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4,33

sur 429 notes
Quelle délicatesse et quelle douceur pour clore le cycle du Yamoto ! Si on y est rentré par un amour contrarié, dans Mitsuba, on le quitte, dans Yamabuki, avec un amour serein et tendre.

Cet amour, c'est celui que partagent Monsieur et Madame Toda depuis 56 ans. Aujourd'hui, ils sont vieux tous les deux et ont une vie tranquille, faite de promenades, de moments en famille et de repos. Elle nous la fait vivre et y entremêle ses souvenirs de leur passé, leur rencontre si romanesque, leurs quelques difficultés, leur entente profonde, leurs sourires complices...

Magnifique histoire d'un amour heureux et simple, ce livre est aussi une réflexion sur le couple : la passion et les apparences, l'intérêt des mariages arrangés, les mensonges et les compromissions... Il nous présente plusieurs personnages qui pourraient nous servir de modèle : les Toda bien sûr, mais aussi leur nièce Zakuro, leur vieille voisine espiègle ou la belle-mère si sage et droite.

Mais, au-delà de ces leçons, la poésie et l'émotion nous emportent dans un monde fait de devoirs et de souffrances, mais aussi de fleurs et de mots doux.

Challenge Petits plaisirs 7/xx et 1ère lecture du challenge Variétés.
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De temps en temps, une lecture douce et lumineuse comme la fleur du yamabuki fait du bien.
Ce roman en est la preuve vivante.
Il met en scène un vieux couple complice, dont l'épouse narre l'histoire. Celle-ci a connu un premier mariage raté, et puis la rencontre inattendue dans un train d'un « samouraï », comme elle dit, a guidé sa vie et guide aussi celle de sa jeune nièce.

Comment rencontre-t-on la personne qui fera partie de sa vie durant des années ?
Comment savoir si ce sera « la bonne » ?
Faut-il se fier aux recommandations de l'entourage ou mieux vaut-il suivre son coeur ?
Et si l'on n'a pas d'enfants, que va-t-il se passer ?

Beaucoup d'interrogations se posent dans le chef de la narratrice et des personnages principaux, et Aki Shimazaki nous fait réfléchir à sa façon, sans nous brusquer mais sans non plus cacher la vérité.

J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman qui, ligne après ligne, nous fait suivre le destin de ce couple attachant, et en même temps nous pose les bonnes questions.
Amour, fidélité, vérité, démonstration des sentiments, pudeur…

Et vous, si vous renaissiez, voudriez-vous revivre avec votre conjoint ?
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Impatiente de voir comment allait se clore cette pentalogie, je me suis précipitée sur le dernier tome. C'est mon préféré ! Belle conclusion , empreinte d'émotion, de tendresse, avec une plante que j'aime beaucoup, le corète du Japon, " Yamabuki", dont les petites fleurs rondes couleur d'or illuminent le printemps.

Pour Aîko, l'épouse de Tsuyoshi Toda, cette fleur a d'abord eu une connotation amère, quand son premier mari l'a utilisée pour se moquer d'elle, à travers un poème ...Mais elle aura ensuite une toute autre symbolique, lorsqu'elle rencontrera l'amour de sa vie, son samouraï...

Les livres japonais , souvent fort pudiques, décrivent discrètement les émois sentimentaux, mais ici, quelle jolie histoire que celle du coup de foudre entre Aîko et Tsuyoshi! Dans un train de hasard, par un long regard, deux destins scellés...

Voilà des personnages très attachants, sincères et fusionnels, deux belles âmes, ayant pourtant connu bien des soucis, des chagrins...Et l'après-guerre au Japon bombardé a été difficile pour tant de gens. Je termine cette série avec nostalgie, j'ai tellement apprécié de suivre le cheminement de ces êtres qui se croisent, se reconnaissent, se séparent aussi, dont les chansons comme celle de la libellule, se font écho...

" Vous êtes comme la fleur de yamabuki.
- Que voulez-vous dire?
- D'après ma petite soeur, cette fleur symbolise ce qu'on attend avec impatience. Vous êtes la femme que j'attendais depuis toujours".....
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La clé de voûte de ce labyrinthe! le coeur du Yamato !

Yamabuki , c'est une fleur qui ne donne pas de fruit, mais une fleur brillante, dorée, lumineuse.

 Comme Aïko, la femme de Tsuyoshi Toda.

Oui, Tsuyoshi Toda, le vieux shôsha man protecteur du jeune Takashi, ce jeune homme dont le pere s'est tué au travail, que la firme voulait envoyer loin de sa jolie amoureuse pour mieux la livrer au fils de la banque Sumida.

Tsuyoshi Toda dont le père a lui aussi disparu trop tôt de la vie de son fils, lui laissant la charge de ses frère et soeurs, et celle de sa mère, veuve inconsolable réfugiée dans l'attente du retour improbable de ce mari disparu en Mandchourie.

