Tout d'abord, je vous préviens, ça n'est pas très gai... Une guerre nucléaire a ravagé la Terre, et pas de Bruce Willis pour nous sauver. Il n'y a plus de trace de vie humaine sur l'hémisphère nord, ceux qui n'étaient pas sous les bombes ayant succombé aux radiations.
L'histoire se passe donc en Australie, pays suffisamment éloigné pour gagner un petit laps de temps supplémentaire. Ainsi, au début du livre, il est annoncé qu'il leur reste encore 6 mois avant que les radiations n'atteignent finalement leur île.
La vie continue donc, mais tout les habitants savent qu'elle va se finir bientôt. Chacun réagit à sa manière, face à cette apocalypse lente donc personne ne devrait réchapper.
Ce livre a été écrit une dizaine d'années après la seconde guerre mondiale, on sent que l'auteur a été profondément marqué par la bombe lancé à Hiroshima, et ses effets à plus long terme sur les habitants qui n'ont pas été touché directement par la bombe. Ce roman est là pour nous montrer ce qui aurait pu arriver si, comme dans l'histoire, certain pays avait choisi d'utiliser la bombe nucléaire pour régler leur conflit, ce qui aurait très probablement déclenché une réaction en chaîne instoppable, comme on le voit dans ce livre.
J'ai trouvé cette lecture intéressante, et je n'ai pu m'empêcher de m'identifier un peu à certains personnages, me demandant comment je pourrai réagir face à une situation similaire. Et j'espère vraiment ne jamais avoir l'opportunité de le découvrir...
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Je dois l'avouer, à la fin de la lecture de ce roman j'ai eu une petite poussière dans l'oeil !
Il a été écrit 5 ans avant l'affaire des missiles de Cuba et il prend un relief particulier en ce moment.
Nous sommes à Melbourne en 1963 et là-haut, dans le nord, les Russes, les Chinois et quelques autres dont les Egyptiens décident d'afficher leurs capacités de nuisance, mais juste un peu pour, en quelque sorte, montrer qui pisse le plus loin.
Mais, Oups ! les belligérants se sont trompés sur celui qui a lancé les premières bombes au cobalt et voilà comment cela a commencé...
Et donc, nos Australiens, qui n'y sont pour rien, attendent que les vents leur apportent la radioactivité qui a détruit toute vie sur le reste de la planète.
Ce qui est extraordinaire dans ce roman, c'est la dignité de chacun, son flegme tout britannique.
Jusqu'au dernier jour on ira boire son porto dans son club, on ira faire du ski, pêcher à la cuillère, participer à une course automobile.
Pour ma part, je ne crois pas un seul instant à ce scénario. Je crois plutôt au pillages, aux incendies, aux viols, aux vols, à une humanité ayant perdu toute dignité justement, laissant libre court à ses instincts les plus bas.
Certains, certes, agiront peut-être avec cette élégance, mais seront entourés de barbares.
Il n'empêche que j'ai beaucoup apprécié ce roman, son côté à la fois réaliste et utopiste.
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"Couldn't anyone have stopped it?"
"I don't know... Some kinds of silliness you just can't stop", he said. "I mean, if a couple of hundred million people all decide that their national honour requires them to drop cobalt bombs upon their neighbour, well, there's not much that you or I can do about it. The only possible hope would have been to educate them out of their silliness."
"But how could you have done that, Peter? I mean, they'd all left school."
"Newspaper," he said. "You could have done something with newspapers. We didn't do it. No nation did, because we were all too silly. We liked our newpapers with pictures of beach girls and headlines about cases of indecent assault, and no Government was wise enough to stop us having them that way. But something might have been done with newspaper, if we'd been wise enough.
"It's not the end of the world at all," he said. "It's only the end of us. The world will go on just the same, only we shan't be in it. I dare say it will get along all right without us."