115 pages, au style agréable, agrémenté des fleurs du Japon sur l'histoire, sur cruauté des guerres, l'amour, la trahison, les préjugés de classe et le destin ! Aki Shimazaki donne à chacun de ses romans un symbole sous forme de fleurs, de plantes japonaises qui sont graphiquement superbes mais ses personnages sont fades et tellement prévisibles !
L.C thématique de décembre2022 : littérature étrangère ( hors U.E ).
Challenge ABC de 2022/2023..

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Voici l'envers d'un pavé. Ce premier tome d'une pentalogie ne se compose en effet que d'un peu plus de cent pages.

C'est une lecture, malgré le thème 'Le poids des secrets', que j'ai envie de qualifier de charmante. C'est somme toute léger malgré le sujet basé en partie sur l'envoi de la seconde bombe atomique américaine sur le Japon à la fin de la seconde guerre mondiale. L'art de la poésie à la japonaise y est incontestablement pour quelque chose.

Cette lecture du premier tome me donne en tout cas envie d'aller plus loin dans la découverte de cette oeuvre, chaque tome narrant, semble-t-il, une histoire mêlant d'autres protagonistes.

Seul bémol, la fin de ce premier tome, qui m'est apparue incongrue, enfin comme tombant du chapeau d'un magicien. C'est tout dire.
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A la mort de Yukiko sa mère, Namiko, est convoquée chez l'avocat de la famille qui lui remet deux enveloppes dont l'une lui est personnellement adressée. La seconde est à donner au demi-frère de Yukiko, un frère dont Namiko ignorait l'existence. En lisant la lettre de Yukiko, Namiko découvre le drame que sa mère a caché tout au long de sa vie : le meurtre de son père le jour où la bombe atomique est tombée sur Nagasaki. Yukiko, alors adolescente, avait découvert la vie secrète de son père et y avait mis un terme en l'empoisonnant.
Tout de simplicité et de sobriété, "Tsubaki", allie la forme épurée du style à la justesse et à l'émotion du fond. Comme si souvent dans la littérature japonaise, on va a l'essentiel, dans des phrases courtes, poétiques et profondes. Originaire du Japon et vivant au Canada, Aki Shimazaki offre avec ce bref 1er roman, le 1er opus de sa pentalogie "Le poids des secrets". Ces courts récits pouvant se lire indépendamment,sont reliés par leur thème dominant : le poids des drames familiaux dans le contexte historique du Japon. Un joli roman, grave et serein.
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Tsubaki (camélia en japonais), fait partie d'une série s'appelant le poids des secrets, et je pense que je n'en verrai pas la suite. À moins que quelqu'un arrive à me convaincre. 😉

C'est un court roman d'une centaine de pages que j'ai lu d'une traite, mais à côté duquel je pense être passée.

Ça a même commencé bizarrement.
Une grand-mère japonaise répond enfin à son petit-fils sur les drames des bombes d'Hiroshima et de Nagasaki, et j'ai eu l'impression d'être en cours d'histoire, ça commencait mal.

Puis on est entré dans le vif du sujet, et je me suis rassurée : on allait avoir un vrai roman.

L'histoire :

Namiko, après la mort de sa mère, la dame dont je parle au-dessus, va se retrouver avec deux lettres dans les mains. Une pour elle, et une pour le frère de sa mère... surprise, elle ignorait qu'elle avait un oncle !

Dans cette lettre, sa mère lui avoue ni plus ni moins avoir tué son propre père ! le jour même où la bombe est tombée sur Nagasaki. Tempête sous un crâne, pour Namiko ! Et sa mère de lui raconter les secrets de famille...

Pourquoi je n'ai pas accroché ?

Est-ce parce que le roman est court que je n'ai pas réussi à m'attacher suffisamment aux personnages, avec une sensation de survol général ?

Est ce parce qu'il y a une sensation de gâchis dans l'histoire de Yukiko, la grand-mère ?

Est ce parce que je n'ai pas aimé particulièrement les personnages masculins ?

Un livre pour les amoureux du Japon, ou des secrets de famille et des non-dits, ou encore des situations compliquées, mais surtout de tout cela à la fois ... mais pas pour moi ! 🤭

Dommage, j'aurais adoré voir les belles couvertures Actes Sud pour cette collection, chez moi. 😊
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Yukiko est une survivante de la bombe atomique. Alors qu'aujourd'hui, elle est mère et grand-mère, elle n'a jamais voulu parler de ce qu'elle avait vécu à Nagasaki à sa famille. Peu après sa mort, sa fille découvre une lettre laissée à son intention ainsi qu'une deuxième adressé à un homme qu'elle ne connait pas et dont elle est chargé de retrouver la trace. Elle y découvre alors ce que sa mère lui avait toujours caché, un secret douloureux porté depuis tant d'années.

Ce premier opus de la série "Le poids des secrets" porte effectivement bien son nom.
A travers cette lettre adressée à sa fille, Yukiko va nous raconter son enfance et son adolescence dans un Japon menacé par la guerre. La menace nucléaire est plus que sérieuse et les enfants sont même envoyés à la campagne où le risque était moindre semble-t'il. Hélas...