Tsuyoshi Toda le samouraï, toujours vaillant à l'ouvrage, peu disert et courageux, un pilier pour les siens abandonnés sans père , un pilier pour son pays à reconstruire.

Un pilier inébranlable pour sa femme. Aïko. 

Aïko, la femme qu'il a conquise, demandée, épousée sur un regard échangé dans un train, sa femme "yamabuki",  la fleur sans fruit, sa femme stérile et toujours chérie, sa compagne de toute une vie.

Et justement, tandis qu'Aïko remonte au coeur de leur histoire d'amour puis qu'elle effeuille  comme la branche fleurie du yamabuki , les pétales dorés du souvenir, insidieusement, la vieillesse s'empare de Tsuyoshi.

La vie, leur belle vie, dans la lumière dorée du soir, s'écoule...

Leur vie s'enfuit...

Un livre plein de sérénité, un chant d'amour puissant, un adieu poignant .
 
On quitte la pentalogie le coeur serré,  ému de tant de vérité , admiratif de ce fin tissage des vies les unes mêlées aux autres, s'éclairant et s'enrichissant l'une l'autre.

 Chaque tome est un microcosme , une partie de ce tout savamment composé, comme la  tapisserie d'une  reine Mathilde nippone..

Chaque histoire pose une question fondamentale, celle du choix d'un travail, d'un amour, d'un silence, d'un pardon, d'une différence,  d'un engagement.

Et pourtant ces questions n'ont rien de général, d'universel: elles sont toutes ancrées dans une réalité unique, celle du Yamato, le vieux Japon toujours si vivant au coeur du Japon contemporain. Avec le recul du dépaysement,  ces questions perdent leur banalité,  leur air de déjà-vu.

Ce Yamato-là se feuillette comme un herbier magique, où les fleurs, les fruits ( et même certains insectes! ) obéissent à une symbolique  ambiguë,  illustrent des légendes ou suscitent des chansons, deviennent des prénoms d'enfants...

Un livre d'images rares et enchantées sur un quotidien si loin , si proche ...
Un recueil de poèmes  qui raconterait des histoires.
Un livre d'histoires qui s'envoleraient comme des poèmes.
Un bouquet de saveurs raffinées dans un panier de jonc. 
Une surprise toujours renouvelée à lire avec patience, amour et attention.
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Oooh, quelle belle histoire d'amour !
Une histoire d'amour qui m'a fait rire et m'a fait pleurer.
Merci Aki Shimazaki :)


Un peu court, n'est-ce pas ?
J'en conviens.
Je ne suis pas inspirée...

Portez-vous bien, tous et toutes ! Prenez soin de vous et des autres, et belles lectures :)))
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Comment ne pas être ému, attendri et admiratif par cette magnifique histoire de vies mêlées, enchevêtrées, faites de joies, de questions, de regrets, cette jeunesse dans le Japon meurtri de l'après guerre et sa reconstruction? le respect mutuel intense de ces deux êtres, le poids du miaï, le respect des traditions du Japon, la vieillesse heureuse et tendre d'un couple sachant concilier modernité au travers de l'écoute de leur nièce Zakuro, et traditions en s'adaptant au fil des jours , au cours de lentes promenades méditatives! Tendresse, espoir, repos pour ces deux personnes que la mort n'effraie pas! Aprés un amour au long cours de plus de Cinquante six ans!....
Un ouvrage doux, délicat et profond dont on savoure chaque page avec bonheur, en remontant le fil des souvenirs de l'héroïne ,Aïko Toda qui a connu le coup de foudre pour celui qu'elle a décidé d'épouser dés leur premier rendez- vous, suite à un miaï raté, dans un train.....
Elle nous narre avec poésie et simplicité son arrivée à Tokyo auprès de sa tante pour l'apprentissage de la cérémonie du thé, la maîtrise de l'art de l'Ikabana, la symbolique des fleurs, la relecture touchante du message plié de son futur mari Tsuyoshi Toda qui lui dit" Vous êtes comme la fleur de yamabuki, vous êtes la femme que j'attendais depuis toujours."....
Cet ouvrage est un bijou reposant comme des fleurs de yamabuki , exaltant l'amour , à travers une prose limpide qui fait du bien....un livre dépouillé, simple, sobre, maîtrisé, bâti à l'aide de phrases courtes et percutantes au plus près de l'intimité de ses personnages....qui nous renseigne aussi au fil des jours de pluie et des promenades sur le passé relativement récent du Japon,la peur de perdre les traditions artistiques à cause de l'esprit militariste et de la guerre, l'aspect des villes en ruine : Hiroshima, Osaka, Kobe, Nagoya, la fierté des traditions séculaires, la brièveté de la jeunesse,les illusions et les compromissions.....les mensonges, le respect d' Aïdo pour sa belle - mére, sage et droite.....une réflexion apaisée sur le couple , et les Wakas: ces poémes classiques japonais de trente et une syllabes qui jalonnent cet écrit de trés grande qualité......
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C'est dans le train de Tokyo où elle se rend pour y devenir maîtresse de cérémonie du thé, que Aïko, vingt quatre ans, rencontre Tsuyoshi Toda. L'homme l'avait regardée et était descendu à son arrêt, mais Aïko avait trouvé un petit mot avec les coordonnées et le message "Je m'appelle Tsuyoshi Toda. J'ai le coup de foudre pour vous. Est-ce possible de vous revoir ?". Avec quelque hésitation - elle est divorcée -, elle l'avait appelé et Aïko et Tsuyoshi s'étaient mariés peu de temps après. le couple n'a pas eu d'enfant, en cause, la stérilité d'Aïko que lui reprochait son premier mari, mais qui n'a jamais empêché Tsuyoshi de lui demander sa main et de l'aimer d'un amour sincère et profond. A la veille de fêter leur cinquante-six ans de mariage, Aïko se remémore sa vie et son union, au sortir de la guerre, puis dans un pays en pleine expansion économique, leur vie à l'étranger, avant de connaître la crise économique, mais malgré cela, une vie avec cet amour toujours présent et constant.