" Quand j'habitais à Nagasaki, j'ai rencontré des catholiques. Nagasaki est bien connue pour ses croyants. Un jour, une jeune fille catholique de mon école m'a dit, d'un air très sérieux : « Les Américains sont chrétiens. S'ils trouvent des croix dans notre ville, ils passeront sans faire tomber les bombes. » Je lui ai dit aussitôt : « Pour eux, les Japonais sont des Japonais. » Et la bombe atomique est tombée en face d'une église. "

La bombe tombe bien sur Nagasaki et nous la revivrons ainsi à travers les yeux de la jeune Yukiko qui y échappe par hasard. Les conséquences humaines sont légèrement évoquées quand la jeune fille retourne dans son quartier sur une route où de nombreuses victimes lui demandent de l'aide.

" La vallée était couverte de gens gémissant et criant "De l'eau!" Des enfants hurlant partout "Maman ! Maman !" Je trouvais des visages déformés, des corps brûlés ou déjà morts sur la terre. Dans la rivière, des cadavres flottaient en passant devant moi. La vallée de la mort. (...). Dans la rue je vis un homme sous un toit effondré. Quand on essaya de le secourir en le tirant par la main, son bras se détacha ".

Pourtant, au delà du drame national que va entrainer cette bombe, c'est aussi à un drame familial que nous allons assister. Yukiko découvre un secret qu'elle n'aurait pas du connaitre et son destin en restera marqué, au point de la conduire à un acte violent que je vous laisse découvrir.
Nous découvrirons le poids de la tradition qui est encore bien présent dans les familles où les convenances tiennent lieu de règles de vie. Convenances qui sont bien sûr bafouées dans le secret pour le meilleur et pour le pire...

Cette japonaise émigrée au Canada écrit en français dans une langue simple et pudique. Pas de fioritures dans ce texte qui laisse peu de place à l'extériorisation des sentiments. Certaines questions restent sans réponses mais la suite de la série qui continue de naviguer dans le même cercle familial donnera sans aucun doute les clés des ombres restantes.

"Tsubaki" est donc un récit fort qui fait le lien entre la Petite et la Grande Histoire, qui mélange passé et présent, à l'image du récit qui alterne les 2 temps.

"L'empoisonnement, les bombes atomiques, l'Holocauste, lemassacre de Nankin... Etait-ce nécessaire? C'était, selon elle, une question inutile après une pareille catastrophe. Ce qu'on peut faire, peut-être, c'est de connaître la motivation des gestes".

Ma note n'est cependant pas très élevée car j'ai la sensation que ce roman s'effacera très vite de ma mémoire. Alors que je viens de le lire, il m'a déjà fallu faire un effort pour me remémorer toute l'histoire. Ce n'est donc pas un coup de coeur pour moi. La lecture de la suite de la série permettra peut-être de m'en faire une empreinte plus marquante.

" C'était ma mère qui aimait les camélias. le rouge des camélias est aussi vif que le vert des feuilles. Les fleurs tombent à la fin de la saison, une à une, sans perdre leur forme : corolle, étamines et pistil restent toujours ensemble. Ma mère ramassait les fleurs par terre, encore fraîches, et les jetait dans le bassin. Les fleurs rouges au coeur jaune flottaient sur l'eau pendant quelques jours. Un matin, elle dit à mon fils : « J'aimerais mourir comme tsubaki. Tsubaki, c'est le nom du camélia en japonais. » Maintenant, comme elle le voulait, ses cendres sont répandues sur la terre autour des camélias alors que sa pierre tombale est à côté de celle de mon père au cimetière. "

Lien : http://legrenierdechoco.over..
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Un court texte sur la rencontre d'un petit garçon et d'une petite lié par un secret qui va bouleversé leurs vies. L'auteur sait y faire pour la narration de destins et de faits histpriques. J'ai aimé.
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Voici une saga que j'avais hâte de découvrir après en avoir tant entendu parler sur la blogosphère. Et effectivement, je comprends ce qui a pu tant plaire à beaucoup. L'écriture est légère et simple, permettant d'aller à l'essentiel du ressenti du personnage principal Yukiko. À travers la lettre adressée à sa fille, elle nous décrit une situation où l'on sent le poids du non-dit et des traditions qui se liguent contre le bonheur des êtres.
Si l'écriture est légère, non dénuée d'une certaine forme de poésie, le sujet ne l'est pas : une vieille femme, au seuil de la mort, écrit à sa fille une lettre dans laquelle elle raconte un événement marquant de sa jeunesse. Elle a tué son père le jour où la bombe tombait sur Nagasaki. La petite histoire de famille dessine la grande Histoire.
On sent une plume fortement inspirée par les grands auteurs japonais, comme Yasushi Inoué. J'ai d'ailleurs pensé au Fusil de chasse. Trop peut être ? du coup, cette histoire manque d'un peu d'originalité à mon goût. Les secrets sont levés comme toujours à la mort du personnage détenteur de ce secret.. Par contre, je n'ai pas trop d'impression de vague ou de flou, au contraire, une précision extrême du terme, sans fioriture. le style est sobre.
Même si je ne suis pas totalement convaincue, il n'en demeure pas moins une jolie et triste histoire. Une fois terminé ce premier volet, je commence tout de suite le deuxième.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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