Dans ce cinquième récit de la pentalogie Au Coeur de Yamato, Aki Shimazaki revient sur la vie de l'épouse de Tsuyoshi, le mentor du jeune Tanakashi, de la compagnie Goshima, amoureux malheureux de Yûko, qui avait fini par épouser l'héritier de la banque Sumida. le récit se concentre sur l'épouse discrète, Aïko, soutien sans faille de son mari, qui le suit dans toutes les affectations à l'étranger, toujours discrète, qui, après un mariage malheureux avec un homme qui lui reproche sa stérilité, va connaître un amour heureux, profond, un amour partagé, délicat dans lequel les deux époux se respectent, et affrontent les difficultés ensemble.
Un récit sensible, poétique et émouvant qui clôt un cycle romanesque dans lequel les histoires d'amour étaient contrariées, par les conventions sociales, par les drames de l'Histoire, ou des orientations sexuelles tues et réprimées et qui trouve avec Yamakushi une illustration heureuse et harmonieuse.
Un grand plaisir de lecture et d'émotions.
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Un autre charmant petit roman d'Aki Shimazaki, où il sera question d'amours, de coup de foudre et de vieillesse.

Le Japon a perdu la guerre et ses habitants ont travaillé fort pour qu'il se relève. On ne bosse pas seulement pour une entreprise, mais aussi pour le pays.

Dans ce roman, on trouve aussi les mariages arrangés qui ne sont pas toujours réussis, le drame de la stérilité et le vécu du couple vieillissant.

C'est le dernier opus de la série « Au coeur du Yamato » et comme pour les autres volets, j'ai bien apprécié l'écriture fine de l'autrice.
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Et voilà j'ai fini "Au coeur du Yamato". Un fin de toute beauté ! Un vieux couple amoureux, une héroïne à laquelle je ne m'attendais pas et me voici embarquée dans "Yamabuki" , la corète du Japon, joli arbuste aux fleurs d'un beau jaune. Oui je confirme, j'en ai un dans mon jardin, la corète est un arbuste qui ne donne pas de fruit. Comme l'héroïne du roman.
Mais cette stérilité n'empêche ni l'amour ni le bonheur.
Un beau texte, tendre, chaleureux et doux. Un couple heureux d'être ensemble. Un vieux couple, un amour qui dure.
Une très belle fin pour clôturer cette série.
.
J'ai le cycle suivant "l'ombre du chardon" à la maison. Je vais attendre un peu. Pour l'instant cette auteure ne m'a jamais déçue.
A noter que cette auteure me plaît autant qu'elle plaît à ma scientifique de fille !
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C'est un vieux couple, amoureux.

Aïko se souvient, son premier mariage, arrangé, divorcée après cinq ans de monsieur H qui la délaissait et la nommait ironiquement 'Yamabuki', 'fleur stérile'.
Elle se souvient du billet laissé dans le train par l'inconnu. 'J'ai le coup de foudre pour vous, est-ce possible de vous revoir ?' Cet inconnu qu'elle a épousé et accepté de suivre lors de ses mutations dans des pays lointains.

Elle s'interroge sur les couples qu'elle rencontre, le divorce de sa nièce Zakuro. Alors elle chante cette vieille chanson: 'La vie est brève, tombez amoureuses, jeunes filles avant que le carmin de vos lèvres ne passe'
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